Pharmagora : La convention pharmaceutique est effective - Le Moniteur des Pharmacies n° 2623 du 08/04/2006 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2623 du 08/04/2006
 

PROFESSION

Actualité

Le 2 avril, dans la foulée de la signature de la convention pharmaceutique, les premiers commentaires politiques sont venus du débat du « Moniteur ». Morceaux choisis.

Frédéric Van Roekeghem, directeur de l'UNCAM (photo), l'a expliqué, ce cadre national va organiser les relations entre officines et Assurance maladie : cette dernière reconnaît ainsi le rôle de professionnel de santé du pharmacien dans la qualité du système de soins. Et, précise Pierre Leportier, président de la FSPF, la profession se voit reconnaître son rôle dans la maîtrise médicalisée, ce qui permettra de limiter la logique de maîtrise comptable (baisse des prix, déremboursements...) qui a prévalu jusqu'à la crise de cet automne. « Nous allons pouvoir faire sur d'autres points, comme la qualité et la coordination des soins, ce que nous avons fait avec le générique », souligne-t-il. Autres avantages listés par Claude Japhet, président de l'UNPF : « Privilégier les discussions au lieu de l'imposition de décisions unilatérales, de reconnaître le transfert de charges entre l'assurance maladie et les professionnels de santé, avec, par exemple, la revalorisation de la délégation de paiement. »

Globalement, les intervenants se sont voulus rassurants sur ce div qui ne bouleversera pas dans l'immédiat l'exercice du pharmacien. Son contenu reste à définir - sous forme d'avenants - sur bien des points. Le div offre cependant la possibilité d'une évolution radicale de la profession... si elle le souhaite. « Signer une convention était nécessaire car nos confrères doivent aller au-delà de la simple dispensation de médicaments, avance Gilles Bonnefond, président de l'USPO. Les pharmaciens sont les mieux placés sur l'asthme, l'hypertension, la vaccination contre la grippe... Ces actions peuvent être coordonnées avec d'autres professionnels. » Déjà, la convention parle du renouvellement des traitements chroniques par le pharmacien. Mais peut-on parler de prescription pharmaceutique ? « La réforme de l'assurance maladie évoque la coordination des soins, avance Frédéric Van Roekeghem. Avant de faire comme en Grande-Bretagne (droit de prescription accordé aux infirmières et aux pharmaciens), il faudra des accords entre les différentes professions de santé. On y arrivera en rassurant chacun [...]. Il faut se laisser le temps d'en discuter. »

6,4 centimes par FSE avec la version 1.40.

Plus prosaïquement, la convention, ce sera déjà la migration de la profession en version 1.40 de SESAM-Vitale. « Nous y étions jusqu'ici opposés car, depuis 2000, nous connaissions une accélération des normes et nous en avions assez de les subir, rappelle Claude Japhet. Le changement informatique est coûteux. Nous avons voulu que les modifications se fassent à un instant "t" dans le futur, qu'elles ne ralentissent pas le travail du professionnel, que la transmission en dégradé puisse se faire dans de bonnes conditions. Nous avons aussi demandé une optimisation du retour des informations. »

Les conditions financières vont être revues : l'aide pérenne fixée à 4,5 centimes par FSE passera à 5,4 centimes dès la signature de la convention puis à 6,4 centimes avec la version 1.40.

« Quant au contrôle des droits, nous avons conscience que sa mise en place va générer des difficultés, assure Frédéric Van Roekeghem. Nous allons avoir recours à l'expérimentation pour vérifier que les solutions sont gérables au quotidien. » Le contrôle en ligne ? « L'important n'est pas qu'il se fasse en ligne mais en temps réel, avant la délivrance. Le contrôle ne doit pas concerner tous les patients mais être ciblé. Nous allons étudier le cahier des charges. Nous n'avons pas de réponses techniques toutes faites. »

Gardes

Certes, la convention prévoit des astreintes de 75 Euro(s) pour 12 heures. A quand le passage aux 150 Euro(s) ? « La revalorisation se fera dans une deuxième étape, parallèlement à l'avancée des autres chantiers », indique le directeur de l'UNCAM.

Formation conventionnelle

Elle sera financée en partie par l'assurance maladie. Les thèmes conventionnels ne seront pas abordés dans le cadre de la formation continue. « Ils tourneront autour du médicament, de l'optimisation des soins de prise en charge. La profession cotise à hdiv de 300 000 Euro(s). La dotation de 5 millions de l'UNCAM (en année pleine) correspond à 7 fois l'effort actuel », souligne Claude Japhet.

Maisons de retraite

Le sujet a été renvoyé à un avenant à conclure avant le 31 décembre 2006. Déception côté syndicats, vu les pressions actuelles, notamment en matière de déconditionnement. Le directeur de l'UNCAM ne cache pas son extrême prudence sur ce dossier. « Nous souhaitons un positionnement de l'équipe de soins autour du pharmacien. Pour les pathologies chroniques, nous voulons élargir son rôle en créant des missions spécifiques reconnues et rémunérées », précise Gilles Bonnefond.

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