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Actualités
Auteur(s) : Loan Tranthimy
Lors de la présentation du programme de stabilité 2015-2018 le 15 avril dernier, le gouvernement a donné quelques précisions pour réaliser cette année 4 milliards d’euros d’économies supplémentaires demandés par Bruxelles : 1,2 Md€ sur la charge de la dette, 1,2 Md€ sur l’Etat et ses opérateurs, 1 Md€ sur la Sécurité sociale et 600 M€ de recettes fiscales. Par ailleurs, pour 2016, la progression de l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (ONDAM) sera révisée à la baisse, passant des 2 % votés initialement à 1,75 %, selon les ministres en charge de l’économie et du budget.
Bercy rappelle que le respect de la trajectoire s’appuiera sur la mise en œuvre de la stratégie nationale de santé et du plan d’économies autour des quatre axes retenus : assurer le « virage ambulatoire », accroître l’efficacité des dépenses hospitalières, poursuivre les efforts sur les prix des médicaments et la promotion des génériques et améliorer la pertinence du bon usage des soins en ville et à l’hôpital.
Lors de la réunion du comité de liaison avec les représentants des administrations sanitaires, les syndicats de pharmaciens ont eu la confirmation de cette mauvaise nouvelle. Même si rien n’est encore arrêté, des efforts seront demandés sur les médicaments. « Baisser les prix est la solution de facilité, plutôt que de toucher aux consultations des médecins, des infirmiers ou encore à l’hôpital », considère Gilles Bonnefond. Le président de l’USPO réclame toujours un contrat économique de trois ans avec l’Etat. « Au lieu de positionner la profession dans l’accompagnement des patients et le bon usage des médicaments, on nous a mis dans la course au volume en concentrant la marge sur quelques médicaments », indique-t-il. Vice-président de la FSPF, Philippe Besset estime pour sa part que « si les baisses de prix se concentrent sur les produits à prix bas et sur ceux qui sont dans la tranche haute, alors nous ne serons pas touchés par le nouveau système de rémunération. En tout cas, nous refuserons toute baisse de notre rémunération et demandons une compensation pour tout ce qui va se passer en 2015 ».
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