LES NOUVELLES TENDANCES - Le Moniteur des Pharmacies n° 3028 du 19/04/2014 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3028 du 19/04/2014
 
ÉQUIPEMENT

ENTREPRISE

PHARMAGORA 2014

Auteur(s) : Virginie Saurel

Cette année, les prestataires cherchent à simplifier et moderniser la vie du pharmacien. Merchandising, automates, pharmacies en ligne, distributeurs extérieurs… Revue des équipements dernier cri.

Du merchandising virtuel

La grande tendance de Pharmagora est la mise en avant de linéaires virtuels, tel le linéaire d’OTC digital sur écran de Pharmagest. Implanté devant ou derrière le comptoir, il permet un gain de place important. Les pages de linéaires, fiches conseil et avis des clients défilent avec un focus sur le produit grâce à l’écran tactile. Mach 4 a présenté un linéaire virtuel avec des thématiques saisonnières, un affichage instantané des promotions et extensible à volonté avec animations 3D. L’écran permet de faire le choix de la commande et peut être connecté à une sortie robot dans une caisse. Quant à Alliadis, il a présenté Pharma 24, un linéaire virtuel placé à l’extérieur de l’officine.

NTPharm a créé Mobi-clip, qui permet d’exporter via une clé USB une seule séquence sur des écrans autonomes pour animer une zone particulière. Pharmagest propose des écrans 3D sans lunette au sein des linéaires. Futura Media a relancé son affichage vitrine avec des écrans de 3 tailles ultralumineux haute définition qui augmenterait les ventes de 28 % (14 % en affichage intérieur uniquement).

Des offres multiples pour mettre la pharmacie en ligne

300 pharmaciens ont aujourd’hui un site e-commerce Itek Pharma (livraison à l’officine ou par colis), dont 35 sont agréés par l’ARS et 60 en cours d’agrément. L’offre se décline sous 3 modalités: web 1.0 (PC, Mac), web 2.0 (réseaux sociaux pour l’accompagnement marketing de la proposition e-commerce), web 3.0 (smartphones, tablettes). Itek propose des formations de cyberpharmaciens avec perspective d’augmentation du chiffre d’affaires et de la patientèle (par le marketing et la géolocalisation).

La solution e-commerce de Doctissimo est en ligne depuis mars : Docti’Pharma compte 7 pharmaciens connectés (prévisionnel : 100 officines d’ici septembre et 10 % du marché à terme). L’internaute peut dialoguer par mail avec le pharmacien et est orienté vers la pharmacie présentant la meilleure offre (calculée selon un algorithme multicritère : service, rapidité…). A ce jour, plus de 350 pharmacies sont référencées par le site 1001 pharmacies. L’expédition des colis est gratuite pour le pharmacien. Son abonnement : 49€/mois (avec expédition), 19€/mois avec retrait au comptoir pour un apport moyen de CA de 3 000€/mois (et jusqu’à 30 000 €).

Un service de consigne pour les distributeurs extérieurs

Ma Petite Parapharmacie propose, en plus d’un stock de produits accessibles à l’extérieur, une consigne sécurisée qui permet à un client de retirer son colis de parapharmacie précommandé à l’aide d’un code. On pourra aussi bientôt payer par micropaiement à l’aide de cartes sans contact et sans code.

Pharmashop 24 propose des consignes extérieures sécurisées pour la délivrance des ordonnances avec code d’accès, pharmacie fermée. Ce service est annexé au distributeur de parapharmacie extérieur. Pharma 24 Cube Alliadis met à la disposition des clients un stock de parapharmacie et/ou d’OTC délivré en distributeur biface : une interface à l’extérieur et une interface à l’intérieur de l’officine. Le « Cube » peut aussi être placé en back-office avec délivrance déportée sur borne par acheminement pneumatique.

ARX a conçu un nouveau concept : Pharma Self, en liaison avec le robot Rowa. Souvent installé dans le sas d’entrée de l’officine ou à l’extérieur, il contient un stock de produits de parapharmacie mais permet aussi de récupérer les promis sans intervention de l’équipe et sans attente.

Un nouveau logiciel métier et un processus d’achat rationalisé

Vindilis : c’est le nom du nouveau logiciel de gestion officinale conçus par quatre anciens développeurs de Primoris CIP. Vindilis, qui équipe 12 officines, est le premier logiciel Java en open source (fonctionnant sous Linux, Windows, Mac), pour une réactivité instantanée et le prix revendiqué le moins cher du marché.

