Demain des « médicadents » ?

IntelliDrug pour faire court. Autrement dit : « microsystème intelligent de délivrance intrabuccale de médicament pour le traitement des dépendances et des maladies chroniques ». Il s'agit d'une prothèse dentaire destinée à être implantée dans la bouche.

Une prothèse un peu spéciale. Pourvue d'un réservoir, d'une valvule, de capteurs et bourrée d'électronique, elle accueille un médicament solide. Quand la salive pénètre à travers la membrane, elle dissout le principe actif qui diffuse via la valvule et est absorbé au niveau de la muqueuse jugulaire. Des capteurs surveillent en permanence la quantité de médicament délivrée et la concentration avant libération. L'électronique fait le reste en ouvrant ou fermant la valvule pour qu'une dose précise de médicament soit libérée. Une télécommande permet de modifier à distance le dosage requis. Lorsque les réserves menacent de s'épuiser ou que les batteries sont défaillantes, un dispositif d'alerte est prévu, signant la nécessité de remplacer la prothèse.

L'autonomie autorise deux semaines d'utilisation. Pour l'instant, le dispositif est testé chez des patients héroïnomanes suivant un traitement de substitution aux opiacés. Car le système présente au moins un double avantage : il évite les surdosages et les oublis de traitement. L'application définitive pourrait être finalisée en 2010. Quelques zones d'ombre subsistent comme les conséquences découlant d'une ingestion malencontreuse. Dans le futur, les malades utilisateurs se recruteront sûrement parmi ceux souffrant de la maladie d'Alzheimer.