Podologie Le pied à l'étrier - Le Moniteur des Pharmacies n° 2779 du 09/05/2009 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2779 du 09/05/2009
 

Cahiers Formation du Moniteur

Conseil

douleurs du talon - au comptoir

« J'ai mal au talon et ne peux plus marcher »

Mon talon me fait mal dès que je pose le pied par terre. La douleur est insupportable et la marche devient difficile. J'applique une pommade anti-inflammatoire qui ne me soulage pas. Que puis-je faire de plus ? »

Votre réponse

« Si vous ressentez une douleur semblable à celle occasionnée par un clou qui s'enfonce dans votre talon et que la douleur apparaît dès que vous posez le pied par terre, au lever ou après un repos prolongé, vous souffrez vraisemblablement du syndrome de l'éperon calcanéen. L'anti-inflammatoire n'est pas suffisant. Portez ces talonnettes amortissantes dans vos chaussures, vous ressentirez un soulagement quasi immédiat. »

Les douleurs du talon, ou talalgies, représentent le deuxième motif de consultation de podologie après les douleurs de l'avant-pied (métatarsalgies). Elles sont le plus souvent d'origine mécanique et consécutives à un trouble de la statique. Elles peuvent également être d'origine inflammatoire (rhumatismes inflammatoires, spondylarthropathies...) et sont souvent le signe annonciateur de l'affection. Les talalgies inflammatoires relèvent impérativement d'un traitement médical. Elles sont à évoquer chez les sujets jeunes, en cas d'atteinte bilatérale et en l'absence de troubles statiques.

Ces deux types de talalgies se manifestent par des douleurs similaires, vives et invalidantes. En règle générale, pour toutes les articulations, les douleurs mécaniques surviennent lors d'une sollicitation. Elles apparaissent dans la journée, atteignent leur maximum le soir. Elles sont calmées par le repos et ne réveillent pas le patient la nuit. Les douleurs inflammatoires, elles, apparaissent spontanément. Nocturnes, elles surviennent pendant la seconde partie de la nuit. Elles s'accompagnent d'une importante raideur matinale qui diminue au cours de la journée. Toutefois, ce phénomène nocturne est inversé au niveau du talon : les talalgies plantaires communes (mécaniques) peuvent être nocturnes, ce qui est exceptionnel en cas de talalgies inflammatoires.

Talalgies fréquentes

Syndrome de l'éperon calcanéen

Le syndrome de l'éperon calcanéen, ou de l'épine calcanéenne, encore appelé talalgie plantaire commune, se manifeste par une douleur très vive au niveau du talon.

La douleur

La douleur donne l'impression d'un clou qui s'enfonce dans le talon. Pour la soulager, la personne marche sur la pointe des pieds en escamotant le pas (« signe du maquignon »).

Selon l'architecture du pied du patient, la localisation de la douleur est différente : à la naissance de l'arcure plantaire sur un pied valgus (qui bascule en interne) ou plat ; sur tout le talon ou à sa périphérie (talalgie en couronne) sur un pied creux.

Le plus souvent, la douleur apparaît le matin, au premier appui. Elle s'estompe en 10 à 15 minutes, pour réapparaître progressivement. C'est une douleur de type mécanique (calmée par le repos et accentuée par la marche, avec une possible recrudescence nocturne).

Son origine

La talalgie plantaire commune est une tendinite d'insertion, généralement favorisée par un trouble de la statique (valgus talonnier ou pied creux). L'inflammation résulte des tensions exercées sur l'aponévrose plantaire, au niveau de son insertion sur le talon (calcanéus). Cette tendinite se traduit le plus souvent par une image radiographique de pointe acérée à la partie inférieure du talon, d'où le nom d'éperon calcanéen ou épine calcanéenne. Cet éperon correspond à une petite excroissance osseuse générée par les tiraillements. Toutefois, il existe des éperons sans douleurs et des douleurs sans éperon.

Le traitement

Le traitement consiste à réduire les tensions exercées sur le système aponévrotique plantaire. Le plus souvent, le port des talonnettes avec une zone plus souple en regard de l'insertion suffit. Cependant, la pathologie nécessite parfois de recourir aux orthèses plantaires afin de corriger la statique du pied responsable de la talalgie.

La maladie de Sever

Objet de demandes fréquentes au comptoir, la maladie de Sever se rencontre surtout chez les jeunes garçons sportifs de 9 à 13 ans. Cette talalgie correspond à une ostéodystrophie de croissance qui affecte le noyau d'ossification du calcanéus.

La maladie de Sever se traduit par une douleur vive qui augmente à l'effort. L'enfant a des difficultés à poser son talon au sol. Le port de talonnettes amortissantes le soulage. Une diminution de l'activité sportive, limitée surtout par la douleur, paraît raisonnable. La plupart du temps, la maladie est bénigne et guérit sans séquelles au bout de six mois à un an.

Une talonnette pour une pathologie

Il existe plusieurs types de talonnettes de série (Bauerfeind, Epitact, Gibaud, Scholl, Sober, Thuasne...), chacune correspondant à un type de pathologie précis. Ces talonnettes ne sont pas prises en charge par la Sécurité sociale.

