L'insuffisance veineuse - Le Moniteur des Pharmacies n° 2619 du 11/03/2006 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2619 du 11/03/2006
 

Cahier conseil

EN PRATIQUE : LA MALADIE VEINEUSE

AU COMPTOIR : « Je vais très souvent au sauna »

« Je trouve le sauna tellement relaxant que j'y vais trois à quatre fois par semaine. On me dit que ce n'est pas bon pour les jambes. »

Votre réponse

« C'est vrai. Exposer votre corps à une forte chaleur entraîne une dilatation veineuse qui engendre une diminution du retour veineux. Cela peut être à l'origine de problèmes de jambes lourdes et, à plus ou moins long terme, de varices. Je vous conseille de diminuer vos séances de sauna. »

La première arme pour prévenir et lutter contre l'insuffisance veineuse est d'observer une hygiène de vie correcte.

Pour ce faire, il faut faciliter et améliorer le retour veineux, tout en évitant la chaleur à l'origine de la dilatation des veines. Il est également conseillé d'éviter les abus de tabac et d'alcool. En effet, le tabac pourrait participer à la détérioration des veines, tandis que l'alcool engendre une dilatation des capillaires sanguins à l'origine de couperose, rougeurs et varicosités.

Certaines activités professionnelles peuvent être mises en cause dans l'apparition de la maladie veineuse, particulièrement celles engendrant une situation prolongée assise ou debout, car ils favorisent la stase veineuse (hôtesse de l'air, coiffeur, secrétaire, chauffeur routier...). Les métiers où le port de charges lourdes aggrave la dilatation des veines (boulanger, magasinier, agriculteur...) sont aussi en cause.

Bonnes et mauvaises habitudes

- Ce qu'il faut faire

- Surélever les jambes la nuit et au repos (cales de 10 à 15 cm sous les pieds du lit).

- Surveiller son poids.

- Boire beaucoup.

- Marcher en déroulant le pied et en écrasant la semelle plantaire.

- Avoir une activité physique appropriée (natation, marche soutenue, bicyclette, gymnastique...).

- Doucher ses jambes à l'eau froide (faible pression) en remontant de la pointe des pieds jusqu'à l'aine.

- Effectuer régulièrement quelques pas lors d'un long trajet (avion, car, train...).

- Ce qu'il ne faut pas faire

- Rester en position debout ou assise jambes croisées de façon prolongée.

- Piétiner.

- Porter des vêtements trop serrés au niveau des jambes ou de l'abdomen.

- Porter des chaussures à semelles plates ou ayant un talon haut (plus de 5 cm).

- Prendre des bains ou douches trop chauds.

- Rester allongé et immobile au soleil.

- Abuser du sauna et du hammam.

- S'épiler à la cire chaude.

- Pratiquer un sport violent (basket, rugby, tennis, ski alpin...).

POUR APPROFONDIR : Une pathologie à part entière

Le retour veineux est assuré par trois moyens :

-#gt; l'écrasement de la semelle plantaire de Lejars ;

-#gt; la contraction des muscles du mollet, qui permet la compression des veines profondes et ainsi la propulsion du sang vers le coeur ;

-#gt; la physiologie même des veines. En effet, elles présentent des valvules qui lors de la propulsion du sang se ferment et empêchent ainsi le reflux sanguin.

La perte de tonicité de la paroi veineuse associée à la dégradation des valvules est à l'origine de la maladie veineuse. C'est une maladie chronique évolutive dont les premiers signes sont la sensation de jambes lourdes, les chevilles gonflées, les fourmillements et l'apparition de varicosités.

Les différents symptômes de cette maladie sont définis grâce à la classification internationale CEAP (clinique, étiologique, anatomique et physiopathologique). Cette classification définit six stades et permet d'adapter le traitement en fonction de l'évolution de la maladie.

La maladie veineuse chronique peut voir son évolution accélérée par différents facteurs liés à l'hygiène de vie (station debout ou assise prolongée, exposition des jambes à la chaleur...).

Obésité et constipation sont également des ennemies des veines. La première diminue l'efficacité de la pompe musculaire du mollet et l'autre entraîne une augmentation de la pression abdominale. La prise d'un contraceptif oral et la pratique de sport violent pour les jambes (tennis, basket...) ont eux aussi un effet néfaste sur le système veineux.

