SOINS DERMATOLOGIQUES - Le Moniteur des Pharmacies n° 2936 du 02/06/2012 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2936 du 02/06/2012
 

Cahiers Formation du Moniteur

Conseil

L’ACNÉ MODÉRÉE A SÉVÈRE

« Dois-je suspendre mon traitement d’isotrétinoïne au soleil ? »

Agnès, sous Curacné, est invitée à une sortie en mer avec des amis.

– Je n’y vais pas pour bronzer, mais je sais qu’en mer et au soleil la réverbération est intense. Dois-je arrêter la prise d’isotrétinoïne durant ces trois jours ?

– Vous pouvez poursuivre votre traitement, mais il faut absolument éviter de vous exposer. Protégez votre peau avec une crème solaire d’indice IP 50 durant la journée et prévoyez un soin très hydratant pour le soir. Emportez un stick photoprotecteur pour les lèvres et n’oubliez pas lunettes de soleil et casquette.

LA PATHOLOGIE

Caractéristiques

L’acné est une dermatose inflammatoire du follicule pilosébacé faisant intervenir trois mécanismes :

– l’hyperséborrhée androgénodépendante, induisant une peau grasse ;

– l’obstruction du canal folliculaire et la rétention du sébum, liées aux troubles de la kératinisation. Les lésions rétentionnelles sont des comédons ouverts (points noirs) ou fermés (microkystes) ;

– l’inflammation en relation avec la prolifération de bactéries (Propionibacterium acnes). Les lésions inflammatoires sont des papules, des pustules ou des nodules.

Localisation

• L’acné se localise principalement sur la zone médiane du visage et les épaules.

• Le dos, le haut du thorax ou les bras peuvent être atteints (acné thoracique douloureuse de l’adulte).

Traitements prescrits

Le traitement fait appel à des produits topiques et/ou administrés par voie orale en fonction de la sévérité de l’acné.

• Le peroxyde de benzoyle, les antibiotiques en lotion ou en gel (érythromycine, clindamycine) ou un rétinoïde peuvent être utilisés localement.

• Par voie générale, l’antibiothérapie (doxycycline, lymécycline ou érythromycine) le gluconate de zinc, l’hormonothérapie ou l’isotrétinoïne orale sont les médicaments de référence.

LES SOINS

Tous les traitements de l’acné modérée à sévère sont à l’origine de sensations de tiraillements, de rougeurs, de déshydratation et de desquamation. Ces sensations d’inconfort diminuent l’observance du traitement et nécessitent l’utilisation de soins cosmétiques spécifiques.

Soins nettoyants

Ils nettoient la peau en douceur et l’assainissent, en évitant les hyperséborrhées réactionnelles.

Solutions micellaires

• Sans rinçage, elles sont adaptées aux peaux irritées.

• Idéalement sans alcool et sans paraben, elles sont également apaisantes (Normaderm Vichy, Lysalpha SVR, Sébium H2O Bioderma…).

• Les solutions micellaires s’utilisent à l’aide de coton ou de compresses non tissées imprégnés de la solution. Un second passage avec une nouvelle compresse humide est effectué afin de retirer tout résidu d’impureté.

Nettoyants moussants sans savon

• Ils nettoient la peau et éliminent les impuretés avec une bonne tolérance et existent sous différentes formes galéniques : gels, gels moussants, mousses, pains dermatologiques (Keracnyl gel moussant Ducray, Actipur gel sans savon, Effaclar mousse nettoyante, Hyfac Plus pain dermatologique…).

• Appliquer le produit sur peau humide, étaler ou faire mousser du bout des doigts puis rincer abondamment à l’eau claire et sécher sans frotter. Pour minimiser les contacts avec une eau calcaire, il est possible d’alterner le gel moussant (par exemple le matin) avec la solution micellaire (le soir).

• D’une manière générale, tous les soins traitants topiques (rétinoïdes locaux, peroxyde de benzoyle, antibiotiques locaux) sont irritants pour la peau, d’autant plus lorsque la peau est mouillée. Il faut donc bien sécher en tamponnant et attendre qu’elle ne soit plus humide avant de poser le soin traitant. Dans le cas d’une peau très réactive, attendre 30 minutes, le temps qu’elle ait commencé la reconstitution de son film hydrolipidique.

Soins complémentaires

• Le nettoyage peut se terminer par une pulvérisation d’eau thermale, pour son action apaisante (Eau thermale d’Avène, de La Roche-Posay ou d’Uriage…), à poser 2 à 3 minutes avant d’éponger délicatement avec une compresse non tissée (le coton laisse souvent des fibres).

• Les soins gommants ou exfoliants et les kératolytiques sont à éviter avec les traitements de l’acné afin de ne pas altérer davantage une peau fragilisée.