Talonnettes calibrées

Destinées à compenser les inégalités de longueur des membres inférieurs, les talonnettes calibrées se présentent sous différentes formes.

- Les talonnettes simples en liège et cuir existent pour différentes hdivs (en général 3, 5, 7, 8 et 10 mm) dans chaque pointure. Elles se portent naturellement sous un seul pied, suivant la prescription médicale.

- Les talonnettes en silicone ont une présentation quasiment identique aux précédentes : différentes hdivs pour 3 ou 4 pointures standard. Toutefois, plus souples et plus confortables, elles apportent de surcroît un amortissement talonnier.

Talonnettes amortissantes

Destinées à soulager les tendinopathies, les talonnettes amortissantes ont une forme de cuvette. D'une hdiv proche de 6 mm, elles diffèrent par la pointure. Elles sont indiquées dans les tendinites achilléennes et dans les talalgies.

Talonnettes correctrices

Destinées à corriger les déviations en valgus (en interne) ou en varus (en externe) du genou ou du pied, les talonnettes correctrices ont une forme de cuvette comme les précédentes, mais avec un bord relevé. Elles sont permutables et permettent, suivant le pied sous lequel elles sont placées, d'en relever le bord interne ou externe.

Talonnettes avec éviction d'appui

Destinées à soulager les talalgies associées à un éperon calcanéen, les talonnettes en forme de cuvette à éviction d'appui existent pour éperon calcanéen unilatéral ou pour éperon calcanéen bilatéral (deux présentations). Elles sont en silicone et présentent une zone souple en regard de l'insertion aponévrotique douloureuse. La pastille amortissante doit être positionnée sous le côté interne du pied.

pour approfondir

Anatomie du pied

- Le pied se compose de trois parties :

- l'avant-pied comprend les métatarsiens et les phalanges. Chaque métatarsien et l'orteil correspondant forment un rayon. L'avant-pied assure l'adaptation du pied aux modifications du sol ;

- le médiopied assure la jonction entre avant-pied et arrière-pied. Il est composé de cinq os : l'os naviculaire (scaphoïde*), l'os cuboïde et les trois cunéiformes ;

- l'arrière-pied est composé du calcanéus, ou calcanéum * (talon), et du talus, ou astragale *, superposés dans le plan vertical. L'arrière-pied transmet les contraintes verticales de la jambe et les répartit dans le plan horizontal, au sol.

- Le poids du corps est réparti, au niveau du pied, sur trois points d'appui : la tête du premier métatarsien (gros orteil), la tête du 5e métatarsien (petit orteil) et la tubérosité postérieure du calcanéus (talon).

- La tension permanente des muscles du pied et de la jambe détermine la forme du pied. La voûte plantaire est composée de trois arches, tendues entre les trois points d'appui. L'arche médiale (interne) est la plus longue et la plus haute ; c'est la plus importante des trois. Si l'arche médiale est trop haute, le pied est creux et l'avant-pied se trouve surchargé. Si elle est trop basse, le pied est affaissé ou plat.

* Ancienne nomenclature.

hallux valgus - au comptoir

« Je souhaite soulager mon gros orteil »

Je voudrais un pansement pour protéger la déformation de mon gros orteil. L'articulation est rouge et enflammée. Elle déforme ma chaussure et me fait mal. On m'a dit que c'est un hallux valgus. »

Votre réponse

« Oui, c'est bien un hallux valgus. Il est possible de soulager la douleur avec une orthèse protectrice ou un écarteur d'orteils en silicone. Vous pouvez également porter un écarteur nocturne afin de limiter la progression de la déformation. Dans tous les cas, vous devez être attentive au choix de vos chaussures. »

L'hallux valgus, appelé aussi oignon, est une déformation fréquente du gros orteil. La capsule articulaire ne maintenant plus le gros orteil dans son axe, celui-ci est dévié vers l'extérieur.

L'articulation métatarsophalangienne est rouge, oedématiée et occasionne des conflits douloureux avec la chaussure. Toutefois, l'hallux valgus est douloureux uniquement à son début, quand la déformation s'installe. L'affection est surtout gênante car elle limite les possibilités de chaussage.

Son origine

La déformation est souvent héréditaire. Elle peut aussi provenir d'un conflit avec la chaussure. Dans tous les cas, si cette dernière est étroite et à talon haut, elle accentue la déformation.

Son évolution

Le gros orteil supporte normalement une grande partie des charges de l'avant-pied et joue un rôle essentiel dans le pas. La déformation engendrée par l'hallux valgus contrarie ce rôle et occasionne une surcharge au niveau des quatre autres articulations métatarsophalangiennes, provoquant ainsi des métatarsalgies associées à des hyperkératoses, voire des déformations des autres orteils. L'hallux valgus peut faire évoluer le pied vers un avant-pied triangulaire avec perte du « droit de cité » du deuxième orteil.

