Les soins du corps - Le Moniteur des Pharmacies n° 2834 du 05/06/2010 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2834 du 05/06/2010
 

Cahiers Formation du Moniteur

Conseil

Les soins du corps

Transpiration

« J’ai des irritations au niveau des aisselles »

Un homme d’une quarantaine d’années.

– Depuis que j’utilise cet antitranspirant, j’ai les aisselles irritées. Est-ce normal ?

– A quelle fréquence l’appliquez-vous ?

– Tous les jours.

– Cet antitranspirant est très concentré en sels d’aluminium. Il doit être appliqué au maximum 2 fois par semaine.

La transpiration est un phénomène physiologique naturel et indispensable qui joue en particulier un rôle dans la thermorégulation. La sueur est produite par les glandes sudorales eccrines, contrôlées par le système nerveux sympathique. Ces glandes sont réparties sur toute la surface du corps mais de manière plus importante sur certaines zones : paume des mains, plante des pieds, aisselles, cuir chevelu, front.

La sueur est constituée d’eau (99 %), d’urée, de sels minéraux, de protéines… Elle est inodore lors de son émission. Sous l’influence de la flore bactérienne cutanée, les protéines sont dégradées et elle devient malodorante.

La transpiration excessive, ou hyperhidrose, peut être déclenchée par la chaleur, l’effort physique, des stimuli émotionnels, le stress… Elle peut alors provoquer une gêne, voire faciliter le développement d’autres pathologies : infections bactériennes, mycoses, eczéma, dermites de contact…

Le plus souvent, la transpiration reste localisée aux aisselles, aux mains et aux pieds. Certaines situations sont à l’origine d’une hyperhidrose généralisée : un surpoids, des pathologies endocriniennes (hyperthyroïdie, diabète), la prise de certains médicaments (antidépresseurs, interférons, substances cholinergiques…), des perturbations hormonales (ménopause…).

LES PRODUITS CONTRE LA TRANSPIRATION

Deux grands types de produits existent. Le choix est fonction de l’intensité de la gêne occasionnée :

• les antiperspirants réduisent l’émission de sueur en obstruant temporairement les pores sudoraux ;

• les déodorants agissent en neutralisant les odeurs corporelles et en luttant contre les bactéries.

Les actifs antiperspirants

• Les sels d’aluminium (chlorure, hydroxychlorure…) interagissent avec les fibres de kératine, ce qui induit des dépôts à la surface de la peau et au niveau du canal sudoripare, dont ils bloquent l’issue.

• Pour une plus grande efficacité, les sels d’aluminium sont parfois associés aux sels de zirconium, qui possèdent, en plus d’une action astringente, des propriétés bactériostatiques. Les sels d’aluminium peuvent être également associés aux sels de zinc, eux aussi bactériostatiques.

• Seuls les sels d’aluminium sous forme d’hydroxychlorures d’aluminium et de zirconium hydratés (AlxZr(OH)yClz) sont réglementés : leur concentration dans un produit ne doit pas excéder 20 % d’aluminium et de zirconium anhydre. Les données concernant l’innocuité de ces produits (notamment concernant l’apparition de cancer du sein) sont rassurantes. Des études complémentaires de pénétration cutanée devraient prochainement conforter cette évaluation.

• Exemples de produits :

– Pour les aisselles : gamme Etiaxil, Spirial, Zirconal, déodorants Rogé Cavaillès (sauf les 2 références formulées sans sels d’aluminium), Créaline Déo roll on et spray, certains déodorants des gammes Vichy et Keops…

– Pour les pieds : soins poudre Dry Foot, gammes Akiléïne, Neutrogena, Addax, Pedirelax…

• La pierre d’alun est un minéral composé de sulfate d’aluminium et de potassium. Au contact de l’eau, elle libère des oxydes et hydroxydes d’aluminium. Ces composés sont autorisés en cosmétologie bio, à la différence du chlorhydrate d’aluminium. La pierre d’alun s’applique directement sur la peau après avoir été humidifiée.

Les actifs déodorants

• Les antiseptiques et les actifs assainissants réduisent la prolifération bactérienne et limitent ainsi la formation des mauvaises odeurs : acide undécylénique, triclosan, piroctone olamine, chlorure de benzalkonium, huiles essentielles (thym, origan, lavande, melaleuca…), éthanol…

• Les capteurs d’odeur absorbent ou chélatent les molécules malodorantes : résines échangeuses d’ions, ricinoléate de zinc, amidon, talc, oxyde de zinc, dérivés d’acide citrique, lactique ou tartrique, triéthyl citrate…

• Les masqueurs d’odeur sont des huiles essentielles (citron, orange, patchouli, cèdre, cyprès, menthe…).

CHOIX DU PRODUIT

• Le choix de la forme galénique dépend de la localisation.

– Aisselles : stick, liquide (spray ou roll on) sont à utiliser selon la préférence du patient.

– Pieds : le spray humide ou spray poudre et le gel sont bien adaptés. La forme crème est souvent délaissée en raison d’un toucher « gras ». La nécessité de masser le produit à l’application favorise pourtant la diffusion des actifs. La présence de corps gras assure une action hydratante.

– Mains : certaines poudres sont adaptées (exemple : Zirconal). Conseiller pour la journée des lingettes déodorantes et rafraîchissantes (exemple : Klorane).

• Les produits Ephydrol contiennent du camphre. Ils doivent être évités en cas d’antécédent de crise d’épilepsie.

• Dans le cadre d’un usage familial, préférer une présentation sans contact avec la peau (exemple : spray).

• Les formules peaux sensibles ou réactives ne renferment pas ou peu d’alcool et/ou sont moins concentrées en sels d’aluminium (ou n’en contiennent pas).

APPLICATION

• Appliquer toujours le produit après la toilette, sur une peau bien sèche (risque d’irritation dans le cas contraire, notamment pour les antiperspirants) et non lésée.

• Les déodorants s’appliquent quotidiennement. Pour les antitranspirants à base de sels d’aluminium, les modalités d’application varient : quotidiennement ou seulement 2 ou 3 fois par semaine quand le niveau de confort est atteint, pour les produits les plus concentrés. Dans ce cas, privilégier une application le soir, lorsque la glande est au repos, pour une meilleure efficacité. Au niveau des pieds, bien pulvériser les espaces interdigitaux. Ne pas oublier le poudrage des chaussettes et des chaussures pour prolonger l’effet antitranspirant.