Soins compensateurs

• Ils sont destinés à :

– rétablir l’équilibre hydrolipidique de surface par des actifs restructurants (céramides, acides gras, stérols) et des actifs filmogènes (squalanes, cire d’abeille, beurre de karité), sans effet comédogène ;

– compenser l’augmentation des pertes transépidermiques en eau par des actifs humectants (allantoïne, acide hyaluronique) ;

– apaiser (bisabolol, eau thermale, énoxolone, allantoïne).

• Ils sont appliqués sur une peau nettoyée et sèche.

Rasage

• Afin d’apporter le maximum de confort à une peau irritée, conseiller une réduction de la fréquence des rasages.

• Nettoyer la peau avant de commencer le rasage.

• Le rasage électrique est moins agressif. La tondeuse peut être conseillée en cas de fortes aspérités de la peau.

• Si l’on opte pour un rasage manuel, se raser le matin avant le petit déjeuner (la peau est moins réactive après la nuit et une vasodilatation importante a lieu au cours de la mastication).

• Appliquer la mousse ou le gel de rasage en émulsionnant du bout des doigts par des mouvements circulaires (mousses à raser Avène et Hyfac, mousse ou gel Nobacter…).

Ces produits contiennent généralement des actifs antibactériens (triclosan, triclocarban), des actifs apaisants (allantoïne, eau thermale) et des actifs hydratants (glycérine).

• Bien rincer à l’eau claire pour obtenir un effet astringent et sécher délicatement, avant d’appliquer un baume hydratant et apaisant (baume après rasage Nobacter, XY?baume normalisant antirougeurs La Roche-Posay).

• Eviter les lotions alcoolisées qui sont irritantes.

Maquillage

L’utilisation de maquillage adapté ou de produits correcteurs est possible.

Crèmes teintées et fonds de teint

• Conseiller des produits de texture fluide et non comédogènes.

• Les émulsions matifiantes teintées ont un effet naturel (Actipur crème teintée anti-irritation, Crème de soin quotidien teintée Lutsine…).

• Les fonds de teint fluides correcteurs ont un effet plus unifié (Dermablend fond de teint correcteur Vichy, Couvrance fond de teint fluide correcteur Avène…). Ils sont appliqués en 3 à 4 points sur le visage, puis étirés du bout des doigts de l’intérieur vers l’extérieur.

• Les fonds de teint compacts ont un effet poudré et couvrant (Couvrance crème de teint compact oil free Avène…). Ils sont posés à l’éponge par légères pressions sans étirer.

• Le démaquillage doit être rigoureux afin de ne pas obstruer les pores.

Stick camouflant

• Après la pose du soin compensateur, les lésions inflammatoires sont masquées grâce à un stick correcteur de couleur verte.

• Les cicatrices peuvent être masquées par un maquillage correcteur. Le stick correcteur de couleur beige jaune (Avène, Dermablend) est posé par légère pression sur la cicatrice, puis estompé du bout des doigts sans déborder.

• Attendre quelques secondes avant d’appliquer le maquillage.

LES CONSEILS

Généraux

• La transpiration, la chaleur humide, les cosmétiques gras, certains médicaments (corticoïdes, phénytoïne) sont des facteurs aggravants.

• Eviter de manipuler les lésions car cela peut favoriser l’apparition de taches brunes et de cicatrices permanentes.

• En cas d’exposition solaire, proposer une protection d’indice élevé, au minimum IP 30. Certains produits sont spécifiques pour peaux acnéiques (Avène 30 Cleanance, Solaire Anthélios AC Fluide Extrême).

Sous isotrétinoïne

• Contre la sécheresse induite par le traitement : avoir sur soi un stick nourrissant pour les lèvres et des dosettes de larmes artificielles, préférer temporairement le port de lunettes aux lentilles de contact.

• Les soins agressifs tels que la dermabrasion ou le peeling sont proscrits durant tout le traitement et les 6 mois qui suivent son arrêt.

• En début de traitement, rappeler que les résultats sont liés à sa durée et à sa bonne observance, qu’il peut y avoir une recrudescence de l’acné les premières semaines, que les effets indésirables sont réversibles à l’arrêt et qu’ils sont compensés par l’utilisation de produits spécifiques.

• Orienter vers une consultation médicale en cas de modification de l’humeur, de sentiment de culpabilité, de tristesse ou d’irritabilité, car si l’acné a un fort retentissement sur l’estime de soi, les traitements aux rétinoïdes peuvent induire une dépression.

LA DERMATITE ATOPIQUE

« Faut-il baigner les bébés atopiques »

La maman d’Hugo, 10 mois, s’inquiète :

– La peau d’Hugo s’est bien améliorée avec le traitement pour sa dermatite atopique, mais ma voisine me dit qu’il faut éviter les bains quotidiens pour les bébés atopiques. Est-ce vrai ?

– Non. S’il est de courte durée, dans une eau à 35°C, le bain est un moment de détente apprécié des nourrissons. Commencez par lui faire une toilette avec un produit sans savon puis rincez-le avant de le mettre dans l’eau claire du bain pendant 5 à 10 minutes. Séchez-le en tamponnant, sans frotter.