Diagnostic différentiel

L'hallux valgus ne doit pas être confondu avec l'hallux rigidus. Ce dernier se manifeste par une douleur et une induration de la face supérieure de la première articulation métatarsophalangienne. L'articulation s'enraidit en raison d'arthrose ou de l'absence de mouvements de flexion-extension : soit le premier orteil est long et l'articulation interphalangienne joue le rôle de pivot ; soit il est court et n'est pas mobilisé. A son début, pour éviter l'enraidissement, il est possible de solliciter la flexion de l'articulation par l'interposition sous la phalange proximale du gros orteil d'un élément sous diaphysaire. Lorsque l'enraidissement est constitué, il faut, au contraire, limiter la flexion douloureuse par le port de chaussures à semelles rigides ou d'un élément rigide placé sous la partie antéro-interne d'une semelle orthopédique. Le traitement est ensuite chirurgical.

Traitement

Le traitement orthétique de l'hallux valgus est limité.

- Un protecteur en silicone peut calmer les douleurs, à condition qu'il y ait suffisamment de place pour lui dans la chaussure.

- Un écarteur en forme de bobine ou de demi-lune (Epitact, Ormihl-Danet, Scholl...) replace le gros orteil dans son axe. Il contribue à le mobiliser et à diminuer la surcharge des autres articulations. Si la déformation est souple, les résultats peuvent être spectaculaires.

- L'écarteur nocturne (Valguloc Bauerfeind, écarteur Neut...) limite les douleurs matinales du début ainsi que la progression de la déformation.

- Les orthèses plantaires sont sans effet sur l'hallux valgus. Elles soulagent seulement les métatarsalgies.

- Le patient doit impérativement changer son chaussage s'il est trop étroit. Il est tout à fait possible de conseiller des chaussures confortables et adaptées à ce type de pied (Sabatini, Gibaud, Neut, Pulman...).

- Le traitement de l'hallux valgus est essentiellement chirurgical. Cependant la chirurgie de l'avant-pied n'est pas une opération à visée esthétique mais fonctionnelle. Elle vise à réaxer le gros orteil et à rétablir l'équilibre de l'avant-pied.

pour approfondir

La biomécanique du pied

Lors du déroulement du pas, plusieurs phases se succèdent.

Phase taligrade

Le pied attaque le sol par l'extérieur du talon (usure externe du talon des chaussures). Cette phase d'appui talonnier représente 5 % du cycle de la marche.

Phase plantigrade

Lors de la deuxième phase, le pied repose sur trois appuis (talon, première et cinquième têtes métatarsiennes). Les arches antérieure et extérieure s'écrasent. La phase plantigrade représente 40 % du cycle.

Phase digitigrade

Cette troisième phase (22 % du cycle de marche) correspond à la propulsion du pied par la première tête métatarsienne, l'articulation interphalangienne du gros orteil et l'articulation interphalangienne distale du deuxième orteil.

L'appui sur le gros orteil, à la fin du pas, revêt une importance particulière. En effet, le premier métatarsien doit pouvoir, à cet instant, se mettre à la verticale sur la phalange proximale du gros orteil, elle-même en appui sur le sol par sa face plantaire. Toute insuffisance du premier rayon est à l'origine de métatarsalgies.

Phase de non-appui au sol

Le pied ne présente aucun appui au niveau du sol pendant 33 % du cycle de la marche.

cors, durillons et métatarsalgies - au comptoir

« Mon cor m'empêche de marcher »

J'ai un cor très douloureux sur mon deuxième orteil. J'ai du mal à marcher et je suis gênée pour me chausser malgré des escarpins souples. Que puis-je faire ? »

Votre réponse

« Vos chaussures sont de bonne qualité, mais le talon est trop haut. Elles sont aussi trop étroites pour votre pied. L'articulation de votre deuxième orteil est luxée. Cela va s'aggraver si vous ne changez pas vos chaussures. Par ailleurs, il faut envisager le port de semelles orthopédiques. En attendant, appliquez un pansement coricide avec un protecteur. »

Les douleurs de l'avant-pied, ou métatarsalgies, représentent le premier motif de consultation en podologie. Cette pathologie se manifeste par des sensations d'échauffement ou de brûlures très gênantes à la marche et par l'apparition d'hyperkératose sous le pied (durillons).

Origines

Quelquefois d'origine inflammatoire, traumatique ou tumorale, les métatarsalgies font suite dans 9 cas sur 10 à une architecture non harmonieuse du pied : mauvaise répartition des charges dans le plan vertical et/ou dans le plan horizontal.

La chaussure jouant un rôle déterminant dans leurs survenues, elles touchent surtout les femmes.

Plan vertical

L'inclinaison des métatarsiens par rapport au sol est habituellement de 17° pour le premier, puis celle-ci diminue progressivement jusqu'à 5° pour le 5e métatarsien. Toute accentuation de l'inclinaison d'un métatarsien augmente la charge sur la tête correspondante. Cette charge double lorsque l'inclinaison atteint 45°. La verticalisation d'un ou de plusieurs métatarsiens s'observe sur un pied creux ou lors du port de chaussures à talons hauts (> 5 cm) qui rend creux le pied.

