Le chien dans tous ses états - Le Moniteur des Pharmacies n° 2862 du 08/01/2011 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2862 du 08/01/2011
 

Cahiers Formation du Moniteur

Conseil

Les puces

« Des petits grains sombres sur Pavlov »

Monsieur B., 30 ans, entre à la pharmacie.

– Mon chien, Pavlov, a encore des puces ! Je m’en étais débarrassé et les voilà de retour !

– Avez-vous traité l’environnement ?

– Non…

– Nous allons convenir de la forme la mieux adaptée à votre chien, pour le traiter lui, mais aussi l’environnement !

L’INFESTATION PAR LES PUCES

La puce adulte infeste le chien à partir de l’environnement et plus rarement à partir d’un autre animal. La femelle pond jusqu’à 50 œufs par jour, qui tombent sur le sol dans le milieu de vie de l’animal. Les larves deviennent adultes en quelques semaines si les conditions climatiques sont favorables. Dans le cas contraire, elles peuvent résister plus de six mois dans un cocon très protecteur et résistant aux insecticides classiques. Les puces se trouvent majoritairement (95 %) dans l’environnement de l’animal (panier, couverture, parquet, moquette…). Brunes et aplaties, elles mesurent de 2 à 4 mm. Elles se déplacent en sautant et se nourrissent de sang.

LES SYMPTÔMES

Un chien infesté par des puces se gratte souvent intensément (pulliculose). On peut relever la présence de papules très prurigineuses en région abdominale, dorsolombaire et sur la face interne des cuisses. La présence des puces se décèle grâce à leurs déjections, qui forment de petits grains sombres dans les poils de l’animal.

Les puces peuvent également être responsables de la dermatite par allergie aux piqûres de puces (DAPP), qui est une allergie à leur salive. La piqûre d’un seul de ces parasites peut alors induire des lésions cutanées importantes (prurit intense, plaies, croûtes, dépilation surtout dans la région dorsolombaire). C’est la pathologie la plus fréquente en dermatologie canine.

A noter aussi que la puce est l’hôte intermédiaire d’un ver digestif plat, Dipylidium caninum. Le chien peut se contaminer en avalant une puce infestée. Il est donc essentiel de rappeler en conseil associé l’importance de la vermifugation chez l’animal porteur de puces.

De plus, en cas de forte infestation, la puce peut aussi piquer l’homme et provoquer l’apparition de petites vésicules rouges sur la peau.

LE TRAITEMENT DE L’ANIMAL

Il est indispensable de traiter l’animal infesté mais également l’environnement (voir encadré) et de prévenir les réinfestations tout au long de l’année.

Les formes galéniques

Il est préférable d’utiliser en premier lieu une forme d’action rapide (shampooing, lotion-spray…) pour déparasiter l’animal, puis dans un deuxième temps un produit préventif à rémanence plus longue (spot-on, collier antiparasitaire, comprimé). Il faut aussi tenir compte des préférences du propriétaire en termes de galéniques.

Les spot-on

Il s’agit de pipettes dont on dépose le contenu sur la peau de l’animal, en écartant bien les poils, dans un endroit inaccessible au léchage (entre les omoplates par exemple).

La diffusion du principe actif peut se faire de deux façons ?:

• par le film lipidique de la peau : le produit est alors stocké dans les glandes sébacées du derme, et la puce meurt par contact ;

• par voie systémique : dans ce cas, le produit est stocké dans le système nerveux du tissu graisseux sous-cutané et relargué dans la circulation générale. La puce meurt lors de la piqûre.

Le spot-on est la forme galénique la plus répandue. Cependant elle n’est pas adaptée à une infestation massive.

Les lotions-sprays

Elles doivent être appliquées sur tout le corps de l’animal, en évitant les yeux. Caresser l’animal à rebrousse-poil avec le produit afin de mouiller entièrement le pelage. Il faut ensuite laisser sécher à l’air sans essuyer. Idéaux en cas d’infestation massive, les sprays offrent une efficacité immédiate et importante. Ils sont contre-indiqués chez les animaux qui présentent des lésions cutanées étendues.

Les poudres

Bien tolérées, elles doivent être appliquées à rebrousse-poil sur tout le corps de l’animal. L’excédent doit ensuite être enlevé. D’action immédiate, elles ont une faible rémanence.

Les shampooings

Ils permettent une élimination très rapide des parasites, ce qui est idéal en cas d’infestation massive. Les shampooings sont contre-indiqués en cas de lésions cutanées étendues. Ils n’ont pas de rémanence après rinçage.

Les produits par voie orale

Ils sont intéressants pour traiter les animaux sur lesquels on ne peut pas appliquer de produits (animaux difficiles, lésions cutanées). En prévention, ils n’agissent que sur les puces qui piquent l’animal, et leur délai d’action est relativement long : de quatre à huitsemaines. Leur action systémique assure une répartition homogène du produit insecticide. Ils peuvent éventuellement être mélangés à l’alimentation.

Les colliers antiparasitaires

Ils permettent une action prolongée qui présente l’avantage d’éviter les réinfestations. Par contre, ils sont moins efficaces si l’animal sort souvent ou s’il pèse plus de 15 kg. Important à rappeler : changer le collier régulièrement, tous les deux à quatre ? mois selon les marques.

Les différentes molécules

Les antiparasitaires externes employés chez les chiens ont évolué : les phénylpyrazolés (fipronil) et les néonicotinoïdes (imidaclopride, nitenpyram) ont vu le jour il y a quelques années, mais les anciennes molécules, comme les pyréthrinoïdes, trouvent toujours leur place, notamment en prévention. Parmi les molécules récentes :

• le fipronil est actif jusqu’à deux mois contre les puces, son efficacité étant maintenue après un bain ;

• l’imidaclopride est connu pour sa rapidité d’action ;

• le nitenpyram bloque la conduction nerveuse de la puce et conduit à sa mort très rapidement.