LA PATHOLOGIE

Caractéristiques

• La dermatite atopique ou eczéma atopique est une dermatose inflammatoire chronique caractérisée par une xérose, du prurit et des poussées eczémateuses sur un terrain dit atopique.

• Elle touche l’enfant dès 3 mois et disparaît spontanément dans 80 % des cas à l’adolescence.

• L’atopie est une prédisposition héréditaire à développer une réponse exagérée à des allergènes environnementaux (pollens, acariens, poils d’animaux…).

• La dermatite atopique en est l’expression cutanée, en relation avec une altération de la barrière épidermique (mutation de la fillagrine, modification de la structure lipidique du stratum corneum).

• Les périodes de poussées sont marquées par la présence de microvésicules suintantes sur fond érythémateux, évoluant vers une lichénification des lésions, souvent excoriées par le prurit.

Facteurs favorisants

• Les produits cosmétiques, les textiles irritants, la chaleur et le stress sont des facteurs favorisants.

Traitements prescrits

Il faut contrôler les poussées inflammatoires dès les premiers signes.

• Les dermocorticoïdes d’activité modérée à forte sont prescrits en première intention.

• Les immunomodulateurs (Protopic) sont réservés aux cas graves et résistants.

• Les antihistaminiques sont souvent prescrits surtout chez les enfants (sirops Primalan et Aerius).

• Les soins émollients et humectants restaurent la barrière épidermique.

LES SOINS ASSOCIÉS

Nettoyants

Objectif

Assainir l’épiderme, limiter la présence de micro-organismes ou d’agents susceptibles d’irriter ou d’aggraver l’état cutané, préparer la peau aux soins locaux.

Les produits

• Ce sont des bases lavantes ou des pains sans savon, sans parabènes, sans parfum et à pH physiologique.

• Ils sont parfois enrichis en actifs surgraissants ou à effet apaisant.

• La présence d’un actif régulant la prolifération microbienne permet de nettoyer une peau susceptible de se surinfecter.

• Les huiles de bain ou de douche sont indiquées pour les peaux très sèches et irritées (huile de bain Omega Eucerin, huile de bain Topialyse SVR, huile de bain lactée Stelatopia Mustela pédiatrique…).

Diluées dans le bain, elles sont rincées ou non en fonction des produits. Elles peuvent rendre l’enfant et la baignoire glissants.

En pratique

• Le produit nettoyant s’utilise sur peau mouillée. Le bain doit être de courte durée et le rinçage minutieux.

Émollients

Objectif

• Les émollients aident l’épiderme à retrouver sa fonction barrière vis-à-vis des allergènes. Ils permettent d’espacer les périodes de poussées eczémateuses et de diminuer l’usage de dermocorticoïdes.

Les produits

• Ils agissent par réduction de la perte en eau en s’opposant à son évaporation.

• Ils retiennent l’eau (glycérol) et compensent les altérations structurales des lipides naturels du stratum corneum (céramides, acides gras essentiels).

Certains produits bénéficient d’une prise en charge par l’assurance maladie (Atopiclair, Dexeryl).

• Le soin émollient est idéalement sans parfum et sans conservateur irritant (parabènes, phénoxyéthanol…) afin d’éviter tout risque allergique.

En pratique

• L’application quotidienne du soin émollient se fait à la suite de la douche ou du bain, sur peau séchée mais encore humide.

• Réchauffer l’émollient dans le creux de la main avant de l’étaler par massage circulaire.

LES CONSEILS

Limiter les récidives

Contrôler les facteurs déclenchants

• Eviter le contact avec les animaux domestiques, les acariens, une atmosphère surchauffée ou tabagique.

• Privilégier les vêtements de coton et laver avec une lessive liquide peu parfumée.

• Choisir des cosmétiques hypoallergéniques.

• Introduire la diversification alimentaire du nourrisson à partir de 6 mois.

Observance du traitement relais

Elle est fondamentale, en particulier lors des périodes de rémission où l’utilité du soin émollient est moins ressentie.

Maîtriser le grattage

La pulvérisation d’eau thermale soulage ponctuellement les démangeaisons. Les ongles sont coupés court pour éviter une surinfection des lésions.

Ne pas hésiter à reconsulter

• Dès les premiers signes de récidive de l’inflammation.

• Si le traitement est inefficace malgré une bonne observance.

LA DERMATITE SÉBORRHÉIQUE

« Je pèle autour des ailes du nez et des sourcils et c’est inesthétique ! »

Monsieur M., traité pour un problème de pellicules grasses :

– Depuis cet hiver, j’ai des plaques rouges et des squames autour des ailes du nez et des sourcils.?C’est assez inesthétique ! Cela me perturbe d’autant plus que dans mon nouveau poste, la présentation est importante.

