Phytothérapie et fatigue - Le Moniteur des Pharmacies n° 2642 du 23/09/2006 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2642 du 23/09/2006
 

Cahier conseil

EN PRATIQUE : LA CONVALESCENCE

AU COMPTOIR : « Cette grippe m'a totalement épuisée »

« Cette grippe m'a tellement fatiguée que j'en ai perdu l'appétit. Je voudrais de la vitamine C naturelle. »

Votre réponse

« Ces comprimés d'acérola dosés à 500 mg sont à compléter avec de la teinture de Gentiane à prendre en gouttes avant les repas. Cette plante est un stimulant de l'appétit et un fortifiant. »

Les plantes à vitamine C

A 500 mg par jour, l'acide ascorbique est un tonique dans la prise en charge des refroidissements, des états grippaux et de la fatigue (convalescence). Dans les fruits, il est accompagné d'autres vitamines (caroténoïdes, B1, B2), de polyphénols et d'éléments minéraux qui renforcent son action et empêchent son oxydation. Ne pas dépasser l'équivalent de 1 g/jour d'acide ascorbique et éviter la prise après 16 heures.

-#gt; L'acérola ou cerise du Brésil est l'un des fruits les plus riches en vitamine C.

Posologie : 1 cuillère à café de poudre du fruit (500 mg) 1 à 2 fois par jour ou extrait titré en comprimés.

-#gt; Le fruit de l'argousier est dix fois plus riche que le citron en vitamine C, à condition d'être utilisé à l'état frais sous forme de jus ou de sirop. Il a aussi des effets antihépatotoxiques.

Posologie : 1 à 3 cuillères à soupe de jus dans de l'eau.

-#gt; Le cynorrhodon est le fruit de l'églantier.

Posologie : extrait sec (200 mg par gélule), 1 à 2 gélules 2 à 3 fois par jour. L'infusion, 15 minutes à 20 g/l, sert surtout d'édulcorant car la chaleur détruit en grande partie la vitamine C.

Les toniques amers

Ils exercent un effet tonique général intéressant en cas de faiblesse et dans les convalescences postinfectieuses. Tous les toniques amers sont contre-indiqués en cas d'ulcère gastrique ou intestinal et sont à prendre de préférence sous forme liquide tiède ou froide et non ou peu sucrée, 30 minutes avant les repas.

-#gt; La gentiane (racine) est le plus parfait des amers car elle est dépourvue d'amidon et de tanins qui peuvent irriter l'estomac.

Posologie :

- en macération de 4 h, 1 à 2 g par tasse (1 cuillère à café = 3,5 g environ), une à deux tasses par jour ;

- en teinture : 20 à 25 gouttes trois fois par jour.

-#gt; L'angélique était autrefois incorporée dans les élixirs de longue vie et connue pour ranimer les forces affaiblies des vieillards. Anxiolytique, elle est à privilégier quand la fatigue s'accompagne de nervosité, en particulier avec spasmes intestinaux.

Posologie : infusion de 15 minutes, récipient couvert, 1,5 g par tasse (1 cuillère à café), 3 tasses par jour.

-#gt; Le quinquina rouge (écorce) est un stimulant efficace de l'appétit doué d'action fébrifuge.

Comme antiasthénique, il est surtout utilisé sous forme d'extrait hydroalcoolique.

Posologie : en teinture, 20 à 30 gouttes diluées, 3 fois par jour.

Contre-indications : grossesse, hypersensibilité à la quinine ou à la quinidine (fièvre, allergie cutanée).

Précautions d'emploi : l'association aux anticoagulants oraux peut potentialiser l'activité de ces derniers.

Ne pas dépasser 2 g par jour de quinine (soit environ 50 g d'écorce de quinquina) : possibilité de vertiges, bourdonnements d'oreille, thrombocytopénie, ralentissement cardiaque.

-#gt; Les canneliers de Chine et de Ceylan (écorce ou cannelle) sont stomachiques et toniques par leur huile essentielle.

La cannelle est peu utilisée seule mais elle entre dans des formules composées dont elle corrige le goût.

Posologie : infusion de 10 à 15 minutes à 1 g (1 cuillère à café rase) par tasse, 2 à 4 tasses par jour.

Contre-indications : grossesse, allergie à la cannelle ou au baume du Pérou.

Précautions d'emploi : en grande quantité, risque de tachycardie, sudation, augmentation de la fréquence respiratoire puis somnolence.

Les plantes alimentaires

-#gt; Le fenugrec (graine) est à choisir quand la fatigue s'accompagne d'inappétence et d'amaigrissement.

Elle est riche en protéines de haute valeur nutritionnelle, en phosphore et considérée comme un bon fortifiant. C'est la seule plante capable de faire prendre du poids.

Posologie : 2 g de graines fragmentées (une demi-cuillère à café), 3 fois par jour avant les repas, à avaler avec un peu de liquide.

-#gt; L'avoine cultivée (grains et parties aériennes) est utilisée comme reconstituant en cas de fatigue, manque d'appétit, convalescence. Prise le soir, elle exerce un effet légèrement sédatif.

Posologie : en teinture mère, 50 gouttes le matin durant 8 jours ; plusieurs fois par an, si nécessaire.

Précautions d'emploi : l'avoine est un stimulant thyroïdien. Pas d'utilisation prolongée sans avis médical.

-#gt; L'ortie dioïque (partie aérienne) est riche en éléments minéraux.

C'est un diurétique éliminateur d'urée et d'acide urique, anti-inflammatoire, hypoglycémiant, dépuratif, antianémique, reminéralisant.

L'ortie est particulièrement indiquée en cas de fatigue physique ou intellectuelle avec troubles de l'appétit.

Posologie : infusion de 10 minutes, 4 g (1 cuillère à café = 0,8 à 1 g) par tasse, une tasse trois fois par jour.

Faire face à la fatigue

Certaines maladies sont responsables d'une fatigue prolongée. Les activités quotidiennes nécessitent donc une adaptation à cet état.

