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Actualités
Auteur(s) : Serge Benaderette
Plutôt que de détricoter le projet de loi de santé, qu’ils examinent dans la version issue de l’Assemblée nationale de gauche, les sénateurs, majoritaires à droite, seraient mieux inspirés de pallier ses insuffisances. Tel est le message de Philippe Gaertner (FSPF) et Gilles Bonnefond (USPO), tour à tour auditionnés, le 9 juin, par la commission des Affaires sociales. Les deux syndicalistes ont proposé des amendements pour recentrer le div sur le rôle du pharmacien. Réparer l’oubli de celui-ci parmi les destinataires de la lettre de liaison rédigée en sortie d’hospitalisation, s’impose selon Philippe Gaertner. Gilles Bonnefond va plus loin en proposant qu’on le rémunère au titre de ses conseils en matière de dispensation des substituts nicotiniques. La FSPF préconise d’expérimenter la délivrance sans ordonnance de certains médicaments à prescription obligatoire, permettant par exemple d’initier un samedi après-midi un traitement pour cystite. Et de rétablir en zone rurale l’officine comme point de collecte des prélèvements biologiques réalisés par les infirmières.
Les deux syndicats volent au secours de l’ouverture du capital des SEL d’officines aux adjoints, tout en dissuadant les sénateurs d’être tentés par des ouvertures capitalistiques.
Y a-t-il des divergences ? Oui, concernant la proposition de la FSPF d’instaurer un droit majoritaire d’opposition et le recours à un règlement arbitral en cas d’échec des négociations avec l’Assurance maladie. « La FSPF veut concentrer tout le pouvoir », maugrée Gilles Bonnefond. « Nous ne faisons que nous aligner ni plus ni moins sur les règles qui prévalent dans les autres professions conventionnées, se défend Philippe Gaertner. C’est logique, maintenant que 50 % de notre rémunération va résulter d’honoraires conventionnés. »
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