– Ce peut être en relation avec la pression ressentie pour votre nouvel emploi. En attendant de voir votre dermatologue, utilisez ce soin nettoyant pour la toilette du visage. Séchez par tamponnement et appliquez cette crème apaisante et assainissante deux fois par jour jusqu’à amélioration.

LA PATHOLOGIE

Caractéristiques

• La dermatite séborrhéique est une dermatose érythématosquameuse chronique, évoluant par poussées et dont le préjudice est essentiellement esthétique.

• Plurifactorielle et fréquente (1 à 3 % de la population, avec une prédominance masculine), elle se localise préférentiellement sur le visage ou le sternum. Sur le cuir chevelu, elle se traduit par des pellicules grasses.

Physiopathologie

Elle se manifeste par des squames épaisses plus ou moins grasses et adhérentes sur des plaques érythémateuses parfois prurigineuses, dans les régions riches en glandes sébacées.

Etiologie

Le sébum interviendrait en favorisant la prolifération d’une levure saprophyte lipophile, du genre Malassezia, qui serait à l’origine de réactions immuno-inflammatoires.

Facteurs de risque

• Production importante d’hormones androgènes.

• Stress, dépression.

• Immunodépression (VIH).

• Humidité et froid.

Traitements prescrits

Le traitement a trois objectifs :

– réduire la colonisation des Malassezia par des antifongiques imidazolés (kétoconazole), des pyridones non imidazolées (ciclopiroxolamine) ou un gel de lithium (Lithioderm) ;

– lutter contre l’inflammation par des dermocorticoïdes, sur courte durée, pour les formes très inflammatoires ;

– réduire le sébum résiduel par les soins complémentaires.

Au comptoir

• Par son caractère chronique et récidivant, la dermite séborrhéique nécessite un avis médical afin de confirmer la dermatose et mettre en place un éventuel traitement médicamenteux. La prise en charge dermocosmétique est utilisée en relais, pour entretenir les effets du traitement médicamenteux et éviter les récidives, ou en association aux traitements pour préparer le cuir chevelu et la peau.

• Au comptoir, voici les questions à poser :

– « Avez-vous déjà un traitement ? Lequel ? » pour s’assurer de sa bonne compréhension et de son suivi, ou en cas d’absence de traitement pour orienter vers une consultation.

– « Avez-vous ce type de lésions sur d’autres parties du corps ? » afin de déterminer l’étendue de la dermatite et de faire éventuellement réévaluer le traitement.

– « Etes-vous actuellement fatigué, stressé ? » afin de rechercher les facteurs déclenchants.

– « Quels soins d’hygiène utilisez-vous et comment ? » pour informer et conseiller sur l’importance du traitement relais.

L’OFFRE DE SOIN

Objectif

Assainir le cuir chevelu ou la peau en limitant la prolifération des levures par des actifs antifongiques (climbazole, piroctone olamine, pyrithione zinc, ciclopiroxolamine) ou fongistatiques (disulfure de sélénium, cyprès).

• Eliminer les squames par des actifs kératolytiques ou kératoréducteurs (acide salicylique, huile de cade, acide glycolique, urée, lactamide).

• Réguler l’excès de sébum (Sabal serrulata, huile de pépins de courge).

• Apporter un confort immédiat par des actifs apaisants et anti-inflammatoires (bisabolol, glycocolle, allantoïne, eau thermale).

Soins capillaires

• Les shampooings traitants (Sébodiane DS, Kélual DS, Nodé DS…) sont utilisés 2 à 3 fois par semaine. Emulsionner sur cheveux humides par un massage doux, puis laisser posé trois à cinq minutes. Rincer abondamment à l’eau claire.

• Une base lavante douce peut être utilisée en alternance (Nodé fluide, Ducray Elution…).

• Un masque ou baume à poser 15 à 20 minutes avant le shampooing permet de réguler la desquamation et d’apaiser les démangeaisons (Squaphane masque crème cuir chevelu et corps…).

• Pour compléter, une lotion apaisante et assainissante sans rinçage peut être appliquée 2 à 3 fois par semaine sur cheveu sec ou humide (Squaphane lotion, Stiprox lotion).

Soins cutanés

• Utiliser des bases lavantes douces, idéalement sans parfum, sans paraben : syndet liquide, pain dermatologique sans savon, solution micellaire pour le visage.

• Conseiller pour la douche des gels nettoyants à propriétés antifongiques et apaisantes : (Créaline DS gel moussant Bioderma visage et corps ; DS gel nettoyant Uriage visage, corps et cheveux…).

• Appliquer matin et/ou soir une crème pour peau sébosquameuse afin de mieux réguler la sécrétion séborrhéique, d’apaiser les démangeaisons et/ou d’exercer un effet kératorégulateur.

LES CONSEILS

• Prévenir du caractère chronique et récidivant de la dermatose et insister sur l’observance des traitements et soins.

• Mettre en garde contre une automédication par des dermocorticoïdes (risques de corticodépendance de la DS, fragilisation de la peau).