-#gt; Ne faire que l'indispensable est la règle d'or. Prévoir un rythme journalier aussi calme et régulier que possible en ménageant des pauses de relaxation. Economiser son énergie pour les gestes quotidiens. Déléguer et se faire aider.

-#gt; Pratiquer quand même une activité physique dans le but de renforcer les muscles et les articulations. Trop de repos peut paradoxalement aggraver la fatigue.

-#gt; La guérison exige beaucoup d'énergie que seule l'alimentation apportera.

-#gt; Veiller à avoir un bon sommeil.

-#gt; Se distraire aide à oublier la fatigue et la maladie.

POUR APPROFONDIR : Fatigue ou asthénie ?

Si la fatigue a été considérée comme un processus normal et l'asthénie comme relevant de la pathologie, les deux termes sont à présent confondus. La fatigue est un signal d'alarme indiquant que les réserves métaboliques ont besoin d'être restaurées. La négliger peut conduire à l'épuisement.

Les signes de la fatigue

C'est une baisse d'activité qui s'exprime par une plainte, un sentiment de lassitude ou qui se manifeste par divers symptômes.

-#gt; Signes musculaires : douleurs, baisse de la résistance à l'effort, crampes.

-#gt; Troubles du sommeil : insomnie ou hypersomnie, sommeil agité, difficultés à s'endormir.

-#gt; Troubles intellectuels : baisse de rendement, difficultés à se concentrer, troubles de la mémoire et de l'attention.

-#gt;Troubles du caractère : irritabilité, hyperémotivité, baisse de l'initiative, intolérance au bruit, difficultés relationnelles, anxiété, pessimisme, tristesse, démotivation.

-#gt;Troubles somatiques : gorge serrée, palpitations, troubles visuels.

-#gt;Troubles de l'appétit : modification du comportement alimentaire, spasmes intestinaux, troubles du transit.

-#gt;Troubles sexuels : diminution ou perte du désir sexuel, baisse de l'activité sexuelle, impuissance, frigidité.

Fatigue organique et psychique

Il est admis qu'une fatigue organique ou somatique s'accentue dans la journée et prédomine le soir, ne s'accompagne pas ou peu de modifications du caractère, est essentiellement musculaire, liée à l'effort, constante d'un jour à l'autre, améliorée par le repos.

La fatigue est plus probablement d'origine psychique lorsqu'elle est présente dès le matin, variable d'un jour à l'autre, non améliorée voire aggravée par le repos alors que certaines activités l'améliorent ou la suppriment. L'état général n'est pas altéré alors que les symptômes sont marqués. Elle est le plus souvent liée au surmenage et au stress.

EN PRATIQUE : LA FATIGUE NERVEUSE

AU COMPTOIR : « Je n'arrive plus à me concentrer sur ce compte rendu que je dois terminer rapidement »

« Je n'arrive plus à me concentrer sur ce dossier urgent. On me conseille de boire du café mais je ne l'aime pas. Est-ce que le café existe sous une autre forme ? »

Votre réponse

« La caféine est un stimulant des capacités intellectuelles qui ne se trouve pas que dans le café. Il y en a aussi dans ce médicament à base de kola que vous pouvez prendre le temps de finir votre rapport. Veillez aussi à dormir suffisamment et à faire un peu de sport pour évacuer les tensions. »

Les plantes à xanthines

Elles tirent leurs propriétés de leur teneur en caféine accompagnée de quantités plus faibles de théobromine et théophylline. Sauf pour le guarana, la présence d'autres constituants (tanins, flavonoïdes) rend leur action moins brutale et plus prolongée que celle de la caféine libre. Ces plantes sont indiquées en cas de fatigue physique ou intellectuelle et en complément d'un régime hypocalorique.

Précautions d'emploi

-#gt; Dues à la caféine : les plantes à xanthines ne doivent pas être prises après 16 h pour ne pas gêner l'endormissement et leur utilisation prolongée induit une tolérance.

La dose orale de caféine est de 100 à 200 mg par prise renouvelable sans dépasser 400 mg par jour. En cas de cirrhose, d'arythmie cardiaque, d'hyperthyroïdie, ne pas dépasser la dose de 100 mg de caféine par jour. L'association avec les médicaments à base d'énoxacine est déconseillée (augmentation de la concentration plasmatique en caféine).

-#gt; Dues aux tanins : le thé noir, particulièrement riche en tanins, forme des complexes avec les substances azotées dont il réduit l'absorption intestinale (neuroleptiques, antidépresseurs). Il réduit également l'absorption du fer.

Effets secondaires

Ils n'apparaissent qu'en cas de surdosage (plus de 400 mg par jour de caféine) et sont surtout à craindre avec le guarana. Mais, selon la susceptibilité individuelle, ces effets indésirables peuvent apparaître pour des quantités plus faibles : agitation, anxiété, irritabilité, tachycardie, maux de tête, tremblements, troubles gastro-intestinaux, troubles du sommeil.

Les plantes complémentaires

-#gt; Le Ginkgo biloba (feuille) agit comme vasorégulateur et anti-ischémique, stimulant de la microcirculation, neuroprotecteur, antiradicalaire, inhibiteur de l'agrégation plaquettaire. Il est indiqué dans l'insuffisance vasculaire cérébrale et les troubles de la sénescence : troubles de la mémoire et de la concentration, humeur dépressive, vertiges, bourdonnements d'oreille, maux de tête, acrocyanose.

Posologie :

- tisane : non utilisée ;

- teinture mère : 100 gouttes diluées dans de l'eau deux fois par jour ;

- extrait glycériné de plante fraîche : 1 cuillère à café par jour ;

-extrait sec : 40 à 80 mg 3 fois par jour.

Durée du traitement : 1 à 3 mois à renouveler.

-#gt; Le ginseng pour son action sur la concentration et la mémoire (cf page 6).

-#gt; L'éleuthérocoque pour son effet adaptogène (voir page 6).

Gérer les tensions

Quelques conseils aident à mieux résister à la fatigue nerveuse.

-#gt; Faire des pauses : il est difficile de se concentrer réellement plus de 45 minutes d'affilée.

-#gt; Le sport permet de diminuer la tension accumulée dans la journée, oxygène le sang.