CONSEILS

• En cas de transpiration excessive, conseiller une toilette quotidienne ou biquotidienne avec des produits antiseptiques doux (SVR Spirial gel moussant, Stiefel Septosan, Aderma Dermalibour gel moussant…), qui limitent la prolifération bactérienne.

• Préférer les douches fraîches et bains de pieds froids (action astringente).

• Privilégier chaussettes et vêtements amples en fibres naturelles. Changer quotidiennement de sous-vêtement et de chaussettes. Préférer les chaussures en cuir.

• Epiler régulièrement les poils axillaires qui retiennent la sueur. Eviter l’application d’un déodorant ou d’un antitranspirant immédiatement après une épilation (sauf indication particulière du fabricant en raison d’une concentration réduite en alcool).

Cicatrices

« Ma cicatrice va-t-elle disparaître ? »

Un patient opéré de l’épaule il y a un an.

– On m’a parlé d’un pansement qui pourrait atténuer les cicatrices.

– Comment est votre cicatrice ?

– Regardez, elle est épaisse et rouge.

– Il existe en effet des pansements adaptés à ce type de cicatrices.

– Et peuvent-ils la faire disparaître ?

– Non, il est impossible de faire disparaître complètement une cicatrice. Toutefois, ces pansements peuvent atténuer son aspect boursouflé et rouge.

Le processus de cicatrisation peut être décomposé en trois étapes : une phase vasculaire et inflammatoire, une phase de réparation tissulaire, et une phase de remodelage tissulaire.

La phase de réparation tissulaire fait en particulier intervenir les fibroblastes, à l’origine de la synthèse du collagène, qui sert à la reconstitution du derme, et les kératinocytes, qui assurent la réparation de l’épiderme.

Au cours de la dernière phase de remodelage tissulaire, l’aspect extérieur de la cicatrice continue à évoluer durant deux ans. Si le processus de cicatrisation est correct, les fibres de collagène se réorganisent de telle sorte qu’à terme la cicatrice devient plane et claire.

On parle d’une cicatrice ancienne ou mature au-delà de deux ans.

CICATRICES HYPERTROPHIQUES

• Ces cicatrices font suite à un excès de cicatrisation en raison d’une production de collagène au-delà de la normale, et à l’organisation anarchique des fibres de collagène au cours du remodelage tissulaire.

– Les cicatrices hypertrophiques se développent rapidement après la cicatrisation. Ce sont des cicatrices rouges, surélevées, inflammatoires et sensibles, parfois douloureuses. La cicatrice reste située dans les limites de la lésion d’origine. Elle tend à s’atténuer et à régresser spontanément en 12 à 18 mois… Les cicatrices hypertrophiques peuvent apparaître après une incision chirurgicale (césarienne), un acte de chirurgie esthétique, une brûlure, une coupure…

– Les cicatrices chéloïdes sont des cicatrices rouges et boursouflées qui s’étendent en volume au-delà de la lésion initiale et peuvent continuer à grossir durant plusieurs années. Il arrive qu’elles soient douloureuses et provoquent des sensations de brûlures et de démangeaisons. Elles ne régressent jamais spontanément vers une cicatrice normale.

• Certains facteurs augmentent le risque de formation d’une cicatrice hypertrophique ou chéloïde :

– pigmentation de la peau : les peaux noires ou mates, les enfants ou les sujets jeunes, certains groupes HLA sont plus exposés à l’apparition de ce type de cicatrice ;

– périodes de déséquilibre hormonal (puberté, grossesse…) ;

– certaines zones du corps : lobe de l’oreille, décolleté, épaules, nuque.

Des cicatrices chéloïdes peuvent apparaître à cause de boutons d’acné ou de varicelle par exemple.

PRÉVENTION

Pansements et gels de silicone

Mécanisme d’action

Le mécanisme d’action des pansements de silicone ou de polyuréthane n’est pas complètement élucidé. Ils accélèrent et optimisent la phase de maturation de la cicatrice. La pression exercée par les pansements permet un remodelage des fibres de collagène et diminue les forces de tension exercées sur les berges de la cicatrice.

Indications

Les produits se présentent sous la forme de plaques ou pansements autoadhérents, ou bien de gels. Ils sont indiqués dans la prévention et le traitement des cicatrices hypertrophiques ou chéloïdes. A titre préventif, ils peuvent être utilisés dès que les points de suture superficiels ont été enlevés. Ils ne doivent jamais être appliqués sur une plaie ouverte ni sur des muqueuses. Les pansements et plaques s’utilisent généralement chez l’enfant à partir de 2 ou 3 ans (risque d’ingestion et d’étouffement auparavant). Les gels conviennent aux nourrissons, enfants, et adultes. Tous sont utilisables chez la femme enceinte.

Modalités d’emploi

Un temps d’application suffisant doit être respecté : douze heures consécutives au minimum par jour. Les pansements se changent tous les jours, certains se nettoient et sont réutilisables. Ils peuvent être découpés si nécessaire à la taille souhaitée, en prévoyant de recouvrir suffisamment la cicatrice (débord de 2 cm). Ils s’appliquent sur une peau propre et sèche. Ne pas utiliser de soins hydratants parallèlement. Pour une cicatrice importante, il est possible d’appliquer plusieurs pansements côte à côte.

Effets indésirables

Des rougeurs et des irritations cutanées peuvent apparaître. Certains fabricants préconisent des durées d’application progressivement augmentées pour améliorer la tolérance.

Produits équivalents

• Aucun pansement ni gel de silicone n’est pris en charge par la Sécurité sociale. Remboursées, les plaques d’hydrocolloïdes sont parfois prescrites dans ces indications (Comfeel, Duoderm, Algoplaque…).

• Le port d’un sparadrap microporeux (type Micropore) est recommandé par certains experts. Placé longitudinalement sur le trajet d’une incision récente, il évite l’évolution vers une cicatrice hypertrophique.