• Dédramatiser, malgré l’aspect inesthétique des lésions, et orienter si nécessaire vers un soutien psychologique.

• Eviter le sèche-cheveux, le bain chaud et prolongé, les frottements sur la peau ou le cuir chevelu, le grattage, les coups de soleil (malgré une amélioration ponctuelle sous exposition solaire, une protection d’indice élevé est conseillée).

• Rappeler les règles d’hygiène de vie : limiter ou éviter la consommation d’alcool, de tabac, les situations de stress ou encore une alimentation trop riche en gluten (pâtes).

LE PSORIASIS

« Vous avez vu l’état de mes mains ? »

Anne est désespérée :

– Des plaques de psoriasis réapparaissent sur mes mains alors qu’elles avaient disparu depuis des mois.

– Malheureusement, c’est une maladie qui évolue par poussées. Il va falloir retourner chez votre dermatologue.

– C’est un cauchemar car en plus d’être inesthétiques, ces plaques me gênent dans les gestes de la vie quotidienne. Regardez mes mains !

– En attendant, appliquez cette crème hydratante après chaque lavage ou à chaque fois que vous en ressentez le besoin. Evitez les contacts prolongés ou fréquents avec l’eau chaude et les détergents en utilisant des gants doublés de coton pour vous protéger.

LA PATHOLOGIE

Caractéristiques

Le psoriasis est une dermatose inflammatoire chronique et non contagieuse alternant phases de poussée et phases de rémission. Il se développe en particulier chez des personnes génétiquement prédisposées.

Facteurs aggravants

Le psoriasis est déclenché ou aggravé par différents facteurs environnementaux comme le stress, un traumatisme cutané, certains médicaments (bêtabloquants, lithium), une infection, le tabagisme et l’alcool.

Manifestations cliniques

• Dans sa forme vulgaire, l’apparition de plaques érythématosquameuses épaisses et nacrées est due à un « emballement » de la prolifération des kératinocytes. Elle s’accompagne de prurit dans 70 % des cas.

• Les localisations les plus fréquentes sont les zones exposées aux contacts (coudes, genoux, région lombaire), le cuir chevelu ainsi que les paumes, la plante des pieds, les ongles, les muqueuses et les plis.

Traitement prescrit

Il est fonction de la gravité des lésions et de leur localisation :

• Les traitements locaux seuls ou associés pour les formes peu graves font intervenir les dermocorticoïdes, les analogues de la vitamine D3, les rétinoïdes et/ou les kératolytiques.

• Les traitements généraux sont des rétinoïdes (acitrétine), des immunosuppresseurs (méthotrexate, ciclosporine), des biothérapies (étanercept) ou la photothérapie. Ils sont réservés aux formes sévères ou étendues.

LES SOINS ASSOCIÉS

Quel que soit le traitement, les soins associés agissant sur la peau sèche et squameuse améliorent la qualité de vie.

Nettoyants cutanés

• Leur rôle est d’assainir la peau tout en éliminant les squames sans l’agresser, la préparant ainsi aux soins ou traitements ultérieurs.

• Ce sont des produits sans savon, souvent enrichis en actifs kératolytiques (acide salicylique dans Ikériane, pain exfoliant Ducray), apaisants (Psocalm syndet liquide Dermagor) ou hydratants (Psoriane crème lavante Noreva LED).

• Les bains, à condition de ne pas être trop chauds, sont bénéfiques lorsqu’ils sont associés à une huile émolliente (Eucerin Omega huile de bain et de douche). Ils ramollissent les squames et favorisent leur élimination.

• L’huile peut être diluée dans le bain. Il est possible de la faire mousser dans les mains avec un peu d’eau et de la passer directement sur le corps, avant de la rincer soigneusement.

• Le séchage se fait par tamponnement, sans frotter.

Hydratation

Ce geste complémentaire est indispensable pour :

– réguler la kératinisation et favoriser la desquamation ;

– renforcer et réparer la fonction barrière de la couche cornée ;

– lutter contre la réaction inflammatoire dermique ;

– compenser la sécheresse provoquée par les traitements médicamenteux.

Choix de la galénique

La forme galénique est fonction de l’étendue et de la localisation des plaques : les baumes de texture plus épaisse sont utilisés localement sur les zones les plus sèches (coude, genou), les émulsions sous forme de crème ou de lait s’étalent plus facilement sur de grandes surfaces corporelles.

Composition

Les soins associent des actifs hydratants (3 à 10 % d’urée, glycérol), apaisants (eau thermale, Aloe vera), réparateurs (huiles végétales, céramides) et kératolytiques (> 10 et jusqu’à 30 % d’urée, AHA, acide salicylique). Chez le nourrisson et le jeune enfant, l’application d’urée à une concentration supérieure à 5 % peut être irritante.

En pratique

Le soin est appliqué après la douche ou le bain sur une peau encore légèrement humide pour en faciliter l’imprégnation par un massage doux et prolongé.

