La mammographie

Qu’est-ce que c’est ?

Cet examen médical est une radiographie des seins permettant, à l’aide de rayons X, de visualiser la glande mammaire et de détecter d’éventuelles anomalies telles que des nodules ou des microcalcifications.

Quelles sont les indications ?

• Une mammographie peut être proposée à toute femme dans le cadre d’un dépistage individuel du cancer du sein.

• Dans le cadre du programme national de dépistage, les femmes de 50 à 74 ans sont invitées à réaliser une mammographie tous les deux ans, prise en charge à 100 % par l’assurance maladie.

• Chez les femmes à haut risque (antécédent personnel ou familial de cancer du sein, d’irradiation thoracique…), une mammographie de dépistage peut être proposée plus précocement et/ou plus fréquemment.

• La mammographie est également indiquée chez la femme en cas de symptômes évocateurs (masse dans le sein, écoulement du mamelon, anomalies de la peau du sein).

• Environ 1 % des cancers du sein affectent l’homme. Une mammographie peut donc leur être prescrite devant certains signes : modification du mamelon, masse, gynécomastie…

Comment se déroule-t-elle ?

• En position debout, torse nu, la patiente place successivement ses seins entre les deux plaques du mammographe. Comprimé entre les plaques, le sein est bien étalé pour éviter les superpositions d’image.

Deux clichés de chaque sein sont réalisés (de face et en oblique externe).

• La mammographie dure en moyenne 10 à 15 minutes.

• Les images mammographiques obtenues sont ensuite interprétées par le médecin radiologue et classées selon le système ACR (American College of Radiology). Dans le cadre du dépistage organisé, une seconde lecture de sécurité des clichés est effectuée au centre de dépistage du département.

• Un examen clinique est systématiquement réalisé par un médecin.

• Si une anomalie est détectée, des examens complémentaires peuvent être prescrits (échographie, IRM, biopsie).

Quels sont les intérêts et inconvénients ?

• La mammographie de dépistage permet de détecter des cancers de petite taille, avant que des signes et symptômes se manifestent et offre donc une meilleure chance de guérison.

• La compression des seins peut rendre l’examen un peu douloureux.

• L’examen peut induire des réactions anxieuses, liées à la peur des résultats notamment lors de faux positifs.

• Les résultats fournis par la mammographie ne permettent pas de prédire l’évolution des lésions dépistées. Or, 10 à 20 % des cancers du sein détectés n’évolueront pas ou peu.

Par précaution, il est actuellement proposé de traiter tous les cancers détectés.

• L’irradiation répétée des seins est susceptible d’augmenter le risque de cancer, surtout chez les femmes de moins de 40?ans. Néanmoins, les doses de rayon X utilisées restent très faibles.

Quelles sont les perspectives ?

Avec l’arrivée de la mammographie numérique (succédant à la mammographie analogique), d’autres techniques comme la tomosynthèse (mammographie 3D) et l’angiomammographie (avec injection intraveineuse de produit de contraste iodé) sont à l’étude.

Sources : Institut national du cancer, www.e-cancer.fr, « Dépistage du cancer du sein » (Espace professionnel de santé) ; « Imagerie dans le cancer du sein », La Revue du praticien, vol. 63, pp. 1378-1383, décembre 2013 ; « Dépistage du cancer du sein en France : identification des femmes à haut risque et modalités de dépistage », HAS, mars 2014.