Toutes les armes pour survivre aux virus - Le Moniteur des Pharmacies n° 2695 du 06/10/2007 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2695 du 06/10/2007
 

INFORMATIQUE

Entreprise

Virus, hacking, crackage, spyware, malware... Les délits des cybercriminels sèment la terreur dans les entreprises. Grâce à la vigilance des éditeurs de logiciels et à beaucoup de prudence, les officines peuvent se sentir protégées. Conseils et outils pour ne pas se laisser contaminer.

Votre ordinateur est votre outil de travail quotidien. Mais utiliser Internet à l'officine vous expose à des risques d'attaques en tous genres. Conscientes de ces risques, les SSII (sociétés de services informatiques) ont développé des outils permettant de vous protéger et de surfer en toute quiétude, ou presque, sur Internet. A condition de cultiver la prudence. Mode d'emploi.

1. Soigner ses défenses antivirales

Les virus informatiques ? C'est l'attaque la plus fréquente inventée par les cybercriminels. Ainsi, une enquête menée par Isipharm, la filiale informatique de CERP Rouen, révèle que les virus informatiques figurent en tête du palmarès des attaques recensées par les clients de la coopérative. Ces virus s'attachent, en général, à récupérer des données particulièrement stratégiques, comme des codes bancaires. Inquiétant. D'autant qu'au fil des années, les attaques sont devenues plus sophistiquées, moins visibles. D'où la nécessité de redoubler de vigilance. Comment s'en prémunir ? D'abord en cultivant la méfiance. Souvent, les virus informatiques prennent la forme de messages envoyés sur votre boîte e-mail, avec des blagues potaches ou des vidéos humoristiques. Pour limiter le risque de virus, il est impératif d'ignorer les messages, images et liens dont vous n'êtes pas certain à 100 %. Mais, ce n'est pas suffisant. A minima, il vous faut équiper l'ordinateur de votre officine d'antivirus, comme ceux que proposent au grand public Symantec, Trend Micro, McAffee ou encore Kaspersky.

2. Se protéger des spams

Outre les virus, les spams (ou pourriels) constituent une menace à ne pas prendre à la légère. De quoi s'agit-il réellement ? Ces courriers indésirables, qui jouent les envahisseurs dans les boîtes e-mails, surgissent lorsqu'on a repéré votre adresse électronique à partir d'une connexion sur un site, à la suite d'une réponse à une offre en ligne, ou encore si vous faites partie d'une « mailing list », qui, elle, est victime d'un piratage du carnet d'adresses. Peu à peu, votre adresse e-mail circulera sur Internet et sera utilisée systématiquement lors d'envois de spams. Personne n'est épargné : les spécialistes estiment que 90 % des e-mails échangés dans le monde sont des spams !

Comment s'en protéger ? En vous munissant d'un antispam, souvent joint à un antivirus dans la plupart des kits de protection proposés à la fois par les fournisseurs d'accès à Internet et par les éditeurs d'antivirus (le kit de sécurité Internet sera évidemment un peu plus cher que l'antivirus seul). Côté fournisseurs d'accès, certains d'entre eux semblent être plus protecteurs que d'autres : Wanadoo aurait une immunité plus importante contre les spams que Free ou Hotmail, à en croire les experts informatiques d'Isipharm. Ce n'est pas tout. D'autres outils, développés récemment, existent pour anéantir toutes sortes de spams : les systèmes de type « Mail in Black », préconisés par des SSII officinales comme ASP-Line ou Alliadis, demandent une authentification manuelle de l'expéditeur sous forme de code (une suite de lettres et de chiffres), éliminant ainsi les envois automatiques.

3. Anéantir les logiciels espions

Outre les virus et les spams, une autre forme d'attaque informatique, plus sophistiquée, peut venir mettre la pagaille dans votre ordinateur : les logiciels espions (autrement dit les « spywares »). Ces mouchards s'installent insidieusement dans votre ordinateur pour collecter et transférer des informations sur l'environnement dans lequel il s'est installé. Pour s'en protéger, vous devez vous équiper de logiciels spécifiques tels que Spybot et Ad-Aware (version grand public). Les versions professionnelles sont accessibles par les SSII pour quelques euros par mois.