-#gt; Les techniques de relaxation apportent de la détente.

-#gt; Dormir suffisamment et préférer une courte sieste à une grasse matinée.

-#gt; Manger correctement : les protéines sont les précurseurs des neurotransmetteurs. La vitamine B6 (céréales, légumineuses) et le magnésium (fruits secs, céréales, légumes, cacao) atténuent l'irritabilité. Les légumes et fruits frais apportent de la vitamine C et des antioxydants. Les sucres lents sont source d'énergie et sont à consommer de préférence le soir, car ils peuvent entraîner une somnolence en favorisant la détente. Il en est de même pour les matières grasses. Attention à la carence en fer, surtout chez la femme, source d'anémie et fatigue (viande, poissons, légumes secs) !

POUR APPROFONDIR : La caféine est le stimulant le plus consommé

La caféine est une base purique qui a été isolée dès 1820. A des fins pharmaceutiques et alimentaires (boissons stimulantes), elle est le plus souvent obtenue par décaféination du café. Elle se dissout rapidement dans l'eau chaude. Ceci explique qu'une infusion courte de thé ou de maté est plus stimulante qu'une infusion prolongée. Dans ce cas une grande partie des tanins passe aussi en solution, se lie à la caféine, ce qui diminue et retarde son action stimulante.

Mode d'action

La caféine mais aussi la théophylline sont des antagonistes des récepteurs A1 de l'adénosine, des inhibiteurs des phosphodiestérases et de la libération d'autacoïdes (histamine, bradykinine), et augmentent la concentration en calcium intracellulaire. De là découlent leurs effets pharmacologiques :

-#gt; diminution de la fréquence cardiaque à faible dose, augmentation de la puissance de contraction du coeur ;

-#gt; stimulation du système nerveux central avec augmentation de la vigilance, des capacités intellectuelles, amélioration du temps de réaction, surtout lors d'états de fatigue prononcée ;

-#gt; augmentation de la force de contraction des muscles squelettiques ;

-#gt; inhibition de la bronchoconstriction chez l'asthmatique, en particulier pour la théophylline ;

-#gt; vasodilatation périphérique et vasoconstriction des vaisseaux cérébraux ;

-#gt; augmentation de la diurèse ;

-#gt; augmentation du métabolisme de base, de la glycolyse et de la lipolyse ;

-#gt; stimulation respiratoire par action centrale ;

-#gt; stimulation de la production gastrique d'acide chlorhydrique.

Indications des plantes à caféine

Elles sont utilisées en cas d'asthénie fonctionnelle et comme adjuvant des régimes amaigrissants.

Outre les effets secondaires auxquels elles exposent en cas de surdosage, il a été constaté qu'une dose quotidienne de 300 à 600 mg de caféine (consommation régulière de plus de six tasses de café par jour) fait augmenter l'homocystéine plasmatique et le taux de cholestérol sanguin, ce qui accroît le risque cardiovasculaire.

A la dose de 800 à 1 000 mg par jour, il y a risque d'hypertension et d'augmentation de l'agrégation plaquettaire.

EN PRATIQUE : LE SURMENAGE

AU COMPTOIR : « Trop, c'est trop ! Au travail, à la maison, je ne sais plus où donner de la tête. J'en ai ras le bol ! »

« Entre mes responsabilités au travail, les enfants qui font encore des études, la maison, les réunions en soirée et mes parents qui vieillissent, je me sens très fatiguée. Je voudrais un remontant avant de craquer pour de bon. »

Votre réponse

« Vous souffrez de stress. Si vous n'avez pas de problème d'hypertension, je vous conseille une cure d'éleuthérocoque pendant un mois : il agit à la fois sur la fatigue physique et mentale. L'idéal est aussi de prendre du temps pour une activité physique ou pour vous détendre. »

Les plantes adaptogènes

Elles ont une action antifatigue, renforcent la résistance au stress et aux maladies infectieuses.

Le ginseng (racine)

Il améliore le rendement énergétique, stimule la synthèse protéique et les défenses immunitaires. Il favorise la tolérance au stress. Il diminue ainsi la fatigue, augmente la résistance à l'effort et peut améliorer les performances mentales.

Mais son effet ne se manifeste qu'après plusieurs jours de prise régulière.

-#gt; Le ginseng est indiqué en particulier en cas de :

- convalescence, asthénie, surmenage ;

- troubles de la sénescence ;

- stress.

Il convient surtout au sujet fatigué, pâle, transpirant au moindre effort, effort qui le rend somnolent, peu dynamique.

-#gt; Posologie

- Décoction 5 minutes puis infusion 5 minutes, 1 g par tasse (1 cuillère à café = 1,5 g), une tasse le matin et à midi.

- Teinture au 1/10 : 15 à 20 gouttes trois fois par jour.

-#gt; Le traitement à base de ginseng ne doit pas dépasser trois mois en continu pour une posologie maximale équivalente à 2 g de racine par jour.

Les prises se font de préférence le matin et à midi.

-#gt; Précautions d'emploi : la prise de ginseng est déconseillée en cas de grossesse, chez l'enfant non pubère, en cas de nervosité, insomnie, obésité, hypertension artérielle sévère, traitement par IMAO.

-#gt; Effets secondaires : ils ne sont à craindre qu'en cas de surdosage : agitation, insomnie, hypertension, céphalées, bouffées de chaleur, mastopathie, palpitations.

Certains patients peuvent se plaindre d'aigreurs ou d'irritations digestives mais elles sont rares.

L'éleuthérocoque (organes souterrains)

Stimulant, il améliore la résistance physique, permet une meilleure adaptation au stress, augmente la tolérance à l'hypoxie, diminue la sensation de fatigue et stimule les défenses immunitaires. Ses effets ne sont pas immédiats (8 à 15 jours). L'éleuthérocoque convient surtout au frileux car il réchauffe.

-#gt; L'éleuthérocoque est indiqué en cas de :

- asthénie, convalescence, surmenage physique ou intellectuel ;

- troubles de la sénescence ;

- affections virales.

-#gt; Posologie

- Décoction 15 minutes à 6 g/l, 500 ml par jour en deux prises (forme peu utilisée).

