Les parasites externes du chat et du chien - Le Moniteur des Pharmacies n° 2630 du 27/05/2006 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2630 du 27/05/2006
 

Cahier conseil

EN PRATIQUE : LES PUCES

AU COMPTOIR : « Je rentre de vacances et il y a plein de puces de parquet chez moi »

« A mon retour de vacances, mauvaise surprise, la maison était infestée de puces, en particulier entre les lattes de parquet. »

Votre réponse

« Les puces de parquet n'existent pas. Il s'agit de puces préadultes, c'est-à-dire issues de cocons et jusqu'ici dormantes. Cela signifie que les animaux du foyer étaient infestés précédemment et qu'ils ont disséminé des oeufs partout dans l'environnement. Maintenant, il va falloir traiter correctement l'animal et l'environnement. »

Carte d'identité

Les puces sont des insectes mesurant de 1 à 6 mm. Visibles à l'oeil nu, elles se déplacent en courant très vite dans le poil et en sautant. Elles se nourrissent de sang. Leurs déjections sont constituées en majorité d'hémoglobine dégradée. Un moyen simple de confirmer le diagnostic est d'ailleurs de passer un coton mouillé sur le pelage. S'il devient rouge, la fine poussière brune peut être attribuée à des crottes de puces. Sinon, il faut s'orienter vers des pellicules ou des croûtes.

La puce adulte ne reste sur l'animal que pour prendre son repas de sang. Elle pond ensuite des milliers d'oeufs qui se répandent dans l'environnement.

L'éclosion

Les jeunes puces préadultes sont issues de cocons restés dormants en attendant le retour des hôtes dans la maison. La sortie massive des cocons est déclenchée par des stimuli tels que le bruit (la clé dans la serrure), les vibrations, les pas, une température de plus de 20 °C, le CO2...

Ce phénomène s'explique par le fait que les animaux du foyer étaient infestés précédemment et qu'ils ont disséminé des oeufs partout dans l'environnement, à l'origine de ces cocons dormants. Au moment du retour au domicile, 15 jours ou 3 semaines plus tard, des milliers de puces émergent toutes en même temps des cocons. Elles vont alors aussi bien piquer les animaux que les êtres humains (sur les jambes).

Les bases du traitement

Il faut traiter tous les animaux en privilégiant des produits ayant une action sur tous les stades de développement des puces. Il est souvent nécessaire d'associer des produits traitant directement l'environnement, notamment les foggers. Ces produits destinés à l'environnement de l'animal ne permettent pas de tuer les cocons et atteignent difficilement les larves situées sous les tapis ou dans les lattes de parquets...

Ils viennent en complément du traitement du pelage et de moyens simples comme le passage de l'aspirateur.

- Les foggers

Ils se placent sur un endroit surélevé à raison d'un diffuseur par pièce. Ces traitements volumétriques permettent une large diffusion des insecticides et des régulateurs de croissance. Il est impératif de respecter les recommandations du fabricant. L'efficacité diminue de beaucoup si le volume de la pièce est supérieur au volume de distribution indiqué pour le diffuseur.

La pénétration est insuffisante sous les meubles et dans les fissures de moins de 5 mm de largeur. Le délai optimal entre deux applications est de 30 à 45 jours.

Le propriétaire doit être informé que lui et ses animaux doivent libérer l'habitation pour deux heures environ, qu'il faut bien aérer la pièce au retour et qu'il faut protéger les poissons.

Traiter les animaux simultanément avec un insecticide.

- Les vaporisateurs

L'emploi d'un fogger doit toujours être complété par des sprays pour traiter les zones qui lui sont difficilement accessibles (niche, voiture, canapés, coussins...). En spray ou en fogger, la rémanence du liquide vaporisé peut être diminuée en cas d'aspirations trop fréquentes (plus d'une fois par semaine).

LE CYCLE DE LA PUCE

Les causes d'échecs

- Le cycle de la puce

Le cycle de la puce constitue sa première protection et la première cause d'échec des traitements.

Après une dizaine de jours d'incubation, les oeufs évoluent en larves. Très mobiles, elles détestent la lumière. Ces larves passent ensuite par un stade très résistant : le cocon (ou nymphe). Elles peuvent rester sous cette forme d'attente pendant six voire douze mois.

La prolificité de l'espèce est aussi à prendre en compte.

- La mauvaise observance

Les échecs sont également liés à une mauvaise observance des règles d'utilisation des antipuces.

-#gt; Sous-dosage : essentiellement avec les sprays (le non-respect du rapport dose/poids conduit à une posologie inefficace), mais aussi parfois avec les pipettes (présentation inadaptée au poids). Le conseil à donner est donc de toujours préférer un léger surdosage à un sous-dosage.

Le sous-dosage peut aussi provenir d'un espacement trop important des traitements. La rémanence est si variable qu'elle oscille entre 2 jours (pour les poudres) et 90 jours. Ce sous-dosage est l'une des causes potentielles de sélection de résistance aux insecticides.

-#gt; Erreurs techniques dans l'utilisation : appliquer une pipette à effet de surface au mauvais endroit est une erreur courante.