- Suivant l'inclinaison du pied dans le plan frontal (ex. : pied varus ou valgus), l'une ou l'autre, voire plusieurs têtes peuvent être surchargées : première tête métatarsienne dans le cas d'un pied en valgus ; cinquième tête métatarsienne pour un pied en varus.

- Lors d'un déséquilibre de l'arche antérieure (voir « Anatomie du pied » p. 3), les hyperappuis concernent les 1re et 5e têtes métatarsiennes pour un avant-pied creux (arche antérieure accentuée) ou toutes les têtes lors d'un avant-pied plat (arche antérieure affaissée). L'avant-pied plat finit souvent par s'arrondir dans le plan vertical en avant-pied rond avec surcharge des têtes médianes.

Plan horizontal

Dans le plan horizontal, un rayon (métatarse et orteil correspondant) trop long est surchargé (exemple : pied égyptien avec un gros orteil trop long ou pied grec avec un deuxième orteil trop long). A l'inverse, un rayon trop court surcharge les voisins.

Par ailleurs, les têtes métatarsiennes suivent habituellement la courbe de Lelièvre (voir « Architecture du pied » p. 7). Si cette harmonie est rompue (même en l'absence d'orteil plus long/court), des surcharges apparaissent sur les métatarsiens les plus longs. Ces déséquilibres expliquent l'apparition de métatarsalgies sur un pied plat.

Métatarsalgies mixtes

Dans le cas d'une insuffisance du premier rayon associée ou non à un pied creux ou au port de chaussures à talon haut, la deuxième articulation métatarsophalangienne subit une partie de la charge normalement supportée par la première. Cette articulation évolue vers la subluxation. Le deuxième orteil se met en griffe et l'articulation interphalangienne frotte contre la chaussure avec apparition d'un cor.

Traitements des hyperkératoses

Les hyperkératoses siègent soit sur la face plantaire (durillons), au niveau des zones d'hyperpression, soit sur la face dorsale (cor) du pied, au niveau de la zone de frottement avec la chaussure. Une hyperkératose située en dehors d'une zone d'appui doit faire penser à une verrue.

- Un soulagement immédiat peut être obtenu par le port de protecteurs en silicone (Epitact, Scholl...). Ceux-ci existent sous différentes formes : anneaux (pour les cors des orteils), coussinets (pour les durillons au niveau des têtes métatarsiennes).

- L'hyperkératose peut être aussi ôtée à l'aide d'une râpe (prudence en raison du risque hémorragique et de surinfection en cas de mauvaise utilisation !) ou d'un coricide. Ce dernier est essentiellement à base d'acide salicylique ou d'acide lactique. Il se présente sous forme de pommade, de solution, de pansements prêts à l'emploi...

- Mode d'emploi des coricides liquides :

- nettoyer et ramollir la peau avec un bain de 10 à 15 minutes ;

- enlever si besoin les peaux mortes à l'aide d'une pierre ponce, d'une râpe ;

- protéger le pourtour de la lésion : rondelle évidée ou vernis protecteur (Cochon vernis, Verlim 3...) ;

- appliquer le coricide goutte par goutte (attendre que la solution sèche entre chaque goutte) ;

- envelopper d'un pansement protecteur et/ou occlusif.

Le coricide s'applique tous les jours pendant 5 à 8 jours. Stopper en cas de saignement et désinfecter.

- Les pansements à base d'hydrocolloïde avec ou sans acide salicylique (Compeed, Dermaplast, Tricostéril, Urgo...) stimulent la régénération de l'épiderme en maintenant la peau dans un environnement humide. Ils restent en place quelques jours et ne doivent être remplacés que lorsqu'ils se décollent (tous les 3 à 4 jours environ). Pour une meilleure adhérence, maintenir le pansement lors de l'application pendant environ une minute.

Tous ces traitements ne sont pas indiqués chez le patient atteint de diabète, d'artériopathie ou de neuropathie. Par ailleurs, ils représentent un traitement palliatif qui ne traite pas la cause et n'empêche pas la récidive.

Traitements des métatarsalgies

Les semelles orthopédiques sont efficaces pour le soulagement des métatarsalgies et la protection des articulations surchargées, à la condition d'être portées suffisamment tôt. Elles répartissent harmonieusement les appuis et mettent en décharge les zones surchargées. Les orthèses plantaires ne nécessitent pas de changement de chaussures quand le chaussage est « raisonnable ». En revanche, elles ne doivent pas être logées dans des chaussures dans lesquelles le pied n'a pas suffisamment de place.

Prévention

Pour éviter les récidives, les patients doivent porter une attention particulière au choix de leurs chaussures. Le port de semelles orthopédiques pourvues d'éléments de décharge des têtes métatarsiennes permet de limiter les zones d'hyperappuis. Des protecteurs peuvent occasionnellement soulager les points de pression lors d'une sollicitation inhabituelle des pieds : longue marche, station debout prolongée, port de nouvelles chaussures...

Pied valgus, pied varus

De dos, l'axe du talon et l'axe de la jambe sont presque confondus (ils forment un angle physiologique en valgus d'environ 5°).

u Lorsque cet axe est dévié en dehors (valgus), le pied repose davantage sur son bord interne.

