Le patient garde votre confiance

Giphar a de la suite dans les idées. Après avoir lancé ses « Grands dossiers de la pharmacie » il y a un an et publié deux premiers tomes(1), le groupement clôt aujourd’hui ce chantier par un troisième, « Le début de la pharmacie d’après ? ». Pour amorcer une réflexion sur le futur modèle économique de la profession, ce livret d’une soixantaine de pages, distribué à tous les pharmaciens du groupement, décrypte les résultats d’une enquête menée par l’IFOP Healthcare auprès d’un millier de personnes sur la pharmacie(2). Il en ressort que le médicament reste une valeur sûre pour les Français, puisqu’ils sont 93 % à faire confiance aux médicaments délivrés sur ordonnance. Mieux : en dépit de l’essor des pharmacies en ligne, le pharmacien est la première source d’information sur le médicament (78 %) et seulement 12 % ne sont pas satisfaits des explications des équipes officinales, en particulier sur les effets indésirables, les contre-indications et les interactions médicamenteuses.

« Il faut commercialiser à bon escient »

Si un Français sur cinq va se renseigner sur Internet, l’achat de médicaments via ce canal est encore loin d’aller de soi : seulement 7 % affirment avoir sauté le pas. A la jungle du web, les patients semblent donc préférer le contact avec leur pharmacien. C’est sans doute la raison pour laquelle ils sont 98 % à fréquenter la même pharmacie de manière régulière.

Sont-ils pour autant prêts à pousser la porte de l’officine pour les nouvelles missions ? S’ils sont à peine 1 sur 5 à avoir entendu parler de la loi HPST, 60 % auraient néanmoins envie d’en bénéficier en cas de maladie chronique.

A partir de cet état des lieux, le groupement veut être force de propositions pour que la profession aille « vers ce qu’attendent les consommateurs […] car il faut commercialiser à bon escient », commente Jean-Michel Cloppet, président du groupement, lors de la présentation du livret. Comment ? Giphar met en avant sept idées fortes « pour faire avancer notre profession », comme la mise en place d’un baromètre pour mesurer l’image du pharmacien, une réelle politique de communication sur les nouveaux services, une analyse de la rémunération des prestations proposées par le pharmacien et un système de labellisation des niveaux de compétence des équipes.