Avec les spot-on, le principe actif doit aller sur la peau et pas sur le pelage.

Par voie orale, le lufénuron (régulateur de croissance) doit être administré en dehors des repas.

-#gt; Absence de renouvellement : le traitement est en général trop court (moins de 3 à 6 mois).

- Les autres causes

Elles peuvent être en rapport :

-#gt; Avec l'animal : par exemple, un pelage très long et mal entretenu peut être à l'origine d'une diffusion inégale d'un spot-on. Dans ce cas, des puces (mais aussi et surtout des tiques) survivent dans certaines zones du corps. Les traitements systémiques sont donc à préférer chez les animaux à poils longs.

-#gt; Avec une réinfestation à partir de l'environnement non traité : absence d'action sur les formes immatures présentes dans l'environnement (nymphes dans les cocons protecteurs, oeufs, larves) ou de congénères contaminés.

-#gt; Avec une résistance des puces aux insecticides.

POUR APPROFONDIR : Les résistances des puces aux insecticides

A ce jour, des résistances des puces à tous les insecticides ou familles actuellement commercialisés ont été observées, à l'exception, pour l'instant, de l'imidaclopride.

Néanmoins, l'absence d'échecs thérapeutiques, que l'on peut manifestement rattacher à une résistance, ne veut pas dire que des populations de puces résistantes n'existent pas ou ne se développent pas.

Ces résistances se développent d'autant plus que, dans le cas de traitements irréguliers, sous-dosés, ou occasionnels, seule une petite partie de la population de puces (celle présente sur l'animal au moment du traitement) est concernée.

Les puces résistantes restent mêlées à une population globalement sensible et la résistance se développe très lentement.

Les échecs observés sont généralement à mettre sur le compte de l'usage inadéquat de l'insecticide. La présence d'une population de puces est telle qu'elle permet une réinfestation permanente et continuelle de l'hôte.

EN PRATIQUE : LES INSECTICIDES

AU COMPTOIR : « Mon chien est infesté de puces mais pas mon chat »

« Mon chien est infesté de puces et, curieusement, mon chat n'a pas l'air d'en avoir. Je voudrais donc un produit pour mon chien. »

Votre réponse

« Vous devez traiter les deux animaux car votre chat est forcément infesté. Il est très difficile d'observer des puces sur les chats. En se léchant, ils les ingèrent au fur et à mesure. »

Deux questions incontournables

- « Avez-vous observé des puces ou de petites pellicules noires dans le poil, c'est-à-dire des crottes de puces » ?

Si oui, cela traduit une infestation massive et déjà ancienne de l'animal mais aussi de son environnement.

Un produit actif sur tous les stades de développement (puces adultes, oeufs et larves) est nécessaire.

Des réinfestations sont possibles pendant 2 à 3 mois dans les cas les plus graves, malgré le traitement.

La prévention est donc très importante pour éviter ces désagréments.

- « D'autres animaux que celui contaminé sont-ils présents dans le foyer, en particulier des chats ? »

La réponse à cette question va conditionner le succès du traitement. Traiter un seul animal ne sert à rien puisque le cycle est continuellement entretenu par les autres animaux non traités.

Les autres questions

Elles permettent de connaître les conditions de contamination de l'animal : vit-il en appartement ou en pavillon ? A-t-il fréquemment accès à des lieux non traités par les insecticides (greniers pour les chats, garages pour les chiens, voitures...) ? Existe-t-il des animaux « réservoirs » (domestiques ou sauvages) non traités ou non « traitables » dans le voisinage ? Ont-ils accès aux locaux où vit l'animal parasité et les autres animaux du foyer ?

Le traitement de base

-#gt; Eliminer au plus vite les adultes sur l'animal avec un produit d'action rapide (spray, lotion, shampooing, comprimés...).

-#gt; Mettre en oeuvre en relais un traitement long et complet sur 12 mois pour éviter les réinfestations.

-#gt; Assainir l'environnement : expliquer que le contrôle du cycle de reproduction des puces est primordial : on compte pour 5 % de puces adultes visibles, 10 % de cocons, 35 % de larves et 50 % d'oeufs qui infestent l'animal à notre insu.

-#gt; Vermifuger contre le Dipylidium, ver digestif transmis par les puces.

-#gt; Peigner l'animal (pelage long, chat) pour vérifier l'absence de déjections de puces.

Faire face à un parasitisme intense

La découverte d'une dizaine de puces sur l'animal permet de considérer le parasitisme comme probablement intense. Les puces ne sont parfois trouvées en grand nombre que sur un seul animal du foyer. Plus le parasitisme est intense et plus les méthodes de lutte doivent être développées.

En milieu très infesté, le traitement et le contrôle doivent faire appel si possible à une molécule d'action rapide, sinon il y a un risque de réinfestations permanentes. Conseiller un spray ou un aérosol à efficacité immédiate puis en relais un spot-on, tous les mois, plus facile à employer au long cours.

Comment prévenir les récidives ?

-#gt; Contrôle permanent des puces dans l'environnement.

-#gt; Contrôle des puces sur les autres animaux.

-#gt; Action insecticide renforcée pendant toute la période d'activité des parasites.

