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Actualités
Auteur(s) : Matthieu Vandendriessche
L’hypothèse doit-elle être prise au sérieux ? Arguant qu’ils peuvent être achetés sur Internet, le ministère de la Santé envisage de faire basculer tous les médicaments de prescription médicale facultative (PMF) dans le rayon du libre accès. Autrement dit, ne resteraient hors de portée du public que les médicaments soumis à prescription. Cette possible évolution a été mise sur la table il y a quelques semaines dans le cadre d’un groupe de travail sur l’automédication, à laquelle participent notamment des représentants des officinaux et des industriels. A ce jour, ni les uns ni les autres n’ont eu accès au div, en cours d’élaboration, qui doit modifier le décret du 30 juin 2008 instituant le libre accès à l’officine.
Il n’empêche. De nombreuses interrogations émergent déjà. Des spécialités au statut différent peuvent-elles coexister au sein de ce rayon ? Toutes sont-elles adaptées au conseil officinal ? Comment aborder le fait que certaines marques pourront engager des campagnes de publicité et d’autres pas ? Peut-on aller outre la volonté d’un laboratoire, seul à en décider à ce jour, de placer ses médicaments en libre accès ? Et pour les pharmaciens, comment adhérer à la mesure sans procéder à un réagencement complet de son espace de vente ?
Il y aurait pourtant d’autres solutions pour faire évoluer favorablement le rayon du libre accès. Isabelle Adenot plaide pour une éligibilité des spécialités en fonction de leur dénomination commune internationale. « Comment expliquer qu’une marque de carbocistéine soit présente en libre accès et pas les autres ? », s’interroge la présidente de l’ordre des pharmaciens, opposée au projet du ministère de la Santé. Celui-ci précisait en fin de semaine dernière que « tout est possible, rien n’est décidé ». Une clarification rapide de ses intentions serait pourtant la bienvenue.
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