Les patients asthmatiques sévères expriment leur mal-être

La Journée mondiale de l'asthme, organisée en France par l'association Asthme et Allergies, aura lieu le 1er mai sur le thème « Asthmatiques : bougez, c'est possible ! ». C'est possible ? Pas pour tous, apparemment. L'enquête « Fighting for Breath », menée par l'EFA*, a évalué l'impact de l'asthme sévère sur la qualité de vie de 1 300 patients dans cinq pays européens (France, Allemagne, Espagne, Suède et Royaume-Uni). Plus d'un tiers des patients limitent leur vie sociale par crainte d'une crise et 21 % estiment avoir manqué des opportunités de promotion professionnelle. Un quart se sent en danger de mort et 65 % ont déclaré la survenue d'une ou plusieurs crises limitant la capacité de parler, donc l'impossibilité d'appeler les secours au cours des 12 derniers mois.

Au final, 13 % des patients estiment contrôler leurs symptômes (2 % en France seulement). Ils restent inquiets vis-à-vis de la dépendance aux médicaments, de leur manque d'efficacité et des effets indésirables. 40 % attendent de nouvelles thérapies. Pour une meilleure observance et donc une meilleure qualité de vie, le Pr Daniel Vervloet, chef du service de pneumophtisiologie et d'allergologie respiratoire à l'hôpital Sainte-Marguerite à Marseille, souligne l'importance d'expliquer l'intérêt des médicaments aux patients. D'ailleurs, les malades estiment que les professionnels de santé les écoutent et les impliquent dans leur traitement. Une opinion qu'il sera facile de confirmer en distribuant des brochures d'information le 1er mai. En France, les asthmatiques sévères sont au nombre de 350 000.