Les inhibiteurs de croissance sont également apparus, avec des molécules comme le pyriproxyfène, le méthoprène ou encore le lufénuron. Ces « IGR » (insect growth regulator) sont utilisés seuls ou en association avec des insecticides, ce qui permet d’assurer une plus longue durée d’action. Leur originalité est d’agir essentiellement sur les formes immatures de puces.

Les vers

« Cookie souffre de troubles du transit ! »

Madame P. se rend à la pharmacie pour son chien, Cookie :

– Depuis quelque temps, j’ai l’impression que mon chien alterne des épisodes de diarrhée et de constipation. En plus, je trouve qu’il mange moins et n’a pas l’air très en forme : même son pelage est terne… Je me demande ce qui lui arrive.

– Il s’agit peut-être d’une infestation intestinale par des vers : c’est quelque chose de très fréquent. Avez-vous vermifugé votre chien ?

– Non.

– Essayez tout d’abord de le vermifuger, et si, malgré le traitement, les symptômes persistent, il sera plus prudent d’emmener votre animal chez le vétérinaire.

Plusieurs sortes de vers peuvent parasiter l’intestin du chien. Parmi eux, on distingue deux grands types ?: les vers ronds (nématodes) et les vers plats (cestodes).

LES VERS RONDS OU NÉMATODES

Ils regroupent les ascaris, les ankylostomes et les trichures. Les ascaris et les trichures sont ceux que l’on retrouve le plus fréquemment chez le chien. Seuls les ascaris et les ankylostomes peuvent être transmis à l’homme.

Les ascaris

Les ascaris (espèces : Toxocara canis et Toxascaris leonina) sont des vers ronds et blanchâtres, pouvant mesurer de 10 à 20 cm de longueur. Ils vivent dans l’intestin grêle du chien et se nourrissent du chyme intestinal de l’animal. Les ascaris infestent massivement les chiots (on estime que 90 à 100 % des chiots sont infestés avant sevrage). La contamination peut se faire in utero par réactivation de larves chez la mère, par le lait maternel, ou par ingestion de larves éliminées dans les selles. On les retrouve également chez 15 à 20 % des chiens adultes.

Symptomatologie

L’infestation par les ascaris provoque une alternance de diarrhée et de constipation, une anorexie, des ballonnements ainsi qu’un prurit anal. Il arrive que les ascaris soient retrouvés sous forme de spaghetti dans les selles. L’animal peut également présenter un mauvais état général (poil terne, amaigrissement) et des vomissements. Parfois, il peut présenter une toux suite à la migration larvaire vers les bronches. Les ascaris exposent les chiots à un risque de retard de croissance (les vers se nourrissent aux dépens de l’hôte). Lors d’infestations massives, le risque est la formation de pelotes vermineuses pouvant provoquer des occlusions et/ou des perforations intestinales et entraîner la mort.

Les trichures

Les trichures (espèce : Trichuris vulpis) sont des vers que l’on retrouve très fréquemment chez le chien adulte : 43 % des chiens parasités en ont. Il s’agit de vers ronds d’environ 6 cm de longueur, d’un blanc rougeâtre, en forme de fouet. Ils creusent des tunnels dans le gros intestin (colon, cæcum) et sont hématophages. Il est important de noter que les trichures présentent des particularités par rapport aux traitements : ces vers sont très résistants aux vermifuges classiques et nécessitent souvent des traitements longs.

Symptomatologie

Les trichures provoquent de légers troubles digestifs, particulièrement des diarrhées avec parfois présence de sang, ainsi qu’une anémie et un amaigrissement.

Les ankylostomes

Les ankylostomes (espèces : Ancylostoma caninum, Uncinaria) sont beaucoup moins répandus chez le chien. Ce sont surtout des vers que l’on rencontre chez les chiens de meute. Ils se développent selon un cycle complexe et peuvent être transmis à l’animal selon différents modes ?: par ingestion de larves, par voie percutanée et par le lait maternel.

Symptomatologie

L’infestation par les ankylostomes provoque des symptômes très sévères, pouvant même entraîner la mort de l’animal : réactions ganglionnaires, forte fièvre, et parfois manifestations respiratoires ou cutanées. La femelle hématophage provoque une spoliation sanguine et l’apparition de diarrhées avec saignements.

LES VERS PLATS OU CESTODES

Leur forme évoque celle d’un ruban. Composés de segments, ces vers mesurent entre 75 cm et 3 m. Ils regroupent les ténias, Dipylidium, et les échinocoques. Le cycle des vers plats passe par plusieurs hôtes : on retrouve les formes adultes chez l’hôte définitif, en particulier le chien, alors qu’on retrouve les larves chez l’hôte intermédiaire (vertébré ou invertébré).

Dipylidium caninum est le ver plat le plus fréquemment rencontré chez le chien. Une contamination est possible lorsque l’animal est infesté par des puces, qui sont les hôtes intermédiaires. Les œufs de Dipylidium caninum, rejetés dans les selles, sont ingérés par la larve de puce. Le chien ingère la puce devenue adulte par léchage.

En plus de vermifuger l’animal, il est donc indispensable de lutter contre les puces.

Symptomatologie

Le chien infesté présente un prurit anal, marche en traînant le derrière par terre (on parle du « signe du traîneau ») et se lèche l’anus. La présence d’anneaux dans les selles n’est pas toujours visible. En cas d’infestation massive ou chez le chiot, on observe une anorexie, un amaigrissement, des selles molles.

POURQUOI VERMIFUGER SYSTÉMATIQUEMENT ?

