Un monument de la pharmacie - Le Moniteur des Pharmacies n° 2638 du 26/08/2006 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2638 du 26/08/2006
 

LA COOPER

Carrières

A l'aube de fêter ses 100 ans, la Cooper poursuit sa politique de développement. Et ouvre régulièrement ses portes aux pharmaciens, leur permettant de développer leurs compétences dans de nombreux domaines : du préparatoire à l'OTC en passant par le MAD.

Créée en 1907, la Coopération pharmaceutique française est l'un des rares laboratoires référencés dans la quasi-totalité des officines françaises. La société a élu domicile à Melun, où se trouvent deux sites de production et les locaux du siège, classés patrimoine architectural des sites industriels français. La Cooper détient les deux tiers du marché du préparatoire en France. Sans compter sa récente participation au capital de DistriB3 dont elle représente l'un des principaux actionnaires.

Si sa notoriété n'est plus à faire, cette centenaire ne s'endort pas pour autant sur ses lauriers. Avec un chiffre d'affaires en hausse de près de 5 % pour 2006 et ses quelque 4 800 références de produits, la PME française va bien. Rachetée en 2000 par Pierre-André Martel, P-DG actuel, elle continue de se développer. Elle met aujourd'hui l'accent sur le renouvellement et l'enrichissement de ses gammes. Dernier exemple en date, le rachat cette année de la marque antimoustiques Insect Ecran.

Nouvelles références, nouvelles recrues.

Et qui dit élargissement du portefeuille produits sous-entend possibilité de renforcement des équipes en interne, dans un condiv révélant le dynamisme du pôle conseil (Arnican, Oxyboldine...). « Depuis 2001, nous progressons d'au moins 10 % par an sur ce secteur qui, paradoxalement, est un marché atone à l'officine », confie Pierre-André Martel. Parmi ses effectifs, l'entreprise compte aujourd'hui quinze pharmaciens, dont neuf à la production/assurance qualité des trois sites industriels. De nouvelles recrues - tel le directeur marketing - côtoient des personnes attachées à l'entreprise depuis plus de trente ans.

Traditionnellement, les pharmaciens Cooper se trouvent dans les services réglementaires (ils sont quatre), mais il existe aujourd'hui une vraie volonté d'exploiter leur savoir-faire au sein du pôle commercial/marketing où ils ne sont que deux. Avec comme sésame d'entrée obligatoire une expérience de terrain, directement en contact avec la clientèle. Et, sur ce domaine, la société compte de nombreux collaborateurs : 150 personnes - soit près d'un quart des effectifs - sont dédiées à la vente, dont 85 délégués pharmaceutiques.

Demande jeune pharmacien...

Le laboratoire est ouvert aux candidatures de pharmaciens. Trois ont d'ailleurs été retenues en 2005. Parmi eux, Simon Launay a été intégré au service marketing. « J'ai commencé ma carrière chez un génériqueur, avec une politique marketing axée sur le pharmacien. Ici, j'ai aussi découvert le domaine de l'OTC, de la prescription mais aussi tout l'univers du MAD », explique-t-il. Recruté comme chef de produits Mag 2, il s'occupe aussi aujourd'hui de la marque Sédorrhoïde, de la gamme ophtalmologie conseil (Sédacollyre, Opticron, pommade Maurice...) et a en charge une partie du MAD. « Les problématiques sont variées, il faut gérer la communication grand public, la vente aux officines et la visite médicale. En l'espace d'un an, j'ai vraiment élargi mes compétences. D'autant que s'occuper de produits dits matures demande une argumentation pointue. » Simon Launay fait partie des pharmaciens ayant bénéficié d'une double formation, celle du cursus universitaire classique complétée par un DESS Certificat d'aptitude à l'administration des entreprises (CAAE) à l'IAE de Nantes. Pour autant, le profil de pharmacien débutant ne laisse pas la direction indifférente. Bien au contraire, puisqu'elle a la volonté affirmée de former de jeunes diplômés à son image. « La politique de la Cooper est d'embaucher un jeune pharmacien tous les ans et de le former six mois au sein de notre réseau de vente. Ensuite, nous lui laissons le choix entre différents postes. Nous sommes demandeurs de candidats motivés », précise le P-DG.

Bienvenue aux stagiaires.

La rubrique emploi (« Nous rejoindre ») du site Internet affiche en ligne les postes vacants, mais rien n'empêche les demandes spontanées. Qu'il s'agisse d'un premier emploi ou non. « Nous pouvons réagir sur un CV astucieux d'une personnalité marquante, surtout si elle dispose d'une expertise dans le domaine de l'OTC », confie Pierre-André Martel. Une fois n'est pas coutume, la demande peut créer une offre. Les diverses activités du laboratoire ouvrent les portes à des champs de compétences variés : orthopédie, MAD, matières premières... Avec des perspectives d'évolution possibles à l'export, pôle qui se développe parallèlement aux autres. A l'étranger, le laboratoire possède deux filiales au Maghreb. Comme toute structure à taille humaine, le rapprochement des services constitue un atout pour ses salariés et entretient l'esprit d'entreprise.

Autre point d'entrée à la Cooper, la formule du stage. Les étudiants sont invités à envoyer leurs demandes pour renflouer temporairement les équipes de la production, du réglementaire et du marketing. Avec à la clé, peut-être, une opportunité de CDI. En effet, le fonctionnement du laboratoire - où la hiérarchie est proche de ses salariés - se veut très réactif dans ses recrutements comme dans son fonctionnement. Comme Simon Launay, il est possible d'acquérir de plus en plus de responsabilités pour peu que l'on ait fait ses preuves. « La chaîne de décision est très courte, on n'a pas à subir le poids de la chaîne protocolaire des multinationales. Du coup, les résultats sont vite visibles, c'est particulièrement motivant et tout peut évoluer rapidement », témoigne ce pharmacien.

- LA COOPER EN CHIFFRES

- Siège social à Melun et 3 sites de production.

- 145 millions d'euros : chiffre d'affaires prévisionnel 2006 (contre 138 millions en 2005) dont 58 % de spécialités et produits conseil.

- 630 salariés.

- 15 pharmaciens dont 9 à la production, 4 aux affaires réglementaires et 2 au marketing.

- 85 délégués pharmaceutiques.

- 4 800 références.

- Premier fournisseur de matières premières pour le préparatoire en France.

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