Cette stratégie permet également de prévenir l'apparition d'une dermatite allergique par piqûres de puces (DAPP) chez un animal prédisposé.

Recommandations d'application

- Pour un spray

-#gt; Pulvériser sur l'animal à rebrousse-poil afin de le mouiller de façon uniforme, à raison de 2 à 6 pulvérisations par kg.

-#gt; Ne pas oublier de pulvériser l'abdomen, le thorax, le cou et les membres.

-#gt; Frictionner l'animal pour favoriser la pénétration du produit jusqu'à la peau (en particulier le chat). Le port de gants est recommandé.

-#gt; Pour éviter la pulvérisation directe dans les yeux de l'animal, déposer le produit dans le creux de la main puis frotter doucement la face.

- Pour un spot-on

-#gt; Choisir un produit adapté au poids.

-#gt; Il faut écarter les poils pour une application directement sur la peau.

-#gt; Placer l'embout sur la peau, entre les deux épaules de l'animal, et vider totalement la pipette.

-#gt; Selon le poids de l'animal, on peut être amené à conseiller l'application concomitante d'une deuxième dose (à la base de la queue), voire d'une troisième (au milieu de la ligne du dos). Recommander de ne pas shampouiner l'animal 24 heures avant et 24 heures après le traitement.

POUR APPROFONDIR : Comment agissent les antiparasitaires ?

Sur le comportement

- L'effet répulsif : il est caractérisé par la perception par l'insecte d'un gradient croissant d'insecticide qui le pousse à éviter la substance. Les pyréthrines, les huiles aromatiques, la citronnelle, le diéthyltoluamide, le di-N-propylisocinchomeronate ont un effet répulsif à distance.

- L'effet de chasse : il induit un comportement de fuite de l'arthropode hors du substrat ou de l'hôte sur lequel il a été au contact.

Les molécules répulsives de contact sont les pyréthroïdes (perméthrine), les organophosphorés et les carbamates.

- L'effet de chute : il est engendré par une paralysie de l'arthropode qui, dans le cas des puces, est très rapide (15 minutes à une heure). Les molécules à effet de chute sont des pyréthrines (notamment synergisées), les pyréthroïdes (perméthrine), certains organophosphorés, les carbamates (propoxur)...

- L'effet antiengorgement : il traduit un effet toxique sublétal ou progressif de l'insecticide. Une perturbation centrale modifierait le comportement du parasite et/ou l'insecticide entraînerait une paralysie qui empêcherait la piqûre.

L'amitraz a cet effet antiengorgement sur les tiques.

Effets insecticides

L'activité létale se produit en prolongement de l'un des effets précédents, sur ou à distance de l'hôte.

Actions sur les stades non parasitaires

L'utilisation des régulateurs de croissance des insectes est intéressante (action sur les mécanismes de la mue, sur la formation des oeufs, sur les larves, inhibition de la synthèse de la chitine...). Ce sont les juvénoïdes (pyriproxyfène, méthoprène) ou les benzoylphénylurées (lufénuron : Program...).

EN PRATIQUE : LA DERMATITE ALLERGIQUE PAR PIQÛRES DE PUCES

AU COMPTOIR : «Mon animal se gratte à s'en arracher les poils »

« Mon chien s'est tellement gratté qu'il a des lésions croûteuses sur le bas du dos. Qu'est-ce qu'il a bien pu attraper ? »

Votre réponse

« Ces symptômes sont caractéristiques de la dermatite allergique par piqûres de puces. Votre chien a déclenché une allergie à la salive de puce. Vous devriez aller consulter un vétérinaire. »

Symptômes

Différents niveaux existent.

-#gt; Les puces peuvent passer sur le pelage de l'animal sans provoquer sur lui la moindre démangeaison.

-#gt; Les piqûres peuvent provoquer un prurit classique : la pulliculose.

-#gt; En revanche, dans la dermatite allergique par piqûres de puces (DAPP), le prurit est intense (flanc, cou, base des oreilles, dos, voir ci-dessous). Le chien se frotte, se gratte, se mordille et se lèche. S'il a des poils clairs, il peut roussir en raison du pouvoir oxydant de sa salive. Le pelage est cassé, ébouriffé puis devient clairsemé. Les lésions débutent presque toujours à la base de la queue puis remontent vers l'avant en pointe (c'est le triangle dorsolombaire). Des papules, des croûtes, un érythème (plaies et excoriations en cas de morsures) peuvent compléter le tableau clinique.

Chez le chat (ci-dessous), la DAPP est une cause majeure du complexe de la dermite miliaire qui se caractérise par des lésions croûteuses sur le dos, la colonne vertébrale et autour du cou.

La caresse sur le chat laisse sur la main une impression sableuse. En se léchant (manifestation du prurit), le chat aggrave ses lésions. Des zones dites « en tranchées » (poil coupé à une certaine hdiv) sont présentes.

Traitement symptomatique

- Les antihistaminiques

Parmi les antihistaminiques, la chlorphénamine s'utilise per os à raison de 1 à 10 mg/kg/j chez le chien : Chlorderma SD, Dépural, Dermine, Histacalmine, Histaderm, Parematil...

