LES LEVIERS POUR EMBAUCHER - Le Moniteur des Pharmacies n° 3052 du 25/10/2014 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3052 du 25/10/2014
 
AIDES PUBLIQUES

Entreprise

Auteur(s) : Anne-Charlotte Navarro

La crise est là et n’incite pas les chefs d’entreprise à investir. Mais il serait dommage de ne pas utiliser les leviers qui sont à leur disposition pour embaucher. Revue des principales aides financières.

Pour encourager le recrutement, les aides à l’embauche et au retour à l’emploi se sont multipliées au fil des ans. Les pouvoirs publics proposent des exonérations fiscales et des contrats assortis d’aides financières afin de booster le recrutement de nouveaux collaborateurs. A commencer par la « réduction Fillon », qui fait bénéficier d’un allégement des charges patronales de Sécurité sociale pour les rémunérations égales au smic, puis dégressif jusqu’à 1,6 fois le smic. Il concerne les salariés en CDI et CDD.

Un autre coup de pouce existe pour l’emploi de personnes dont le handicap a été reconnu par l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées). Cette aide à l’insertion professionnelle est possible en CDI ou CDD d’au moins six mois, si au moins l’une de ces conditions est respectée : être âgé d’au moins 45 ans ; être au chômage et avoir travaillé moins de six mois consécutifs dans les douze mois qui précèdent ; sortir d’un établissement spécialisé.

Dans l’un de ces trois cas, l’employeur perçoit 4 000 euros pour une embauche à temps plein ou un CDD de 12 mois ou plus, et 2 000 euros pour un CDD entre 6 et 12 mois. Pour une embauche à temps partiel, l’aide est de 2 000 euros dans le premier cas, de 1 000 euros dans le second.

Des contrats de professionnalisation

Jusqu’au 50e salarié, les entreprises qui sont installées dans des zones de revitalisation rurale ou de redynamisation urbaine bénéficient d’une exonération des cotisations sociales. Celle-ci est totale pour une rémunération inférieure ou égale à 1,5 le smic, dégressive entre 1,5 et 2,4 le smic et nulle au-delà. L’exonération s’applique pendant douze mois et porte sur la part patronale des assurances sociales et des allocations familiales.

D’autres leviers sont possibles pour le recrutement de collaborateurs en période de professionnalisation. Le contrat de professionnalisation concerne l’embauche de jeunes de 16 à 25 ans qui souhaitent compléter leur formation, mais aussi de demandeurs d’emploi de plus de 26 ans, des bénéficiaires du RSA, de l’ASS ou de l’AAH* et des personnes ayant bénéficié d’un contrat unique d’insertion. L’employeur doit recruter en CDI ou CDD, avec une action de professionnalisation d’au minimum 6 à 12 mois. Il bénéficie d’une exonération des cotisations sociales, du remboursement des dépenses de formation du tuteur à hdiv de 15 euros par heure (dans la limite de 40 heures) et d’une aide de 2 000 euros si le contrat est conclu avec un demandeur d’emploi. A noter : ces salariés ne sont pas pris en compte dans l’effectif.

Toujours dans le même objectif, le contrat d’apprentissage concerne les jeunes de 16 à 25 ans en formation. L’employeur doit conclure un CDD de 1 à 3 ans. Il bénéficie d’une aide forfaitaire, fixée par le Conseil régional, d’au minimum 1 000 euros par année de formation et d’une exonération de charges sociales ainsi que d’un crédit d’impôt.

Favoriser des binômes juniors-seniors

Pour faciliter l’embauche de personnes sans emploi, le contrat d’insertion permet de recruter en CDI ou CDD d’au moins six mois, avec une durée hebdomadaire minimale de 20 heures. L’employeur peut percevoir une aide mensuelle de l’Etat d’au maximum 47 % du taux brut du smic par heure travaillée.

Enfin, le contrat de génération permet de constituer un binôme entre un jeune de moins de 26 ans et un senior d’au moins 57 ans. Par ailleurs, une entreprise de moins de 50 salariés peut également bénéficier de l’aide, lorsque le chef d’entreprise, âgé d’au moins 57 ans, embauche un jeune de moins de 30 ans, dans la perspective de lui transmettre l’entreprise. L’aide financière annuelle est de 4 000 €, versée par Pôle emploi à l’employeur, pendant une durée maximale de 3 ans.

* Revenu social d’autonomie (RSA), allocation de solidarité spécifique (ASS) et allocation aux adultes handicapés (AAH).

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