Tivicay Dolutégravir

Comment délivrer ?

• Liste I.

• Remb. SS à 100 %

• Prescription initiale hospitalière annuelle.

• A chaque délivrance, le patient doit présenter la prescription initiale hospitalière datant de moins d’un an et l’ordonnance en cours.

A savoir au comptoir

Indication

• Le dolutégravir est un médicament antirétroviral appartenant à la famille des inhibiteurs de l’intégrase. Son action repose sur l’inhibition de l’insertion du génome viral dans celui de la cellule hôte, d’où l’absence de production de nouvelles particules virales infectieuses.

• Il est indiqué en association avec d’autres antirétroviraux dans le traitement des patients adultes et adolescents à partir de 12 ans infectés par le VIH-1.

Posologie

• Chez les patients sans résistance aux inhibiteurs de l’intégrase, la posologie est de 1 comprimé à 50 mg, 1fois par jour. Elle sera portée à 1 comprimé 2 fois par jour en cas d’association à éfavirenz, névirapine, tipranavir/ritonavir ou rifampicine.

• Chez les patients avec résistance aux inhibiteurs de l’intégrase, la posologie est de 1 comprimé à 50 mg, 2 fois par jour. L’utilisation concomitante d’éfavirenz, névirapine, tipranavir/ritonavir ou rifampicine doit alors être évitée.

Grossesse et allaitement

• La grossesse est déconseillée pendant le traitement.

• L’allaitement est déconseillé pendant le traitement et chez les femmes infectées par le VIH, il est recommandé de ne pas allaiter pour éviter la transmission postnatale du virus.

Interactions médicamenteuses

• Association contre-indiquée avec l’antiarythmique dofétilide.

• Association déconseillée en cas de résistance à l’intégrase avec les antiacides à base d’aluminium et de magnésium, les suppléments en fer ou en calcium (décaler les prises de 2 h après ou 6 h avant), les compléments multivitaminés, les inducteurs enzymatiques (éfavirenz, névirapine, tipranavir/ritonavir, rifampicine, antiépileptiques inducteurs, millepertuis).

• Le dolutégravir est susceptible d’augmenter les concentrations plasmatiques de metformine, nécessitant une surveillance voire une adaptation de dose de metformine

Le traitement ne prévient pas le risque de transmission sexuelle ou sanguine du virus. Insister sur l’importance des prises régulières de Tivicay pour optimiser l’efficacité.

Modalités d’administration

• Les comprimés peuvent être pris au moment ou en dehors des repas.

• Pour les patients présentant une résistance aux inhibiteurs de l’intégrase, il est préférable de prendre Tivicay au moment des repas afin d’augmenter la biodisponibilité.

• Expliquer au patient le plan de prise. En cas d’oubli de dose, la dose oubliée est prise le plus tôt possible si la dose suivante doit être prise dans un délai supérieur à 4 heures. Si le délai est inférieur à 4 heures, attendre la prochaine prise sans doubler la dose.

Effets indésirables

• Prévenir immédiatement le médecin en cas de :

– réaction allergique ou cutanée sévère ;

– signes d’infection ou d’inflammation : fièvre, herpès, zona, symptômes grippaux, rhume, gonflement des ganglions, difficulté respiratoire ou tout symptôme pulmonaire ;

– troubles hépatiques : jaunissement de la peau ou des yeux, fatigue ou fièvre inhabituelle, urines foncées ;

– faiblesse musculaire commençant au niveau des mains et des pieds et se propageant au tronc, palpitations, tremblements, hyperactivité (risque de maladie auto-immune).

• Prévenir le médecin en cas de raideur, difficultés à se mouvoir, sensibilité ou douleur articulaire (risque d’ostéonécrose).

• Possibles insomnie, rêves anormaux, dépression, comportement anormal, maux de tête, perte d’appétit, douleur ou gonflement abdominal, diarrhée, nausées, vomissements, fatigue et sensations vertigineuses.

Suivi thérapeutique

• Surveillance de l’état général (fièvre, poids…).

• Surveillance régulière : NFS, lymphocytes T CD4+, charge virale.

• Surveillance des transaminases.