- Lorsque cet axe est dévié en dedans (varus), le pied repose davantage sur son bord externe.

Architecture du pied

Plan horizontal

Le poids du corps doit être harmonieusement réparti entre l'avant-pied et l'arrière-pied, sous peine de surcharges localisées à l'origine de troubles mécaniques et de l'apparition d'hyperkératose : un durillon est toujours le signe d'une surcharge localisée.

- Dans le plan horizontal, les têtes métatarsiennes doivent suivre la courbe de Lelièvre. Si un métatarsien est trop long par rapport à cette courbe, il est surchargé ; s'il est trop court, il ne remplit pas sa fonction et contribue à la surcharge des autres.

- Dans le plan vertical, la voûte longitudinale doit avoir une certaine hdiv.

Plan vertical

- Si elle est trop haute, le pied est creux. La surface d'appui est constituée par l'avant-pied et le talon avec une bande latérale réduite ou absente selon les degrés du pied creux. L'avant-pied est surchargé et se situe plus bas que le talon lorsque le pied est en décharge.

- Si la voûte est trop basse ou absente, le pied est plat. Le pied repose au sol sur une grande partie, voire la totalité de sa surface, suivant les degrés du pied plat.

Contrairement aux idées reçues, le pied plat fait rarement mal (hormis les métatarsalgies) ; c'est le pied creux qui est très souvent douloureux et difficile à chausser.

débuter une activité de podologie - au comptoir

« Où puis-je faire réaliser des semelles orthopédiques ? »

J 'ai une prescription pour une paire de semelles orthopédiques. Savez-vous à qui je peux m'adresser ? »

Votre réponse

« Si vous le souhaitez, je peux les réaliser. Il suffit que nous fixions un rendez-vous pour que je puisse examiner vos pieds. Ensuite, la fabrication nécessite une dizaine de jours. »

Depuis la Convention nationale de 2006 signée avec la CNAM, les pharmaciens peuvent dispenser les orthèses plantaires sans condition de diplôme ou d'agrément, en sous-traitant si besoin à un orthésiste. L'officinal désirant débuter cette activité a donc toute latitude pour le faire, à la condition de s'en donner les moyens par l'acquisition de connaissances suffisantes. Il doit aussi s'équiper du matériel permettant d'effectuer les retouches (touret) et savoir s'en servir.

Les orthèses plantaires

u Les orthèses plantaires, ou semelles orthopédiques, représentent le traitement orthétique par excellence de tous les troubles du pied d'origine mécanique à l'exception de l'hallux valgus. Elles peuvent également soulager les tendinopathies et certaines affections inflammatoires.

u Lorsque la pathologie est détectée à temps, les semelles orthopédiques corrigent les mauvais appuis du pied. Quand la pathologie est avancée, elles en compensent les effets et soulagent les douleurs sans en corriger la cause.

u Les semelles orthopédiques peuvent être remboursées par la Sécurité sociale sur une base comprise entre 12,94 et 14,43 Euro(s) l'unité selon la taille. Le coût de la fabrication étant élevé (environ 30 Euro(s)), un dépassement est généralement pratiqué.

Prise en charge du patient

La réalisation de semelles orthopédiques nécessite un examen approfondi des pieds.

Analyse de la pathologie

Une auscultation podologique commence par l'examen du pied en décharge (patient assis). Celui-ci permet de détecter notamment la présence d'hyperkératoses.

L'observation se poursuit en charge, le patient debout sur le podoscope. Cet appareil, composé d'une plaque de verre rétroéclairée et d'un miroir, permet de visualiser les zones d'appui. L'examen du pied en charge a pour objectif d'identifier les causes de la douleur : hyperappuis et déviations éventuelles du talon. Le pharmacien observe aussi le patient lors de la marche. L'étude des déformations des chaussures apporte d'autres renseignements sur la pathologie.

Empreintes du pied

A la suite de l'examen, les empreintes des pieds sont prises à l'aide du podographe : une feuille de papier est placée entre la plaque de caoutchouc quadrillée et encrée, et celle du support. Les stries impriment un quadrillage d'autant plus serré et étroit que la pression locale est élevée.

Les empreintes papier renseignent sur le type de pied (normal, creux ou plat), font apparaître plus sombres les zones d'hyperpression et servent à la réalisation des orthèses.

Pour la fabrication des semelles thermoformées, il est nécessaire de prendre les empreintes du pied dans une boîte de mousse.

Essayage

La fabrication des semelles est généralement déléguée à un façonnier. A la réception des semelles, le pharmacien revoit son patient. Il place les semelles dans les chaussures après en avoir éventuellement recoupé la partie antérieure si elles sont plus grandes que les chaussures. L'enveloppement des semelles dans un film transparent les protège et permet au pied de se placer en bonne position.