Massages et hydratation

Le fait d’hydrater une cicatrice récente améliore son évolution. Les massages (réalisés par un kinésithérapeute ou par le patient) sont plutôt préventifs, mais aussi curatifs, notamment tant que la cicatrice est inflammatoire (rouge). Ils peuvent être associés à l’hydrothérapie (particulièrement les douches filiformes dans les cures thermales pour le traitement des cicatrices) et à la pressothérapie en vue d’améliorer le remodelage des cicatrices.

Pressothérapie

La pressothérapie est mise en œuvre pour traiter des cicatrices récentes dues notamment à des brûlures étendues. Elle est réalisée à l’aide de vêtements compressifs, élastiques en tous sens (Cicatrex, Medical Z…). Les coutures sont disposées à l’extérieur pour ne pas créer de points d’appui. La circulation sanguine est ralentie au sein de la cicatrice, d’où une ischémie avec diminution des fibroblastes et réorganisation particulière des fibres de collagène, qui sont comprimées de façon continue. Ces vêtements sont remboursés partiellement ou totalement (en cas de pathologie prise en charge à 100 % : 2 vêtements tous les 6 mois ou tous les 3 mois pour les gants). Ils sont portés si possible 24 heures sur 24, durant une période de six mois à deux ans.

TRAITEMENTS

Corticoïdes en intralésionnel

Les corticoïdes en intralésionnel sont indiqués en cas de cicatrices chéloïdes datant d’au moins deux ans. L’acétonide de triamcinolone (Kenacort Retard) est la molécule la plus utilisée à raison d’une injection tous les deux à trois mois, accompagnée d’un suivi sur deux ans. C’est un traitement efficace mais douloureux et contraignant. Les injections sont très souvent associées aux plaques de silicone ou, selon le cas, à la pressothérapie ou au laser vasculaire.

Du fait du risque de diffusion systémique potentielle, il faut tenir compte des contre-indications des corticoïdes par voie générale (viroses en évolution, états psychotiques non contrôlés par un traitement, administration de vaccins vivants). Des effets indésirables locaux sont possibles : télangiectasies, dépigmentation périphérique transitoire, atrophie des tissus musculaires, sous-cutanés ou cutanés. Les corticoïdes topiques ne présentent pas d’intérêt car ils ne sont pas assez puissants.

Pansements et gels de silicone

Les pansements et gels de silicone sont également utilisés en traitement des cicatrices hypertrophiques. Les résultats sont meilleurs sur des cicatrices récentes : ils diminuent le relief et atténuent l’aspect rosé de la cicatrice. Deux mois de traitement, au moins, sont nécessaires.

Autres thérapies

• Laser vasculaire : réduit la prolifération fibroblastique et donc la synthèse du collagène.

• Cryothérapie : entraîne une ischémie et une nécrose tissulaire. Cette méthode s’adresse à des cicatrices de petite taille, récentes.

• Chirurgie et radiothérapie : en cas d’échec des traitements précédents, l’exérèse chirurgicale, suivie de l’injection de corticoïde en intralésionnel,est proposée. La radiothérapie est généralement utilisée en dernier recours.

Épilation

« Depuis mon épilation, j’ai des rougeurs »

Une jeune femme vous montre ses jambes.

– J’ai acheté des bandes de cire froide, mais je ne les supporte pas. Regardez, j’ai des plaques rouges qui sont apparues au niveau de la peau.

– Vous faites sûrement une allergie à la colophane, contenue dans certaines cires. Je vous conseille d’utiliser une cire au sucre ou avec des résines d’origine minérale, moins allergisantes.

– Mais je ne veux pas d’une cire que l’on chauffe. Cela me paraît trop compliqué.

– Il existe des cires au sucre qui s’utilisent à température ambiante.

Le segment « Epilation » est encore peu développé à l’officine. Pourtant, en grande et en moyenne surface, il représente l’un des secteurs les plus dynamiques de la branche beauté/esthétique en raison du coût élevé des épilations en institut.

On distingue deux techniques : les techniques dépilatoires et les techniques épilatoires.

TECHNIQUES DÉPILATOIRES

Ces techniques éliminent les poils en surface sans atteindre la racine.

Rasoir électrique ou mécanique

• Principe : les lames coupent les poils en surface.

• Avantage : la technique est facile et simple à utiliser.

• Inconvénients : seule la partie apparente du poil est coupée, d’où une repousse très rapide en 24 à 48 heures. Le poil semble alors plus dru et plus pigmenté, la tige pilaire se durcit. L’utilisation du rasoir peut entraîner la formation de poils incarnés. Il existe également un risque d’irritation (effet « feu du rasoir »).

• Pour quelles zones ? A réserver aux maillots, aux aisselles et aux demi-jambes. A éviter au niveau des bras et du visage (poils repoussant de plus en plus drus).

• En pratique : avant l’utilisation du rasoir mécanique, appliquer une mousse, un gel de rasage ou un gel douche pour éviter les irritations.

En cas d’utilisation du rasoir électrique, talquer légèrement la peau au préalable pour la protéger et pour faire glisser la lame plus facilement.

Produits dépilatoires

• Principe : présentés le plus souvent sous forme de crèmes, les dépilatoires renferment des sels d’acide thioglycolique qui détruisent le poil par action chimique sur la kératine (réaction d’oxydoréduction en milieu très alcalin : pH 10 à 11). Les dépilatoires ne s’introduisent que partiellement le long de la tige du poil, le poil n’est donc pas détruit en profondeur.

• Avantages : la méthode est simple. La repousse est un peu plus lente qu’avec le rasoir, environ 3 jours.

• Inconvénients : le poil n’étant pas arraché à sa base, il a tendance à repousser de manière plus drue et plus pigmentée. L’odeur des produits peut paraître désagréable (présence de molécules soufrées). Le pH basique exige un respect rigoureux des conseils d’utilisation. Les actifs, très sensibles à l’oxydation, perdent leur efficacité en cas de contact prolongé avec l’air (bien refermer le tube après emploi).

• Pour quelles zones ? Pour des pilosités relativement peu importantes au niveau du corps (jambes, aisselles, maillots). Certaines formules sont indiquées pour le visage.

• En pratique : pratiquer 24 heures auparavant une touche d’essai (avant bras, poignet) pour vérifier la tolérance du produit. Appliquer en couche épaisse sur la zone à épiler à l’aide de la spatule fournie. Laisser poser entre 4 et 8 minutes selon les produits et selon la zone à épiler (maximum 10 minutes). Eliminer produit et poils avec la spatule, rincer abondamment à l’eau claire. Sécher la peau sans frotter.

