ce que vous en pensez - Le Moniteur des Pharmacies n° 2683 du 23/06/2007 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2683 du 23/06/2007
 

PROFESSION

Actualité

Michèle Conraux, Hayange (Moselle)

Avant la présidentielle, nous étions sur un nuage car les déclarations des candidats n'étaient que de la propagande électorale. Il était évident qu'elles n'allaient pas heurter les piliers de la pharmacie française. Notre gouvernement est profondément libéral et je crains qu'il ne nous défende timidement. Nous avons une ministre de la Santé pharmacienne, on peut espérer qu'elle est consciente de nos problèmes. Je suis confiante sur le maintien du numerus clausus car, dans les pays où il a été levé, le déséquilibre s'est créé avec une surconcentration d'officines en milieu urbain et une désertification rurale. Sur la propriété de l'officine et le monopole, je crains le pire.

Françoise Leydier, Saint-Etienne (Loire)

Je ne crois pas que le nouveau gouvernement en place nous défendra plus que l'ancien. Il est ultralibéral et la pharmacie pèse trop peu pour que nos politiques, quels qu'ils soient, s'en préoccupent. La pharmacie française est embarquée par une lame de fond européenne, sans espoir de retour en arrière. Sur l'ouverture du capital, on va nous embobiner avec de beaux discours certifiant que le pharmacien restera majoritaire dans le capital. Mais l'entrée de capitaux extérieurs se fera de plus en plus pressante et sa part sera revue à la hausse, petit à petit et de façon régulière. La pharmacie française se dirige tout droit vers les chaînes, mais j'espère me tromper !

Denis Bujard, Royan (Charente-Maritime)

La profession n'a pas le choix : il faudra faire entrer des capitaux extérieurs, donc le loup dans la bergerie. Les prix des pharmacies sont bien trop élevés par rapport à leur rentabilité. Sans l'aide des capitaux des grossistes ou de groupes financiers, les nouvelles générations ne pourront pas les acheter. Aujourd'hui, les banques demandent jusqu'à 30 % d'apport personnel ! Le gouvernement sera donc obligé de céder aux pressions de Bruxelles. De même, nous risquons de perdre la médication familiale, ce qui nous rapporte le plus... Les pharmaciens sont incapables de se mettre d'accord sur une ligne de conduite. Il faudra moins de dix ans pour que cela se réalise.

Antony Chiron, Saint-Nicolas-de-Redon (Loire-Atlantique)

Je ne suis pas très optimiste compte tenu du vent ultralibéral qui souffle sur la pharmacie en Europe. Un revirement de Bruxelles est possible ou, à défaut, un compromis peut être trouvé face aux arguments de santé publique mais aussi économiques mis en avant par la France pour défendre nos spécificités. Le gouvernement sera peut être amené à prendre des mesures en urgence pour calmer le jeu et nous risquons de devoir lâcher un peu pour avoir une chance d'être entendus à Bruxelles. Il est regrettable que la profession n'ait pas pris les choses en main plus tôt sur l'ouverture du capital et la loi MURCEF. Aujourd'hui, cela risque de se retourner contre elle.

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