ce que vous en pensez - Le Moniteur des Pharmacies n° 2676 du 05/05/2007 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2676 du 05/05/2007
 

PROFESSION

Actualité

Marie-Claude Vuillermet, Fleurbaix (Pas-de-Calais)

Il faut arrêter de tout accepter de Bruxelles, sinon on finira par perdre notre identité. Râler et, au besoin, aller à l'affrontement ne peut pas faire de tort à nos intérêts. Si on commence à faire des concessions et à ouvrir légèrement le capital à des non-pharmaciens, dans dix ans il sera ouvert à tout le monde et on finira comme les opticiens. Se mettre aux normes européennes n'est pas forcément une réussite. Par exemple, la première année d'études sera bientôt commune aux infirmières, kinésithérapeutes, chirurgiens-dentistes, médecins et pharmaciens. Ainsi, un étudiant qui rate pharmacie pourra se retrouver sage-femme sans avoir la vocation pour ce métier. C'est aussi absurde que d'ouvrir le capital à des investisseurs extérieurs qui ne se soucient pas de la santé publique.

Jean Sotiropoulos, Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis)

La voie de la négociation avec Bruxelles me paraît très compliquée. Elle aurait été envisageable si le problème de la détention du capital par des non-professionnels ne s'était pas déjà posé avec les LABM, car Bruxelles dispose maintenant d'une vision globale du dossier. Négocier aurait été une tactique à court terme en vue de gagner du temps pour se préparer au changement. Maintenant c'est trop tard. Je ne crois pas que la France puisse justifier une ouverture partielle du capital à des non-pharmaciens. Soit on ouvre complètement, soit on n'ouvre pas du tout. Mais dans le premier cas se posera le problème de la responsabilité professionnelle et du service pharmaceutique, lequel pourrait être moins bien rendu par un pharmacien non propriétaire.

Stéphane Robinet, Strasbourg (Bas-Rhin)

Je fais confiance aux syndicats et à l'Ordre pour défendre la propriété d'une officine par un pharmacien. Je n'ai pas d'avis sur la stratégie à adopter, mais il faut que l'officine reste aux mains des pharmaciens en raison des spécificités de l'exercice et parce que les investisseurs extérieurs n'ont pas la même philosophie que celle des pharmaciens dictée par l'intérêt du patient. La propriété à des non-pharmaciens pourrait être envisageable à condition que ceux-ci respectent ces spécificités.

Christian Lantenois, Rebais (Seine-et-Marne)

Ce n'est pas parce que Bruxelles propose un schéma que tous les membres de l'UE doivent le suivre. Certes, en France nous avons un système un peu rigide mais il n'y a pas de dérives. Si nous acceptons d'entrouvrir la porte à des capitaux extérieurs à la profession, nous mettons le doigt dans un engrenage pernicieux. Tout gouvernement, quel qu'il soit, cherche à baisser le coût de distribution du médicament. L'arrivée de capitaux extérieurs, d'abord à hdiv de 10 %, compensera la baisse de rentabilité des officines, mais ensuite cela deviendra un cercle vicieux et leur participation ne fera que prendre de l'importance. Certains grands groupes financiers diversifieront leurs avoirs...

en direct du Net

Enquête flash*

Dans le condiv de la mise en demeure de Bruxelles sur l'ouverture du capital, faut-il que la profession :

fasse des concessions ?

20 %

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80 %

Sur une base de 440 votes .

Vous sentez-vous régulièrement en insécurité dans vos officines ?


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