• Précautions : attendre 8 jours entre deux applications successives. Ne jamais appliquer un produit dépilatoire sur une peau irritée ou sur une zone proche de l’œil. Ne pas rincer à l’eau chaude. Ne pas s’exposer au soleil juste avant ou juste après la dépilation. Ne pas appliquer de savon ni de produits alcoolisés les heures qui précèdent et qui suivent la dépilation.

• Exemples de produits : Acorelle, Klorane, Netline, Vichy.

TECHNIQUES ÉPILATOIRES

Les techniques épilatoires permettent d’arracher le poil avec son bulbe. La repousse est donc plus lente. A la longue, le poil s’atrophie et la pilosité tend à diminuer.

Pince à épiler

• Principe : à condition de bien manier la pince à épiler, le poil est arraché avec son bulbe.

• Avantages : méthode facile et précise permettant d’arracher des poils relativement courts.

• Inconvénients : la technique est lente et relativement douloureuse. Si le poil est cassé, il repousse rapidement.

• Pour quelles zones ? A réserver aux petites zones à épiler, ou pour parfaire une autre méthode d’épilation.

• En pratique : choisir un type de pince selon sa préférence : mors droits, biseautés ou en crabe. La désinfecter à l’alcool après chaque utilisation.

Epilateur mécanique

• Principe : des ressorts ou des pinces arrachent le poil et son bulbe.

• Avantages : méthode facile.

• Inconvénients : technique assez douloureuse selon les appareils. Risque de poil incarné lors de la repousse. Moins efficace sur les poils courts.

• Pour quelles zones ? Au niveau des jambes. A éviter sur les zones sensibles (aisselles, maillot).

Cires

Les cires renferment des substances adhésives qui adhèrent aux poils et les emprisonnent : colophane (résine issue du pin), résines synthétiques ou d’origine minérale, ou encore sucre (méthode orientale). Lorsque la cire est retirée, les poils sont arrachés avec leur racine. Il existe différents types de cires : les cires chaudes basse température, les cires tièdes, qui nécessitent d’être chauffées, et les cires froides. Toutes sont à usage unique.

• Avantage : le résultat est durable (environ 3 semaines).

• Inconvénient : la technique est plus ou moins douloureuse (notamment au niveau des aisselles, du maillot) et nécessite une certaine habileté, surtout pour les cires chaudes ou à tiédir. La colophane peut être responsable de réactions allergiques.

• Pour quelles zones ? Pour les poils fins ou drus au niveau du corps (aisselles, jambes, maillot) ou du visage.

Cires chaudes ou tièdes

Ces cires sont présentées en pot ou sous forme de perles à réchauffer.

• Principe : la cire est chauffée à 40 °C ou seulement tiédie pour être ramollie (cires tièdes). En refroidissant, elle se rétracte sur le poil et l’emprisonne.

• Avantages : la chaleur dilate les pores de la peau. L’extraction du poil est plus facile et donc moins douloureuse. Bonne efficacité, même sur les poils courts et épais (notamment visage, aisselles, maillot).

• Inconvénients : risque de brûlure si la cire a été trop chauffée. La cire chaude est à déconseiller en cas d’insuffisance veineuse ou de varices.

• En pratique : faire fondre ou ramollir la cire au micro-ondes ou au bain-marie en respectant les temps de chauffe indiqués. Homogénéiser le mélange. Tester la température de la cire sur le dos de la main avant application. L’appliquer ensuite en couche fine, à l’aide de la spatule fournie, dans le sens de la pousse du poil sous forme de bandes de 2 à 3 cm de largeur. Une fois la cire refroidie et durcie, retirer la bande d’un geste sec dans le sens inverse de la pousse du poil en maintenant la peau tendue de l’autre main.

• Exemples de produits : Cire Institut Netline (cire chaude, résines d’origine minérale), Cire Tiède Klorane (en cours de reformulation)… Ces cires se retirent comme expliqué ci-dessus. Certaines cires tièdes ou chaudes sont présentées pour être retirées avec une bande. C’est le cas de la Cire Orientale Bio Acorelle (cire basse température avec bandes de papier non tissé) : après application de la cire, la bande est posée sur la couche de cire puis retirée (voir ci-dessous).

Cires froides

Les cires froides se retirent toujours avec une bande. Elles se présentent en pot auquel sont jointes des bandes (en Cellophane ou bande de tissu ou de non-tissé), ou en bandes de cire prêtes à l’emploi. Les bandes de cire sont disponibles en plusieurs formats, pour application sur les jambes ou sur des zones plus petites (aisselles, maillot, visage).

• Principe : la cire froide adhère au poil. Elle est enlevée en tirant sur la bande.

• Avantages : simplicité (pas de temps de chauffe, ni de manipulation).

• Inconvénients : relativement douloureux. Plus ou moins efficace sur les poils courts et risque de casse des poils fins.

• En pratique : si la température est inférieure à 20 °C, réchauffer le pot en le passant sous l’eau chaude ou réchauffer les bandes de cire entre les mains.

– Cire en pot : appliquer à la spatule comme précédemment, puis appliquer immédiatement la bande sur la cire.

– Bandes prêtes à l’emploi : dédoubler la bande de cire lentement afin de ne pas la déformer. Appliquer une bande dans le sens de la pousse du poil. Lisser avec la paume de la main pour bien la faire adhérer. Tendre la peau d’une main tout en retirant la bande fermement dans le sens inverse de la pousse du poil. La même bande peut servir plusieurs fois au cours de la même séance d’épilation. S’il s’agit d’une bande prête à l’emploi, la replier sur elle-même et la frotter entre les mains pour bien répartir la cire avant de l’appliquer à nouveau.

• Exemples de produits : Cire au Sucre Biologique Netline (en pot avec 12 bandes), Bandes de Cire Froide Acorelle (sans colophane), Klorane (avec colophane), Netline (sans colophane), Vichy (avec colophane).

DÉCOLORATION

• Les produits décolorants contiennent en général du peroxyde d’hydrogène ou de l’hydroxyde d’ammonium.

• Pratiquer une touche d’essai.

