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INGRÉDIENT
Auteur(s) : Chantal Ollier
• La prêle des champs (Equisetum arvense L., Equisetaceæ) est une plante herbacée vivace, commune dans les lieux humides et ombragés des zones tempérées de l’hémisphère Nord. Ses parties souterraines donnent naissance :
– au printemps, à des tiges fertiles sans chlorophylle, épaisses, terminées par un épi ;
– en été, à des tiges stériles vertes à gris-vert, rugueuses, fines, de 30 à 60 cm de haut, creuses et cannelées, constituées de segments articulés aux nœuds. Ceux-ci sont entourés d’une gaine brunâtre formée par les feuilles petites et linéaires. Les rameaux latéraux quadrangulaires sont dressés et disposés en verticilles sur la tige principale.
• La drogue est constituée par les parties aériennes stériles. Elle possède une monographie de contrôle à la Pharmacopée européenne.
• La prêle est traditionnellement utilisée :
– pour faciliter les fonctions d’élimination de l’organisme et d’élimination rénale de l’eau, et en particulier pour drainer les voies urinaires en cas de cystite bénigne en complément des thérapies spécifiques ;
– en France, également pour faciliter la perte de poids en complément de mesures diététiques.
• Elle est souvent proposée comme reminéralisant des ongles cassants, cheveux abîmés, lors des fractures osseuses, en prévention de l’ostéoporose, dans l’arthrose. La cosmétologie l’emploie en prévention des rides et vergetures.
• En Allemagne et dans certains pays d’Europe de l’Est, on l’utilise par voie externe pour faciliter la cicatrisation des plaies.
• La prêle contient une forte proportion d’éléments minéraux (10 %), en particulier du potassium et du silicium. Ce dernier se présente principalement sous forme d’acide silicique et de silicates dont une faible partie est hydrosoluble (10 % des silicates). La question de l’existence de silicium organique est toujours d’actualité.
• Les autres constituants notables sont des polyphénols : au minimum 0,3 % de flavonoïdes (lutéoline, kaempférol) et des dérivés de l’acide caféique. Des traces de nicotine sont signalées.
• L’activité diurétique de la prêle a été démontrée chez l’animal ; elle est attribuée aux flavonoïdes et aux sels de potassium. Son activité antioxydante et anti-inflammatoire justifierait son emploi fréquent dans les atteintes bactériennes et inflammatoires des voies urinaires.
• Sa réputation de reminéralisant tient à sa richesse en silice. Elément constitutif du tissu conjonctif, le silicium contribue à son intégrité et à son élasticité. Des observations ponctuelles en médecine de ville tendent à conforter l’intérêt de la prêle dans la constitution d’un cal osseux après fracture.
• En drainage des voies urinaires :
• tisane : 2 à 3 g de plante pour 250 ml d’eau, décoction 15 min, 3 fois par jour (goût peu agréable),
• gélule de poudre de plante : 570 mg, 3 fois par jour,
• teinture au 1/5 : 20 gouttes, 3 fois par jour diluées dans de l’eau.
Pour les formes gélule et goutte, conseiller la prise d’une quantité suffisante de liquide pour assurer le drainage.
Durée du traitement : 2 à 4 semaines ; en cas de cystite, si les symptômes urinaires persistent au-delà de 1 semaine de prise, il est conseillé de consulter.
• Comme reminéralisant : 1 à 3 g de poudre par jour en gélules ou à la cuillère (1 cuillère à café = 3 g) à mélanger à un yaourt par exemple.
• La prêle est déconseillée chez la femme enceinte ou qui allaite et chez l’enfant de moins de 12 ans faute de données suffisantes.
• En drainage, la prêle est déconseillée chez toute personne devant limiter l’ingestion de liquide (insuffisance rénale ou cardiaque sévère).
• La prêle peut être à l’origine de réactions cutanées allergiques et de légères douleurs gastro-intestinales.
P. Bourgeois, « Contribution au traitement des fractures par Equisetum arvense (prêle) », Phytotherapy ; EMA, http://bit.ly/Q8VzCg, http://bit.ly/1il38A8 ; J. Fleurentin, J.-C. Hayon, Les Plantes qui nous soignent, Traditions et Thérapeutiques, Ed. Ouest-France, 2007 ; J.-M. Morel, Traité pratique de phytothérapie, Ed. Grancher, Paris, 2008 ; M. Rombi, D. Robert, 120 Plantes médicinales, Alpen Ed., 2007 ; M. Wichtl, R. Anton, Plantes thérapeutiques, Ed. Tec et Doc, 2003.
• Les parties aériennes stériles de prêle sont utilisées pour faciliter l’élimination rénale de l’eau et pour drainer les voies urinaires.
• La prêle est également réputée reminéralisante.
• Elle est déconseillée en cas de grossesse, allaitement et chez l’enfant de moins de 12 ans faute de données suffisantes.
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