Une vermifugation régulière du chien est indispensable. Les vers digestifs sont très fréquents : 90 à 100 % des chiots et un chien adulte sur deux sont contaminés. Leur présence passe souvent inaperçue : la mise en évidence du parasite peut être difficile et les symptômes peu apparents.

Les vers sont néfastes pour le chien. En plus de provoquer des troubles digestifs, des carences et des retards de croissance, ils peuvent entraîner une mauvaise réponse vaccinale. En effet, l’infestation par les vers diminue les défenses immunitaires de l’animal.

Enfin, certains vers peuvent se transmettre à l’homme et provoquer des zoonoses :

• Les enfants en particulier peuvent être contaminés par les larves migrantes (Larva migrans) d’ascaris, par ingestion des œufs (attention aux bacs à sable). La contamination peut prendre une forme généralisée (risque de troubles hépatiques, respiratoires, cutanés) qui guérit généralement spontanément. Plus grave, la larve peut aussi toucher l’œil et provoquer une cécité.

• Les ankylostomes sont également parfois transmis à l’homme, essentiellement dans les DOM-TOM ou en zones tropicales.

• Les vers plats peuvent aussi contaminer l’homme : Dipylidium se transmet par ingestion accidentelle d’une puce et provoque alors des problèmes digestifs.

• L’ingestion d’œufs d’échinocoques peut avoir de graves conséquences et provoquer des échinococcoses au niveau du foie (échinococcose hydatique) ou des poumons (échinococcose alvéolaire).

LES ANTHELMINTHIQUES DISPONIBLES

Les formes galéniques

Les anthelminthiques se présentent sous la forme de sirop, de pâte orale, de comprimé ou de spot-on. La forme à conseiller dépend de l’animal et des préférences du propriétaire.

• Les sirops et les pâtes orales sont à administrer directement dans la gueule, à mélanger à la nourriture ou à déposer sur la patte (l’ingestion du produit se fait par léchage).

• Les comprimés (appétents ou non) peuvent être administrés directement au fond de la gueule. Mais ils peuvent aussi être écrasés ou cachés dans la nourriture.

• Certains spot-on (Stronghold, Advocate) sont efficaces à la fois sur les parasites externes et internes.

Les molécules

Les molécules seules

• La pipérazine (Plurivers, OpovermifugeP) est uniquement ascarifuge.

• Les tétrahydropyrimidines et les imidazothiazoles :

– le pyrantel (Strongid pâte orale) et le lévamisole (Lévamisole solution buvable) sont actifs sur les formes adultes des ascaris et des ankylostomes.

• Le nitroscanate (Scanil comprimés, Lopatol comprimés) est actif sur les ascaris, les ankylostomes, les ténias et Dipylidium mais n’a pas d’action sur les trichures.

• La sélamectine (Stronghold) est active sur les ascaris et les ankylostomes mais n’a d’action ni sur les trichures ni sur les cestodes.

• Le praziquantel (Droncit comprimés, Plativers comprimés) est actif sur tous les cestodes, y compris les échinocoques.

Les associations

Les vermifuges polyvalents associant plusieurs anthelminthiques permettent d’avoir un spectre élargi sur tous les parasites et leurs larves, avec, le plus fréquemment, une efficacité après une seule administration.

LES CONSEILS ASSOCIÉS

• Recommander au propriétaire de l’animal de détruire soigneusement toutes les selles de ce dernier après lui avoir administré du vermifuge. Cela permet d’éviter qu’elles ne deviennent une nouvelle source de contamination. Si la destruction n’est pas réalisable, il faut au minimum ramasser les selles et les jeter dans un sac-poubelle qui sera immédiatement fermé et emporté hors d’atteinte de l’animal.

• Si l’animal sort d’une collectivité, mieux vaut conseiller une consultation vétérinaire pour une éventuelle coprologie.

• Enfin, par mesure d’hygiène, il est indispensable de se laver les mains après avoir caressé l’animal et de porter des gants pour les opérations de nettoyage.

La dermatologie

« Galopin n’arrête pas de secouer la tête »

Madame R. profite du renouvellement de son ordonnance pour évoquer les problèmes de son chien, Galopin :

– Bonjour. Depuis quelques jours, mon chien n’arrête pas de se gratter les oreilles et secoue la tête sans arrêt. Que puis-je faire ?

– Votre chien a-t-il les oreilles tombantes ?

– Oui. Et j’ai vu des sécrétions noires au creux de ses oreilles.

– Avez-vous remarqué une odeur désagréable ?

– Oui, tout à fait !

– Votre chien a très probablement une otite, ce qui est fréquent. Il va falloir nettoyer son conduit auditif pour éliminer le cérumen noirâtre puis l’emmener chez le vétérinaire.

LES SOINS DES OREILLES

Des otites fréquentes

Les chiens, et plus particulièrement certaines races, sont souvent sujets aux otites :

• les chiens à oreilles tombantes, en raison d’un manque de ventilation du conduit auditif, qui entraîne une macération du cérumen ;

• les races où le conduit auditif est recouvert de poils (comme le caniche ou le bichon), lesquels gênent l’évacuation normale du cérumen.

En dehors de ces facteurs anatomiques, l’oreille du chien est particulièrement sensible à la présence d’eau ou à une irritation provoquée par de trop fréquents nettoyages.

Différents agents infectieux

Les otites parasitaires, avec notamment la gale des oreilles, se caractérisent par un prurit très intense (l’animal se gratte frénétiquement en gémissant) et par la présence de saletés rendant le cérumen noir. Les otites mycosiques rendent le cérumen très foncé et malodorant. Quant aux otites bactériennes, leur particularité est la présence de pus.