Soins pour le cuir chevelu

Caractérisé par des squames épaisses et nacrées visibles à la lisière du front et de la nuque, le psoriasis peut également former un « casque séborrhéique » sur la totalité du cuir chevelu.

Les produits

Ils permettent de désépaissir la couche cornée et de ramollir les squames.

En pratique

Au moins 2 fois par semaine, utiliser un shampooing kératolytique spécifique ou appliquer une crème émolliente kératolytique la veille du shampooing.

Maquillage médical

Il s’adresse aux hommes comme aux femmes et permet de masquer les plaques érythémateuses inesthétiques. Les correcteurs (en stick ou crème) utilisent la couleur verte pour neutraliser localement les rougeurs (Tolériane, Couvrance ou Dermablend). Ils s’appliquent après la crème hydratante.

LES CONSEILS

Identifier les facteurs aggravants

• Le port de vêtements amples, en coton ou lin, est conseillé pour ne pas irriter la peau.

• L’exposition solaire peut améliorer le psoriasis à condition de ne pas s’exposer longuement et d’utiliser une protection solaire IP 30 minimum.

Observance du traitement

• Plusieurs semaines de traitement sont parfois nécessaires pour observer la disparition des lésions.

• Ne pas chercher à accélérer la desquamation en arrachant les squames.

• Ne pas arrêter brutalement le traitement à cause d’un possible effet rebond.

En cas de prurit

Utiliser une crème hydratante apaisante en massage doux au moindre picotement ou appliquer des compresses imprégnées d’eau thermale rafraîchie.

Prise en charge psychologique

Elle peut être conseillée si le patient se sent mal à l’aise face au regard des autres et si l’image qu’il a de lui-même est altérée.

LA ROSACÉE

« Je voudrais un gommage pour ma peau »

Madame M., 35 ans :

– Je viens renouveler ma prescription de gel à l’acide azélaïque.

– Vous avez bonne mine, vos rougeurs ont bien régressé.

– Oui, d’ailleurs j’aimerais faire un nettoyage de peau. Quel gommage me conseillez-vous, quelque chose de doux bien sûr ?

– Pour le moment je vous le déconseille, car l’exfoliation serait une agression pour votre peau avec un risque de réaction inflammatoire. Et elle pourrait léser la barrière hydrolipidique qui n’exercerait plus son rôle protecteur. Faites plutôt des masques hydratants et apaisants.

LA PATHOLOGIE

Caractéristiques

La rosacée est une dermatose faciale inflammatoire et chronique se manifestant par différents signes allant de l’érythème à l’hypertrophie des glandes sébacées. Elle touche 2 à 3 % de la population après 30?ans, en majorité les femmes (surtout les phototypes clairs I et II).

Etiologie

La maladie inflammatoire pourrait être liée à une anomalie du système immunitaire cutané innée, à des altérations vasculaires constitutionnelles ou acquises et à la présence d’acariens Demodex au niveau des follicules pilosébacés.

Facteurs aggravants

La rosacée évolue par poussées favorisées par des facteurs thermiques (variation de température, exposition solaire), alimentaires (plats épicés, alcool), physiques (effort soutenu intense), psychiques (stress, émotion) ou médicamenteux (corticoïdes locaux ou généraux).

Symptômes

• Le flush : bouffées vasomotrices transitoires au niveau du front, des pommettes et du nez.

• L’érythrocouperose : les rougeurs diffuses des pommettes et des ailes du nez sont permanentes. Les télangiectasies forment un fin réseau rouge violacé.

• La rosacée papulopustuleuse présente des lésions inflammatoires sur un fond érythémateux.

• Rare et essentiellement chez l’homme, le rhinophyma est une hypertrophie sébacée associée à une hyperplasie épidermique du nez.

Traitements prescrits

• Le traitement peut être médicamenteux (métronidazole, acide azélaïque) ou physique (laser vasculaire, électrocoagulation, lampe flash).

• Il peut être systémique par voie orale (doxycycline).

• Il faut toujours y associer des soins cutanés.

L’OFFRE DE SOINS

Nettoyants

Objectif

• Nettoyer en douceur la peau réactive avec des produits nettoyants idéalement sans parfum et sans alcool.

• Les produits sans rinçage limitent le contact avec une eau calcaire, facteur d’agression. C’est l’intérêt des solutions micellaires qui permettent à la fois le nettoyage et le démaquillage (Créaline H2O TS solution micellaire, Sensiphase AR gelée micellaire antirougeurs…).

En pratique

• La solution de nettoyage est appliquée avec douceur à l’aide de coton ou d’une compresse non tissée ; la gelée peut être émulsionnée du bout des doigts. Il faut ensuite essuyer délicatement.

• La brumisation d’une eau thermale peut être utilisée pour un effet apaisant.

