La HAS préconise à présent une méthode barrière complémentaire pendant 14 jours après une contraception d’urgence. Pourquoi ? - Le Moniteur des Pharmacies n° 3024 du 22/03/2014 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 3024 du 22/03/2014
 
L’INTERVIEW
DR FRANÇOISE TOURMEN, GYNÉCOLOGUE

Comptoir

Questions de comptoir

Auteur(s) : Yolande Gauthier*, Pauline Michel**, Sylviane Le Craz***, Anne-Gaëlle Harlaut****

En janvier dernier, le « Thésaurus » a intégré l’association déconseillée entre l’ulipristal (UPA) et un progestatif. L’UPA étant un modulateur sélectif qui se lie fortement aux récepteurs de la progestérone, il existe un risque de diminution d’efficacité des progestatifs. Le « Thésaurus » indique de ne pas reprendre un traitement progestatif moins de 12 jours après l’arrêt de l’UPA. Il faudrait donc que les femmes sous contraceptif hormonal l’arrêtent pendant 12 jours au moins, ce qui est impensable compte tenu du risque d’oubli de reprise ! Sinon, une méthode barrière est nécessaire pendant au moins 12 jours, voire plus compte tenu du délai de reprise d’efficacité du contraceptif. En conséquence, la HAS recommande dorénavant qu’une contraception d’urgence soit associée, en poursuivant la contraception régulière, à une méthode barrière jusqu’au début des règles suivantes, dans la limite de 14 jours. Ceci porte cependant à confusion car la HAS ne distingue pas l’UPA du lévonorgestrel qui, lui-même progestatif, n’est pas concerné par ce risque d’antagonisme. Le lévonorgestrel devrait en pratique être proposé en priorité aux femmes sous contraceptif hormonal lorsque le rapport sexuel à risque date de moins de 72 heures, avec une contraception barrière pendant 7 jours. Par contre, lors de la dispensation d’UPA, il faut utiliser une contraception barrière jusqu’aux règles ou au moins 2 semaines.

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