A côté de ces facteurs aggravants, il existe des facteurs prédisposant à la maladie veineuse comme l'âge, l'hérédité, les personnes ayant les pieds creux et le sexe. Une femme sur deux souffre de maladie veineuse contre un homme sur quatre.

Classification CEAP

C0 : douleurs et lourdeurs de jambes.

C1 : varicosités et télangiectasies.

C2 : varices.

C3 : oedème.

C4 : troubles trophiques (eczéma, dermite ocre...).

C5 : ulcère veineux fermé.

C6 : ulcère veineux ouvert.

A chaque stade peuvent s'ajouter les lettres A ou

S, pour « asymptomatique » et « symptomatique ».

EN PRATIQUE : LA COMPRESSION

AU COMPTOIR : « Ma mère a la peau sèche depuis qu'elle porte des bas de contention »

« Depuis quelques jours, ma mère se plaint d'avoir les jambes très sèches. Elle me dit que cela a commencé depuis qu'elle porte des bas de contention. Du coup, elle ne veut plus les mettre, alors que je sais que ses jambes la font souffrir. »

Votre réponse

« Le port quotidien de bas de contention a aggravé la sécheresse cutanée. Cependant, il ne faut pas cesser de porter ses bas de contention. Le port des bas est capital pour améliorer et éviter l'aggravation de l'insuffisance veineuse. Votre mère peut utiliser une crème hydratante à utiliser le soir après avoir retiré ses bas, car certains corps gras peuvent en altérer la qualité en diminuant leurs propriétés élastiques. »

Contention ou compression ?

Ces deux termes sont souvent confondus. Pourtant, ils définissent chacun deux actions distinctes.

-#gt; La contention est exercée par un dispositif inélastique. Elle est efficace seulement quand le patient marche, grâce à la contraction du muscle du mollet.

-#gt; La compression est réalisée par un tissu élastique qui possède une action aussi bien au repos qu'à l'effort. C'est le cas pour les bas, collants et chaussettes, couramment appelés « de contention », alors qu'il s'agit en fait d'articles de compression. Ils doivent être portés tous les jours, toute la journée.

Principe

Selon la Haute Autorité de santé, « il existe un consensus fort pour admettre que la compression est le traitement de base de toute insuffisance veineuse chronique ». En effet, le port de bas, chaussette ou collant de compression comprime la jambe en exerçant une pression dégressive de la cheville vers la cuisse.

Le mode d'action de la compression, purement mécanique, permet donc :

- de diminuer la dilatation veineuse en améliorant le retour veineux ;

- d'empêcher la stase veineuse et la détérioration de la paroi veineuse ;

- d'augmenter la vitesse circulatoire et la pression tissulaire ;

- de soulager les douleurs liées à l'insuffisance veineuse (jambes lourdes, varices, oedèmes...).

Selon la force de compression exercée à la cheville, il existe 4 classes de compression auxquelles correspondent des indications (cf. tableau ci-dessous).

Limites

La compression médicale est contre-indiquée en cas d'artériopathie chez le sujet diabétique, d'affections cutanées sévères (furoncle, dermatoses suintantes...) et d'insuffisance cardiaque décompensée.

LES POINTS DE MESURE

Prise de mesure

-#gt; Elle doit se réaliser de préférence le matin. Si c'est impossible, demander au patient de rester 20 minutes au repos dans l'officine, en ayant les jambes surélevées.

-#gt; Si une cheville est plus enflée que l'autre, la prise de mesure doit se faire sur chacune et les tailles adaptées si besoin.

-#gt; Le patient est debout, pieds à plat, sans chaussures et sans chaussettes.

-#gt; Les mesures sont réalisées avec un mètre de couturière, sans serrer la peau.

-#gt; La taille de l'article de compression se définit par la circonférence de la cheville, à la partie la plus fine au-dessus de la malléole, la circonférence du mollet et la circonférence de la cuisse, à mi-cuisse. Si ces deux dernières circonférences se trouvent à la limite de deux tailles, c'est la circonférence au niveau de la cheville qui est privilégiée.

Remédier aux problèmes

Le port d'un article de compression ne doit en aucun cas être douloureux. Des réponses simples peuvent souvent régler le problème.

- Une gêne au niveau des orteils est souvent due à un mauvais chaussage. Dans ce cas, il faut conseiller le port de chaussures plus larges, avec un talon de 2 à 3 cm de hdiv, ou proposer le port d'un article de compression à pieds ouverts, surtout s'il s'agit d'une classe 3 ou 4.