Crèmes de soins

Objectif

• Lors des poussées, prévenir et atténuer les rougeurs, les sensations de brûlures ou les picotements par des actifs favorisant la microcirculation cutanée et renforçant la paroi des petits vaisseaux du visage. Ces crèmes associent ainsi une action apaisante, hydratante et, pour celles utilisées comme soin de jour, une protection anti-UV.

• Elles sont idéalement sans parfum, sans conservateur irritant (alcool, parabènes, phénoxyéthanol, formaldéhyde…), sans actifs irritants (acide lactique, rétinoïdes, AHA…). Elles sont de texture fluide et non grasse pour ne pas aggraver l’inflammation.

En pratique

Elles sont appliquées biquotidiennement sur peau sèche, par effleurage et sans massage.

Soins complémentaires

• Le nettoyage de peau en profondeur et le gommage sont à éviter en raison des risques d’irritation.

• L’application d’un masque apaisant, hydratant et décongestionnant peut être réalisée une fois par semaine (Sensiphase AR masque antirougeurs d’A-Derma, AR Calm masque apaisant réparateur d’Avène).

Correcteurs de teint

• La rosacée est une dermatose stigmatisante. Un maquillage correcteur adapté permet de masquer ces érythroses ou couperoses, sans risquer de les aggraver.

• Le principe repose sur les oppositions chromatiques : neutralisation du rouge de l’érythrose par du vert, ou du jaune quand la vascularisation est violacée.

• Les correcteurs de teint sont utilisés localement sur la zone de rougeurs. Le teint est ensuite unifié avec un fond de teint correcteur.

LES CONSEILS

A éviter

• Les variations brutales de température ou d’humidité (bain trop chaud, sauna…) ou les conditions climatiques extrêmes.

• L’exposition solaire (une protection maximale à base d’écrans minéraux est recommandée).

• La consommation de mets trop épicés, de boissons chaudes, d’alcool.

• Les efforts physiques intenses.

• Le stress.

• Le mésusage de corticoïdes.

• Le rasage mécanique car la lame est un facteur supplémentaire d’irritation (conseiller l’utilisation d’un rasoir électrique).

Informer

• La rosacée est une dermatose d’évolution imprévisible, mais les traitements sont nombreux et d’autant plus efficaces que la prise en charge est précoce.

• Il faut orienter vers une consultation médicale dès l’apparition des premiers signes d’érythrose.

Prise en charge psychologique

En raison de l’effet stigmatisant des rougeurs et des boutons sur le visage, elle peut être proposée à des patients qui manquent de confiance en eux.

L’INTERVIEW Pr Laurent Misery PROFESSEUR DE DERMATOLOGIE, CHEF DU SERVICE DE DERMATOLOGIE DU CHU DE BREST

« Les traitements dermatologiques sont souvent suspensifs »

Le Moniteur : L’acné nécessite-t-elle toujours une consultation ?

Laurent Misery : La grande majorité des patients atteints d’acné ne consulte pas de dermatologue, ni même un autre médecin. C’est probablement dommage pour une partie non négligeable d’entre eux car l’acné est difficile à vivre, peut laisser des séquelles et se traite essentiellement par des médicaments, même si des produits cosmétiques peuvent avoir un intérêt certain. L’acné ne nécessite pas toujours une consultation médicale mais il ne faut pas hésiter à y recourir.

L’utilisation des probiotiques est-elle conseillée dans la prévention de la dermatite atopique ?

Dans l’état actuel des connaissances, la réponse est non. Il y a eu des espoirs importants après un article paru dans le Lancet il y a quelques années, puis de nombreux articles sont venus infirmer les premiers résultats. Il s’agit toutefois d’une voie de recherche à laquelle il faut continuer à s’intéresser, notamment pour déterminer les effets secondaires potentiels (l’obésité par exemple). Tout dépend peut-être aussi du probiotique.

Comment pourrait-on améliorer l’observance des traitements dans les pathologies dermatologiques chroniques ?

Le meilleur moyen est de disposer de médicaments efficaces, simples d’utilisation et bien tolérés par les patients. En dermatologie, nous sommes particulièrement concernés par ce problème car des maladies fréquentes comme le psoriasis ou la dermatite atopique peuvent être traitées efficacement mais le traitement est purement suspensif. L’éducation thérapeutique du patient prend ici alors toute sa place. Il s’agit de faire le point avec le patient (ou ses parents s’il s’agit d’un jeune enfant) puis de lui donner des connaissances adaptées sur sa maladie pour lui permettre une prise en charge autonome et motivante.

L’essentiel à retenir

L’ACNÉ MODÉRÉE A SÉVÈRE

Produits complémentaires

• Un produit nettoyant (eau micellaire, gel moussant, mousse ou pain dermatologique sans savon)

• Un soin compensateur pour hydrater la peau

• Utilisation possible d’un maquillage correcteur

PAPULE

Elévation rouge de la peau, de 1 à 4 mm, ferme et parfois douloureuse, entourée d’une auréole inflammatoire. Ne contient pas de pus.