• Effectuer la décoloration plutôt le soir en raison de l’apparition de rougeurs. w Ne pas appliquer le produit avant ou après une exposition solaire.

• Ne pas utiliser de produits alcoolisés avant ou après la décoloration.

CONSEILS

• Epilation à la cire : la peau doit être propre, sèche, non irritée et sans trace de crème, de lait ou d’huile. Au niveau des aisselles et du maillot, conseiller de talquer la zone pour absorber l’humidité liée à la transpiration, qui empêche la cire de bien adhérer. La douleur diminue au fur et à mesure des épilations, car le poil s’affine et s’arrache ainsi plus facilement. Dans tous les cas, juste après arrachage de la bande de cire, conseiller d’appliquer la paume de la main sur la zone épilée en exerçant une légère pression qui diminuera l’intensité de la douleur. S’il reste des résidus de cire, les éliminer avec la bande utilisée ou un produit très gras (huile, lait de toilette). La cire au sucre s’élimine à l’eau.

• Ne pas appliquer de produits alcoolisés après l’épilation.

• Effectuer une épilation de préférence le soir pour que rougeurs et réactions cutanées s’estompent. L’apparition de petits points rouges juste après est normale. Hydrater la peau suffit souvent à les estomper. Conseiller si besoin une crème à visée antibactérienne (Cicalfate, Epithéliale HA, Cicaplast, Cicabio…).

• Effectuer régulièrement des gommages (sauf immédiatement après une épilation) et hydrater quotidiennement l’épiderme afin d’éviter la pousse de poils incarnés.

• Après une épilation, on peut appliquer un modérateur de repousse (Klorane Soin après-épilation). Apaisant et hydratant, ce type de produits (à base d’enzymes protéolytiques visant à agir sur la kératine) permet d’espacer les séances d’épilation, à condition de les appliquer quotidiennement pendant quelques jours.

• Toute épilation au niveau du visage tend à transformer un simple duvet en poil plus dur. Lorsque cela est possible, il vaut mieux opter pour l’épilation électrique ou la décoloration.

Ongles

« Je me suis fait mal avec mes ciseaux »

Une jeune femme vous montre ses ongles.

– Je ne parviens pas à repousser suffisamment mes cuticules, et du coup mes ongles ne sont pas nets.

– Utilisez-vous un émollient ?

– Oui, mais cela ne suffit pas. Alors j’ai enlevé une petite peau avec des ciseaux et je me suis blessée.

– Il ne faut jamais utiliser de ciseaux. Vous risquez effectivement de vous blesser, et, de plus, les cuticules risquent de se durcir. Il sera alors de plus en plus difficile de les repousser. Si elles ont du mal à partir, mieux vaut utiliser au quotidien un soin spécifique qui va les nourrir et les assouplir. Petit à petit, vous parviendrez à les repousser sans forcer.

L’ongle a notamment pour rôle de protéger les extrémités distales. Formé de plusieurs couches de cellules planes, il est composé essentiellement de kératine dure et de protéines riches en soufre, en cystine et en arginine. Il renferme également de l’eau, des lipides (qui apportent de la souplesse), du calcium, du fer et du phosphore.

La croissance de l’ongle est continue (environ 1 mm par semaine) et dépend de sa localisation, de l’âge et de la nutrition. Les ongles des mains se renouvellent en moyenne en six mois, les ongles des pieds en neuf mois.

En vieillissant, l’ongle devient plus épais, plus dur. Il peut se strier et se déformer. Il perd de sa transparence et la lunule diminue (voir infographie).

EXAMEN DES ONGLES

L’examen des ongles ainsi que des questions adaptées permettent d’orienter vers les soins appropriés.

• Des ongles mous sont le signe d’une fragilisation de la kératine.

• Des ongles secs ou cassants peuvent traduire des soins excessifs ou inadaptés (utilisation de dissolvants à base d’acétone, qui tend à fragiliser la kératine), ou encore un manque de fer.

• Des ongles dédoublés peuvent être dus à un limage excessif.

• Les stries longitudinales résultent du processus naturel de vieillissement. Les stries transversales peuvent traduire un traumatisme de la matrice qui progresse vers la zone distale au fur et à mesure de la pousse. Elles peuvent également révéler une affection : psoriasis, eczéma…

• Les pigmentations peuvent être d’origine traumatique, congénitale ou iatrogène (antimitotiques, photosensibilisation par des cyclines, phénothiazines…).

• Un ongle incarné est dû à une agression du bourrelet latéral par le bord de l’ongle qui entre dans la chair.

• Une mycose peut être évoquée lorsque l’ongle change de couleur (opaque, blanchâtre ou parfois jaune à marron). Il peut devenir friable et s’épaissir. Une prise en charge à l’officine est possible (amorolfine en OTC) si l’atteinte se limite à la partie distale de l’ongle ou aux côtés, et si 2 ongles au maximum sont atteints.

• Au cours d’un psoriasis, l’atteinte de l’ongle est parfois isolée. L’ongle peut présenter à sa surface de petites dépressions (aspect de dé à coudre), ou des taches de couleur saumon, ou encore une décoloration. Il peut ainsi subir un épaississement et se décoller. Des produits kératoréducteurs à base d’urée sont indiqués : Xérial 40 (40 %), Onypso (15 %)…

• D’autres soins existent pour les ongles abîmés ou épaissis : Urgo Ongles abîmés (piroctone olamine, chitosan), Mycobio (huiles essentielles), Epitact Stylo soin des ongles (huiles essentielles), Scholl Traitement ongles perfect 3 en 1 (urée, provitamine B5)… Réévaluer l’intérêt des traitements en l’absence d’amélioration.

LES LIMITES DU CONSEIL

• Un ongle très abîmé et/ou épaissi et/ou décollé nécessite une consultation médicale. Il en est de même si la matrice de l’ongle est atteinte (zone responsable de la formation de l’ongle) ou si plus de deux ongles sont atteints.

• Attention également aux pieds des diabétiques ! Il est préférable que les soins soient effectués par un pédicure.

EN PRATIQUE

Manucure

• Retirer le vernis à l’aide d’un dissolvant de préférence sans acétone. Se laver les mains pour éliminer toute trace de dissolvant.