Chez le chat, la dose quotidienne de chlorphénamine est plus faible. Elle ne doit pas dépasser 1 à 2 mg/kg/j.

- L'acétate de mégestrol

Chez le chat, cette molécule est utilisée per os pour contrôler le prurit ou le léchage intempestif.

- Les corticoïdes

La dexaméthasone et la prednisolone peuvent être prescrites par voie systémique par le vétérinaire lorsque la prise d'antihistaminiques ne suffit pas.

- Les antiseptiques

Les antiseptiques locaux (chlorhexidine aqueuse, antiseptiques iodés...) désinfectent la plaie.

- L'antibiothérapie

Les antibiotiques par voie générale peuvent se justifier en cas de surinfection (amoxicilline, céfalexine...).

- Les adjuvants

Les vitamines spécifiques de la peau et du pelage peuvent aider à favoriser la cicatrisation et la repousse du poil.

Traitement antiparasitaire

Le traitement antiparasitaire s'impose et doit être administré dans des conditions rigoureuses.

Il consiste à :

- traiter les autres animaux éventuels du foyer ;

- traiter l'environnement (fogger + spray + aspirateur) ;

- prendre le relais du traitement initial par un produit agissant sur tous les stades de développement des puces pour accélérer la décontamination de l'environnement ;

- traiter en prévention toute l'année, car à chaque nouvelle infestation de puces l'animal va déclencher une nouvelle DAPP.

Faux échecs

Ne pas conclure trop vite à une inefficacité du traitement.

Le traitement préconisé ne donne pas les résultats escomptés ? On peut alors suspecter l'existence d'une autre cause de prurit.

Au moindre doute, il faut orienter vers le vétérinaire. Que le prurit persiste deux à trois semaines après le début du traitement insecticide est tout à fait normal chez un animal souffrant de DAPP. Il est donc nécessaire d'en informer le propriétaire et de n'envisager une réévaluation thérapeutique (et parfois diagnostique) qu'après un mois de lutte contre les puces.

- La pyodermite

Cette infection secondaire est presque systématique lors de DAPP chez le chien, d'où la nécessité de mettre en place une antibiothérapie.

- Autres causes de prurit

-#gt; Les troubles de la kératinisation.

-#gt; La dermatite à Malassezia (champignon ) de type levure.

-#gt; L'allergie à des aéroallergènes ou des trophallergènes.

POUR APPROFONDIR : Les modalités d'utilisation des corticoïdes per os

Lors de la délivrance d'un corticoïde destiné à un chien ou à un chat, des règles doivent être observées et rappelées lors de la délivrance.

-#gt; Pas de corticothérapie sur des animaux trop jeunes, âgés ou malades.

-#gt; Pas de traitement long avec la dexaméthasone et les autres corticoïdes puissants.

-#gt; Limiter les traitements à base de prednisolone à trois semaines.

-#gt; Eviter l'arrêt brusque de l'administration de prednisolone en cas de traitement de plus d'une semaine.

-#gt; Eviter l'administration le soir.

-#gt; Conseiller l'association d'un traitement étiologique comprenant antipuces, vitamines et antiseptique.

-#gt; Avertir les propriétaires qu'ils doivent penser à donner plus à boire à l'animal.

-#gt; Respecter les posologies et modalités d'administration.

Avec la prednisolone, deux modalités sont possibles.

La première consiste à administrer la corticothérapie à doses décroissantes, soit par exemple : 0,5 mg/kg/j pendant une semaine en une prise le matin, puis 0,5 mg/kg tous les deux jours la semaine suivante, puis la dose est à nouveau réduite de moitié à raison de 0,25 mg/kg tous les deux jours la troisième semaine.

La seconde passe par l'administration d'une dose minimale efficace quotidienne.

Une diminution progressive prévient le phénomène de rebond à l'arrêt du traitement.

Avec la dexaméthasone, la prise doit se faire sur une courte durée (moins de 5 jours), à une posologie de 0,25 à 2 mg une fois par jour.

Les questions à poser

Quelques condivs physiopathologiques contre-indiquent la prise de corticoïdes per os.

Certaines questions sont incontournables pour déceler ces contre-indications.

-#gt; « Quel âge à l'animal ? »

-#gt; « Est-il en bonne santé ? »

-#gt; « Souffre-t-il d'insuffisance rénale (animal âgé) ? De diabète ? »

-#gt; « La femelle est-elle en gestation ? »

EN PRATIQUE : LES TIQUES

AU COMPTOIR : « Mon chien a des tiques »

« Nous sommes rentrés hier de la campagne et je viens de découvrir aujourd'hui trois tiques sur mon chien. A-t-il un risque d'avoir contracté la piroplasmose ? »

Votre réponse

« Ne vous affolez pas. Les tiques ne sont pas systématiquement porteuses de l'agent responsable de cette maladie. De plus, il n'y a aucun risque d'une éventuelle transmission à l'homme dès lors que la tique fixée est enlevée vite et correctement. »

Six questions

-#gt; « L'animal est-il vacciné contre la piroplasmose ? »

-#gt; « Combien a-t-il de tiques ? »

-#gt; « Depuis quand ? »

-#gt; « A-t-il moins d'appétit ? »

-#gt; « Son état général s'est-il détérioré depuis ? »

-#gt; « Ses urines sont-elles foncées ? »

Carte d'identité

Il existe trois espèces de tiques parasites des mammifères : Rhipicephalus sanguineus, Dermacentor reticulatus et Ixodes ricinus.

