Plan cancer : Dépistage renforcé pour les cancers du sein et de la prostate

Jacques Chirac, qui en est l'initiateur, a fait un point d'étape officiel du Plan cancer fin avril, trois ans après son lancement. « La culture de la prévention a fait du chemin », s'est réjouit le président de la République, pour qui le bilan est « positif ». Ainsi, le nombre de fumeurs aurait baissé de 1,4 million, celui de consommateurs d'alcool de 27 % pour les hommes et de 34 % pour les femmes depuis 2000.

Si la lutte contre les addictions au tabac, à l'alcool et au cannabis, causes majeures de cancer, reste au coeur du dispositif, les actions de dépistage vont être élargies dans les deux ans à venir. Pour le cancer du sein, le nombre de mammographies a doublé en deux ans, mais « trop de femmes ne s'y prêtent toujours pas ». La généralisation du dépistage du cancer colorectal, dont l'incidence augmente depuis 20 ans, est prévue d'ici fin 2006 chez les 50-74 ans. Troisième cancer le plus mortel chez l'homme (45 000 nouveaux cas annuels et 10 000 décès), le cancer de la prostate concentre également l'attention : dès l'an prochain, plusieurs régions serviront de pilotes pour évaluer des mesures de dépistage.

Le progrès passe aussi par une meilleure prise en charge des patients. Les établissements de soins devront ainsi satisfaire à des critères de qualité précis pour être autorisés à traiter les malades atteints de cancer. Les premières autorisations devraient être délivrées par les agences régionales de l'hospitalisation en 2007. Le suivi du patient, une fois sorti de l'hôpital, est également en réflexion au sein de la Ligue nationale contre le cancer. Le but : faciliter le retour à la vie quotidienne par un soutien psychologique et social, et assurer une meilleure observance des traitements.