• Limer les ongles des mains sans trop insister sur les côtés pour ne pas les fragiliser. Pour les pieds, éviter les ciseaux qui peuvent inciser les côtés et préférer un coupe-ongles. Couper les ongles pas trop courts et en évitant de trop les arrondir pour qu’ils ne s’incarnent pas en repoussant.

• Appliquer l’émollient pour ramollir les cuticules et laisser agir (une à cinq minutes selon les produits). Pour une meilleure efficacité, tremper les doigts dans l’eau tiède pendant plusieurs minutes avant application de l’émollient. Repousser les cuticules très doucement, à l’aide d’un Coton-Tige par exemple. Si l’émollient est alcalin, le rincer et sécher les ongles.

• Masser l’ongle à l’aide d’une crème nourrissante et fortifiante spécifique.

• Lustrer l’ongle à l’aide d’un polissoir (Vitry, Mavala…). Ne pas en abuser, au risque de fragiliser l’ongle.

• Appliquer de l’eau oxygénée (10 volumes) sous le bord libre de l’ongle pour le blanchir.

Pose du vernis

• Dégraisser l’ongle en cas d’application préalable d’un soin hydratant avant toute application de vernis.

• Appliquer une base de vernis adaptée à la nature de l’ongle (ongles mous, secs ou striés) en partant de la racine de l’ongle vers le bord, dans la partie centrale d’abord puis sur les côtés. Une base facilite l’application du vernis, améliore sa tenue et protège les ongles des pigments contenus dans les vernis. Pour les pieds, utiliser un séparateur d’orteil en mousse pour faciliter la pose (ou des petits morceaux de coton entre chaque orteil).

• Appliquer une première couche. Une fois cette première couche sèche, en appliquer une seconde.

• Une fois le vernis sec, appliquer éventuellement une couche de fixateur qui renforce la résistance du vernis au choc. Nettoyer le pourtour de l’ongle des traces de vernis éventuelles à l’aide d’un Coton-Tige imbibé de dissolvant.

• Conserver le vernis à l’abri de la lumière et loin d’une source de chaleur. Bien refermer le flacon après usage (évaporation des solvants).

• Une French Manucure consiste à mettre en valeur l’extrémité libre de l’ongle en la blanchissant et à appliquer un vernis transparent ou rose naturel. Elle nécessite des ongles qui ne soient pas trop longs, limés et des cuticules repoussées. Poser d’abord le vernis blanc opaque sur le bord libre de l’ongle. Poser ensuite le vernis naturel sur toute la surface de l’ongle. Dans les kits French Manucure (Mavala, Ecrinal…), les guides autocollants permettant de délimiter la surface blanche de l’ongle sont fournis.

CONSEILS

• Les séances de manucure ne doivent pas être trop fréquentes : une fois par semaine au maximum.

• Ne pas utiliser d’objet pointu pour repousser les cuticules. Les cuticules ont un rôle protecteur de l’ongle, elles ne doivent pas être repoussées de manière excessive ni être coupées. Dans ce dernier cas, elles risquent de se dessécher et de reapparaître de manière anarchique. Si elles sont difficiles à repousser, ne pas insister : utiliser alors au quotidien et sur plusieurs jours un soin spécifique qui aide à nourrir et à ramollir les cuticules pour mieux les repousser.

• Ne pas appliquer le durcisseur au niveau des cuticules (les cuticules risquent de se dessécher et de durcir).

• Choisir un dissolvant sans acétone.

• Eviter de porter trop fréquemment de faux ongles.

• Penser à protéger ses mains avec des gants pour effectuer les tâches ménagères, le jardinage, manipuler des solvants, lorsqu’il fait froid…

• Des compléments alimentaires peuvent être proposés, en particulier en cas d’ongles cassants, mous ou dédoublés. Ils renferment, entre autres, les constituants retrouvés au niveau de la kératine : acides aminés soufrés (méthionine, cystine, cystéine…), gélatine (riche en acides aminés), acides gras essentiels (huiles de bourrache…), et des oligo-éléments, comme le zinc, des vitamines (en particulier celles du groupe B), qui favorisent la formation de la kératine et la pousse de l’ongle. Les proposer sous forme de cure de 2 à 3 mois, à renouveler une fois dans l’année.

Interview

Dr Bertrand Pusel dermatologue, président du Groupe laser, de la Société française de dermatologie

« Attention aux lampes flashs à domicile ! »

Les lampes flashs vendues dans le commerce pour épilation semi-définitive sont-elles sans risques ?

Les risques engendrés par l’utilisation d’appareils à lumière pulsée, encore appelés lampes flashs ou IPL, vendus dans le commerce sont les mêmes que ceux des appareils employés chez les dermatologues. Certains fabricants, qui engagent par ailleurs leur responsabilité, s’attachent à minimiser les risques de leurs appareils, en excluant leur utilisation au niveau du visage par exemple. Toutefois, les risques oculaires restent identiques malgré les systèmes de sécurité.

L’épilation définitive réalisée dans un Institut de beauté est-elle identique à celle effectuée par un dermatologue ?

Les instituts esthétiques utilisent des appareils de type lumière pulsée comparables à ceux qui sont utilisés par les dermatologues. Toutefois, les compétences de leur personnel non médical ne sont pas suffisantes pour prendre en charge les éventuels effets indésirables provoqués par ce type d’appareils : brûlures, hyper ou hypopigmentations.

Depuis l’utilisation de la toxine botulinique dans les hyperhidroses, qui se révèle très efficace, l’ionophorèse est-elle toujours utilisée ?

L’injection de toxine botulinique est intéressante dans le traitement de l’hyper­hidrose des aisselles, car, dans ce cas, l’ionophorèse est difficile à effectuer au point de vue pratique. La toxine botulinique (Botox) a d’ailleurs l’AMM pour le traitement de l’hyperhidrose axillaire sévère ayant résisté aux traitements locaux et entraînant un retentissement psychologique et social important. En revanche la toxine botulinique n’est utilisée qu’en seconde intention, en cas d’hyperhidrose des mains et des pieds. Le nombre d’injections, douloureuses, est très important en raison de la surface à traiter. Si l’ionophorèse est efficace (test chez le dermatologue), cette technique est mieux adaptée pour les patients.

Transpiration

Actifs antiperspirants

Ils sont destinés à limiter la transpiration.

