L’acupuncture - Le Moniteur des Pharmacies n° 3046 du 13/09/2014 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3046 du 13/09/2014
 

Comptoir

Fiche formation

Auteur(s) : Karelle Goutorbe

Discipline traditionnelle de la médecine chinoise, l’acupuncture, introduite en Europe au début du XXe siècle, est aujourd’hui une alternative reconnue à la médecine conventionnelle.

En quoi consiste l’acupuncture ?

• La théorie chinoise veut que le corps soit parsemé de « points d’acupuncture » reliés entre eux par un réseau de « méridiens » permettant la circulation de l’énergie (qi).

• L’acupuncture consiste donc à stimuler ses points pour rétablir les courants d’énergie altérés, responsables de maladies somatiques ou psychiques.

Comment se déroule une séance ?

• Lors d’une première séance, l’acupuncteur procède à un interrogatoire détaillé sur l’état général du patient puis à son auscultation (prise du pouls, observation de la langue, tests musculaires, palpation…).

• Une dizaine d’aiguilles stériles fines, à usage unique, sont ensuite piquées sur le patient, en position allongée, au niveau de points d’acupuncture. Elles sont laissées en place pendant 15 à 30 minutes environ. Un court massage thérapeutique est parfois pratiqué.

•En complément, des mesures hygiénodiététiques peuvent être conseillées.

Qui peut pratiquer l’acupuncture ?

• En France, seuls les médecins, sages-femmes et chirurgiens-dentistes peuvent exercer légalement l’acupuncture, au terme d’une spécialisation.

• Il existe des diplômes interuniversitaires en acupuncture reconnus. Une capacité de médecine a également été créée en 2007.

Quelles sont ses indications et contre-indications ?

• L’acupuncture ne se substitue pas à un traitement allopathique. Elle peut être utilisée seule ou en complément pour prévenir, traiter ou soulager les symptômes liés à une affection. Ainsi, lorsque la médecine conventionnelle ne permet pas de soulager suffisamment les patients, cette thérapeutique représente une alternative intéressante qui s’inscrit dans la prise en charge globale de la maladie.

• L’acupuncture est employée pour de nombreuses affections : douleurs aiguës ou chroniques, troubles neurovégétatifs, génito-urinaires, ORL, allergies ou états anxieux. Les indications amenant le plus couramment les patients à consulter sont les cervicalgies, lombalgies, maux de tête, insomnie, stress, dépression et anxiété, troubles gastro-intestinaux, fatigue chronique, arthrose, bouffées de chaleur, fibromyalgie, névralgie, nausées et vomissements, dysménorrhées.

• Bien qu’il n’existe pas de contre-indications strictes, l’OMS recommande, par mesure de sécurité, d’éviter l’acupuncture en cas de troubles hémostatiques. La pose d’aiguilles au site d’une tumeur maligne est interdite. Cependant, en oncologie, l’acupuncture peut constituer une mesure complémentaire, associée à d’autres traitements, pour soulager la douleur et des symptômes ainsi que les effets indésirables des traitements.

Elle doit être utilisée avec précaution pendant la grossesse (risque de déclenchement de fortes contractions pouvant provoquer l’accouchement).

Quelle est son efficacité ?

• Elle a été testée à travers plusieurs essais cliniques. L’efficacité de l’acupuncture s’avérerait supérieure à une absence de soin dans de nombreuses douleurs chroniques ainsi qu’en traitement des nausées et vomissements. En revanche, son efficacité reste incertaine dans les autres indications.

• Dans le respect des bonnes pratiques occidentales, le risque d’effets indésirables graves (infections virales ou bactériennes, pneumothorax…) reste rare.

Sources : « Evaluation de l’efficacité et de la sécurité de l’acupuncture », INSERM, 17.1.2014 ; « Acupuncture et douleurs articulaires chroniques : un placebo efficace », Prescrire, juillet 2013, tome 33, n° 357, p. 530 ; avis n° 2012.0046/AC/SEAP du 12.12.2012 du collège de la Haute Autorité de santé portant sur les conditions de réalisation d’une séance d’acupuncture ; « Principes directeurs pour la formation de base et la sécurité dans la pratique de l’acupuncture », OMS, 2001.

EN PRATIQUE

• La pratique de l’acupuncture ne dispense pas de la poursuite d’un traitement de médecine allopathique.

• Dans le respect des bonnes pratiques, cette méthode est indolore, sûre et peut être utilisée chez les enfants (acupressure sans aiguille).

• Si la séance est réalisée chez un médecin acupuncteur conventionné, l’assurance maladie rembourse à hdiv de 70 % du tarif conventionné.

• L’annuaire des acupuncteurs est accessible sur le site de l’Assurance maladie (www.ameli-fr).

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