- Morphologie

La tique est un acarien globuleux octopode, de taille variable selon le sexe et l'état de réplétion. La femelle peut passer de 2 mm à 1 voire 2 cm après le repas de sang. Sa couleur varie du brun sombre au beige clair.

- Lieu de prédilection

La tique se fixe préférentiellement sur les zones à peau fine (intérieur des cuisses, pavillon de l'oreille...).

- Engorgement de sang

La phase d'engorgement lent (fécondation), d'une durée de 48 heures, est suivie par une phase d'engorgement rapide (la femelle grossit) d'une durée de 2 à 3 jours en moyenne. Les maladies sont généralement transmises au cours de cette phase.

- Critère de gravité

En soi la morsure de tique n'est pas grave. Ce qui peut l'être, ce sont les éventuelles maladies que les tiques transmettent (la plus fréquente étant la piroplasmose). On dispose de 48 heures entre la morsure et la transmission des maladies. Passé ce délai, le risque est maximal et il convient de consulter un vétérinaire.

La piroplasmose

- Agent responsable

Babesia canis est un protozoaire qui parasite les hématies du chien infesté.

- Clinique

Cette maladie est dominée par quatre symptômes : hyperthermie, hémoglobinurie, anémie et ictère. La guérison est spectaculaire si le traitement est précoce.

-#gt; Forme aiguë

Elle est la plus typique. L'incubation dure 8 à 10 jours.

Les prodromes (un jour) se manifestent par une hyperthermie brutale (plus de 40 °C), un abattement, une anorexie et une polypnée.

Les symptômes sont ceux d'un syndrome hémolytique (explosion des hématies et lyse des globules rouges) avec anémie (décoloration des muqueuses oculaire, buccale, vulvaire), polypnée, coloration des urines d'abord thé clair puis de plus en plus sombre (café), ictère, complication par dépôt de complexes immuns sur les glomérules rénaux (insuffisance rénale aiguë).

-#gt; Forme subaiguë

L'incubation est réduite à 3 jours, avec généralisation en deux jours et décès au cinquième jour.

-#gt; Forme chronique

Ce sont les mêmes symptômes, plus faiblement marqués : fièvre modérée, anémie non visible sur les muqueuses, urines semblables aux urines de rétention, pas d'ictère.

- Prophylaxie

-#gt; L'immunité par la vaccination (Pirodog) n'est pas totale. La vaccination est inutile sur un chien ayant déjà fait des piroplasmoses et contre-indiquée sur les femelles gestantes et celles qui ont moins de 3 mois.

-#gt; La prophylaxie passe par la lutte contre les tiques.

Lutte antitiques

Eliminer les tiques par des moyens chimiques d'action immédiate ou mécaniques dans les 48 h au plus tard après la fixation. Au-delà, conseiller une forme plus rémanente (collier, spot-on).

Prévention

-#gt; Pour des animaux sortant souvent, mieux vaut utiliser un produit acaricide, rémanent et tuant les tiques dans les 48 heures.

-#gt;Pour des animaux très exposés (en période de chasse par exemple), on peut renforcer l'action des produits en appliquant un spray sur les zones à risque, c'est-à-dire là ou la peau est fine (les oreilles, la tête, les aisselles...). La tonte d'un animal à poils longs peut être envisagée et, bien sûr, il faut inspecter l'animal après chaque promenade.

POUR APPROFONDIR : Les autres pathologies transmises par les tiques

Les tiques sont les vecteurs de nombreux autres agents infectieux.

Protozoaires

Hepatozoon canis est transmis par Rhipicephalus, agent de l'hépatozoonose. Il s'agit d'un parasite des globules blancs du chien qui s'infeste en ingérant une tique porteuse d'ookystes d'Hepatozoon. L'infestation est souvent asymptomatique, sauf en cas de parasitisme massif.

Le tableau clinique associe une hyperthermie avec abattement, anorexie, boiterie, douleurs, pâleur des muqueuses (anémie), amaigrissement, lymphadénopathies. Les animaux sont immunodéprimés et l'évolution est fatale, surtout chez les plus jeunes. Le traitement fait appel à un antiparasitaire (l'imidocarbe).

Rickettsies

-#gt; L'ehrlichiose est une infection par bactérie Gram négatif (Ehrlichia) qui parasite les cellules mononucléées et les cellules phagocytaires du foie et de la rate chez les mammifères sensibles (dont le chien). Les symptômes associent fièvre, anorexie, abattement, écoulements nasaux parfois hémorragiques, diminution du nombre des plaquettes sanguines. Quand la maladie devient chronique, les chiens atteints et non traités deviennent porteurs sains. Mais si l'immunité est insuffisante, elle peut évoluer vers une forme aiguë amplifiée pouvant aller jusqu'à des hémorragies généralisées. Le traitement oral fait appel aux cyclines.