• Sels d’aluminium : application quotidienne (le matin) ou seulement 2 à 3 fois par semaine (le soir) selon la concentration du produit.

Conseils en cas de transpiration excessive

• Faire une toilette 1 à 2 fois par jour avec un nettoyant antiseptique doux.

• Préférer douches fraîches et bains de pieds froids (action astringente).

• Choisir chaussettes et vêtements en fibres naturelles. Privilégier des vêtements amples. Changer quotidiennement de sous-vêtement et de chaussettes. Préférer les chaussures en cuir.

• Epiler régulièrement les poils axillaires qui retiennent la sueur.

Ongles

Manucure

• Retirer le vernis avec de préférence un dissolvant sans acétone.

• Limer l’ongle avec une lime souple tenue à 45° (mouvements du côté de l’ongle vers son centre, sans trop insister sur les bords).

• Appliquer un émollient sur les cuticules.

• Repousser les cuticules sans utiliser d’objet pointu.

• Masser l’ongle à l’aide d’une crème nourrissante et fortifiante.

• Lustrer l’ongle avec un polissoir.

• Appliquer de l’eau oxygénée (10 volumes) sous le bord libre de l’ongle.

Pose du vernis

• Dégraisser la lame de l’ongle.

• Appliquer une base (de la racine au bord libre de l’ongle en commençant par le centre).

• Appliquer deux couches de vernis.

• Terminer éventuellement par un fixateur.

Infos clés

– Les antiperspirants (sels d’aluminium, formaldéhyde) réduisent la transpiration et sont à préférer aux déodorants en cas de transpiration importante.

– Sels d’aluminium : les modalités d’application varient en fonction de la concentration.

Pour approfondir HYPERHIDROSES SEVERES ET TOXINE BOTULINIQUE

En cas d’hyperhidrose sévère, les traitements locaux ont peu d’efficacité. L’injection de toxine botulinique de type A est alors une option thérapeutique possible. Le médicament Botox (à l’hôpital) possède une AMM pour le traitement de l’hyperhidrose axillaire sévère ayant résisté aux traitements locaux et entraînant un retentissement psychologique et social important. La toxine botulinique de type A bloque la libération d’acétylcholine au niveau des fibres sudomotrices responsables de la stimulation des glandes sudorales. Le produit est administré en injections sous-cutanées au niveau de chaque aisselle.

L’amélioration débute au cours de la première semaine suivant la séance d’injection. La réponse au traitement dure en moyenne 7 mois et demi. Un minimum de 4 mois doit être respecté entre deux séries d’injection. Le traitement est contre-indiqué chez les patients qui présentent une myasthénie, en cas de traitement par certains antibiotiques (aminosides), et chez les femmes enceintes ou qui allaitent.

Testez-vous

Les produits renfermant des sels d’aluminium :

1) agissent en obstruant les pores

2) s’appliquent sur une peau humide

3) s’appliquent toujours quotidiennement

Réponses : 1) vrai ; 2) faux ; 3) faux.

Infos clés

– Une cicatrice importante continue à changer d’aspect durant deux ans une fois la plaie refermée.

– Le fait d’hydrater et de masser une cicatrice en améliore l’aspect.

– Les pansements ou gels de silicone (ou équivalents) s’utilisent en préventif (plaie fermée) ou sur une cicatrice déjà constituée, même ancienne, pour en améliorer l’aspect.

– Ne jamais exposer une cicatrice inflammatoire (rouge) au soleil.

Maquillage correcteur

Il est possible de dissimuler une cicatrice à l’aide d’un maquillage correcteur tel que Couvrance (Avène), Dermablend (Vichy), Covermark (Gilbert)… Tous ces produits renferment en principe une photoprotection (SPF 20 ou 30 au moins) et sont résistants à l’eau et à la transpiration. Ils peuvent être appliqués sur une cicatrice même récente à condition qu’elle soit bien refermée et bien sèche.

Choix de la couleur

D’une façon générale, les couleurs claires donnent du relief et accrochent la lumière : elles corrigent les dépressions (cicatrices creuses). Les couleurs foncées accentuent les creux et sont utilisées pour corriger les reliefs.

Principe d’application

Hydrater la peau (ou selon le cas appliquer le pansement ou le gel siliconé). Appliquer le produit couvrant en tapotant à l’aide d’une éponge humide (pour éviter de mettre trop de produit et de réaliser un effet « masque »). Au niveau du visage, fixez éventuellement le maquillage à l’aide d’une poudre translucide (en particulier si la peau est grasse).

QU’AURIEZ-VOUS RÉPONDU ?

Une patiente opérée du genou il y a neuf mois :

– Au lieu de s’aplanir, la cicatrice de mon genou est devenue épaisse. J’ai commencé l’application de ces pansements il y a trois semaines, mais je ne vois aucune différence. Que puis-je faire d’autre ?

– Continuez à bien appliquer les pansements chaque jour. Les résultats n’apparaissent qu’au bout de quatre à six semaines. Massez également chaque jour votre cicatrice et faites la rouler entre vos doigts. Aidez-vous au besoin d’une crème hydratante, puis rincez avant de réappliquer un pansement.

– Je vais au bord de la mer dans un mois. Le soleil peut-il aider à la faire disparaître ?

– Oui, tout à fait.

Etes-vous d’accord avec la réponse du pharmacien ?

Non. Une cicatrice récente doit être protégée du soleil, du moins tant qu’elle est inflammatoire (c’est-à-dire rouge). Certains spécialistes préconisent d’éviter toute exposition solaire pendant deux ans. Des taches d’hyperpigmentation peuvent apparaître, d’autant plus sur des peaux mates. Vêtement couvrant ou crème solaire haute protection (à renouveler toutes les deux heures) s’imposent.

L’indication de massage de la cicatrice est en revanche pertinente. Cela permet de l’assouplir et à terme d’en améliorer l’aspect. Il est également conseillé de protéger la cicatrice du frottement (d’un vêtement par exemple).

Infos clés

– Les rasoirs ou crèmes dépilatoires coupent le poil à sa base sans atteindre la racine. De plus, la repousse est rapide et le poil est plus dur.

– Les techniques d’épilation permettent d’arracher le poil avec son bulbe : la repousse est plus lente. Au fil des épilations, les poils s’atrophient et deviennent moins denses.

