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Actualités
CE QUE VOUS EN PENSEZ
Auteur(s) : François Pouzaud
Cette grève n’a pas eu de retentissement économique important sur l’activité de mon officine car elle coïncide avec une période où ils sont habituellement en congé. En outre, la fermeture des cabinets médicaux sur une journée isolée n’a aucun effet, y compris sur les clients, car dans pareille situation nous faisons face à leurs besoins dans la limite de nos moyens. Cependant, si la grève se durcit, le préjudice peut devenir réel. Je comprends la fronde des médecins, notamment vis-à-vis de la généralisation du tiers payant. Pour ceux travaillant en groupe, la gestion des remboursements des mutuelles pourrait être déléguée à un secrétariat. Pour les autres, un alourdissement des tâches administratives serait catastrophique.
Le gros de la mobilisation des médecins a eu lieu au moment des vacances de Noël, où certains ferment habituellement leur cabinet. Par ailleurs, tous n’étaient pas en grève. Dans ces conditions, il m’est donc impossible de savoir si cela a eu des conséquences négatives sur mon chiffre d’affaires. Après on peut étudier les chiffres et leur faire dire ce qu’on veut ! La santé est attaquée de partout et chaque profession doit gérer ses propres problèmes. Par conséquent, je n’ai pas à porter de jugement, en bien ou en mal, sur le mouvement des médecins et le bien-fondé de leur grève. En tout cas, c’est une profession qui est bien représentée et qui sait se défendre.
Sans analyser les chiffres, j’ai l’impression que la grève des médecins du mois de décembre n’a pas eu d’impact négatif sur l’économie de mon officine. Mieux, elle a eu un effet légèrement positif en ce sens que ce mouvement a engendré davantage de conseils plus rémunérateurs que la délivrance d’une prescription pour le traitement des cas bénins. Cet épisode démontre que les gens malades se dirigent naturellement vers leur pharmacien quand ils n’ont pas d’autres solutions. Je soutiens les médecins dans la lutte contre le tiers payant généralisé qui équivaudrait à une mainmise des complémentaires santé sur les flux de remboursement.
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