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Actualités
Auteur(s) : Serge Benaderette
Bien avant les pharmaciens, la mobilisation pour la conquête des unions régionales des professions de santé (URPS) bat déjà son plein auprès de 116 267 médecins libéraux appelés, le 12 octobre, à élire 870 représentants pour 5 ans dans trois collèges (généralistes, spécialistes, chirurgiens). Outre une farouche opposition à la loi santé, à la généralisation du tiers payant, à l’hôpital hors les murs et à l’hyperadministration, les candidats des trois principaux syndicats des médecins libéraux (UNOF-CSMF, FMF, SML) récusent le rôle dominant des ARS et le démantèlement du métier. Le médecin traitant doit ainsi rester au cœur du parcours de santé. L’UNOF-CSMF s’oppose ainsi à « tous les transferts de tâches qui ne sont pas initiés par les médecins traitants et dont ils n’assurent pas la coordination et la responsabilité ». « Les infirmières cliniciennes et la vaccination chez les pharmaciens, c’est non ! », martèle Luc Duquesnel, président de l’UNOF.
A la FMF, l’instauration d’une interprofessionnalité nécessite, selon le président du syndicat, Jean-Paul Hamon, de « donner à l’ambulatoire les moyens d’accueillir ce qui n’a rien à faire à l’hôpital ». Il faut, ajoute-t-il, « supprimer l’hospitalisation à domicile » et « changer radicalement les mentalités ».
Le SML, lui, prône une coopération inter-médecins et interprofessionnelle où chaque intervenant se recentre sur son cœur de métier. Un modèle qui, selon son leader Eric Henry, « s’oppose à celui des maisons pluridisciplinaires à financement étatique ou de la Sécurité sociale proposé par Marisol Touraine ». L’heure est donc loin de la coopération interprofessionnelle tant souhaitée.
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