- Teinture mère : 25 gouttes diluées dans de l'eau, deux fois par jour.

Faire des cures de trois semaines renouvelables après deux semaines de pause, en privilégiant les prises le matin et à midi.

-#gt; Précautions d'emploi : l'éleuthérocoque est déconseillé en cas de grossesse, d'hypertension artérielle sévère, de palpitations cardiaques, de nervosité, d'insomnie, de prise de contraceptifs oraux, chez l'enfant non pubère.

-#gt; Effets secondaires : ce sont les mêmes que pour le ginseng en cas de surdosage.

Le cassis (bourgeon, macérat glycériné 1D)

C'est un stimulant corticosurrénal. Il a une action anti-inflammatoire et immunostimulante.

Il est utilisé en association avec d'autres gemmothérapiques en cas de fatigue chez l'adolescent et la personne âgée.

-#gt; Posologie : 50 à 100 gouttes diluées dans un peu d'eau, le matin au réveil.

Autres plantes antiasthéniques

L'ortie (partie aérienne)

Elle agit sur les composantes physique et psychique de l'asthénie.

A conseiller en cure de trois semaines au début du printemps, surtout si la fatigue s'accompagne de douleurs articulaires, de dartres ou d'eczéma.

-#gt; Posologie : voir page 3.

Le romarin (sommités fleuries, feuilles)

Le romarin est surtout connu pour son action cholagogue, cholérétique, antispasmodique des voies biliaires. Grâce à son huile essentielle, c'est aussi un tonique général de la circulation sanguine et du système nerveux central. Le romarin s'adresse surtout à la personne fatiguée souffrant d'hypotension, accompagnée ou non de dyspepsie.

-#gt; Posologie : infusion de 10 minutes, 2 g (1 cuillère à café = 2 g) par tasse, une tasse 3 à 4 fois par jour entre les repas.

-#gt; Précaution d'emploi : sur avis médical en cas de lithiase biliaire.

-#gt; Contre-indication : obstruction des voies biliaires.

La sauge officinale (feuille)

Elle est l'herbe sacrée des Anciens, celle qui sauve car ses propriétés et emplois sont nombreux. OEstrogène et antisudorale efficace, la sauge est par ses polyphénols un stimulant physique et intellectuel. Elle est à conseiller en cas d'asthénie, surtout lorsque le patient est sensible aux pathologies hivernales.

-#gt; Posologie : infusion de 5 à 10 minutes, 1,5 g (1 cuillère à café) par tasse. Une tasse trois fois par jour.

-#gt; Effets secondaires : risques de convulsions et tachycardie en cas d'absorption prolongée d'extraits alcooliques ou de plus de 15 g en une fois.

-#gt; Contre-indication : les extraits alcooliques sont contre-indiqués au cours de la grossesse.

La spiruline

La spiruline ou algue bleue (Cyanobactérie) est source de protéines (70 % du poids sec), de glucides complexes, de vitamines (A, B, E), d'oligoéléments (fer, calcium, magnésium, cuivre, zinc). Elle stimule l'érythropoïèse, le système immunitaire, exerce une action antiradicalaire et permet le maintien de la masse musculaire. Elle est particulièrement indiquée en cas de fatigue et de préparation sportive.

-#gt; Posologie : 600 mg matin, midi et soir.

POUR APPROFONDIR : Les plantes adaptogènes ne dopent pas

Les plantes adaptogènes sont des plantes qui aident à se maintenir en bonne santé en augmentant la capacité d'adaptation du corps aux perturbations externes et internes, qu'elles soient physiques, chimiques ou biologiques.

Ceci se traduit par des effets antiasthéniques, immunostimulants et une moindre susceptibilité aux stress psychiques.

Trois critères de sélection

Les plantes adaptogènes doivent répondre à trois critères.

-#gt; Perturber de façon minimale les fonctions physiologiques normales et être non toxiques.

-#gt; Avoir une action non spécifique : ces plantes ne s'adressent pas à des pathologies précises mais augmentent la résistance globale de l'organisme.

-#gt; Avoir une action normalisante, indépendamment du sens de la modification pathologique précédente. Le terme de « remèdes harmonisants » leur est également appliqué.

Ces plantes sont donc capables d'étendre la performance humaine sans risque inutile pour la santé.

Elles ne peuvent l'augmenter au-delà de la capacité maximale de chaque personne, mais, en augmentant vigueur et résistance, elles peuvent aider à atteindre ce maximum.

EN PRATIQUE : LA DÉPRIME

AU COMPTOIR : « Je me sens lasse, je n'ai plus envie de rien »

« La fin de l'hiver ne me vaut rien. Depuis trois semaines je me sens lasse, sans énergie, je n'ai plus envie de sortir. Je dors trop. Existe-t-il un remède naturel ? »

Votre réponse

« Face à un hiver long, le moral de certaines personnes s'en ressent. On va refaire le point sur l'ensemble de vos traitements avant de vous proposer ce médicament à base de millepertuis pour retrouver plus vite votre entrain habituel. Dès le début du printemps, pensez aussi à faire une cure de remise en forme avec des plantes dépuratives. Mais si dans 15 jours vous ne vous sentez pas mieux, allez consulter votre médecin. »

La fatigue est parfois la seule plainte exprimée lors d'un état dépressif. Comme elle peut cacher des dépressions sévères, la prudence s'impose en cas de post-partum, de mise à la retraite ou de ménopause. Il peut être préférable d'orienter vers le médecin si des signes persistent plus de 15 jours.

Le millepertuis

Le millepertuis (sommité fleurie) exerce une action antidépressive et sédative. Il est traditionnellement utilisé dans les manifestations dépressives légères et transitoires de l'adulte. C'est un traitement des états de tristesse passagère accompagnés de baisse d'intérêt et de troubles du sommeil.

-#gt; Posologie (voie orale) L'infusion est à déconseiller en raison de la trop grande variabilité de sa composition. Préférer des spécialités titrées en principes actifs (Procalmil, Mildac) ou la teinture : 20 à 30 gouttes, trois fois par jour.