Prévention

Pour prévenir l’apparition des otites, le plus important est d’éviter la formation de bouchons grâce à une épilation soigneuse et régulière du conduit auditif et le nettoyage des oreilles lorsqu’elles sont sales. Lors des bains, il faut rappeler aux propriétaires d’éviter de mettre de l’eau dans les oreilles, éventuellement en fermant l’entrée du conduit auditif par du coton. Certains vétérinaires sont opposés au lavage des oreilles si celles-ci semblent saines, sans cérumen apparent. Des erreurs de manipulation peuvent en effet abîmer le conduit auditif.

LES SOINS DES YEUX

Le nettoyage des yeux ne doit être systématique que pour certaines races de chiens qui manquent de larmes, notamment celles qui ont un globe oculaire important (le bouledogue par exemple). Pour les autres races, inutile de nettoyer les yeux tant qu’ils ne pleurent pas et ne présentent pas de saletés. Les soins se font avec des solutions adaptées, type Biophtal (Biocanina) ou Soin des yeux de Clément-Thékan. A savoir : les produits à usage humain sont trop acides pour pouvoir être utilisés chez l’animal. Le lavage se fait à grand flux. Le propriétaire asperge l’œil en maintenant entre le pouce et l’index les paupières écartées. Les sécrétions sont ensuite recueillies à l’aide d’une compresse au coin des yeux.

La conjonctivite

En présence de larmoiements, d’une rougeur, une conjonctivite est à craindre. Après lavage, il est alors nécessaire d’utiliser une solution type Sulfacollyre (Biocanina), qui associe un décongestionnant et un antibactérien, 4 à 6 fois par jour. En l’absence d’amélioration rapide, une consultation vétérinaire est recommandée. L’utilisation de collyres à base de corticoïdes est à bannir sans avis vétérinaire.

LES SOINS DE LA PEAU

Les dermatoses, sources de démangeaisons, de rougeurs ou de pertes de poils, sont très fréquentes chez le chien et font donc l’objet de nombreuses questions de leurs propriétaires au comptoir.

Les dermatoses allergiques

La plus fréquente est la dermatite par allergie aux piqûres de puces. Les autres dermatites allergiques peuvent être des allergies de contact ou alimentaires. La difficulté principale est la mise en évidence de l’allergène, la guérison ne passant en effet que par l’éviction de celui-ci. En premier, c’est le soulagement du prurit qui sera recherché.

Les dermatoses parasitaires

La gale

La plus fréquente est due à Sarcoptes scabei. Elle se caractérise par un prurit intense, des rougeurs punctiformes et des dépilations irrégulières au niveau des oreilles, de la tête et des membres. Particulièrement contagieuse, elle est également transmissible à l’homme.

La démodécie

Egalement due à un acarien, Demodex canis, la démodécie rend la peau de l’animal luisante, avec des squames et une odeur rance. Cette dermatose se localise généralement sur la tête (notamment autour des yeux) ; elle n’est pas prurigineuse et n’est pas transmissible à l’homme.

La teigne

Plus rare chez le chien que chez le chat, cette dermatose est due à un champignon qui prolifère dans les tissus kératinisés (poils, couche cornée de l’épiderme, griffes). Elle se caractérise par des lésions circulaires alopéciques (en forme de pièce de monnaie), non prurigineuses, plus ou moins enflammées et squameuses. Elle est peu dangereuse pour l’animal, mais son traitement est indispensable pour éviter la transmission à l’homme.

Traitements des dermatoses

Seul le vétérinaire est à même de faire un diagnostic, indispensable pour adapter le traitement.

La désinfection

Toute lésion cutanée doit être désinfectée soit à l’aide d’une solution antiseptique (Clémispray, Clément-Thékan ; Caniderma, Clément-Thékan), soit d’une mousse (Biocanispray, Biocanina).

Le traitement du prurit

En attendant une consultation vétérinaire, le prurit peut être soulagé à l’aide de produits avec ou sans corticoïdes.

Parmi les produits sans corticoïdes, il est possible de conseiller, par voie locale, Prurispray solution calmante (Biocanina) ou la Lotion souveraine (Biocanina). Par voie orale, des antihistaminiques pourront être proposés, par exemple Dermine comprimés (Biocanina) ou Parématil comprimés (Clément-Thékan). Une autre solution : Urticalm comprimés (Biocanina), qui a des propriétés anti-inflammatoires et antiprurigineuses.

Si le recours aux corticoïdes se révèle nécessaire, le choix peut se porter sur Cortikan lait (Clément-Thékan) ou la lotion anti-inflammatoire Biocanina en traitement local. L’administration de corticoïdes par voie orale est possible en prenant certaines précautions : traitement court, pas d’administration le soir ni aux animaux trop jeunes, âgés ou malades. Veiller à ce que le chien boive de l’eau en quantité suffisante. On peut proposer Diflamix comprimés (Clément-Thékan) ou Dermatt comprimés (Biocanina).

La contraception

« Je voudrais la pilule pour Flamme »

Une jeune femme entre dans l’officine accompagnée de Flamme, une petite caniche.

– Je viens d’adopter cette petite chienne et je voudrais lui donner la pilule, comme je le fais avec ma chatte.

– Quel est son âge ? A-t-elle déjà eu ses premières chaleurs ?

– Elle a 3 mois. Et pour ses chaleurs, je ne sais pas.

– Il est important que votre chienne soit pubère avant de lui donner la pilule. Cela n’est pas le cas aujourd’hui. Voyons ensemble comment reconnaître l’arrivée des chaleurs.

LA VIE SEXUELLE

Les premières chaleurs

Le début de la vie sexuelle chez la chienne est marqué par l’apparition des premières chaleurs. Selon les races, l’âge de la puberté est variable : vers 6 mois pour les chiennes de petite taille et jusqu’à 18 mois pour les chiennes de grande taille.