Le patient porte ses orthèses pendant une semaine afin de vérifier qu'elles n'occasionnent pas de douleurs. En cas de gêne, le pharmacien doit en détecter la cause et la corriger ou la faire corriger par son façonnier. Les motifs les plus fréquents de douleurs sont un mauvais placement des éléments correcteurs rétrocapitaux (en arrière des têtes métatarsiennes) : s'ils sont trop avancés, ils surchargent les têtes sous lesquelles ils sont placés. S'il la douleur persiste malgré un placement adéquat, les éléments correcteurs sont trop bas et ne diminuent pas suffisamment les hyperappuis.

Quand les semelles sont ajustées, le pharmacien procède à leur recouvrement.

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Scénariser la podologie

Le concept

- L'événement : Les soins des pieds

- Le message : Prendre soin des pieds pour limiter l'apparition de pathologies douloureuses

- Les produits : Talonnettes, protecteurs en silicone, coricides

- La couleur : Rouge et gris/noir

- Les slogans

- « Prenez soin de vos pieds, ils vous le rendront bien »

- « Vos pieds sont votre avenir »

- « Chouchoutez vos pieds »

Les fournitures

- Baguette de bois

- Panneau de polystyrène extrudé

- Peinture rouge

- Lettres pochoirs ou adhésives

- Fil de nylon ou tiges métalliques

- Morceau de revêtement de sol gris sombre (ou noir)

- Bombes de peinture blanche

- Morceau de revêtement de sol rouge

- Boîtes à chaussures ou grand carton + planche de carton contrecollé ou ondulé de 5 mm d'épaisseur

- Quatre paires d'escarpins assez semblables

Plan de la vitrine

Créer le panneau de fond avec du polystyrène extrudé découpé en arrondi sur le haut. Le peindre en rouge et peindre ou collez le slogan. Lester le panneau d'une baguette de bois dans le bas, si besoin, et le suspendre au plafond avec du fil nylon. Placer un revêtement gris au sol et une bande de revêtement rouge au centre. Poser l'escalier, bien centré. Disposer les produits rangés par type selon les marches : trois en bas, deux sur la marche du milieu et un sur celle du haut. Placer les escarpins en demi-cercles autour, de façon régulière.

Détail d'un élément du décor

Pour l'escalier, empiler des boîtes, les coller et les peindre en blanc. Un escalier peut aussi être découpé dans un carton de taille suffisante. Les marches sont fabriquées dans une planche de carton contrecollée ou ondulée de 5 mm, pliée de façon à ce que celles-ci s'imbriquent bien avec le carton découpé. Assembler et peindre en blanc.

Malin !

Utiliser des spots lumineux pour créer un effet de lumière sur les produits.

communiquez ! des conseils pour votre rayon

Des animations qui marchent !

Même si vous ne proposez pas la fabrication de semelles orthopédiques, le rayon du pied peut se révéler dynamique. Sachez le mettre en valeur et exploiter sa saisonnalité.

Dans le rayon hygiène

Le rayon podologie peut être situé dans une zone froide de l'officine, à condition d'être clairement balisé. L'exposition d'une gamme de chaussures présente l'avantage de l'identifier clairement et de le rendre plus attrayant grâce à la rotation des collections. Pensez au bandeau en haut de meuble : « Hygiène et soins des pieds ».

Dans le rayon hygiène, il est opportun de le mettre à côté du rayon pour les mains ou du rayon « hygiène intime ».

Un meuble à plusieurs faces

Un meuble comportant deux, trois, voire quatre côtés convient bien à un rayon consacré au pied. Chaussures et gammes spécialisées proposant des accessoires en silicone tels que protège-cor, protège-talon occupent un côté. Le bandeau en fronton de meuble annonce par exemple : « Bien dans ses chaussures ».

Un autre côté peut présenter les accessoires d'hygiène du pied (coupe-ongles, râpe...), les pansements, les crèmes de soins pour pied sec ou contre les crevasses, les coricides (à situer plutôt en bas de rayon), avec pour bandeau « Protéger le pied » ou « Préserver son pied ». Enfin une autre face regroupe les produits utilisés par le sportif (contre la transpiration, protège-orteil...) et les talonnettes ou semelles spécifiques.

La « quinzaine du pied »

Les semelles orthopédiques ne sont pas mises en avant dans le rayon permanent. Si vous en réalisez, organisez une animation pour faire connaître cette activité. Elles peuvent faire l'objet de conseils lors d'une « quinzaine du pied » par exemple, qui, dans l'idéal, est à organiser à la rentrée de septembre. Une semaine avant, annoncez, par le biais de la vitrine, la proposition d'un dépistage sur rendez-vous à l'aide d'un podoscope et d'un podographe. Remettez un bref compte rendu de l'examen en double exemplaire à vos clients (le second pour leur médecin).

Au printemps, les produits contre la transpiration ou les accessoires de soins et d'hygiène peuvent faire l'objet d'une offre promotionnelle et d'une mise en scène sur le meuble réservé aux animations. L'animation peut se développer sur le thème des « jambes légères » pour entrer en synergie avec une animation concernant les produits contre les jambes lourdes. -

Réalisé en collaboration avec Hélène Prêcheur (« Les formations pratiques », http://www.medicalreflex.com).

votre valeur ajoutée

A l'officine, les semelles sont modernes !