La prise doit être effectuée de préférence tous les jours aux mêmes heures.

-#gt; Durée du traitement Limitée à 15 jours sans avis médical.

-#gt; Précautions d'emploi

- Le millepertuis est déconseillé pendant la grossesse.

- Ne pas s'exposer aux rayons UV : risque de photosensibilisation.

-#gt; Nombreuses interactions médicamenteuses.

- Contre-indiqué par risque de diminution d'efficacité du médicament associé : anticoagulants oraux ; anticonvulsivants sauf carbamazépine ; contraceptifs oraux ; digoxine ; immunosuppresseurs ; inhibiteurs de protéases ; irinotécan ; théophylline.

- Déconseillé par risque de diminution d'efficacité du médicament associé : carbamazépine ; télithromycine.

- Nécessitant des précautions d'emploi et une surveillance clinique régulière par risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique (diarrhée, tachycardie, sueurs, tremblements, confusion, éventuellement coma) : antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine ; IMAO non sélectif ; IMAO sélectif A ; linézolide.

Traitements complémentaires

A base de plantes

-#gt; En cas d'anxiété, associer des plantes anxiolytiques et calmantes.

- La passiflore, partie aérienne, ralentit aussi la fréquence cardiaque : infusion de 10 minutes à 2 g (1 cuillère à café) par tasse ; 2 à 4 tasses par jour dont une 30 minutes avant le coucher.

- La valériane (racine) en cas d'anxiété avec tension musculaire : infusion de 10 à 15 minutes, à 2,5 g (1 cuillère à café) par tasse ; 2 à 3 tasses par jour dont une 30 minutes avant le coucher.

- La mélisse (feuille) en cas de stress ou de somatisation gastro-intestinale à type de spasmes : infusion de 10 minutes avec 1,5 à 4 g (1 cuillère à café = 1 g) par tasse ; 2 à 4 tasses par jour après les repas dont une 30 minutes avant le coucher.

- La lavande officinale (fleurs) peut être proposée dans les mêmes indications que la mélisse : infusion de 5 minutes de 1 à 1,5 g (1 cuillère à café = 0,8 g) par tasse, 3 à 4 tasses par jour après les repas, dont une 30 minutes avant le coucher.

-#gt; En cas d'insomnie, associer des plantes sédatives.

- Passiflore, valériane ou Eschscholtzia, parties aériennes fleuries : infusion de 10 minutes, 1 cuillère à café par tasse ; une tasse au dîner et une tasse 30 minutes avant le coucher.

En oligothérapie

Le complexe cuivre-or-argent est le remède des états anergiques : fatigue non améliorée complètement par le repos, tendance dépressive, troubles de la mémoire, de l'attention.

Ce complexe (Oligogranul, Oligosol, Oligostim...) est réservé à l'adulte et déconseillé durant la grossesse.

Cure dépurative

L'hiver, le corps emmagasine déchets et toxines, du fait, entre autres, d'une alimentation plus riche en graisses. La cure dépurative ou drainage a pour but de détoxifier l'organisme en accélérant l'élimination des déchets du métabolisme, en particulier par les reins, le foie et la peau. Ce drainage apporte une amélioration de l'état général tant physique (la peau est moins terne) que psychique. Conseillé au début du printemps, ce drainage peut être réalisé à tout moment pour une durée de 15 à 20 jours.

Parallèlement l'alimentation doit être saine, riche en fruits et légumes.

-#gt; Plantes cholagogues et cholérétiques pour drainer le foie : romarin feuille, pissenlit feuille et racine, tilleul aubier, chicorée racine.

Contre-indications : obstruction des voies biliaires ; sur avis médical en cas de lithiase biliaire.

-#gt; Plantes diurétiques pour drainer les reins : bouleau, feuille ; fenouil, racine ; griottier, pédoncule de fruit ; piloselle, plante entière ; chiendent, rhizome ; frêne, feuille ; solidage, sommité fleurie.

Précautions d'emploi : boire suffisamment pour éviter une déshydratation.

-#gt; Pour drainer la peau et avoir meilleure mine : bardane racine, pensée sauvage parties aériennes fleuries, ortie dioïque feuille.

En spécialités composées : BOP comprimés, Boribel tisane dépurative n° 10, Canol comprimés, dépuratif Parnel sirop, Elixir Spark solution buvable, Hépaclem granules, Hépanéphrol solution buvable, Médiflor tisane 4, Pilosuryl solution buvable, Romarène granulés...

POUR APPROFONDIR : Il existe des antidépresseurs d'origine naturelle

Le millepertuis

Seule plante bénéficiant en France d'une indication traditionnelle (avec AMM) dans le traitement de la dépression légère et transitoire, le millepertuis a fait l'objet de nombreux essais cliniques contre placebo et produits de référence.

Plusieurs principes actifs de nature phénolique sont impliqués dans son action antidépressive : hypéricine, hyperforine, flavonoïdes. In vitro, il a été montré que ces substances inhibent la recapture des neurotransmetteurs (sérotonine, noradrénaline, dopamine, L-glutamate, GABA).

Les extraits de millepertuis agissent aussi au niveau des récepteurs 5-HT2. L'inhibition des MAO A et B n'a pas été confirmée par les dernières recherches.

Ses contre-indications et précautions d'emploi (voir page 8) dérivent :

-#gt; de son mode d'action expliquant le risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique lorsqu'il est pris avec un ISRS ou un IMAO-A ;

-#gt; de son effet inducteur enzymatique du cytochrome P450, entraînant une diminution de la concentration plasmatique de certains médicaments et dans le cas de la digoxine, à une induction de la glycoprotéine P ;

-#gt; l'hypéricine est responsable de ses effets photosensibilisants.

Les gentianes bleues

Les médecines indienne et asiatique utilisent la racine de gentiane dans le traitement de la dépression. Il s'agit de gentianes bleues, beaucoup plus riches que la gentiane jaune en xanthones. Ces substances inhibent sélectivement la MAO-A. Des travaux de mise en culture de ces espèces protégées sont envisagés et des essais cliniques devront confirmer leur efficacité réelle.