Les chaleurs ne représentent qu’une partie du cycle sexuel de la chienne, qui, complet, dure environ six mois (la durée est variable d’une femelle à l’autre, mais fixe pour une femelle donnée), et qui, contrairement au cycle des chattes, ne subiront pas l’influence des saisons.

Le cycle sexuel

Il peut se diviser en 4 phases :

• le pro-œstrus : gonflement de la vulve et pertes sanguinolentes sont les premiers signes visibles caractéristiques du début des chaleurs. Ces symptômes résultent de l’action de l’œstradiol. Cette phase dure en moyenne neuf jours. Lors de cette période, les mâles sont attirés, mais la femelle refuse la saillie ;

• l’œstrus : cette phase, comme la précédente, s’étend sur neuf jours environ. La vulve de la chienne est toujours gonflée, mais les pertes sont moins abondantes et plus claires. Au cours de cette période, l’ovulation est spontanée avec un pic entre le 2e et le 5e jour. Les mâles sont toujours attirés, mais cette fois la chienne accepte la saillie ;

• le métœstrus : il correspond au début de la phase lutéale. Même si la chienne n’est pas gestante, le taux de progestérone est élevé, ce qui peut entraîner une pseudogestation ;

• l’anœstrus : les taux hormonaux reviennent à leur seuil de base. Il s’agit de la phase de repos sexuel.

La chienne âgée

Il n’existe pas de ménopause chez la chienne. Néanmoins, chez les chiennes âgées, les cycles sont de plus en plus longs et les symptômes des chaleurs moins marqués.

La pseudo-gestation

Même en l’absence de gestation, le taux de progestérone au cours du métœstrus est élevé. Ce taux peut être responsable de troubles du comportement chez la chienne (nervosité, maternage d’objets, anorexie) ainsi que d’une montée de lait (lactation nerveuse avec mamelles gonflées et sécrétion lactée) : il s’agit de la pseudo-gestation. Ce phénomène, assez fréquent, peut concerner toutes les chiennes, qu’elles aient eu ou non des portées.

Les traitements médicamenteux (inhibiteurs de prolactine, diurétiques, antidépresseurs ou anxiolytiques) prescrits par le vétérinaire pourront être complétés par des mesures hygiéno-diététiques (restriction hydrique ou alimentaire, purge, promenades régulières, suppression des objets maternés…). Des inhibiteurs de la lactation non hormonaux pourront toutefois être conseillés à l’officine : comprimés Antilaiteux (Biocanina), Contralac (Virbac), Lactafug (Céva), Taril (Clément-Thékan)…

LA CONTRACEPTION

Plusieurs moyens peuvent être proposés : la méthode chirurgicale et la méthode hormonale (progestogènes en comprimés ou proligestone par voie injectable, au cabinet du vétérinaire), qui permet soit d’éviter les chaleurs, soit de les interrompre (œstrus reporté jusqu’au prochain cycle, c’est-à-dire 4 à 6 mois plus tard). La contraception hormonale orale ne s’utilise pas au long cours : elle ne fait que reporter les chaleurs. Au vu des effets indésirables (voir ci-dessous), son utilisation ne doit être que ponctuelle.

Eviter les chaleurs

Cette méthode de contraception implique que le propriétaire de l’animal soit rigoureux : selon la molécule choisie, le traitement doit débuter entre un mois et une semaine avant la date présumée des chaleurs. Un calendrier doit donc être mis en place pour ne pas être pris au dépourvu. En pratique, il faut compter cinq à six mois après le début des dernières chaleurs.

Deux molécules dérivées de la progestérone sont utilisées en cas de contraception temporaire par contraceptifs oraux : l’acétate de mégestrol, qui reporte les chaleurs jusqu’au cycle suivant, et l’acétate de médroxyprogestérone, qui reporte les chaleurs jusqu’à la date voulue. Même après une administration unique, ces pilules peuvent avoir de nombreux effets indésirables plus ou moins graves. Ainsi, des cas d’affections de l’appareil génital (infections utérines, hypertrophie, pyomètre, tumeurs utérines) et des affections de la mamelle (hypertrophie, tumeurs mammaires) ont été décrits. Les dérivés de progestérone utilisés peuvent également induire des modifications du comportement (polyphagie, agressivité, apathie).

Interrompre les chaleurs

Les molécules utilisées pour l’interruption des chaleurs sont les mêmes que celles employées pour les éviter. Toutefois, les posologies sont supérieures, surtout les premiers jours du traitement. Attention la mise en route du traitement doit être la plus précoce possible, au plus tard dans les deux jours suivant l’apparition des premiers signes des chaleurs ! Au-delà, l’ovulation risque de ne pas être bloquée, rendant possible une éventuelle gestation, avec un risque augmenté de mortalité fœtale ou d’accident lors de la mise bas. Comme la contraception, l’interruption des chaleurs ne doit être qu’occasionnelle.

Contraception définitive chirurgicale

La contraception définitive par acte chirurgical comprend une ovariectomie associée ou non à une hystérectomie. À condition d’être réalisée assez tôt, elle permet, en plus de l’effet contraceptif, de réduire le risque d’apparition de tumeurs mammaires au cours de la vie de la chienne.

L’alimentation

« Bounty se déplace difficilement »

Une cliente vous interroge :

– Bonjour, depuis quelque temps, j’ai remarqué que mon chien, Bounty, a du mal à se déplacer, notamment à se lever de son panier. Pensez-vous que je puisse l’aider ?

– Bien sûr. Ces difficultés sont-elles apparues brutalement ou progressivement avec l’âge ?

– Mon chien a 14 ans et petit à petit tout devient plus difficile pour lui.

