La grille au point mort

Aucun accord sur les salaires n’a été conclu à l’issue de la commission mixte paritaire qui réunissait, le 16 janvier denier, les partenaires sociaux de la branche. Le point officinal n’augmente pas et se maintient à 4,260 € depuis le 1^er janvier 2013. Les salariés ne verront aucune évolution de la grille conventionnelle des salaires et donc de leurs fiches de paye en 2014.

« Le bilan économique des pharmacies n’est pas favorable. Les chiffres d’affaires sont en baisse constante, les marges s’effondrent, les charges sur les entreprises augmentent », explique Philippe Denry, président de la commission des relations sociales de la FSPF, pour justifier la prudence de son syndicat qui n’avait pas de mandat pour signer une quelconque augmentation, même minime. L’UNPF et l’USPO étaient prêtes à concéder une hausse de 0,7 % de la valeur du point officinal. Une proposition jugée trop faible par les syndicats de salariés.

Du côté des salariés, FO espérait une augmentation minimale de 1,1 % calquée sur la hausse du smic, tandis que la CGT misait sur une hausse de 3 %.

« Une crispation du dialogue social »

Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral de FO-pharmacie, ressent « une crispation du dialogue social suite à l’échec de l’accord de branche sur le temps partiel » mais espère « la reprise des négociations sur les salaires ».

Pour le moment, seuls les coefficients 100 à 130 inclus (personnel de nettoyage, magasiniers, conditionneurs et rayonnistes débutants) sont automatiquement revalorisés suite à l’augmentation du smic au 1^er janvier 2014 : leurs taux horaires passent à 9,53 € brut. « Mécaniquement, on observe un écrasement de la grille et un rapprochement entre les coefficients 100 (personnel de nettoyage) et 230 (préparateur 1^er échelon), puisque 41€ seulement (sur une base mensuelle de 35 h) séparent ces deux catégories de salariés », déplore Olivier Clarhaut. Une prochaine négociation sur les salaires est programmée en avril.