Nîmes : Mise à mort d'une officine 11 ans après sa création - Le Moniteur des Pharmacies n° 2642 du 23/09/2006 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2642 du 23/09/2006
 

RÉGION

Actualité

Les 2 000 à 3 000 habitants du quartier défavorisé du Mas-de-Mingue, à Nîmes, ont du mal à croire aux raisons qui ont conduit à la fermeture de leur officine il y a un mois, après onze années d'imbroglio juridique suite à une erreur administrative. Et une rumeur circule : parce qu'il y aurait trop de pharmacies à Nîmes, préfecture, Ordre et syndicat de pharmaciens auraient décidé de « faire le ménage » dans les quartiers les plus défavorisés. « Il y a bien douze officines en trop à Nîmes eu égard au quorum, convient Eric Garnier, coprésident du syndicat départemental des pharmaciens. Mais cette fermeture n'a rien à voir avec l'intention de qui que ce soit de nuire à ce quartier. »

En fait, en baissant son rideau le 11 août, Bruno Viallet, le titulaire, n'a fait que respecter une mise en demeure ordinale, dernier épisode d'un feuilleton juridique. En association avec deux confrères, il obtient en 1995 une autorisation de création par voie dérogatoire. Très vite, une autre pharmacienne dépose devant le tribunal administratif un recours en annulation pour antériorité de demande de création.

La plaignante ne revendique même plus l'exploitation de l'officine fermée !

« Toute cette histoire est une aberration extrême car le dossier de cette consoeur n'était pas recevable, affirme Danièle Paoli, ex-associée de Bruno Viallet, aujourd'hui titulaire d'une autre officine gardoise et membre du bureau de la FSPF. Mais la DDASS a tout de même enregistré le dossier, erreur jamais rectifiée. » Fin 2001, le tribunal administratif donne pourtant raison à la plaignante. Jugement confirmé en appel. Bruno Viallet tentera alors une nouvelle demande de création, rejetée par le préfet, malgré avis favorable de l'Ordre et du syndicat. Son recours ultime pour abus de pouvoir rejeté, l'Ordre finira donc par radier Bruno Viallet en application du jugement.

Bientôt octogénaire, la plaignante ne revendique plus aujourd'hui l'exploitation de l'officine fermée ! Une pétition pour sa réouverture circule. « Pour y arriver, la seule solution serait que monsieur Viallet, titulaire du bail, s'associe avec une officine de centre-ville en difficulté qui pourrait demander son transfert », indique Eric Garnier. Mais, pour l'heure, il n'y a pas de candidat à un tel transfert...

Vous sentez-vous régulièrement en insécurité dans vos officines ?


Décryptage

NOS FORMATIONS

1Healthformation propose un catalogue de formations en e-learning sur une quinzaine de thématiques liées à la pratique officinale. Certains modules permettent de valider l'obligation de DPC.

Les médicaments à délivrance particulière

Pour délivrer en toute sécurité

Le Pack

Moniteur Expert

Vous avez des questions ?
Des experts vous répondent !