– On va pouvoir soulager ses douleurs en lui donnant un complément alimentaire spécifique. Mais savez-vous qu’à son âge, son alimentation ne doit plus être la même que lorsqu’il était jeune ?

GÉNÉRALITÉS SUR L’ALIMENTATION

Le chien a un régime omnivore à tendance carnivore. Les protéines lui sont donc indispensables mais elles ne doivent pas à elles seules composer sa ration. En effet, pour couvrir les besoins énergétiques quotidiens de l’animal, son alimentation doit être composée de trois substances de base : glucides, lipides et protéines.

En plus de ces substances, un certain nombre de vitamines et de minéraux doivent faire partie de l’alimentation dont les besoins varient avec l’âge. Parmi eux, on peut citer : le calcium et le phosphore pour le développement des os et de la dentition, mais aussi les vitamines A, B, C, D, E et K.

Les aliments industriels, qu’ils soient secs (croquettes) ou humides (pâtées) sont bien équilibrés pour répondre aux besoins nutritionnels des chiens. En revanche, ils ne bénéficient pas toujours d’une bonne image affective auprès des propriétaires qui ont tendance à préparer une ration ménagère.

Les besoins d’un chien varient au cours de sa vie. De façon générale, il faut tenir compte de la race de l’animal (chien de petite ou de grande taille), de son poids et de son sexe (les femelles ont des besoins moins importants que les mâles).

COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES

Les compléments alimentaires sont choisis en fonction de l’âge du chien, de son activité (chien sédentaire ou sportif) et de son état physiologique (femelle gestante ou allaitante). A rappeler à chaque délivrance d’un complément alimentaire : vermifuger l’animal afin d’éliminer les vers intestinaux. Voici un tour d’horizon pour ne pas s’y perdre.

Compléments croissance

L’objectif premier est de renforcer le développement osseux. Les apports en vitamines et minéraux dépendent de l’alimentation. Les besoins sont couverts par l’alimentation industrielle. Ce sont surtout les chiots de grandes races nourris avec une ration ménagère qui ont besoin de compléments alimentaires composés essentiellement de calcium, de phosphore, de vitamine A et de vitamine D.

Quelques produits : Yotam totalvitaminol solution buvable (Biocanina), Yotam croissance comprimés appétents (Biocanina), Vitonil gouttes buvables (Clément-Thékan), Pet-phos croissance (Sepval), Vétoform croissance poudre orale (Dazont)…

Compléments dermatologie

• Lors des mues physiologiques ou pour un entretien régulier, l’idéal est de faire des cures de quatre à dix semaines pour assurer une peau saine ainsi qu’un pelage brillant et bien fourni. Exemples : Toison d’or poudre orale (Clément-Thékan), Yotam pelage comprimés appétents (Biocanina), Pet-Phos canin spécial pelage (Sepval), Vétoform pelage et peau poudre orale (Dazont) ou encore Véthéo pelage gel alimentaire en sachets monodoses (Phytéa). Ces compléments sont globalement composés de vitamines (A, B, H…) et d’acides aminés soufrés.

• En cas de pathologie cutanée, en complément d’un topique, des produits par voie orale plus spécifiques peuvent être proposés. Exemple : Actis oméga solution buvable (Sepval) qui, en plus des composants dermatologiques classiques, est constitué d’acides gras qui diminuent la réponse inflammatoire.

Compléments pour l’animal âgé

Les chiens de petite taille sont considérés comme âgés à partir de 8 ans, et ceux de grande taille à partir de 6 ans. Pour éviter les carences, des compléments senior sont conseillés en cures d’une semaine par mois pour les chiens nourris industriellement ou en cures continues (minimum huit mois par an) pour les chiens nourris avec des produits faits maison.

Quelques produits senior : Yotam senior comprimés appétents (Biocanina), Acticalcion (Biocanina), Clément vitalité senior chien comprimés (Clément-Thékan), Sofcanis senior poudre (Véto santé), Vétoform senior poudre orale (Dazont)…

Des compléments plus spécifiques existent afin de répondre aux besoins liés à une pathologie particulière. Dans les compléments contre l’arthrose, certains composants sont souvent présents : la chondroïtine et la glucosamine stimulent la régénération du cartilage et contribuent à la lubrification de l’articulation ; l’harpagophytum et la reine-des-prés ont des propriétés anti-inflammatoires et antalgiques.

Quelques produits : Arthrosenior comprimés (Oméga Pharma) et Arthroplus comprimés (Biocanina), Artrocalm poudre orale (Biocanina), Fortiflex comprimés (Virbac), Vétoform articulation poudre orale (Dazont), Véthéo articulations gel alimentaire en sachets monodoses (Phytéa), Agilium + comprimés (Sogeval), PVB rhumatismes solution buvable (Boiron) à base d’homéopathie…

Compléments contre le stress

Une anxiété chronique (peur des gens, de la rue…), une modification du mode de vie (un déménagement par exemple), une situation anxiogène (voyage, orage, feu d’artifice) sont autant de situations où le propriétaire du chien vient chercher des conseils auprès de son pharmacien.

Par exemple, Zylkène gélules à base d’alpha S1-caséine et Anxitane comprimés à base de L-théanine, un acide aminé naturellement présent dans les feuilles de thé vert, peuvent tous deux être utilisés occasionnellement ou en cure de 1 à 2 mois, sans effets indésirables. Dans les mêmes indications, PVB sédatif nerveux solution buvable (Boiron) est également proposé dans l’anxiété chronique ou aiguë et ne présente pas d’effets indésirables.

Compléments antitartre

La plaque dentaire et le tartre sont responsables de mauvaise haleine mais peuvent également être à l’origine de douleurs dentaires, d’infections, de perte de dents.

