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Entreprise
Auteur(s) : Stéphanie Bérard
L’enseigne Pharmacie Lafayette vient de s’implanter dans la capitale. Neuf autres officines parisiennes devraient passer sous enseigne d’ici 2018. La stratégie low-cost va-t-elle réussir à s’imposer dans un environnement déjà très concurrentiel ?
Depuis quelques semaines, la Pharmacie des Halles a changé de visage. L’officine, installée dans ce quartier animé de la capitale, sur le boulevard de Sébastopol, adhère désormais à ?l’enseigne Pharmacie Lafayette, qui signe l’ouverture de sa 71e officine… et la première à Paris. Un choix mûrement réfléchi. « Avant d’arriver à Paris, nous voulions avoir un maillage territorial important en France, explique Hervé Jouves, président du réseau Pharmacie Lafayette. S’il existe des pharmacies qui pratiquent une politique de prix bas, il n’existait jusque-là aucune enseigne low-cost à Paris. » D’autant que la Pharmacie des Halles a une clientèle très diversifiée, de quartier et de passage, dont de nombreux touristes qui viennent visiter le centre Beaubourg, à proximité. « C’est la première enseigne installée à Paris qui obéit à une stratégie extrémiste de casser les prix. Les autres, comme City Pharma, ont une politique de prix plus ciblée », analyse Jean-Michel Simonetti, du cabinet de transactions Channels.
« Nous avons des prix bas toute l’année sur l’ensemble des produits, aussi bien en parapharmacie que sur les produits conseil », précise Hervé Jouves, qui affiche clairement la couleur. On peut constater, en effet, un niveau de prix inférieur de 20 à 30 % à ceux pratiqués dans les officines classiques. En dépit de cette offre attractive, la première pharmacie Lafayette parisienne réussira-t-elle à s’imposer dans la jungle des grandes officines de la capitale, dont certaines pratiquent déjà des prix très bas ? « Avec plus de deux millions d’habitants, il y a de la place pour tout le monde. Les pharmacies Lafayette déjà existantes font partie des plus grandes officines de leur région », assure Hervé Jouves. A Lyon, la pharmacie Lafayette installée en 2006, dans un hypercentre très concurrentiel, enregistre aujourd’hui plus de 2 000 clients quotidiens.
A Paris, un mois et demi après avoir rejoint l’enseigne, Véronique Merly, la titulaire de la Pharmacie des Halles, note déjà une différence. « J’ai une nouvelle clientèle et le trafic a augmenté de 30 %. Les touristes viennent pour acheter des produits en quantité. Avant, mes clients pouvaient me trouver trop cher, certains regardaient les prix et repartaient », témoigne-t-elle. La pharmacienne a acquis une nouvelle clientèle de quartier, qui, auparavant, n’hésitait pas à se déplacer en métro ou en bus pour trouver une pharmacie compétitive et faire des économies sur les prix. La Pharmacie des Halles sera-t-elle une concurrente de taille pour les pharmacies parisiennes qui ne peuvent s’aligner sur des prix si bas ? « L’arrivée d’une pharmacie Lafayette rend le marché plus difficile, c’est certain », confirme Jean-Michel Simonetti. Néanmoins, pour le transactionnaire, les règles parisiennes ne sont pas les mêmes qu’à Lyon, Toulouse ou Rouen, où l’enseigne est déjà installée. « Lafayette devra lutter contre les grosses pharmacies qui sont déjà bien placées en prix. S’imposer dans les villes de province est plus facile car la guerre des prix est moins forte. » En tout cas, le réseau Pharmacie Lafayette semble prêt à l’attaque : d’ici 2018, l’enseigne a prévu d’ouvrir neuf autres pharmacies Lafayette à Paris.
« La génération des 20-35 ans citadine reproche le manque de transparence dans les pharmacies, où les prix peuvent varier de 1 à 4 selon l’officine et la zone géographique où elle est installée. Ces écarts de prix sont mal supportés par les plus jeunes. L’arrivée d’une enseigne discount à Paris peut correspondre à ces besoins d’avoir des prix bas. Dans la capitale, cette clientèle jeune est volatile et achète des produits en pharmacie au gré de ses déplacements. Cette génération n’hésitera pas à se déplacer pour trouver moins cher. Ce modèle low-cost est donc particulièrement adapté aux zones d’hypercentre. Il l’est beaucoup moins dans les campagnes. »
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