Alliadis a rationalisé le processus de la fonction « achat » de Premium. Qu’on parte du produit ou de la carte Vitale, tout est bouclé en sept clics. Il simplifie aussi le dépistage et l’évaluation des risques avec trois nouveaux questionnaires dans le dossier patient: grippe, glycémie, angine.

La PDA à l’ère du service

Pour Robotik Technology, la préparation des doses à administrer (PDA) n’est plus uniquement un robot, mais un concept. D’où la création d’une plate-forme de pilotage centralisé d’outils de suivi du patient. Eurêka permet la gestion complète de la PDA (fabrication, contrôle, validation) mais aussi l’intégration d’une « e-box » (outil connecté pour sécuriser la prise de médicament à domicile) et d’un « e-care » (assistant intelligent pour les entretiens pharmaceutiques : poids, glycémie, INR, tension, oxymétrie…).

Damsi propose un robot PDA évolutif pouvant passer successivement de 240 à 400 cassettes et bénéficiant d’une interface avec les principaux logiciels du marché pour éviter de fastidieuses ressaisies sources d’erreurs.

Autre type de service, la possibilité de proposer aux patients hospitalisés à domicile des doses à administrer présentant toutes les caractéristiques de traçabilité des sachets-doses délivrés dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Manrex Multiroir propose un pilulier utilisant le même logiciel que le robot Manrex.

Mach 4 présente une machine PDA pour les pharmaciens gérant de 40 à 80 lits. Fonctionnant en chargement manuel, elle délivre des sachets-doses et peut aussi faire du surconditionnement. Prix estimé : 30 à 35 000 €.

Des automates plus compacts et rapides

Meditech propose un automate (couplé avec un robot) à éjection rapide et canaux plats. Les produits sont réactualisés tous les 15 jours pour optimiser la rapidité de délivrance.

Pharmathek, avec son robot Sintesi intégralement modulable, gagne encore en compacité en réservant l’une de ses faces à l’exposition du linéaire OTC en arrière-comptoir et en faisant de la zone de chargement automatique un plan de travail arrière-comptoir.

Le robot Gollmann Zwick, avec ses armoires à déplacement latéral, offre un gain de place maximal (jusqu’à 67 % de boîtes en plus sur la même surface de stockage qu’un système classique). Il intègre aujourd’hui son chargeur automatique à la machine.

ARX répond aussi aux nécessités d’économie de place en intégrant son rangeur Prologue à ses robots (le contenu de trois à quatre caisses est versé dans le rangeur) en lieu et place d’une installation électrique qui a été miniaturisée et déportée.

Mekapharm rend son trieur Alfa encore plus rapide : grâce à une technique de lecture ultrasensible des codes Datamatrix, il trie une boîte toutes les 8 secondes (soit 450 boîtes/heure). Même combat pour le robot Omega qui peut parcourir sept mètres par seconde mais ne remplace pas le combiné Optima pour les pharmacies à pics de fréquentation élévés.

Santé connectée

Pharmagest travaille depuis deux ans à sa proposition e-santé. Certifiée hébergeur de données de santé, la société a développé une box santé pour le suivi des constantes (Cap and Care) gérables en wifi ou en Bluetooth.

Withings propose trois outils de mesures connectés au smartphone du patient : qualité du sommeil et rythme cardiaque, poids et masse grasse, tensiomètre sans fil. L’objectif ? Permettre à chacun de suivre ses paramètres pour améliorer sa santé et diminuer de 14 % les causes de mortalité par crise cardiaque et de 9 % par autres maladies cardiovasculaires.

La PDA automatisée : quelle rentabilité ?

La PDA automatisée, un marché estimé à 600 M€, est perçue comme une nouvelle source de rémunération et une réponse aux missions du pharmacien (amélioration de l’observance sur les prises de plus de cinq médicaments et taux d’erreur de « 1 pour 1 000 ». La comptabilité des logiciels des EHPAD avec les logiciels de gestion officinale relève aujourd’hui des négociations avec les EHPAD, de même que l’impression de sachets vides pour les compléments d’ordonnance qui doit faire l’objet d’une convention pour éviter le transfert de responsabilité. Mais on peut d’ores et déjà établir que 80 lits génèrent un chiffre d’affaires de 120 000 € HT. Une machine permettant de gérer 1 300 lits permet l’économie de trois à quatre équivalents temps plein. La taille de la machine est relative au livret réel (spécialités pour chaque EHPAD). Les facteurs à prendre en compte sont la productivité, l’interfaçage entre le logiciel de gestion officinale et le logiciel de l’EHPAD, les services (délais de dépannage écrit avec pénalités), l’hygiène (toutes les parties doivent être nettoyables). Mais l’avenir pourrait certainement être à la mutualisation (une machine pour deux ou trois officines).

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