– Ne pas appliquer de produits alcoolisés après une épilation.

– Faire régulièrement des gommages et hydrater la peau pour éviter les poils incarnés.

Les techniques d’épilation longue durée

L’épilation électrique définitive consiste à détruire le poil à l’aide d’une petite aiguille qui transmet une légère décharge électrique détruisant le bulbe. La technique permet d’éliminer définitivement le poil. Elle est toutefois assez douloureuse et longue (il faut traiter un poil après l’autre) et de ce fait généralement réservée à l’épilation de petites zones du visage.

L’épilation au laser (ou épilation à la lumière intense pulsée), plus rapide que l’épilation électrique et moins douloureuse, permet de traiter de plus grandes surfaces (jambes). Le laser émet des photons à une certaine longueur d’onde absorbée par la mélanine présente dans le poil. Le poil est ainsi brûlé. La technique est efficace sur les poils foncés et les poils en phase de pousse (qui renferment beaucoup de mélanine). Le laser est donc bien adapté aux peaux claires avec des poils sombres. Il fonctionne moins bien sur des poils clairs. Il est déconseillé aux peaux mates, noires ou bronzées, car il existe un risque de dépigmentation. Après les séances, il est impératif d’attendre un mois avant de s’exposer au soleil.

QU’AURIEZ-VOUS RÉPONDU ?

Une adolescente traitée par isotrétinoïne pour une acné sévère.

– Je prends Curacné depuis 15 jours, et j’ai lu sur la notice qu’il fallait éviter les épilations à la cire. Est-ce également valable pour la cire froide ?

– Oui, l’épilation à la cire, chaude ou froide, doit être évitée pendant le traitement, car il existe un risque de décollement épidermique.

– Puis-je utiliser une crème dépilatoire ?

– Sous isotrétinoïne, la peau est déshydratée et fragilisée. Il faut donc éviter toute agression chimique, comme l’application de produits dépilatoires. Le mieux est d’avoir recours aux techniques mécaniques : pince à épiler pour le visage, et rasoir ou épilateur mécanique pour le corps.

Etes-vous d’accord avec la réponse de votre confrère ?

Le pharmacien a raison. L’isotrétinoïne fragilise la peau, et l’épilation à la cire doit être évitée au cours du traitement et même durant les six mois qui suivent l’arrêt de la prise d’isotrétinoïne. Ces précautions concernent aussi la dermabrasion chimique agressive et le traitement par lasers dermatologiques. Il existe un risque de survenue de cicatrices hypertrophiques, et plus rarement d’hyper ou d’hypopigmentation post-inflammatoire au niveau des zones traitées. Le recours aux techniques mécaniques peut se faire sans risque en recommandant de bien hydrater la peau après l’épilation.

Infos clés

– Les séances de manucure ne doivent être ni trop fréquentes (maximum 1 séance/semaine) ni traumatisantes : préférer une lime aux ciseaux pour les ongles des mains, un coupe-ongles pour les ongles des pieds.

– Repousser les cuticules délicatement après utilisation d’un émollient. Ne jamais les couper.

Attention aux allergies !

Les vernis peuvent renfermer des solvants (formol ou dérivé, toluène, résines et nickel contenu dans les billes de mélange) à l’origine de dermites de contact chez des personnes sensibilisées. Ces réactions se manifestent au niveau des zones où l’ongle entre en contact avec la peau et parfois même chez des proches (conjoint, enfant) : paupière, visage, cou, décolleté… L’utilisation de vernis hypoallergénique est alors préconisée car les actifs les plus fréquemment mis en cause dans l’apparition de ces allergies ont été exclus de leur composition.

QU’AURIEZ-VOUS RÉPONDU ?

Une jeune femme vous montre ses ongles.

– J’aimerais un vernis fortifiant pour mes ongles. Ils ont tendance à se dédoubler quand je les lime.

– Quel type de lime utilisez-vous ?

– J’utilise une petite lime en métal.

– Ce n’est pas l’idéal. Le limage doit être doux et effectué après la douche avec une lime souple en carton à deux faces. En attendant, utiliser un vernis durcisseur durant la journée. Vous pouvez également prendre un complément alimentaire sur deux mois qui aidera à fortifier vos ongles.

Etes-vous d’accord avec les conseils du pharmacien ?

Le pharmacien a raison sur un point : le limage doit être doux et réalisé de préférence avec une lime en carton. En revanche, il ne faut pas limer les ongles après une douche ou un bain car l’eau a tendance à les ramollir et ils se dédoublent plus facilement. Mieux vaut effectuer une séance de manucure avant la douche sur des ongles bien secs et durs. Ne pas tenir la lime perpendiculairement à l’ongle mais limer en la tenant inclinée sous l’ongle à 45°. Il faut éviter également les mouvements de va-et-vient et préférer des petits gestes toujours dans le même sens, du côté vers le centre. Ne pas insister sur les côtés pour ne pas trop les fragiliser.

Formations et livres

• Terre de formation

www.terredeformation.fr

Terre de formation propose des formations techniques mais aussi thématiques, dont certaines sont à destination du pharmacien d’officine : conseils dans la vente des cosmétiques en pharmacie, conseils en matière de maquillage…

• « Esthétique (volume 2) : manuel des soins du corps, des mains et des pieds, épilation »

Sophie Ledet, Véronique Montel, éditions Maloine, 2008

Ecrit par deux des fondatrices de l’organisme Terre de formation, ce livre aborde de nombreuses techniques d’esthétique, notamment l’épilation et le soin des ongles.

« Conseil en cosmétologie »

2e édition, Marie-Noëlle Estrade, éditions Pro-officina, 2006

Cet ouvrage détaille l’hygiène et les soins du visage, du corps, des cheveux, les soins spécifiques comme ceux des ongles et l’épilation. Il aborde également le maquillage et l’éthno­cosmétologie.

Vous sentez-vous régulièrement en insécurité dans vos officines ?


Décryptage

NOS FORMATIONS

1Healthformation propose un catalogue de formations en e-learning sur une quinzaine de thématiques liées à la pratique officinale. Certains modules permettent de valider l'obligation de DPC.

Les médicaments à délivrance particulière

Pour délivrer en toute sécurité

Le Pack

Moniteur Expert

Vous avez des questions ?
Des experts vous répondent !