Jean-Charles Tellier « L'évaluation de la qualité après l'été » - Le Moniteur des Pharmacies n° 2682 du 16/06/2007 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2682 du 16/06/2007
 

L'ÉVÉNEMENT

Actualité

Les 4 et 11 juin, les pharmaciens ont élu coup sur coup les conseils centraux des sections A et D de l'ordre des pharmaciens. Interviews de leur président.

Succédant à Isabelle Adenot, Jean-Charles Tellier est donc le nouveau président du conseil central A. Pharmacien d'officine depuis 1979, il est installé dans la Somme, à Hangest-en-Santerre. Il est d'ailleurs à la tête du conseil de Picardie depuis 1991. Un confrère très porté sur la qualité.

Quels dossiers considérez-vous comme prioritaires ?

Ils sont au nombre de trois : le dossier pharmaceutique, l'assurance qualité et le décret sur les SEL. Mon but sera aussi d'informer, aussi bien à l'intérieur de la profession qu'à l'extérieur. Je souhaite m'appuyer sur les présidents et membres des conseils régionaux qui font un énorme travail sur les campagnes de proximité.

Concernant la qualité, le projet « Evaluation qualité officine » avance-t-il ?

Le site EQO sera lancé après l'été. EQO sera un moyen efficace de sensibiliser nos confrères à la qualité et les incitera à mettre en place une vraie démarche qualité dans leurs officines. Est-il utile de rappeler qu'elle est plus que jamais indispensable ? EQO se doit d'être accessible à toutes les officines, quelles que soient leur taille ou leur localisation. Le souci de qualité va d'ailleurs de pair avec le dossier pharmaceutique, évidemment plus orienté sur la dispensation. Mais, finalement, le point commun est d'assurer une meilleure prise en charge du patient. Et le bénéfice attendu est si important qu'il balaiera vite les réticences.

Qu'en est-il des pharmaciens responsables assurance qualité ?

Le moins que l'on puisse dire, c'est que 8 000 PRAQ à ce jour, c'est un chiffre important. Leur action est bénéfique dans les officines car ils détiennent le pouvoir d'initier une démarche qualité à laquelle eux-mêmes participent. Le PRAQ a cet avantage de pouvoir décortiquer l'activité de ses collègues au quotidien.

Et la formation continue ?

Le sujet reste bien évidemment d'actualité. Nous avons eu des soucis d'ordre administratif qui ont retardé sa mise en place. Mais ce n'est qu'une affaire de semaines pour mettre en place les structures gérant la formation continue. Le sujet sera à l'ordre du jour dans les mois à venir.

Selon quelles modalités ?

Il faut rester pragmatique et considérer l'activité des pharmaciens d'officine telle qu'elle existe. A l'image de la qualité, la formation continue doit se concevoir comme un travail d'équipe. Internet peut aussi être un moyen d'accès à la formation continue, car toute l'équipe peut suivre la formation en même temps et choisir aisément des sujets adaptés à ses besoins et à son rythme. Cela n'exclut pas pour autant les réunions. Mais il est vrai aussi que quand une personne se rend à une formation et restitue son contenu au reste de l'équipe il peut y avoir un clivage entre la transmission et la réception des messages. Pour peu que le contenu de le formation soit satisfaisant, je n'ai pas de religion particulière quant à celui qui les organise. Bien entendu, des agréments seront nécessaires pour que n'importe quel cours ne soit pas dispensé sans contrôle. Enfin, il ne faut pas oublier les universitaires qui ont un grand rôle à jouer, d'autant que les pharmaciens aiment leur contact qui les sécurise.

Quelle est votre position par rapport aux menaces qui pèsent sur la médication officinale ?

Un réflexe d'anticipation est nécessaire sur ce sujet. On ne peut plus être dans le même état d'esprit qu'avant. Cela dit, la médication officinale entre dans le champ du dossier pharmaceutique. Elle fait donc partie intégrante de la démarche qualité. Ce qui est incompatible avec une absence de conseil du pharmacien et/ou de suivi pharmaceutique. Elle est donc indissociable du monopole.

On a connu l'économie officinale plus florissante. Les menaces européennes sont réelles, quel « traitement » conseillez-vous ?

L'Ordre se veut très prudent sur ce terrain-là. Nous laissons aux syndicats le soin de travailler sur le sujet. Mais il est certain que l'indépendance du pharmacien doit être préservée. Je regrette que le décret sur les SEL ne soit pas passé rapidement. Il aurait été une réponse à l'injonction de Bruxelles. Nous aimerions le voir adopté dans les toutes prochaines semaines. n

Chiffres clés

28 194 pharmaciens titulaires d'officines inscrits en section A.

26 327 pharmaciens inscrits en section D dont 26 186 adjoints et 141 gérants des pharmacies mutualistes et des sociétés de secours minières.

La liste des présidents et membres de la section A, de la section D et des différents conseils régionaux est disponible sur le site de l'Ordre (http://www.ordre.pharmacien.fr).

Pourrez-vous respecter la minute de silence en mémoire de votre consœur de Guyane le samedi 20 avril ?


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