Enfin, le dernier fléau informatique en date concerne des réseaux d'ordinateurs dits fantômes ou « bots ». De quoi s'agit-il ? Des millions d'ordinateurs contrôlés à distance par des cybercriminels afin de répandre des messages de type spam, voler des mots de passe et d'autres détails personnels, attaquer des sites web, stocker des données illégales. Pour y échapper, une seule solution pour le moment : évitez d'aller sur des sites douteux, qui n'ont pas pignon sur rue.

4.Une protection multirisque

Pour une protection optimale, les sociétés informatiques vous annoncent qu'elles commercialisent des kits de protection couvrant plusieurs types d'attaques. L'idéal ? Si vous travaillez sous Linux, un antivirus et un boîtier Netasq ainsi qu'un pare-feu intégré au routeur permettent de stopper les intrusions en amont. Un équipement qui coûte environ 800 Û.

De même, si vous utilisez les logiciels Windows, votre niveau de sécurité doit être tout aussi élevé. C'est ce que conseille, en tout cas, Philippe Desquesse (Caduciel). Ce qu'il recommande ? Un pare-feu intégré au routeur (contre les intrusions), un antivirus mis à jour quotidiennement sur chaque poste du réseau, un scan hebdomadaire de tous les disques du réseau (veille « nettoyage »), un antispyware et un antispam. Certaines offres, dans le commerce, proposent ces protections pour 24 Û par mois. Vous pouvez aussi recourir aux logiciels de protection gratuits (Avast, Antivir) : ils assurent une bonne protection, mais celle-ci est actualisée moins fréquemment, d'où des risques accrus d'attaques sur le serveur.

Outre les kits de protection généralistes proposés sur le marché, les officines, qui multiplient les échanges électroniques, veulent être rassurées. C'est pourquoi le leader de l'informatique officinale, Pharmagest Interactiv, propose, depuis 2005, des forfaits de fournisseurs d'accès à Internet via son offre Offisecure (de 41 à 51 Û par mois). La SSII limite, dans son offre, les utilisations d'Internet jugées à haut risque (échange de fichiers, téléchargements illicites qui donnent libre accès à une partie du disque dur de l'ordinateur...). Elle commercialise également, en complément, un antivirus et un antispam, à installer sur chaque poste : Offiprotect (3,90 Û par poste par mois).

De même, Alliadis a créé des offres spécifiques pour les officines, comme par exemple un réseau Internet complètement sécurisé, PharmADSL (35 à 46 Û par mois). Autant d'exemples de protections contre les attaques des cybercriminels qui vous permettront de travailler en toute quiétude.

En tout cas, renseignez-vous auprès de votre SSII : elle pourra vous proposer des kits de protection adaptés à votre cas précis.

Dix règles d'or à respecter

1 Méfiez-vous du « fishing », c'est-à-dire de mails semblant émaner de la banque de l'utilisateur et qui visent à détourner les identifiants bancaires.

2 Equipez-vous d'un firewall pour les flux entrants, mais aussi sortants.

3 Effectuez systématiquement tous les correctifs de sécurité demandés par votre ordinateur.

4 N'ouvrez aucun e-mail suspect.

5 Ne laissez pas votre adresse e-mail sur des sites non sécurisés.

6 Ignorez les fenêtres qui s'ouvrent automatiquement lors d'un surf sur Internet. Attention ! Vous devez les fermer et ne pas cliquer machinalement sur « oui ».

7 Attention aux faux sites web (proposant des antivirus, antispywares...), aux sites douteux (proposant spontanément des téléchargements...).

8 Privilégiez les sites officiels et les sites d'éditeurs.

9 Choisissez des packages de protection payants pour bénéficier d'un support technique en cas de problème.

10 Méfiez-vous en cas de ralentissements de l'ordinateur.

Source : Thomas Gayet/Lexsi (Laboratoire d'expertise en sécurité informatique).

Pourrez-vous respecter la minute de silence en mémoire de votre consœur de Guyane le samedi 20 avril ?


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