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Actualité
On attendait ce décret depuis 32 ans pour pouvoir travailler en toute légalité. Maintenant, le vétérinaire est tenu de remettre à l'éleveur l'ordonnance qu'il rédige avec une validité d'un an. Le nouveau dispositif nous ouvre la voie de la prophylaxie pour animaux de rente (80 % de la consommation de médicaments vétérinaires). Mais la modification des pratiques prendra du temps. Il faudra un bilan dans un an, et surtout maintenir un dialogue permanent avec les vétérinaires pour régler les problèmes liés à ces nouvelles règles.
Le décret « prescription-délivrance » est issu d'un long combat où la pharmacie vétérinaire d'officine a été défendue à bout de bras par des pharmaciens engagés. Sans l'Ordre, nous ne serions arrivés à rien car, à l'origine, la prescription à distance sans examen de l'animal était un projet conçu par et pour les vétérinaires. Nous bénéficions maintenant d'un cadre qui a longtemps fait défaut mais je ne suis pas euphorique. Des problèmes de respect et d'interprétation du décret se poseront. Il est pourtant clair : les protocoles de soins rédigés dans le cadre du bilan sanitaire de l'élevage seront suivis d'une ordonnance. Mais les vétérinaires entendent la remettre à l'éleveur seulement quand le besoin se manifeste. Des conventions pourraient lier l'éleveur au détriment du libre choix du dispensateur.
Pour la première fois, pharmaciens et vétérinaires arrivent à s'entendre ! La remise d'une ordonnance va permettre de régulariser tout ce qui est hors la loi à l'heure actuelle. Néanmoins, je suis partagé entre soulagement et craintes. Comment ce décret sera-t-il appliqué ? Comment sera contrôlée sa mise en oeuvre ? Les contraintes sur la traçabilité seront-elles respectées par tous ? J'attends de voir... Les vétérinaires ont toujours clamé qu'ils avaient besoin du médicament pour vivre. Respecteront-ils les quotas d'animaux fixés par arrêtés pour chaque filière ? 10 000 têtes de bétail à soigner, c'est rien dans nos régions ! Ne seront-ils pas tentés de faire pression sur l'éleveur par des procédés détournés tels que le prix de la consultation de nuit ? Il faudra être très vigilant de part et d'autre.
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