Les acides gras polyinsaturés oméga-3

L'acide docosahexaénoïque (ou DHA) est en concentration exceptionnellement élevée dans les membranes des cellules cérébrales et de la rétine. L'acide eicosapentaénoïque (EPA) s'y trouve en moindre proportion.

Les études chez l'animal ont montré qu'une carence alimentaire en oméga-3 entraînait des modifications comportementales : réduction des capacités d'apprentissage et d'attention, rigidité.

Des modifications du métabolisme des acides gras polyinsaturés ont été mises en évidence chez des schizophrènes, des dépressifs et chez l'enfant hyperactif. L'apport d'EPA a permis de renforcer l'effet du traitement antipsychotique.

De par son rôle structural au niveau des cellules nerveuses, le DHA intervient dans le stockage et la libération présynaptique des neurotransmetteurs et module l'adaptation aux variations de l'environnement. L'EPA agit comme précurseur du DHA et par son action anti-inflammatoire.

Les apports nutritionnels conseillés sont de 500 mg à 1 g par jour d'acides gras polyinsaturés oméga-3 EPA + DHA dont 120 mg de DHA (poissons gras)et 2 g par jour d'acide alphalinolénique (huiles de noix, de colza), en respectant un rapport oméga-6/oméga-3 de 4 à 8/1.

COMMUNIQUEZ ! PHYTOTHÉRAPIE ET FATIGUE

RÉALISEZ VOTRE VITRINE : Rester en forme grâce à la phytothérapie, il suffisait d'y penser !

Le concept

#gt; L'événement : le changement de rythme de la rentrée

#gt; Le message : combattre la fatigue avec des moyens naturels

#gt; La couleur : orange, jaune et vert

#gt; Les produits : les références en gélules

Les slogans

#gt; « Faites une cure de plantes énergisantes »

#gt; « Des plantes pour rester en forme, bonne idée ! »

#gt; « C'est la rentrée, pas le droit d'être fatigué »

Les fournitures

- Deux pots de fleurs

- Mousse pour composition florale

- Fleurs de tournesol artificielles

- Adhésif double face

- Polystyrène extrudé

- Lettres adhésives ou pochoir

- Chute de toile cirée verte

- Trois baguettes étiquettes de jardinage

Plan de la vitrine

Deux pots de fleurs sont posés sur une toile cirée. Dans le premier pot, les tournesols souffrent. Les étiquettes de jardinage portant les mentions « HS », « Epuisés », « Raplapla » le prouvent. Dans le second pot, les fleurs respirent la forme et supportent les boîtes de gélules revigorantes.

Le panneau slogan en polystyrène extrudé est suspendu au-dessus de l'ensemble.

Pas de panneau de fond.

Disposition des produits

Epinglez les boîtes vides de gélules au coeur du tournesol artificiel.

DES CONSEILS POUR VOTRE RAYON : Un peu de punch au rayon des plantes !

Exposition : à chacun sa forme

Mieux vaut réunir sur un meuble l'ensemble des tisanes vracs et sachets. Elles sont classées par forme, puis par marque et enfin par fonction. A proximité, vos propres fiches maison (« Le plein de tonus », « Contre la fatigue hivernale »...) reprennent vos conseils de tisanes en fonction des divers cas de figure.

Un meuble est consacré spécifiquement à la forme gélule sur lequel une étagère, située de préférence en hdiv, est dédiée à la vitalité et une autre au stress. A préciser clairement sur des réglettes.

Veillez à ne pas exposer plus de cinq références sur une seule et même étagère.

Un meuble d'animation

Le meuble d'animation au centre du rayon phytothérapie permet de proposer une offre personnalisée en fonction du thème. Le thème de la forme et de la vitalité est à exploiter deux fois par an, à l'automne et en fin d'hiver. Sélectionnez deux produits par fonction et deux formes galéniques différentes. Le facing par produit doit être suffisant pour une bonne lisibilité du rayon, et ce d'autant que les packagings sont peu volumineux. Comptez environ 20 à 30 cm par produit. Rendez votre offre explicite : « Retrouver le tonus », « Contre le surmenage », « Antidéprime »...

En collaboration avec Joëlle Hermouet, conseil en formation merchandising et stratégie commerciale. div du « Médicament familial » et du « Merchandising », 2e édition, collection « Les Essentiels du pharmacien », éditions Groupe Liaisons.

LES MOTS POUR CONVAINCRE : Une solution plus qu'un produit

Face à la fatigue, une erreur classique est de construire le conseil autour d'un produit (aussi efficace soit-il), alors qu'il doit être conçu autour du besoin. Le bon conseil : un produit qui tient sa promesse et la manière de le présenter.

La fonction en avant

« Je suis fatigué - Bien, je vous délivre du guarana et du ginseng. Voilà, merci ! » Neuf chances sur dix pour que le client pense : « C'est quoi ce charabia ? » Est-ce si évident de comprendre ce que le pharmacien pense et ne dit pas ? Non. C'est pourquoi il est très important de commencer l'argumentaire par la fonction plutôt que par le nom du produit.

Communication positive

« Pour lutter contre la fatigue », « Eviter les déficiences nutritionnelles » sont à bannir car trop négatifs. Préférez-leur « Pour rester en forme », « Assurer de bons apports en vitamines ». De même, dire à un client « Soyez tranquille », c'est prendre le risque de générer une inquiétude inutile et avec une phrase comme « Oh, mais c'est efficace ! », on intègre le doute.

Parler simplement

Sans tomber dans la vulgarisation à outrance, la vigilance face aux termes trop techniques s'impose. « Antiasthénique adaptogène, thermogénèse postprandiale » sont ainsi à éviter.

Analyser la plainte

Une plainte, un symptôme sont exprimés. Que se cache-t-il derrière ?

Le terme employé n'a pas forcément le même sens pour le professionnel et le client. L'étape des questions est incontournable : « Depuis quand ? Qu'avez-vous déjà pris ? »... Elle permet infailliblement de remonter du besoin client vers le produit.