-#gt; L'hémobartonellose est une maladie à bactérie Gram négatif (Hæmobartonella) touchant les hématies. Le chien est contaminé lors de piqûre par Rhipicephalus ; le chat semble s'infecter par morsure de tique, piqûre de puce ou morsure de congénère. La phase aiguë est une succession de cycles avec fièvre, abattement profond, anorexie, anémie et subictère. La mortalité intervient dans un tiers des cas. La phase chronique se résume à une dégradation progressive de l'état général souvent entrecoupée de la réapparition des symptômes en fonction des périodes de stress ou de maladies intercurrentes. Le traitement est semblable à celui de l'ehrlichiose.

Spirochètes

Borrelia burgdorferi transmise par Ixodes ricinus est l'agent de la maladie de Lyme chez l'homme et le chien.

La borréliose se transmet par piqûre. L'infestation passe souvent inaperçue. Fièvre, anorexie, asthénie, boiterie aiguë intermittente, syndrome neuroméningé (tête raide...) sont les principaux symptômes. En phase chronique, les troubles neurologiques et cardiaques, associés à de l'arthrite rhumatoïde et à une atteinte rénale (glomérulonéphrite), prennent le pas. Si le diagnostic est posé rapidement, il existe un traitement efficace à base de doxycycline. Un vaccin est aussi commercialisé et peut être couplé à celui contre la piroplasmose.

COMMUNIQUEZ ! LES PARASITES EXTERNES DU CHAT ET DU CHIEN

RÉALISEZ VOTRE VITRINE : Pas bêtes, les puces aiment aussi le moelleux d'un coussin

Le concept

#gt; L'événement : les parasites externes des animaux de compagnie

#gt; Le message : Il faut aussi traiter l'environnement

#gt; Les produits : sprays et foggers antitiques et antipuces

#gt; La couleur dominante : bois

Les slogans

#gt; « Kiki a des puces, la maison aussi »

#gt; « Les puces se sentent bien chez vous »

#gt; « Votre animal a des puces. Traitez la maison ! »

Les fournitures

- Des lattes de parquet

- Une panière

- Des coussins

- Une échelle d'architecte

- Un chien et un chat en peluche

Plan de la vitrine

Cette vitrine est plutôt basse. Installez un mini-sol en parquet (ou en tapis épais). Le fond est constitué par un panneau en polystyrène d'environ 1,20 m de hdiv. Une frise le parcourt sur laquelle sera écrit le slogan.

Disposition des produits

Placez les sprays environnementaux et les foggers sur les marches de l'escabeau avec le chien et le chat en peluche. En clin d'oeil, n'oubliez pas d'entourer le cou des peluches de colliers antipuces !

Mise en place d'un élément du décor

Comme l'essentiel de la mise en scène se déroule en partie basse, limitez la hdiv de votre panneau de fond. Cela permet en outre de voir l'intérieur de l'officine. Le slogan sur la frise peut être réalisé au pochoir ou en bandes de papier imprimé.

DES CONSEILS POUR VOTRE RAYON : Les produits antiparasitaires s'exposent comme les autres et surtout au printemps

Si vous pensez que vos clients soupçonnent l'étendue de votre offre, vous vous trompez. Autrement dit, il est grand temps d'être moins discret et de montrer votre proposition.

Prix et produits bien en vue

S'il ne devait rester qu'un produit vétérinaire derrière le comptoir, ce serait assurément un antiparasitaire. L'exposer c'est à coup sûr provoquer la demande. Si, de plus, vous appliquez une stratégie de prix intéressante, mise en valeur à travers un affichage visible, les ventes vont grimper en flèche. Le prix, c'est bien mais ce n'est pas tout. Il est indissociable d'une signalétique claire et attractive (« Contre les puces et les tiques » ou « Se débarrasser des puces et des tiques »...). La construction du linéaire doit faire comprendre au maître de l'animal qu'il existe une démarche à suivre pour traiter les parasites. Les deux niveaux centraux sont composés des produits de prévention (spot-on, colliers, comprimés) et des produits traitants (shampooings, poudres et lotions insecticides). L'étagère au-dessus est dédiée aux produits de l'environnement (sprays insecticides pour la maison et foggers). Au printemps, n'hésitez pas à doubler le facing en apposant un stop-rayon explicite : « Attention les puces reviennent ! ».

Le conseil en première ligne

Parfois, faute de place, il est impossible d'exposer correctement les gammes vétérinaires derrière le comptoir. Palliez cet inconvénient en misant sur le conseil. Soyez incollable au moins sur tout ce qui concerne les parasites du chat et du chien. Cela concerne 80 % des questions posées au comptoir. En zone arrière, listez les questions clés à poser et les réponses adaptées. Proposez systématiquement un produit pour traiter l'environnement.

Une animation pour les enfants

Souvent très impliqués dans la relation avec l'animal du foyer, les enfants constituent un relais spontané de l'information en ce qui concerne le rayon vétérinaire. Pourquoi ne pas organiser à leur attention un concours de photos ou de dessins de leur animal de compagnie ? Parmi les prix proposés, un produit antiparasitaire par exemple... Si le concours se déroule en fin d'hiver, il peut permettre de rebondir sur une promotion sur l'antiparasitaire de votre choix (version chat et chien) au printemps. La décoration servant de support à la promotion sera un poster réalisé avec l'ensemble des photos ou dessins.