- Une gêne des malléoles ou du tibia est liée à une pression trop forte sur ces zones de faibles courbures. Il faut alors renforcer les zones creuses par le port de coussinets (meilleure répartition des pressions): Protection tibiale à l'épithélium 29 d'Epitact.

- Une gêne au niveau poplité est le fait d'une longueur de bas-jarret trop importante.

- Une gêne au niveau de l'aine est liée à un pli de tissu. Il faut alors vérifier la hdiv sol-entrejambe.

- Une gêne au niveau du ventre chez une personne forte requiert le port d'un collant modèle confort, au tour de taille plus large, ou de bas.

Les différents modèles

Les modèles hommes et femmes se différencient par la matière et la présence de motifs.

Les modèles hommes sont en général côtelés en coton ou en laine, en association avec de la microfibre. Les modèles femmes peuvent présenter des motifs et des coloris variés (Audace de Ganzoni, Radiante Diagonale Cognon Morin, Solegg de Innothéra...).

- Bas-jarrets ou chaussettes

Plus faciles à enfiler pour les personnes obèses ou souffrant d'arthrose, ils sont contre-indiqués en cas de varice crurale ou poplitée.

- Bas-cuisses

Ils sont autofixants ou non, avec ou sans dentelle. La bande autofixante en silicone peut être à l'origine de démangeaisons.

- Collants

Ils sont déconseillés lorsque la classe de compression est élevée en raison de difficultés d'enfilage.

- Collants maternité ou de confort

Ils sont recommandés pour les femmes enceintes et celles ayant du ventre.

- Hémicollants

Ils sont indiqués en cas de varice crurale et maintenus autour de la taille par une lanière.

- Adaptations

Afin d'apporter un meilleur confort au patient, il est possible de demander, à partir d'un article de série, des retouches ou adaptations, type pied ouvert, réduction de circonférence, raccourcissement. Différents laboratoires peuvent réaliser des articles de compression sur mesure en fonction de la morphologie du patient.

Les fibres

En matière d'article de compression, la nature de la fibre (cf. tableau page 6) et son coloris jouent un rôle important dans l'observance du traitement. La composition des articles de contention peut associer différentes fibres en fonction de leurs caractéristiques respectives.

Les bas ATE

Les bas ATE ou antithromboemboliques sont prescrits dans le cadre de la prévention d'accidents thrombotiques chez les patients alités. Ils procurent une pression dégressive de 10 à 18 mmHg, assimilable à une classe I de contention. Ils se déclinent en trois présentations : bas-jarret, bas-cuisse ou collant. Ils sont blancs avec un liséré coloré qui différencie la taille. Ils ont toujours le pied ouvert.

Les bandes

Les bandes sont principalement utilisées en cas d'oedème important, en postopératoire, en prévention chez les personnes pratiquant un sport à risque (tennis, football, basket-ball, rugby...).

Elles sont également préférées chez les personnes ne pouvant pas enfiler un article de compression.

Les bandes adhésives, posées par le médecin, peuvent rester en place jusqu'à trois semaines. A contrario, les bandes amovibles sont retirées tous les soirs avant le coucher et repositionnées avant le lever.

Il existe deux catégories.

- Les bandes inélastiques permettent le drainage des oedèmes et ont un effet antalgique. Le patient doit marcher avec sa bande de contention (Medica 315, Biplast, Extensoplast...).

- Les bandes élastiques s'adaptent à toutes les morphologies. Elles sont classées en fonction de la force qu'elles exercent et non pas en fonction de la pression. Selon leur pose, la pression obtenue varie. Ces bandes peuvent être adhésives (Veinopress A, Elascogib, Elastoplaste...), cohésives (Cohéban, Cohégib, Cohéflex, Veinopress C...) ou amovibles (Biflex, Dupraflex, Veinopress B...). Il existe des bandes préétalonnées présentant à intervalle régulier des repères rectangulaires qui deviennent carrés lorsque la pression voulue est exercée.

POUR APPROFONDIR : Au coeur de la fibre

Définitions

La maille est une boucle de fil fermée et passée dans la boucle qui la précède. Le fil de maille est un fil élastique (élasthanne). A l'intérieur de la maille vient se glisser, selon une alternance régulière, le fil de trame (élasthanne) responsable de la force de compression des articles de contention. Ce fil de trame est absent des bas et collant de maintien et de mode. L'ensemble des mailles constitue le tricot.

