Vendeurs et acquéreurs font un pas l’un vers l’autre - Le Moniteur des Pharmacies n° 3074 du 04/04/2015 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3074 du 04/04/2015
 
CESSIONS

Transactions

Auteur(s) : Stéphanie Bérard

En 2014, la baisse du nombre de transactions a été moins abrupte qu’en 2013 selon le BODACC. Dans le même temps, la diminution des prix de cession s’est aussi adoucie.

Le marché des transactions d’officine est toujours à la baisse en 2014. Le cinquième baromètre du Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (BODACC), réalisé en partenariat avec Altares, spécialiste de l’information sur les entreprises, fait état d’une baisse des volumes de 7,7 %. « Les pharmacies ont souffert car la crise de la consommation et la pression de la concurrence n’ont pas été suffisamment anticipées », commente Thierry Millon, responsable des études chez Altares. En comparaison aux autres secteurs d’activité, le rythme des transactions d’officines tourne franchement au ralenti, puisque la baisse n’est que de 1,6 %, toutes activités confondues.

La baisse des prix continue

La situation des cessions de pharmacies est cependant « moins pire » qu’en 2013, où le nombre de transactions (924) avait chuté de 15,6 %. En 2014, 853 transactions ont été réalisées. Le nombre de régions à connaître une progression des transactions a doublé (passant de 4 à 8), comme l’Aquitaine (+ 18 %), la Bourgogne (+ 27,8 %) ou encore la Picardie (+ 57,7 %). « Le marché a été plus dynamique car des vendeurs ont fini par consentir des baisses de prix, des acquéreurs trouvent alors le moyen d’asseoir leur développement avec une nouvelle acquisition », précise Thierry Millon.

La baisse des prix continue. Mais, là aussi, bien que substantielle, elle est moins abrupte qu’en 2013. Le prix moyen constaté d’une officine est de 1,087 million d’euros, en baisse de 5,2 %, contre - 9,3 % l’année précédente. Les chiffres du baromètre doivent néanmoins être interprétés avec prudence : il s’agit, en effet, de la photographie des cessions effectivement réalisées. La tendance des prix de cession peut donc être faussée par des situations extrêmes, comme par exemple une grosse officine vendue dans une région. Quoi qu’il en soit, sur les 22 régions françaises, 9 voient une progression du montant moyen de la vente, comme la Franche-Comté (+ 7,5 %), la Lorraine (+ 13,2 %) ou encore les Pays de la Loire (+ 7,6 %). « Quand il y a eu une correction des prix, les transactions se font », conclut le responsable des études d’Altares.

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