Une autre animation peut être présentée aux enfants. Elle consiste à leur proposer un petit jeu sous forme de questions-réponses sur les puces et les tiques. Présenté sur une fiche, il a aussi pour but d'informer et d'alerter les parents sur les risques potentiels pour leur progéniture.

Enfin, prévoyez un attache-laisse à l'entrée de votre officine pour faire savoir que vous vous intéressez aux amis à quatre pattes de vos clients ! Finalement, c'est tout bête.

LES MOTS POUR CONVAINCRE : Trois typologies de clientèle

Dans la lutte contre les puces et les tiques, les maîtres des chiens et chats se classent en trois catégories. De cette typologie découle l'entretien. A décrypter en priorité.

Le profil préventif

Cette personne n'aime pas être prise au dépourvu : « Un ami a été confronté au problème. Je n'aimerais pas que cela m'arrive. On m'a dit qu'il fallait faire ceci... » Le conseil est donc relativement simple mais le mot clé est « pédagogie ». Expliquez bien le pourquoi du comment, la méthodologie, les différentes étapes et en quoi chacune peut être utile. « En préventif, ce qui fonctionne bien c'est ça. Il faut le faire ainsi pour... »

Le profil « urgence »

Ce client ou cette cliente vient d'entrer et s'aperçoit que son appartement est infesté de puces. Affolement à l'officine, il faut une solution et tout de suite. Dans l'urgence, la première attitude est de faire baisser le niveau de panique. Commencez par banaliser l'événement sans pour autant montrer de l'indifférence : « Cela arrive à beaucoup de monde en ce moment. Vous n'êtes pas le premier, c'est embêtant, mais nous avons tous les moyens pour vous en débarrasser. »

Face à un tel profil, l'enjeu n'est pas de chercher à vendre des produits car, de toute façon, cette personne est prête à acheter tout et n'importe quoi. Non, le véritable but est de s'assurer que ce que vous allez conseiller va bien marcher. Donc, il faut insister largement sur le mode d'utilisation.

Le profil « chronique »

Cette personne a fait tout et n'importe quoi. Elle a l'impression d'avoir déjà tout acheté, et c'est souvent vrai. Seul problème, rien n'est fait dans l'ordre et donc rien ne marche. Elle dit « Oui, j'ai déjà fait ça » à toutes les questions qu'on lui pose. La difficulté est de faire admettre que tout doit être refait, en suivant une méthodologie. Bref, il n'y a pas que le produit, il y a aussi la façon dont on l'utilise : « Tout le monde est à la recherche d'une solution simple et unique, mais ce n'est pas possible dans ce cas. Tant que vous n'avez pas géré globalement ce type de problème, vous pouvez malheureusement considérer que vous ne l'avez pas géré du tout. » Deux erreurs doivent être évitées. Premièrement, proposer des produits avant de savoir précisément ce qui a déjà été fait : rien ne sera possible et tout portera à croire que vous cherchez à vendre un produit qui ne marche pas. Second écueil : être trop insistant sur ce qui a été mal fait : « Ce que vous avez fait est très bien mais il y a un enchaînement d'étapes à respecter et vous en avez sûrement brûlé une. On va tout remettre à plat. »

DOCUMENTEZ-VOUS

LIVRES

Dictionnaire des médicaments vétérinaires

Éditions du Point vétérinaire

Ce guide, qui en est déjà à sa treizième édition, recense l'ensemble des produits disponibles sur le marché vétérinaire.

Les monographies de plus de 5 000 produits sont passées en revue (médicaments, produits de diagnostic, réactifs biologiques, aliments, compléments nutritionnels, produits d'hygiène et de soins).

La législation française et européenne sur la pharmacie vétérinaire est également analysée et mise à jour.

Conseil vétérinaire à l'officine pour les animaux de compagnie

Florence Desachy, éditions Pro-officina

Cet ouvrage est organisé sous forme de fiches thématiques avec de nombreux tableaux faciles à lire sur les questions à poser au client, sur les produits, les présentations galéniques... Des conseils pratiques sont donnés en fonction des questions les plus posées par les clients. Un rappel des connaissances, y compris en anatomie et physiologie, est au menu. Une large place est consacrée aux antiparasitaires externes. Enfin, l'div s'intéresse à la communication en présentant les différentes typologies de clients.

Mesures de prévention antirésistance

-#gt; Le recours à plusieurs types d'insecticides de mode d'action différent.

-#gt; L'action impérative sur tous les stades adultes, oeufs et larves.

-#gt; La mise à profit éventuelle de méthodes non chimiques de lutte.

-#gt; L'usage de produits peu rémanents. Cette mesure suscite encore des questions, mais des études montrent que, pour un produit peu rémanent, la période à risque de sélection de résistance est brève.

Lavage et baignade

Les baignades (chien de chasse) et les shampooings diminuent la rémanence des topiques, même si quelques études montrent une résistance à un ou deux bains. En fin de période de rémanence, l'effet des shampooings ou des bains est encore plus important et se traduit par une chute de l'efficacité des insecticides.