L’idéal est donc d’essayer dès le plus jeune âge d’habituer l’animal à un brossage régulier des dents avec du dentifrice (Bucogel, TVM ; Bucadog, Janssen-Cilag). Il faut être en mesure de proposer d’autres solutions au cas où le chien ne se laisserait pas faire : comprimés à croquer (dentifrice à croquer, Clément-Thékan ; Cynofrice Cynophar, Adam ; Doggyfrice, Véto santé…), poudre à mettre dans le repas de l’animal (Denticroc PlaqueOff, Clément-Thékan ; Net’haleine, Biocanina) ; spray à pulvériser directement dans la gueule de l’animal (Denticroc spray, Clément-Thékan) ou encore solution dentaire à ajouter dans la gamelle d’eau (Vet aquadent, Virbac). Un détartrage chez le vétérinaire peut être nécessaire.

Interview Elodie Della Maggiora, Pharmacienne, promotion 2010 du DU vétérinaire de Lille

« J’apporte aujourd’hui un véritable conseil »

Le Moniteur : Quels moyens permettent à un pharmacien de se former dans le domaine vétérinaire ?

Élodie Della Maggiora : Une formation initiale succincte et la rareté des formations proposées par les laboratoires ne facilitent pas le parcours des pharmaciens en quête de savoir dans ce domaine. Personnellement, j’ai participé au diplôme universitaire (DU) proposé par la faculté de pharmacie de Lille. Je me suis également documentée en m’abonnant à une revue spécialisée et en lisant des ouvrages et des thèses.

Que vous a apporté le DU vétérinaire dans votre pratique au quotidien ?

Ce DU m’a permis d’être beaucoup plus à l’aise au comptoir. Face à une question concernant un animal, j’apporte aujourd’hui un véritable conseil, comme je le fais en médecine humaine. Je connais les questions à poser, les signes de gravité à rechercher et à quel moment orienter vers une consultation vétérinaire. Cela m’a permis d’approfondir mes connaissances sur les chiens et les chats, et de les développer sur les nouveaux animaux de compagnie (NAC), les équidés et les animaux de rente. Le pharmacien est un interlocuteur privilégié, parfois même avant le vétérinaire, et doit donc donner des conseils appropriés pour fidéliser sa clientèle.

En pratique, comment doit procéder un pharmacien désireux de développer un rayon vétérinaire ?

Il me semble important d’être formé sur les produits délivrés (savoir les conseiller, en connaître les contre-indications…) et de considérer un médicament vétérinaire au même titre qu’un médicament humain : les animaux méritent nos compétences. En ce qui concerne la mise en place, je pense que l’idéal est de commencer par proposer une offre en produits les plus courants (antiparasitaires externes, vermifuges, produits d’hygiène…) et de mettre en avant ce nouveau rayon, tout en le développant au fur et à mesure de la demande.

Les puces

• Avant même les premiers signes d’infestation de puces, utiliser des traitements préventifs.

• En cas de présence avérée de puces (déjections dans les poils de l’animal), traiter :

– l’animal avec des produits d’action rapide (shampooing, lotion-spray, spot-on, poudre, comprimés) ;

– l’habitat grâce à un système Fogger associé à un aérosol pour les endroits que le diffuseur n’aurait pas atteint ; nettoyer à l’eau de Javel la panière et les couvertures.

• Des conseils associés :

– surveiller régulièrement le pelage de l’animal ;

– vermifuger l’animal infesté car la puce est l’hôte intermédiaire de Dipylidium caninum ;

– ne pas faire prendre de bain immédiatement après un traitement par voie locale.

La contraception

Prévention des chaleurs

• Mégestrol : pendant un mois, à débuter un mois avant la date présumée des chaleurs.

• Médroxyprogestérone : pendant la durée de report souhaitée, à débuter une semaine avant la date présumée des chaleurs.

Interruption des chaleurs

À débuter dans les 2 jours suivant le début des chaleurs.

• Mégestrol : pendant 8 jours.

• Médroxyprogestérone : pendant 15 jours.

Le traitement de l’environnement

Les réinfestations sont essentiellement liées à la présence de formes immatures dans le milieu, qui sont résistantes aux insecticides.

Il faut d’abord recenser tous les endroits fréquentés par l’animal et y passer l’aspirateur. La panière et les couvertures doivent être lavées à l’eau de Javel.

Chaque pièce de la maison doit être traitée avec un système Fogger (diffuseur), qui contient un adulticide et un régulateur de croissance destiné à bloquer le développement des larves (exemples : Tiquanis habitat, Parastop…). Bien fermer les fenêtres, ranger les ustensiles de cuisine, recouvrir les éventuels aquariums (arrêter les pompes et les filtres). Le diffuseur doit ensuite être placé dans un endroit surélevé au centre de la pièce avant d’être déclenché. Il faut alors quitter la pièce et attendre trois heures avant d’aérer.

Compléter le traitement général par un traitement local avec un système aérosol pour tous les endroits que le diffuseur n’atteint pas (niche, voiture) ou difficilement (canapés, coussins, plinthes, sous les meubles…).

Infos clés

– En cas d’infestation massive par les puces, il faut traiter l’animal avec un produit d’action rapide pour le déparasiter.

– Il convient ensuite d’utiliser un antiparasitaire préventif, à rémanence plus longue, pour protéger l’animal.

– Le traitement de l’environnement est essentiel pour éviter la réinfestation.

Testez-vous

1 – Les puces se trouvent dans l’environnement à :

a) 50 %

b) 95 %

2 – Toutes les formes spot-on agissent par voie systémique :

a) Vrai

b) Faux

Réponses : 1 – b ; 2 – b.

Infos clés

– 50 % des chiens et au moins 90 % des chiots sont porteurs de vers.