En fait, il suffit tout simplement de partir de la cible (le client) et de chercher à l'atteindre par l'objet (le produit). En revanche, adapter la cible à l'objet est plus souvent voué à l'échec. -

En collaboration avec Loïc Bureau, organisme de formation ADN, div de « Comment développer les médecines douces », collection « Les essentiels du pharmacien », éditions Groupe Liaisons.

DOCUMENTEZ-VOUS

LIVRES

Plantes thérapeutiques

Max Wichtl, Robert Anton. Ed. Tec et Doc

La 2e édition s'est enrichie de monographies supplémentaires de plantes médicinales. Ce sont ainsi 212 plantes qui sont passées en revue, avec pour chacune d'elles une description, la composition, les propriétés, les indications validées, les utilisations en médecine populaire et le mode d'utilisation. Un ouvrage sans équivalent pour tous ceux qui veulent approfondir leurs connaissances en phytothérapie.

Le guide de phytothérapie

En collaboration avec les Drs Daniel Scimeca et Max Tetau, Ed. Alpen

Ce guide se consulte de deux façons différentes grâce à une double entrée. D'abord, par plantes classées par ordre alphabétique (acérola...), ou, dans une seconde partie, par type de problèmes (fatigue...). Les principales affections courantes sont ainsi passées en revue et les plantes utilisées sont décrites et illustrées par des photos.

Revues de phytothérapie

Ecrites par des scientifiques et des professionnels de santé pour des professionnels de santé, ces revues sont des outils fiables pour actualiser ses connaissances, se tenir informé sur de nouvelles plantes médicinales et bénéficier de cas de comptoir pratiques.

En France, trois revues méritent l'attention :

-#gt; « Phytothérapie, de la recherche à la pratique », éditions Springer Verlag.

Cette publication bimestrielle est à caractère plus scientifique.

-#gt; « La Phytothérapie européenne », éditions Méditions Carline.

Ses six numéros par an mettent en avant des applications pratiques de la phytothérapie.

-#gt; « 37° 2 Le Magazine », Ed. EM#amp;S.

Avec quatre numéros par an, la ligne éditoriale de cette revue peut être considérée comme intermédiaire entre les deux précédentes.

Les formules

-#gt; En tisane :

gentiane (racine), cynorrhodon (fruit) et romarin (feuille) : 50 g de chaque. Posologie : 1 cuillerée du mélange pour 250 ml d'eau, infusion 10 minutes. Deux tasses par jour entre les repas.

-#gt; En solution buvable :

SIPF cassis, SIPF ortie, à parties égales qsp 150 ml.

Posologie : 1 cuillère à café matin et midi dans un demi-verre d'eau pendant 15 jours.

-#gt; En gélules à base d'extraits secs (ES) en cas de manque d'appétit :

- ES fenugrec (150 mg), - ES gingembre (150 mg) pour une gélule.

Posologie : 2 gélules matin, midi et soir.

Les maladies sources de fatigue

-#gt; Les maladies infectieuses, en particulier virales, sont asthéniantes car elles induisent une forte dépense d'énergie : grippe, herpès, mononucléose infectieuse, tuberculose, hépatites virales.

-#gt; Les troubles endocriniens : hypercorticisme, hypo- ou hyperthyroïdie, hypopituitarisme.

-#gt; Les pathologies neurologiques : sclérose en plaques, maladie de Parkinson, syndrome démentiel débutant.

-#gt; Les intoxications chroniques au plomb, au monoxyde de carbone, l'alcoolisme.

-#gt; Les cancers.

-#gt; Les insuffisances cardiaque, hépatique, respiratoire, rénale.

-#gt; La prise de certains médicaments : antihistaminiques H1, antihypertenseurs centraux, ISRS, antiépileptiques, antiviraux, diurétiques chez le sujet âgé, antiarythmiques (amiodarone).

Les produits de la ruche aussi

-#gt; La gelée royale : destinée aux reines des abeilles, elle est très riche en vitamines B et E. Stimulant de l'appétit et de l'humeur, revitalisante, elle est indiquée dans tous les états de fatigue physique et nerveuse, le stress, la convalescence. Prendre 1 g par voie sublinguale le matin à jeun.

-#gt; Le pollen de fleurs : c'est, avec le miel, la nourriture des ouvrières nourricières. Composé de glucides, protides, lipides, vitamines (B, C, E, carotène), d'enzymes et sels minéraux, le pollen est tonifiant et stimulant, antianémique, rééquilibrant intestinal. Il est indiqué en cas de fatigue physique ou intellectuelle, d'états carentiels (chute des cheveux, fragilité des ongles), de perte d'appétit. Il peut être pris au début du petit déjeuner : 2 cuillères à soupe diluées dans un grand verre d'eau ou de jus de fruits frais.

-#gt; Le miel : composé à près de 80 % de glucides (fructose et glucose), le miel est essentiellement un aliment de l'effort doué d'activité béchique (adoucissant, antitussif), à consommer nature ou pour sucrer les tisanes.

La fatigue nerveuse

Elle survient après une tâche mentale ou psychosensorielle (fatigue auditive, visuelle). Elle se traduit par un déficit des performances cognitives avec impossibilité à maintenir le régime initial et augmentation des erreurs et omissions. Des tests permettent de mettre en évidence une baisse de la vigilance, de l'attention soutenue, de la mémoire ou une élévation des seuils de sensibilité des organes sensoriels. Cette fatigue est souvent assimilée à une baisse d'activité métabolique du système nerveux central.

Surmenage intellectuel, des exemples de formules

-#gt; En tisane :

Maté, thé vert, thé rouge (50 g de chaque).

Posologie : 1 cuillère à soupe par tasse d'eau bouillante, infusion de 10 minutes. Une tasse le matin et une tasse à midi.

-#gt; En solution buvable à base de teintures mères (TM) en cas de problèmes de mémoire : TM ginseng ou éleuthérocoque, TM Ginkgo biloba (à parties égales).

Posologie : 50 à 100 gouttes le matin diluées dans de l'eau en cures de 3 semaines.

-#gt; En gélules à base d'extraits secs (ES) : ES éleuthérocoque (150 mg) et poudre guarana (100 mg) pour 1 gélule.