Les autres maladies qui grattent

-#gt; Les poux

Ils sont rares, sauf chez les animaux mal entretenus. Ils provoquent des démangeaisons au niveau de la tête et du cou. La durée du cycle évolutif est de 3 semaines.

-#gt; Les cheyletielles

Ce sont des acariens parasites permanents de surface du chien et du chat qui peuvent également contaminer l'homme et engendrer un prurit. Cheyletiella yasguri est fréquent chez les jeunes chiots récemment acquis dans un élevage. L'animal se gratte très violemment et présente de nombreuses squames dans le pelage (sur le dos et les oreilles). Le propriétaire a lui aussi des piqûres sur les avant-bras et se gratte.

-#gt; La gale sarcoptique

Cette dermatose très prurigineuse et très contagieuse est due à Sarcoptes scabiei var. canis. Le tableau clinique associe des vésicules perlées, un prurit intense à recrudescence nocturne avec rupture des vésicules par grattage et une dépilation suite au prurit. A la phase d'invasion, le prurit est incessant et violent, la séborrhée réactionnelle et les dépilations étendues. A la phase de généralisation, le chien est nu, sauf la ligne dorsale, le prurit est atténué mais on constate une lichénification de la peau.

-#gt; Les aoûtats ou rougets

L'infestation se manifeste par une dermite érythématopapulovésiculeuse avec un prurit important. Le diagnostic est facile puisqu'un amas de grains orangés se trouve dans les espaces interdigitaux.

Quand consulter ?

Devant des lésions, il faut inviter le propriétaire de l'animal à consulter un vétérinaire. Une injection de corticoïde est souvent nécessaire pour calmer les démangeaisons. En fonction de l'importance des lésions, il faut parfois instaurer un traitement antiseptique local pour éviter des complications du type de la pyodermite.

La démodécie, une autre dépilation

-#gt; La démodécie est due à un acarien, Demodex canis. Ce parasite permanent et peu mobile est essentiellement localisé au niveau des follicules pilosébacés où il s'alimente de sébum. Les races à poils courts sont plus touchées car leurs glandes sébacées sont plus développées. C'est une maladie des jeunes (moins de 2 ans) ou des chiens âgés souffrant de maladie débilitante. La séborrhée favorise la multiplication du parasite. Toute baisse de l'immunité favorise la maladie. Les bains et frictions réalisés sur des animaux jeunes et l'utilisation de produits irritants comptent parmi les facteurs favorisants. En prophylaxie, il faut éviter le lavage trop fréquent des jeunes chiens, les topiques irritants, les traitements corticoïdes longs.

-#gt; Le parasite provoque une dilatation des follicules pileux, une hypersécrétion sébacée et une irritation, sans prurit. La peau de l'animal est luisante, d'odeur rance, avec parakératose (petites squames, sensation de papier de verre au toucher).

-#gt; La forme sèche localisée se manifeste par des dépilations rondes (1 à 3 cm), à contours flous avec quelques poils résiduels dans la lésion. L'évolution se fait en plages polycycliques de 10 à 15 cm, visibles surtout en région antérieure du corps (tête, lèvres, paupières, cou, poitrail et sur les plis transversaux sur toute la hdiv des membres).

-#gt; La forme sèche diffuse apparaît d'emblée ou après les formes localisées : chute de poils irrégulière et diffuse, laissant entrevoir la peau (animal « moucheté »).

-#gt; La guérison est spontanée dans 10 à 15 % des cas, mais la forme sèche peut se compliquer en pyodémodécie (pyodermite par folliculite suppurée). Une consultation est donc souhaitable.

Retrait d'une tique

OUI !

-#gt; Détiquetage manuel, tous les jours.

-#gt; Utilisation de « feutres » à appliquer sur les tiques.

-#gt; Utilisation de crochets à tiques, possible sur toutes les espèces. Le procédé breveté Tire-Tic (ou O'Tom) permet d'attraper la tique au ras de la peau, à la base du rostre, puis de l'extraire sans la comprimer (ce qui réduit les risques de transmission de maladies).

NON !

-#gt; Utilisation d'éther pour « endormir » la tique. Cette méthode aléatoire peut faussement rassurer le propriétaire de l'animal et conduire à un retrait sans précaution (avec rupture du rostre et abcédation).

-#gt; Utilisation d'une pince à épiler : risque de pression sur la tique avec relargage des agents infectieux par régurgitation réflexe.

-#gt; Utilisation de produits huileux pour « asphyxier » la tique : délai trop long pour une bonne sécurité, nombreux échecs.

Un petit message dans l'ordinateur

Préparez un pense-bête dans la fiche informatique de vos clients possédant un animal de compagnie. Profitez-en pour leur dire à la saison des puces : « Je sais que vous avez un chien [ou un chat] » ou « Comment va Médor ? Vous savez, en ce moment, il y a plein de puces et de tiques. N'oubliez pas de bien le protéger. »

Pourrez-vous respecter la minute de silence en mémoire de votre consœur de Guyane le samedi 20 avril ?


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