« Mettre en pratique ce que j'ai appris en Angleterre » - Le Moniteur des Pharmacies n° 2680 du 02/06/2007 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2680 du 02/06/2007
 

EMMANUELLE LAMBERT

Emploi

Partie en Angleterre pour faire son stage de 6e année officine, Emmanuelle Lambert a décidé de rester. Elle travaille aujourd'hui dans un hôpital où elle exerce un métier qui n'existe pas en France.

Emmanuelle Lambert a choisi la filière officine pour le contact avec les patients. Curieuse de nature, elle décide d'effectuer une partie de ses stages à l'étranger. « Je suis d'abord partie en Allemagne lors de mon stage de 5e année. Puis en 6e année à Newcastle, en Angleterre », explique-t-elle. A l'issue de son stage dans une officine, la jeune femme a choisi de rester. Dès sa thèse soutenue, son diplôme en poche lui donne la possibilité de postuler à l'hôpital où elle décroche un poste de pharmacien clinique junior.

Proche des patients

« Ce poste n'existe pas en France, explique Emmanuelle. Une grande partie de mon travail s'effectue dans les services auprès des patients, avec libre accès aux dossiers médicaux. A leur arrivée, nous faisons l'historique médicamenteux et vérifions la cohérence des traitements pour supprimer tout risque d'iatrogénie. Durant leur séjour, nous suivons quotidiennement le traitement pour ne pas passer à côté d'une contre-indication et nous assurer que les posologies sont adaptées. »

Un travail d'équipe

Médecins, infirmiers et pharmaciens hospitaliers anglais travaillent beaucoup en équipe. « Il n'est pas rare que les médecins fassent appel aux pharmaciens au sujet d'un médicament, note Emmanuelle. De même, les pharmaciens interviennent volontiers pour proposer une forme galénique plus adaptée ou pour s'assurer que l'antibiothérapie est utilisée à bon escient ! »

2 300 euros net par mois

« Nous avons vraiment le sentiment d'être intégrés à la vie des services », se réjouit-elle. Côté salaire, il s'élève en début de carrière à environ 2 300 euros net (impôts prélevés), soit nettement moins qu'en officine en Angleterre. Mais il progresse assez rapidement. Il est aussi possible de se spécialiser (gastrologie, respiratoire, cardiologie, etc.).

Officinale le soir

Outre son poste à l'hôpital, Emmanuelle Lambert effectue parfois des remplacements en ville. « Certaines officines sont ouvertes très tard, jusqu'à 23 heures, ce qui me permet de cumuler les deux », explique Emmanuelle. Elle aimerait pouvoir tirer les fruits de cette double expérience, une fois revenue en France. « J'ai beaucoup appris ici. Il me semble que de nombreux enseignements peuvent être tirés de l'exercice en Angleterre et mis en pratique en France », conclut-elle. n

Partir par ses propres moyens

Partir travailler à l'étranger hors des programmes européens ou des accords interfacultés est possible mais c'est toujours plus difficile. « Ça n'a pas été évident de trouver un pharmacien pouvant être maître de stage à Newcastle. J'ai démarché par téléphone en appelant les officines de la ville les unes après les autres, jusqu'à trouver la bonne ! Ensuite les formalités administratives ont été assez simples pour faire valider mon stage. Le plus dur aura été de le trouver. »

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