– Certains vers peuvent se transmettre à l’homme : conseiller une vermifugation régulière de l’animal pour éviter notamment la transmission aux enfants.

– Une vermifugation systématique permet d’éviter les infestations.

Testez-vous

1 – Parmi ces différents vers, lesquels sont transmissibles à l’homme ?

a) Les ascaris

b) Les échinocoques

c) Les ténias

d) Les trichures

e) Les ankylostomes

2 – Quel est le pourcentage moyen de chiots infestés par des vers

a) 30 à 40 %

b) 60 à 70 %

c) 90 à 100 %

Réponses : 1 – a, b, c, e ; 2 – c.

Technique de nettoyage des oreilles

En pratique, verser quelques gouttes de solution Soin oreilles de Clément-Thékan, Cérulytic solution huileuse de Virbac ou encore Lait auriculaire de Biocanina dans le conduit auditif grâce à l’embout souple des flacons. Masser lentement la base de l’oreille. L’animal va alors se mettre à secouer la tête, faisant ainsi ressortir le produit mélangé au cérumen et aux saletés qui s’étaient accumulées au fond du conduit auditif. Enfin, essuyer la portion visible du pavillon auditif à l’aide d’un coton sec, mais surtout pas d’un coton-tige.

Infos clés

– Le nettoyage des oreilles n’est nécessaire qu’en cas de cérumen apparent.

– Le nettoyage oculaire n’est systématique que pour certaines races de chiens ou en cas de conjonctivite.

– Toute lésion cutanée doit être désinfectée.

– Une fois la cause de la démangeaison identifiée, l’important est de la soulager.

QU’AURIEZ-VOUS RÉPONDU ?

Le chien de Mme P. s’est blessé hier soir, et sa maîtresse vient demander conseil à la pharmacie :

– N’ayant que cela à la maison, j’ai désinfecté la plaie de Nestor avec du Diaseptyl. Ai-je bien fait ?

– Non, Diaseptyl est toxique pour le chien. Il faut absolument utiliser un antiseptique spécifique vétérinaire.

La pharmacienne a-t-elle donné le bon conseil ?

Non. En effet, il est possible d’utiliser du Diaseptyl chez le chien. Les antiseptiques spécifiques sont souvent composés de chlorhexidine, à une concentration proche du Diaseptyl (0,5 %, contre 0,4 % pour Biocanispray par exemple).

Infos clés

– En moyenne, deux périodes de chaleurs par an chez la chienne.

– Contraception possible, mais uniquement chez une femelle pubère et de façon occasionnelle.

– Deux molécules possibles pour la contraception et l’interruption des chaleurs : l’acétate de mégéstrol et l’acétate de médroxyprogestérone.

Testez-vous

Vrai ou faux

L’interruption des chaleurs :

a) Fait appel au mégéstrol ou à la médroxyprogestérone.

b) Doit débuter dans la semaine qui suit le début des chaleurs.

c) Peut être mise en place à chaque cycle si la prévention a échoué.

Réponses : a) vrai ; b) faux ; c) faux.

Infos clés

– L’alimentation du chien conditionne sa croissance et le bon fonctionnement de son organisme tout au long de sa vie.

– Les compléments alimentaires permettent de répondre aux besoins spécifiques liés à l’animal (race, poids, âge…) ou à une situation particulière (convalescence, problème de pelage…).

Le mal des transports

Le mal des transports est un phénomène très fréquent chez le chien. Il se traduit par une agitation importante avec salivation et halètements excessifs, des tremblements, des aboiements et parfois même des vomissements.

Avant tout conseil, il faut différencier un réel mal des transports d’un stress dû au déplacement. Le réel mal des transports ne s’exprime pas chez les chiots : les symptômes apparaissent plus tard et ne céderont pas au fil du temps. Les vomissements seront traités par anti-émétiques, antihistaminiques ou homéopathie.

Un stress dû au voyage va évoluer petit à petit. Les symptômes qui sont liés à la peur vont diminuer avec la répétition de la mise en situation. Dans ce cas, on peut conseiller un léger sédatif pour calmer l’animal pendant le trajet (acépromazine sur prescription).

Testez-vous

Vrai ou faux

1) L’alimentation ménagère est mieux équilibrée que l’alimentation industrielle et ne nécessite aucun apport supplémentaire.

2) La chondroïtine et la glucosamine sont utilisées contre l’arthrose, chez le chien comme chez l’homme.

3) Un chien est considéré comme senior entre 6 et 8 ans.

Réponses :

1 – faux ; 2 – Vrai ; 3 – vrai.

Livres et sites

• Dictionnaire des médicaments vétérinaires Ed. du Point vétérinaire, 2009, 15e édition

Cet ouvrage répertorie 5 000 produits vétérinaires avec leurs conditions de prescription, de détention et de délivrance. Plusieurs index (par principe actif, par classe thérapeutique et par laboratoire) facilitent la recherche des produits. Un CD-Rom permet d’accéder aux interactions et aux mises à jour.

• Conseil vétérinaire à l’officine pour les animaux de compagnie Florence Desachy, éd. Pro-Officina, 2007

Ce livre accompagne le pharmacien dans les demandes souvent rencontrées au comptoir. Les principaux thèmes abordés sont la reproduction ; les parasites internes et externes ; les affections du pelage ; les soins oculaires, auriculaires et dentaires ; l’alimentation et les compléments nécessaires ; le comportement et l’appareil digestif.

• ESCCAP (European scientific counsel companion animal parasites)

www.esccap.org

Des guides de bonnes pratiques (rubrique Guidelines, français) pour lutter contre les parasites internes et contre les dermatophytoses des carnivores domestiques. Figurent aussi les traitements disponibles par pays.

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