Les différentes étapes

- Le guipage consiste à recouvrir un fil élastique (élasthanne) d'un ou plusieurs fils non élastiques (coton, polyamide, microfibre...). Cette étape joue également un rôle dans la force de compression de l'article.

- Le tricotage : les articles de compression sont tricotés sur des métiers circulaires. La tension des fils guipés qui alimentent la tricoteuse conditionne en partie la valeur de la compression. Cette étape réalise un tube tricoté, préformé, ouvert aux deux extrémités et correspondant à une seule jambe. En général, le talon est tricoté avec un fil élastique guipé polyamide afin d'augmenter la résistance à l'usure de cette zone exposée aux frottements.

- La fermeture des pointes de pied se réalise grâce à une couture solide et plate pour un meilleur confort.

- Le préformage permet de resserrer la maille du tricot et donne au bas sa forme anatomique.

- La confection correspond à l'assemblage des deux jambes pour les collants, à la couture de la bande de silicone pour les bas autofixants...

- La teinture.

- Le contrôle de qualité permet de détecter les défauts de maille, les taches ou les différences de couleurs...

EN PRATIQUE : LES ACCESSOIRES DE LA COMPRESSION

AU COMPTOIR : « Je ne peux pas me courber pour enfiler mes bas »

« Mon médecin m'a prescrit des bas pour mes varices, mais je suis incapable de les enfiler. C'est beaucoup trop difficile. »

Votre réponse

« Il existe une méthode pour simplifier l'enfilage de ces bas. Vous devez d'abord les retourner sur l'envers. Ensuite, vous enfilez le pied puis vous tirez petit à petit. Si, malgré cela vous n'y arrivez pas, il existe des enfile-bas pour résoudre ce problème. »

La technique d'enfilage

L'enfilage des articles de compression n'est pas toujours aisé, et ceci d'autant plus que la classe de compression est élevée. Des astuces existent pour faciliter cette opération.

-#gt; Avant tout, retirer bagues et alliance pour ne pas détériorer l'article de contention. Se méfier des ongles trop longs ou cassés.

-#gt; Retourner l'article de contention sur l'envers.

-#gt; Enfiler le pied, en maintenant le bas ou le collant par le talon.

-#gt; Dérouler l'article le long de la jambe par petites tractions successives.

-#gt; Utiliser des gants peut faciliter la pose.

Cependant, si l'enfilage reste difficile, la superposition de deux articles de compression de classe inférieure à celle désirée est possible. Ainsi, la superposition de deux classes 1 équivaut à une classe 2, et la superposition d'une classe 1 et d'une classe 2 équivaut à une classe 3.

Les aides à l'enfilage

Différents modèles d'enfile-bas et d'extenseurs sont commercialisés à l'officine.

- Les enfile-bas à armature métallique permettent d'enfiler des bas-jarrets ou des bas-cuisses à pied ouvert ou fermé (chausse-bas Mediven, enfile-bas Radiante, Thuasne...).

- Les enfile-bas sous forme de gouttière plastique permettent l'enfilage de bas ou de collant à pied ouvert ou fermé (enfile-bas Homecraft, enfile-collant Locapharm...).

- Les enfile-bas sous forme d'étui glissant facilitent l'enfilage des bas et des collants à pied ouvert (Easy Slide de Ganzoni, Thuasne) ou à pied fermé (Easy Slide Caran de Ganzoni). Ce type d'enfile-bas se décline en différentes tailles qui se définissent par la pointure ou la circonférence du pied.

- L'Extenseur du Docteur Cornu-Thénard présente une armature métallique cylindrique et permet l'enfilage des bas avec pied ouvert. Il existe différentes tailles en fonction de la finesse de la cheville.

Les colles

La colle (Satien de Sigvaris, Medifix de Medi France) est utilisée pour fixer les bas ou chaussettes.

Soluble à l'eau, elle peut s'appliquer directement sur la peau.

Les attaches

Afin de maintenir les bas-cuisses, certains fabricants proposent des attache-bas (Thuasne) ou des ceintures attache-bas sur lesquelles viennent coulisser des jarretelles (Sigvaris, Cognon-Morin).

