Les quatre défis du générique - Le Moniteur des Pharmacies n° 2675 du 28/04/2007 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2675 du 28/04/2007
 

ENTREPRISE

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Enquête

Le défi le plus facile à relever est peut-être l'objectif de 75 % de substitution. A mi-mars, le taux s'élevait déjà à près de 74 %, sur la base du Répertoire actuel. Les syndicats sont confiants. « Il y a encore du potentiel d'évolution, indique Gilles Bonnefond, de l'USPO. L'opération "tiers payant contre générique" vient à peine de démarrer en mars dans l'Isère. » Pour Claude Japhet, de l'UNPF, 75 w% de substitution est un taux plafond. « Au-delà, le seuil deviendrait intolérable pour le pharmacien et pour le patient qui doit conserver un espace de liberté dans l'intérêt de la bonne observance de ses traitements. » « Les arbres ne grimpent pas jusqu'au ciel, renchérit Jean-Pierre Lamothe, vice-président de la Fédération. Ce qui importe, c'est l'effort à réaliser chaque année pour substituer les nouvelles molécules entrant au Répertoire et ainsi atteindre l'objectif. »

Le second défi sera d'élargir le périmètre de la substitution et, comme le souhaite le Gemme, de faire rentrer dans le Répertoire des produits « quasi génériques » dont le brevet a expiré, tels que les sprays antiasthmatiques, les patchs, certaines spécialités « essentiellement similaires » ou à base de plantes. « L'intégration de ces produits permettrait d'augmenter d'un tiers voire de la moitié la taille du Répertoire », souligne Pascal Brière, président du Gemme.

Un « indice de prescription » pour les médecins ?

Le changement de comportement du patient reste un défi permanent. En sept années de substitution, sa perception du générique a bien évolué. « La mesure "tiers payant contre générique" n'est qu'un booster incitant ceux qui ne l'ont pas encore consommé à l'essayer, mais il ne faut pas en attendre plus. Ce n'est pas l'argument économique qui fera que demain le générique sera demandé, mais l'argument scientifique et l'instauration d'une relation de confiance entre les différents acteurs autour du générique », avertit Marie-Renée Babel, directrice de la CPAM de Paris. Un avis partagé par les syndicats qui rejettent l'idée du Gemme de mettre en place un taux de remboursement préférentiel en cas d'acceptation ou de demande du générique.

Représentant les consommateurs, Micheline Bernard-Harlaut a donné des pistes de travail pour réussir cette mutation : « Le débat est trop technique, le patient ne comprend plus ce qu'est le générique et des notions comme le Répertoire ne lui parlent pas. Il faut maintenant travailler une autre forme de compréhension de ce médicament et lui expliquer jusqu'où il peut aller dans le générique. »

Enfin, dernier défi, et non des moindres, le médecin. Pascal Brière suggère de créer un « indice de prescription » dans le Répertoire et de gager l'augmentation de ses honoraires sur le respect d'un objectif quantifiable et mesurable.

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