Luminothérapie

Quelle est l’action de la lumière sur l’organisme ?

L’œil est composé de cônes, de bâtonnets et de cellules ganglionnaires à mélanopsine qui sont des photorécepteurs localisés au niveau de la couche interne de la rétine. La lumière captée par ces cellules photoréceptrices non visuelles se transforme en impulsion électrique transmise vers un ensemble de structures cérébrales, dont l’hypothalamus. L’information y est traitée grâce au noyau suprachiasmatique, siège de l’horloge biologique circadienne, qui régule la rythmicité de la plupart de nos fonctions physiologiques.

Quelles sont les applications thérapeutiques ?

La luminothérapie est principalement utilisée dans les troubles saisonniers de l’humeur (dépressions saisonnières), avec un taux de réponse de l’ordre de 65 %. Elle est également indiquée dans certains cas de dépression non saisonnière, dans les troubles des rythmes circadiens du sommeil ou les problèmes de décalage horaire. Son intérêt a été récemment démontré dans les troubles du sommeil du patient institutionnalisé présentant une démence sénile.

Comment se déroule le traitement ?

La luminothérapie a lieu généralement chaque matin à une heure précise déterminée en fonction du chronotype (ensemble des caractéristiques du sommeil) de chaque individu et de la pathologie traitée. Pratiqué à l’hôpital, en centre du sommeil ou à domicile, le traitement consiste à exposer le visage à la source lumineuse sans la fixer des yeux. La lumière doit n’être composée ni d’infrarouges, ni d’ultraviolets.

L’intensité lumineuse recommandée est de 2?500 à 10 000 lux, le protocole classique étant de 10 000 lux pendant 30 à 60 minutes selon la pathologie.

Quels dispositifs utiliser ?

Les seuls dispositifs actuellement recommandés au niveau international sont les lampes à lumière visible blanche. Les lampes à lumière bleue ou verte ne sont pas recommandées (pas d’avantage thérapeutique et innocuité sur la rétine discutée). Si seules les lampes à lumière blanche sont utilisées dans le milieu médical, toutes sont disponibles dans le commerce (magasins de bien-être, de luminaires, de matériel médical, en ligne ou dans certaines pharmacies)

Existant sous différents formats de lampes, les dispositifs de luminothérapie sont régis par la réglementation des appareils médicaux et doivent être conformes à la directive 93/42/CEE (n° CE0459 en France).

Les simulateurs d’aube (intensité lumineuse de 400 lux maximum) et les simulateurs lumineux sous forme de lunettes ne sont pas recommandés en thérapeutique.

Sources : http://www.la-luminotherapie.org ; Claude Gronfier et Laurent Chneiweiss, « En finir avec le blues de l’hiver et les troubles du rythme veille-sommeil », Marabout 2008.