POUR APPROFONDIR : L'électrostimulation à la maison

Le système Veinoplus est un traitement ambulatoire basé sur le principe de l'électrostimulation. Par le biais d'une électrode, un courant de basse fréquence et de faible voltage est délivré. Il va provoquer la contraction des muscles du mollet. Cette stimulation de la pompe musculaire du mollet permet d'améliorer le retour veineux, de réduire la stase veineuse et d'éliminer des sensations douloureuses de jambes lourdes. L'action est aussi bien préventive que curative.

En début de traitement, le système s'utilise quotidiennement à raison d'une séance de 20 minutes par jour, puis une à trois séances par semaine suffisent. Cet appareil est contre-indiqué chez les personnes portant un stimulateur cardiaque ou souffrant de lésions malignes évolutives.

EN PRATIQUE : LE MAINTIEN

AU COMPTOIR : « Je pars en voyage en Andalousie en autocar »

« Je vais bientôt faire le tour de l'Andalousie en autocar. J'ai tendance à avoir les chevilles qui gonflent ainsi que des fourmis dans les jambes. Que puis-je faire ? »

Votre réponse

« Portez des chaussettes de maintien pendant le voyage pour éviter la stase veineuse. Buvez beaucoup, ne croisez pas les jambes pendant le voyage, ne portez pas de vêtements serrés et sortez du bus pour marcher lors des pauses. »

Rôle

Les articles de maintien assurent une contention préventive et de confort. Ils vont soutenir l'activité musculaire du mollet et activer ainsi la circulation veineuse. Ils permettent de prévenir la rétention d'eau, les sensations de jambes lourdes et de fourmillements. Ils peuvent être conseillés dans les situations suivantes.

Grossesse

Une femme enceinte sur deux présente des signes d'insuffisance veineuse liés à la compression des veines abdominales par l'utérus et à l'augmentation du volume sanguin pendant cette période. Les oestrogènes engendrent une vasodilatation, une augmentation de la perméabilité capillaire et de l'épaisseur de la paroi veineuse. Les progestatifs, myorelaxants, favorisent la stase veineuse.

Pratique sportive

Certains sports (rugby, basket, ski...) peuvent aggraver la maladie veineuse en provoquant des hyperpressions sur les valvules des veines. D'autres, au contraire, favorisant le retour veineux (marche, natation, vélo...). Il existe d'ailleurs des chaussettes de récupération pour les sportifs (Sigvaris, BV Sport Système de Gibaud). Elles se portent après l'effort et stimulent le retour veineux.

Voyage

Les voyages de longue durée en avion, en train ou en voiture peuvent poser problème même chez des personnes ne présentant pas d'antécédent d'insuffisance veineuse. Le risque d'apparition d'une thrombose veineuse profonde voire d'une embolie pulmonaire est augmenté. Ceci est lié à la stase veineuse due à la position assise prolongée. Il existe des chaussettes spécifiques (Sigvaris Traveno, Mediven Travel...).

Présentations

Les articles de maintien (Delilah de Ganzoni, Light Line de Juzo, Feel'in d'Innothéra, Solidea, Easy Life de Cognon-Morin, Gibaud Activline, Scholl...) se déclinent en chaussettes, bas-cuisses et collants.

Les bas-cuisses ont une bande antiglisse de silicone, avec ou sans dentelle. Les collants se déclinent en modèles « maternité », « pour hanches fortes », « ventre plat ».

Entretien

Afin de conserver leurs qualités de compression, les articles de contention et de maintien doivent faire l'objet d'un entretien soigné. Il existe des shampooings textile, neutres, doux et antistatiques permettant de préserver la qualité des fibres lors de lavages répétés (Sigvaris Washing Solution...). Bien entretenus, ces articles ont une durée de vie moyenne de 4 à 6 mois.

Bonnes et mauvaises habitudes

- Ce qu'il faut faire

- Lavage à la main dans une eau à 30 °C avec une lessive adaptée ou avec du savon de Marseille.

- Rinçage à l'eau claire.

- Essorage à l'aide d'une serviette éponge.

- Séchage à plat, loin d'une source de chaleur.

- Pour les bas-cuisses, dégraissage de la bande de silicone à l'aide d'un coton imbibé d'alcool.

- Ce qu'il ne faut pas faire

- Lavage en machine, sauf avis contraire du fabricant.

- Tordre l'article de contention pour l'essorer.

- Séchage en sèche-linge ou sur un radiateur.

POUR APPROFONDIR : Pourquoi existe-t-il différents deniers ?

