7 métiers à la loupe

La pharmacie mène à tout : officine, hôpital, industrie, biologie, fonction publique, parapharmacie... Pour ce dossier, nous avons décidé de présenter sept métiers possibles. Mais bien sûr, ce choix ne couvre pas l'ensemble des possibilités existantes. S'il vaut mieux avoir suivi la filière industrie durant ses deux dernières années d'études et y effectuer des stages pour travailler dans un laboratoire, ou la filière officine pour devenir adjoint voire titulaire, disposer d'un cursus moins linéaire n'est pas rédhibitoire.

Il existe des passerelles

Il n'est pas rare en effet de voir des officinaux se reconvertir dans l'industrie et encore moins des pharmaciens industriels se tourner vers l'officine dans l'idée de reprendre à terme une pharmacie. L'entrée dans le corps des inspecteurs de santé publique est aussi largement ouverte : une grande partie sont d'anciens adjoints, plus rarement des titulaires, mais aussi des pharmaciens venus de l'industrie, voire des biologistes.

Ces passerelles sont d'autant plus intéressantes que la rémunération varie selon les secteurs et dépend des possibilités d'évolution. Il faut différencier les métiers de la fonction publique et les hôpitaux, le secteur libéral (officines et laboratoires d'analyses de biologie médicale) et l'industrie pharmaceutique.

Dans la fonction publique et les hôpitaux publics, l'évolution dépend de la progression dans les échelons auxquels correspondent des niveaux de rémunération. Quant aux inspecteurs, tout dépend de leur expérience passée. Le concours est accessible aux internes et aux pharmaciens disposant de 5 ans d'expérience au minimum. S'il existe une grille de salaires (de 1 463 euros net par mois au 1er échelon à 2 694 euros au 11e échelon pour un pharmacien inspecteur), l'administration prend en compte cette ancienneté professionnelle. Les inspecteurs débutent donc rarement au 1er échelon.

Les pharmaciens hospitaliers ont aussi suivi quatre années d'études supplémentaires comme internes. Ils peuvent rester assistants spécialistes ou généralistes durant 6 ans, à l'issue desquelles ils sont censés passer le concours pour devenir pharmacien hospitalier. La grille salariale est fonction de l'ancienneté : un assistant spécialiste touche les deux premières années environ 30 000 euros brut par an.

Les laboratoires d'analyses de biologie médicale et l'officine permettent théoriquement l'évolution d'un statut de salarié à celui de directeur de laboratoire ou de titulaire grâce au rachat d'une entreprise.

4 à 6 000 euros net par mois pour un biologiste débutant

Dans les laboratoires de biologie privé, le pharmacien biologiste débute par des postes de directeurs adjoints, en remplacement ou en CDI, qui peuvent varie entre 4 à 6 000 euros nets par mois.

En officine, la première étape passe par l'assistanat. La grille des salaires est, on le sait, fixée mais le coefficient minimum de 400 peut parfois monter à 600 pour un junior. Tout dépend de la région et de la pénurie plus ou moins forte de pharmaciens.

Dans la biologie privée comme à l'officine, l'évolution de carrière, et de rémunération possible, est liée au rachat d'un laboratoire ou d'une officine. Encore faut-il disposer d'un capital suffisant, de la possibilité de contracter des emprunts auprès des banques et trouver une entreprise qui dispose d'un potentiel de développement. Si les revenus semblent plus importants dans le secteur de la biologie privée, avec un niveau d'études plus poussé cependant, reste que le rachat d'un laboratoire est difficile.

En officine, les premières années sont loin d'être rémunératrices, comme en témoigne Christine Salort. Et l'investissement en temps est important, même si à terme la compensation est d'être totalement indépendant. Une recherche d'autonomie qui pousse aussi de plus en plus de pharmaciens issus de l'industrie à se tourner en seconde partie de carrière vers l'officine, même s'ils connaissent en général une forte baisse de revenus par rapport à leur situation antérieure.