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Éditorial
Auteur(s) : Laurent Lefort
Qu’on ne s’y trompe pas. Les applaudissements intenses, chaleureux et répétés qui ont salué le discours de Marisol Touraine lors de la 27e journée de l’Ordre n’étaient pas destinés au gouvernement et à son action. Ils lui étaient destinés personnellement.
Pour le petit millier de personnes présentes le 24 novembre, dont une très grande majorité de pharmaciens, il s’agissait là d’une marque de reconnaissance évidente pour le travail accompli ces derniers mois afin de préserver le monopole officinal. Et accessoirement pour l’attachement de la ministre aux règles d’implantation démogéographiques. Du coup, la partie du discours consacrée à l’expérimentation de la dispensation à l’unité est passée comme une lettre à la boîte. Alors que, souvenons-nous, l’an dernier au même endroit, cette même proposition était copieusement sifflée.
Il y a ceux qui frappent dans leurs mains et ceux qui tapent du pied. Que ces derniers se rassurent. Attendus depuis des semaines, des arrêtés fondamentaux viennent d’être signés par les différents ministres concernés : l’arrêté d’approbation de la convention pharmaceutique, lequel confirme les taux et objectifs de substitution pour les génériques ainsi que les entretiens pharmaceutiques pour les patients asthmatiques ; le nouvel arrêté de marge dans le cadre de la mise en place des honoraires de dispensation et un dernier cadrant l’information obligatoire sur les prix en pharmacie. Il ne reste donc plus que la parution au Journal officiel pour le top départ. Il aura fallu en faire des pieds et des mains pour en arriver là !
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