PUSTULE

De taille supérieure à la papule, elle correspond au stade suivant. Inflammatoire avec une tête blanche (liquide purulent), elle peut évoluer en nodule.

NODULE

Stade évolutif de la pustule qui se rompt dans les couches profondes de la peau. A l’origine de cicatrices.

INFOS CLÉS

• Les traitements antiacnéiques entraînent une sécheresse cutanée parfois sévère.

• Les soins accompagnateurs sont principalement apaisants, hydratants, réparateurs et non comédogènes.

• Le maquillage avec des produits adaptés non comédogènes est compatible avec le traitement antiacnéique.

COMÉDOGÈNE

Susceptible d’obstruer le canal folliculaire et générant la formation de comédon : esters gras synthétiques, hydrocarbures, dérivés de la lanoline, glycols, triglycérides…

QU’AURIEZ-VOUS RÉPONDU ?

Assia, 20 ans, vient renouveler une ordonnance d’isotrétinoïne orale pour le traitement de son acné :

– J’aimerais bien utiliser le stick camouflant dont vous m’avez parlé le mois dernier pour masquer mes boutons. Mais je ne sais pas comment je vais l’enlever le soir.

– Vous pouvez utiliser une eau micellaire comme Lysalpha qui vous permettra de nettoyer votre peau et d’enlever ce maquillage correcteur, sans utiliser en plus un démaquillant.

Le pharmacien a-t-il bien répondu ?

Oui. Effectivement, les sticks camouflants sont assez gras et parfois difficiles à éliminer mais les eaux micellaires sont utilisables à la fois comme produit nettoyant et comme démaquillant, y compris pour le fond de teint. Inutile de multiplier les produits à appliquer sur une peau déjà fragilisée par le traitement !

XÉROSE

Déssechement important de la peau.

FILLAGRINE

Protéine de la peau qui forme avec la kératine la structure cytoplasmique des kératinocytes.

LICHÉNIFICATION

Épaississement de la peau en plaques rose-grisâtres.

INFOS CLÉS

• Les signes les plus constants de la dermatite atopiques sont la xérose et le prurit.

• Le traitement de la peau sèche par un soin émollient est essentiel pour restaurer sa fonction protectrice.

• Les émollients s’appliquent aussi au cours des périodes de poussée inflammatoire.

QU’AURIEZ-VOUS?RÉPONDU ?

Madame M. présente une ordonnance pour Julie, 2 ans, en pleine période de poussée inflammatoire :

– Vous me donnerez tout, sauf le dermocorticoïde. Je préfère lui appliquer uniquement la crème émolliente.

– Le dermocorticoïde traitera pourtant rapidement les lésions et vous pourrez ensuite continuer avec l’émollient.

Qu’en pensez-vous ?

En effet, la crainte des dermocorticoïdes est très fréquente. Or, leur application le plus rapidement possible sur les lésions, y compris sur le visage, permet de limiter la durée de la poussée.

INFOS CLÉS

• La dermatite séborrhéique est une dermatose favorisée par le stress, se manifestant par poussée.

• Elle se localise de préférence sur les zones séborrhéiques et mettrait en cause une levure.

• Son traitement est essentiellement local (dermocorticoïdes, antifongiques, kératorégulateurs).

QU’AURIEZ-VOUS RÉPONDU ?

François, un tube d’hydracort vide à la main :

– Bonjour, pourriez-vous m’avancer un autre tube ? Cela m’avait été prescrit l’année dernière pour ma dermatite séborrhéique. C’est très efficace, j’en mets toujours dès que mes squames et mes démangeaisons réapparaissent sur le visage.

– Je vous le déconseille sans avis de votre dermatologue car il n’est pas certain qu’il juge nécessaire de vous prescrire ce dermocorticoïde. en attendant de le revoir, appliquez cette crème apaisante et kératolytique matin et soir.

Le pharmacien a-t-il bien répondu ?

Le pharmacien a raison, le traitement par les dermocorticoïdes n’est pas toujours nécessaire.

INFOS CLÉS

• Le psoriasis est caractérisé par une accélération de l’évolution des kératinocytes à l’origine des squames.

• Les agents kératolytiques permettent de limiter l’excroissance cutanée.

• Les agents hydratants atténuent le prurit et protègent du dessèchement

Testez-vous

L’urée est kératolytique à une concentration :

a) de 1 %

b) de 5 %

c) de 15 %

Réponses : c

INFOS CLÉS

• Les phototypes clairs I et II sont particulièrement prédisposés à la rosacée.

• Les solutions micellaires sont conseillées pour la toilette ou le démaquillage.

• Les soins antirougeurs contiennent des actifs veinotoniques ou anti-inflammatoires.

Testez-vous

Les soins antirougeurs peuvent contenir :

a) des veinotoniques

b) des anti-inflammatoires

c) de la piroctone olamine

Réponses : a et b

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