Les articles de maintien présentent une force de pression inférieure à 10 mmHg. De ce fait, ils entrent dans une catégorie de contention hors classe. L'unité de mesure utilisée pour les définir est le denier, qui détermine la finesse du produit et non la pression. Le denier correspond au poids en grammes de 9 kilomètres de fil.

La force de contention de ces produits de maintien n'est donc pas liée uniquement à la valeur du denier mais à la tension du fil à l'entrée de la tricoteuse, la tension du guipage et la maille. Ce qui signifie que l'efficacité du produit est étroitement liée à sa qualité de fabrication.

Sur le marché, on trouve des articles de maintien de 40, 60, 70, 120, 140 ou 280 deniers. Un mètre de fil 40 deniers pèse 4,4 mg, tandis qu'un mètre de 140 deniers pèse 16 mg, d'où un meilleur maintien pour ce dernier.

EN PRATIQUE : LA SCLÉROTHÉRAPIE

AU COMPTOIR : « Je dois faire scléroser mes varices »

« Le phlébologue va scléroser mes varices dans un mois. Il m'a expliqué qu'il allait injecter un produit au niveau de la varice. »

Votre réponse

« En effet, ce produit va entraîner la formation d'un caillot qui va boucher la veine disgracieuse. Cela s'appelle la sclérothérapie. »

Principe

La sclérothérapie a pour but de faire disparaître varices et varicosités par injection intraveineuse directe d'un agent sclérosant. Celui-ci engendre une desquamation endothéliale et une réaction inflammatoire, à l'origine d'un thrombus. Le thrombus finit par boucher la veine qui va se détruire progressivement par un processus de sclérose. En général, cette technique se déroule sur plusieurs séances espacées entre elles d'environ 15 jours. Elle ne nécessite pas d'hospitalisation. La sclérothérapie est à éviter sur les très grosses veines ou les veines difficiles à atteindre. De plus, elle est contre-indiquée en cas d'affection fébrile, de phlébites, de lésions rénales et chez les patients sous anticoagulant.

Pendant les trois jours suivant la sclérothérapie, le port d'une contention de classe 2 ou de bandes élastiques est préconisé.

Agents sclérosants

Les agents sclérosants n'agissent qu'à très forte concentration et uniquement à proximité du point d'injection. Trois sclérosants veineux sont commercialisés en France : Trombovar, Ætoxisclérol et Sclérémo (voir tableau ci-dessus).

L'injection se fait uniquement par des médecins qualifiés en phlébologie. En effet, elle doit être strictement endoveineuse et jamais intra-artérielle. Il se peut qu'une ecchymose, une pigmentation résiduelle ou une douleur apparaissent au site d'injection.

POUR APPROFONDIR : Le recours aux méthodes chirurgicales

Le traitement chirurgical de l'insuffisance veineuse n'intervient qu'après une prise en charge du patient par le port d'article de compression, la prise ou non de veinotoniques et par le respect des règles hygiénodiététiques. Cette prise en charge initiale permet d'améliorer le drainage veineux et de ralentir l'évolution de l'insuffisance veineuse.

Après un diagnostic par écho-Doppler, le médecin décide de la méthode chirurgicale la plus adaptée.

- Le stripping ou éveinage chirurgical

Cette méthode consiste à enlever la veine saphène interne ou externe et nécessite 12 à 48 heures d'hospitalisation.

- La chirurgie hémodynamique de l'insuffisance veineuse en ambulatoire est une technique conservatrice qui consiste à réaliser des ligatures veineuses afin de rétablir une hémodynamique du système veineux superficiel. Elle est indiquée dans les varicoses débutantes.

- Le « venous closure »

Il s'agit d'une technique endovasculaire percutanée permettant de traiter le reflux des veines saphènes par application d'un courant à haute fréquence au niveau de la paroi veineuse. Sous l'effet de la chaleur, une rétraction des fibres de collagène se produit, d'où l'oblitération de la veine pathologique. Cette méthode ne nécessite pas d'incision de la peau.

- L'endolaser. Le principe est identique à la technique du venous closure, à la différence que l'énergie utilisée pour chauffer la veine est produite par un laser.