Les semelles orthopédiques véhiculent une image vieillotte. N'hésitez pas à chasser les idées reçues.

Des semelles fines

Certains patients pensent que les semelles orthopédiques sont épaisses et qu'ils vont devoir remplacer leurs « belles » chaussures de ville par de « grosses » baskets. Ce n'est plus le cas : les semelles sont fines. Les épaisseurs correspondent à l'encombrement normal du pied, qui a disparu suite à son mauvais positionnement. « Les semelles orthopédiques ont changé depuis votre enfance. Celles que doit porter votre fille sont fines et entreront dans ses ballerines. »

Un coût à relativiser

Les orthèses représentent un certain coût (50 euros environ l'unité). Malgré un remboursement possible par la Sécurité sociale, il reste généralement un dépassement à la charge du patient. Celui-ci peut être un frein à la délivrance, surtout chez les enfants qui doivent changer de semelles à chaque rentrée. Sachez relativiser ce coût. « Les semelles orthopédiques permettent de soulager les douleurs. Leur port peut être temporaire. »

Un soulagement immédiat

Le port de semelles doit apporter un soulagement quasi immédiat. Toute douleur impose une modification de celles-ci. « Vos semelles ne sont pas terminées. Elles seront recouvertes d'un revêtement en cuir. Mais, avant cette opération, vous devez les porter une semaine environ. Jeudi prochain, vous me direz si tout va bien. Les semelles doivent vous soulager. Signalez-moi toute douleur. »

N'oubliez pas de préciser au patient que la présence des semelles dans les chaussures est gênante au début (durant un à trois jours au maximum), mais qu'il va finir par s'y habituer.

Cette gêne peut aussi être retrouvée avec les accessoires comme les talonnettes, les protecteurs ou autres orthèses.

Changer de chaussures

Tout accessoire à une efficacité moindre si la patiente s'obstine à porter des chaussures étroites à talon haut. Recommandez-lui de changer de chaussures si elle souhaite garder de beaux pieds. « La déformation de votre orteil s'aggravera tant que vous porterez ces escarpins. »

documentez-vous

LIVRES

Traité de podologie à l'usage des praticiens

J. Callanquin et P. Labrude, 2007, Editions Pharmathèmes

Pratique, clair et didactique, richement illustré, d'une lecture facile, cet ouvrage aborde tous les aspects de la podologie. Sont ainsi traités successivement : l'anatomophysiologie, l'examen du patient et des empreintes plantaires, les différentes affections, les orthèses et le chaussage, la podologie à l'officine, y compris les releveurs de pieds, les bottes de marche et même les petits accessoires. La partie pathologie permet de comprendre les besoins des patients et les fonctions des orthèses. Les raisons de réussite ou d'échec sont abordées et aident les pharmaciens à prendre confiance en leurs capacités à développer ce créneau. De nombreux cas pratiques illustrent les réponses aux questions qui se posent à eux quotidiennement.

FORMATIONS

- Diplômes universitaires d'orthopédie des facultés de pharmacie. u « Comment initier et développer la podologie à l'officine » (faculté de Nancy : 03 83 68 28 00), J. Callanquin et Pr Labrude : 8 et 9 juin 2009. u Formations des façonniers : - Manachau (Strasbourg) : 03 88 32 55 16 ; - Francis Lavigne Développement (Puyoô) : 05 59 65 14 61 ; - Orthophar (Saint-Etienne) : 04 77 91 30 25 ; - Ormihl Danet (Villeurbanne) : 0 820 206 420.

Nous remercions les éditions Pharmathème et les laboratoires Bauerfeind, Millet Innovations et Scholl qui nous ont fourni les photos.

Infos clés

Eperon calcanéen :

- talalgie fréquente ;

- douleur mécanique comparable à celle occasionnée par un clou qui s'enfonce dans le talon ;

- douleur calmée par le repos et accentuée par la marche, avec recrudescence nocturne possible ;

- soulagement quasi immédiat par le port de talonnettes avec éviction d'appui.

Infos clés

Hallux valgus :

- déformation plus inesthétique que douloureuse ;

- responsable d'une insuffisance du premier rayon (premier métatarsien + gros orteil) et par conséquent d'une mauvaise répartition des charges s'exerçant sur l'avant-pied, à l'origine des déformations ultérieures invalidantes.

Les chaussures de Barouk

Les chaussures de Barouk ont été mises au point par le Dr Barouk afin de favoriser la reprise précoce de la marche après une chirurgie de l'avant-pied. Ces orthèses mettent le pied en talus, le patient marchant sur le talon, sans aucun appui sur l'avant-pied lorsque les orthèses sont ouvertes ou avec un appui minimisé lorsqu'elles sont fermées.

Elles peuvent être utilisées, en dehors des indications chirurgicales, chaque fois que l'on veut éviter un appui sur l'avant-pied : en cas de fractures (orteils ou têtes métatarsiennes) ou de mal perforant plantaire.

Les chaussures de Barouk sont classées à la LPPR parmi les chaussures thérapeutiques de série à usage temporaire.

