Sondage : Les Français désapprouvent les déremboursements mais les comprennent - Le Moniteur des Pharmacies n° 2637 du 15/07/2006 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2637 du 15/07/2006
 

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Au lieu des déremboursements, les Français préféreraient, pour limiter le déficit de la Sécu, la vente de plus petits conditionnements (80 %) ou la limitation des prescriptions (56 %), selon les résultats d'un sondage du Credoc auprès de 1 022 personnes pour le compte du Collectif des groupements. Pourtant, ils acceptent les explications avancées par le gouvernement : 56 % sont d'accord avec l'idée que certains médicaments sont déremboursés pour que la Sécu puisse maintenir la prise en charge de médicaments dédiés à des maladies plus graves. Commentant ces résultats, le Collectif propose que la politique de déremboursement soit assortie « d'un effort de pédagogie » en direction des patients et des professionnels de santé. Il plaide pour la suppression de la qualification de service médical rendu (SMR) insuffisant, qui induit « l'incompréhension de la population mais, surtout, jette le discrédit sur l'efficacité des médicaments concernés », et préconise que les mesures de déremboursement s'appliquent à des classes thérapeutiques entières, et non à des médicaments donnés.

Oui au renouvellement d'ordonnance.

En effet, selon le sondage, environ six Français sur dix ont recours à l'achat ou à la prise spontanée de médicaments pour soigner un rhume ou une gastroentérite et, dans l'hypothèse d'un déremboursement total des classes thérapeutiques correspondantes, seul un sur dix modifierait ses habitudes. Tous adopteraient cependant « une attitude plus vigilante face aux médecins et aux pharmaciens », notamment quant à la quantité de médicaments prescrits ou conseillés, ou encore en privilégiant les médicaments génériques.

Par ailleurs, moins de la moitié des Français (45 %) se prononce en faveur de la création de rayons permettant l'accès aux médicaments non remboursés en accès libre au sein des pharmacies, principalement parce qu'ils jugent (à 79 %) qu'il est trop risqué de mettre en vente des médicaments en libre-service. Les Français apparaissent très majoritairement favorables au statut du « pharmacien prescripteur », idée maîtresse du Collectif, s'il s'applique dans un cadre bien défini : 75 % d'entre eux accepteraient que les pharmaciens prescrivent des traitements pour des maladies tels la diarrhée ou le rhume et 67 % sont d'accord pour que les officinaux réalisent des renouvellements d'ordonnance à l'intention des patients chroniques. Enfin, 96 % des Français déclarent avoir tout à fait ou plutôt confiance dans leur pharmacien.

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