Un prix moyen de 1,147 M€ en 2013 - Le Moniteur des Pharmacies n° 3027 du 12/04/2014 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3027 du 12/04/2014
 
CESSION

Transactions

Auteur(s) : Stéphanie Bérard

Le dernier baromètre BODACC-Altares montre une diminution importante du volume des transactions, mais aussi des prix, qui baissent de plus de 9 % en 2013. Un renversement de tendance par rapport à 2012, qui avait vu les prix des officines se stabiliser.

L’année 2013 n’aura pas été un bon cru pour les transactions d’officines. Le baromètre annuel BODACC-Altares montre que la reprise des fonds de commerce a fortement chuté l’an dernier, à commencer par le prix de cession qui chute de 9,31 %. Le prix moyen d’une pharmacie s’établit donc à 1,147 million d’euros, contre 1,264 l’année précédente. « L’année 2012 avait été exceptionnelle pour la pharmacie, alors que les autres secteurs d’activité subissaient de plein fouet la crise économique. En 2013, ce secteur, jusque-là protégé, a été rattrapé par la conjoncture », explique Thierry Millon, responsable des études chez Altares. Certes, ce baromètre doit être interprété avec prudence car il s’agit de la photographie des cessions effectivement réalisées, et donc, comme toute moyenne, la tendance générale peut être faussée par des situations extrêmes (une très grande officine vendue dans une région ou, à l’inverse, de petites transactions qui font baisser le montant moyen).

Mais cette correction envoie néanmoins le signal fort « qu’il n’y aura plus de dérapage excessif des prix et que les activités réglementées ne sont pas épargnées par les difficultés économiques. » Ainsi, sur les 22 régions, seules 7 connaissent une progression du prix de cession. Mais ces dernières, en 2012, avaient connu des prix de cession inférieurs au marché (quatre d’entre elles affichaient des transactions en dessous du million d’euros). D’où une correction des prix logique en 2013.

Inversement, certaines régions voient les prix de cession dégringoler, comme en Lorraine (- 40,23 %) ou en Franche-Comté (- 43,98 %). « La Lorraine fait partie des régions industrielles dont l’activité économique a été très dégradée l’an dernier », analyse Thierry Millon.

Le fossé se creuse entre les officines

Le baromètre BODACC-Altares fait également état d’une baisse de 15,69 % du nombre d’officines vendues : 924 ont été cédées en 2013 (contre 1?096 en 2012). « Beaucoup de pharmaciens, qui souhaitent vendre leur officine, attendent des jours meilleurs. », constate à son tour Alix Garnier, pharmacienne et fondatrice de Phar-Excel, un cabinet en conseil et en transactions d’officines. En Ile-de-France, par exemple, le montant de la transaction (899 095 euros) est particulièrement bas. « Une pharmacie au chiffre d’affaires d’1,7 million d’euros peut se vendre aujourd’hui 700 000 euros en région parisienne. Il n’est pas rare de voir des transactions allant de 40 à 60 % du chiffre d’affaires », témoigne Alix Garnier. La transactionnaire note que le fossé se creuse entre les pharmacies au chiffre d’affaires supérieur à deux millions d’euros et celles en dessous de un million d’euros. « Celles-ci sont en grande difficulté et certaines ne trouveront pas d’acheteur. La baisse constatée dans les chiffres sur le montant et le volume des transactions vient de là », conclut Alix Garnier. Néanmoins, on peut aussi regarder le verre à moitié plein et se dire que la crise subie par les vendeurs peut être une véritable aubaine pour les acheteurs.

* Baromètre réalisé à partir des annonces de cessions de fonds de commerce publiées dans le « Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales » en 2013

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