Infos clés

- Les pieds creux, le port de chaussures à talon haut, un gros orteil plus court que les autres peuvent entraîner des métatarsalgies.

- Les cors et les durillons peuvent être soulagés par des protecteurs en silicone.

- Les coricides permettent d'éliminer l'hyperkératose.

- La prévention des métatarsalgies et des hyperkératoses passe par un bon chaussage et éventuellement des semelles orthopédiques de décharge.

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Les diabétiques doivent prendre soin de leurs pieds

On entend par « pied diabétique » l'ensemble des lésions cutanées et ostéoarticulaires localisées au niveau du pied chez un patient diabétique : mal perforant plantaire, lésions ischémiques aiguës d'origine artérielle s'accompagnant d'un risque élevé d'amputation...

Trois mécanismes principaux entrent en jeu.

- La neuropathie favorise la sécheresse cutanée, les troubles statiques et l'apparition de points d'hyperpression qui favorisent la formation de durillons pouvant se fissurer et s'infecter. La sensibilité à la douleur et aux pressions est diminuée et retarde la détection des lésions.

- L'artériopathie est distale et diffuse. Elle favorise une ischémie silencieuse aggravée par la fragilité de la peau. Les plaies ischémiques siègent, le plus souvent, sur les orteils ou les parties latérales du pied.

- La colonisation d'une plaie diabétique est favorisée par le déséquilibre glycémique. Les signes d'alerte de l'infection (rougeur, douleur, chaleur) ne sont pas toujours ressentis. Toute infection peut très rapidement évoluer vers un abcès, un érysipèle, une dermohypodermite nécrosante de pronostic peu favorable.

Le meilleur traitement est la prévention. Il est impératif que le patient diabétique apprenne :

- à inspecter ses pieds et à avoir une hygiène quotidienne rigoureuse, comprenant leur lavage au savon et leur séchage soigneux (espaces interorteils compris) ;

- à éviter tout risque de traumatisme (bon chaussage), d'irritation ou d'infection ;

- à utiliser une crème hydratante qui limite l'apparition de fissures et d'hyperkératose ;

- à ne pas marcher pieds nus, à ne pas utiliser de coricide et d'objet tranchant pour traiter les cors, à ne pas couper les ongles trop courts et à ne pas hésiter à faire appel à une tierce personne pour réaliser cette opération ;

- à traiter sans délai toute infection ;

- à consulter au moindre doute.

Prévention

En plus des orthèses plantaires qui limitent les hyperappuis, il existe des chaussures à usage thérapeutique prises en charge par la Sécurité sociale (Adour, Neut, Pulman...) : chaussures thérapeutiques à usage temporaire (CHUT : 30,49 Û) et chaussures thérapeutiques à usage prolongé (CHUP : 71,65 Û). Sans coutures intérieures et thermoformables, elles s'adaptent aux pieds déformés et évitent les contraintes et frottements des chaussures classiques.

Infos clés

- Semelles orthopédiques :

- corrigent les mauvais appuis en début de pathologie ;

- compensent les déficiences du pied et soulagent les douleurs lorsque la pathologie est installée.

- Podoscope : permet de visualiser les zones d'appui du pied.

- Podographe : utilisé pour réaliser les empreintes qui servent notamment à la réalisation des semelles orthopédiques.

pour approfondir

La fabrication des semelles orthopédiques

Un pharmacien qui débute sa pratique à tout intérêt à sous-traiter la fabrication à un façonnier. Par la suite, il peut procéder lui-même à la fabrication s'il le désire et s'il dispose du temps nécessaire.

Les semelles orthopédiques

Les semelles sont constituées d'une base en cuir ou en matériau synthétique (semelles thermosoudées) sur laquelle sont placés et collés les éléments correcteurs.

Les semelles peuvent également se composer de deux ou trois mousses de différentes densités. Celles-ci sont thermoformées sur un moulage du pied en résine, réalisé à partir d'une empreinte en creux obtenue par l'intermédiaire d'une boîte de mousse. Dans ce cas, les éléments correcteurs sont placés sous la semelle.

La réalisation

Les semelles sont réalisées à partir de l'empreinte du pied, sur laquelle sont tracés des repères afin de faciliter le placement des éléments correcteurs. Ces derniers sont choisis suivant la nature de la correction à apporter. Ils sont ensuite réalisés dans différents matériaux (mousse, liège...) et ajustés à la taille du pied.

Les éléments correcteurs, ainsi formés, sont collés sur la base de la semelle. Des ajustements sont éventuellement apportés : évidement, amincissement de certaines zones...

Lorsque les semelles conviennent, elles sont recouvertes par un revêtement en cuir ou en matériau synthétique.

A dire aux patients

- Les semelles orthopédiques soulagent les douleurs du pied. Elles ne doivent pas en provoquer.

- Toute correction du pied est inutile si le chaussage n'est pas adapté au pied (chaussure étroite et talon haut supérieur à 5 cm).

- Une déformation prise à temps peut être corrigée. Déjà avancée, les semelles orthopédiques en compenseront seulement les effets.

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