Giphar se prépare à l'ouverture du capital

Giphar rassemblait à Bordeaux ses adhérents pour son forum annuel. Du 22 au 24 septembre, quelque 900 personnes, comprenant 600 pharmaciens ainsi que 300 adjoints et préparateurs, sont venus participer aux divers débats et conférences.

Le principal sujet débattu, on peut s'en douter, fut l'injonction de Bruxelles concernant l'ouverture du capital des officines à des non-pharmaciens. Le groupement semble déjà en ordre de bataille pour y faire face. « Les professionnels de santé devront s'adapter. Ainsi, Giphar va accentuer son développement en tant qu'enseigne en mettant en évidence le sigle la symbolisant à l'entrée de l'officine », a déclaré Pascal Louis, président de Giphar, également à la tête du Collectif des groupements. Déjà, 254 officines ont adopté la signalétique de Giphar, mais Pascal Louis souhaite « monter en puissance ». Il a ainsi confié avoir 300 dossiers d'officines en attente. En outre, le groupement a prévu l'aménagement intérieur de corners dédiés aux soins à domicile et la généralisation d'une informatique commune aux adhérents.

Formations et nouvelle stratégie de prix

S'il n'est pas favorable à l'entrée de professionnels du management dans le capital des officines, Pascal Louis incite néanmoins ses adhérents à s'y préparer. Pour cela, le Giphar met l'accent sur l'importance pour les pharmaciens de se former (gestion, droit et management par exemple) afin qu'ils intègrent la dimension entrepreneuriale de leur métier. Par ailleurs, pour le patron du Giphar, cette « préparation » à l'ouverture du capital des officines devait être associée à une nouvelle stratégie de prix.

Ainsi, une centaine de produits vendus en automédication vont être distribués en marque distributeur, sous le label Giphar, afin de garantir, d'après le groupement, un meilleur rapport qualité-prix.

Enfin, Pascal Louis a également annoncé qu'il soutiendrait, cette année, les thèses axées sur l'obésité infantile, avec un premier prix de 2 500 euros.