Posologie : 2 gélules 2 fois par jour matin et midi.

Déconseillé en cas d'hypertension ou d'insomnie.

Se préparer aux efforts soutenus

En gélules à base de poudres micronisées (PM) :

-#gt; PM noix de kola (100 mg), PM ginseng (100 mg), PM eleuthérocoque (100 mg), qsp une gélule. Posologie : 2 gélules matin et midi, en commençant 2 à 3 semaines avant le début de l'épreuve ou du séjour sportif.

-#gt; PM ginseng (100 mg), PM eleuthérocoque (150 mg), 2 gélules matin et midi, en commençant un mois avant l'épreuve.

Des recettes antifatigue

-#gt; En tisane :

Cannelle de Ceylan, kola, quinquina rouge et romarin : 250 g de chaque.

Posologie : 20 g du mélange pour 500 ml d'eau, décoction 10 minutes.

Trois tasses par jour entre les repas.

Eviter la prise après 16 heures.

Contre-indications : hypersensibilité à la quinine, grossesse.

-#gt; En solution buvable :

Teinture ginseng (25 ml), teinture gentiane (15 ml) et teinture romarin (10 ml).

Posologie : 20 à 30 gouttes matin, midi, 16 h.

A déconseiller en cas d'ulcère gastroduodénal, d'insomnie ou d'hypertension.

-#gt; En gélules à base d'extraits secs (ES) :

ES ginseng (200 mg), ES kola (100 mg), qsp une gélule.

Posologie : 2 gélules matin et midi.

Déconseillé en cas d'insomnie, d'hypertension, d'anxiété.

Gingembre et asthénie sexuelle

Tonique amer, antiémétique, antiulcéreux, hypolipémiant, antimicrobien et antioxydant, le rhizome de gingembre est également réputé aphrodisiaque depuis le Moyen-âge. Cette propriété n'est pas reprise dans les bibliographies récentes, sauf pour l'huile essentielle toujours indiquée dans l'impuissance et la fatigue sexuelle.

Le gingembre n'est pas la seule plante utilisée dans cette indication. D'autres plus ou moins connues le sont : Tribulus terrestris, Muira puama, Schisandra et ginseng pour son action antiasthénique et antistress.

Les nouvelles plantes adaptogènes

L'ethnobotanique a permis de découvrir des plantes d'usage traditionnel en médecine populaire et répondant aux critères des adaptogènes. Certaines ont fait l'objet d'études plus approfondies et commencent à être utilisées en France.

-#gt; Withania somnifera, racine, à la fois tonique et sédative, indiquée dans le traitement de la fatigue, de l'insomnie et des troubles nerveux.

-#gt; L'orpin rose, Rhodiola rosea L, dont l'effet contre la fatigue et le stress est rapide.

-#gt; Quant au jus de noni, Morinda citrifolia, si la recherche sur l'animal a mis en évidence des propriétés immunostimulantes, antioxydantes, anti-inflammatoires et antitumorales, les essais cliniques sont trop insuffisants pour le classer parmi les adaptogènes.

Des formules pour réguler l'humeur

-#gt; En gélules à base d'extraits secs (ES) :

ES valériane (100 mg), ES millepertuis (180 mg) pour 1 gélule.

Posologie* : 1 gélule aux trois repas.

-#gt; En gouttes buvables :

Teinture de millepertuis (25 ml), teinture de ginseng (15 ml), teinture de sauge (10 ml).

Posologie* : 20 à 30 gouttes trois fois par jour diluées dans de l'eau.

Toutes ces formules sont contre-indiquées en cas de grossesse, insomnie, hypertension sévère.

* Réservé à l'adulte. Eviter l'exposition aux UV. Tenir compte des interactions médicamenteuses.

Formules dépuratives

Une cure dépurative peut être associée à la prise en charge de la fatigue.

-#gt; Bouleau, pissenlit, fumeterre, romarin : 50 g de chaque.

Posologie : 1 cuillère à soupe par bol d'eau bouillante, infusion 15 minutes. Un bol le matin à jeun et un avant le repas du soir pendant 20 jours. Contre-indications : obstruction des voies biliaires, occlusion intestinale.

-#gt; Bouleau, ortie, cynorrhodon, solidage, pissenlit : 20 g de chaque. Posologie : 2 cuillères à café bombées du mélange pour 250 ml d'eau bouillante. Infusion 10 minutes. Une tasse trois fois par jour durant 20 jours. Contre-indications : obstruction des voies biliaires, occlusion intestinale.

Une proposition systématique

Beaucoup de clients sont ouverts à la phytothérapie. A vous de systématiser cette offre pour les demandes concernant les vitamines, un conseil contre la fatigue, mais aussi face à une demande d'homéopathie ou à une ordonnance de pathologie hivernale. En amont, réfléchissez aux produits conseil à proposer par l'équipe en fonction des principaux cas de comptoir (fatigue liée à la convalescence, fatigue nerveuse, surmenage, déprime). Sélectionnez deux formes (plantes en vrac, infusions, gélules, solutions...) pour chaque cas potentiel.

Deux objections à écarter

-#gt; « En pharmacie, les plantes sont vraiment trop chères »

Il est exact que certaines plantes sont aussi commercialisées par correspondance, en magasins de diététique ou en grandes surfaces. Parfois même à des prix plus modiques mais pas systématiquement. Il ne faut pas pour autant s'arrêter au seul coût. Le rapport qualité/prix n'est pas forcément comparable entre les différents circuits de distribution. En ce qui concerne les plantes proposées en pharmacie, elles sont sélectionnées selon des critères drastiques de sécurité et de qualité. Cela offre au patient une protection accrue. Le conseil personnalisé en plus. -#gt; « La phytothérapie? Mais se soigner avec des herbes, cela ne marche jamais ! »

Ce point de vue n'est pas juste. Les principes actifs extraits des plantes sont le point de départ de médicaments appartenant à de très nombreuses classes thérapeutiques. La recherche actuelle sur les futurs médicaments s'inspire encore de l'amélioration de la connaissance en phytothérapie.

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