EN PRATIQUE : LES VEINOTONIQUES ORAUX ET LOCAUX

AU COMPTOIR : « Il y a toujours eu des problèmes de varices dans ma famille »

« Ma mère et ma grand-mère ont toutes les deux des varices et mon père se plaint régulièrement de ses jambes. J'ai entendu que ces problèmes d'insuffisance veineuse étaient héréditaires. Pour les éviter, j'ai pensé que je pouvais prendre un veinotonique en prévention. Je sais que ma mère fait régulièrement des cures. Pouvez-vous me délivrer ces médicaments sans ordonnance ? »

Votre réponse

« A priori, pour le moment, vous ne m'avez pas décrit de symptômes d'insuffisance veineuse. Dans votre cas, la prise d'un veinotonique en prévention ne sera pas très utile. Dans un premier temps, vous pouvez déjà suivre un certain nombre de règles afin de prévenir les premiers signes : évitez les douches chaudes, l'exposition prolongée de vos jambes au soleil, pratiquez un exercice physique régulier et pas trop violent.

Vous pouvez aussi appliquer un gel sur vos jambes, de bas en haut. »

Les veinotoniques oraux

Les veinotoniques oraux sont indiqués dans le traitement symptomatique de l'insuffisance veineuse pour diminuer les sensations de jambes lourdes, les douleurs et les oedèmes. Ils s'utilisent par cure thérapeutique de trois mois. Leur utilisation en prévention semble inutile. De même, l'association de plusieurs veinotoniques n'apporte pas de bénéfice supplémentaire.

- Mode d'action et effets secondaires

En premier lieu, les veinotoniques entraînent une diminution de la perméabilité capillaire et une augmentation de la résistance capillaire. Ils ont également une action anti-inflammatoire.

Les manifestations secondaires provoquées par les veinotoniques sont rares et se limitent éventuellement à des nausées et vomissements. Il est cependant recommandé de les prendre en milieu de repas pour éviter les douleurs épigastriques.

Il n'existe pas de contre-indication à la prise de veinotoniques, excepté pour l'heptaminol en cas d'hyperthyroïdie.

Les veinotoniques locaux

Les veinotoniques locaux s'utilisent en complément du port d'article de contention et/ou en association avec les veinotoniques oraux.

- Propriétés et modes d'utilisation

Ils comportent des principes actifs à base de végétaux ou d'hirudine (principe actif de l'extrait de sangsue). Ils possèdent des propriétés veinotoniques, vasculoprotectrices, antalgiques et anti-oedémateuses. Cependant, leur mode d'action n'est pas bien connu. Sous forme de gel, crème ou spray, ils ont pour but de rafraîchir et de soulager les jambes lourdes.

Ces veinotoniques locaux s'utilisent deux à trois fois par jour. Leur application doit s'effectuer de la cheville vers le haut de la jambe, en massage circulaire.

Il est recommandé d'appliquer les veinotoniques sous forme de crème ou de gel au moins vingt minutes avant l'enfilage d'un article de contention afin de ne pas le détériorer. Cependant il existe des sprays antifatigue et rafraîchissants pouvant s'utiliser directement à travers un bas ou un collant.

Pour accroître leur effet frais, une astuce consiste à les conserver au réfrigérateur.

Leur usage est contre-indiqué en cas de dermatoses suintantes ou de plaies infectées. De plus, plusieurs d'entre eux présentent un risque de photosensibilisation (Escinogel, Ginkor gel, Phlebogel, Relvène...), à signaler au patient.

- La phytothérapie

En phytothérapie, les plantes couramment utilisées pour soulager les jambes lourdes sont le marronnier d'Inde, l'hamamélis, le fragon, le mélilot, le Ginkgo biloba, la vigne rouge... Leurs principes actifs sont également très largement utilisés dans la composition des veinotoniques oraux.

POUR APPROFONDIR : Les différentes classes de veinotoniques

Il existe deux grandes classes de veinotoniques pour lesquelles le mode d'action est comparable :

-#gt; les flavonoïdes d'origine végétale (diosmine, troxérutine...),

-#gt; les molécules de synthèse (naftazone, calcium dobésilate, heptaminol...).

Ces principes actifs peuvent être associés à des substances antioxydantes (vitamine C et E) ou anti-inflammatoires.

Les flavonoïdes

Ils entraînent une diminution de la perméabilité capillaire et une augmentation de la résistance capillaire. En effet, ils stabilisent le collagène sur la membrane basale des capillaires. La vitamine C potentialise d'ailleurs cet effet.

De plus, ils possèdent une action antioxydante et anti-inflammatoire en inhibant les cyclo-oxygénases. D'où une diminution de la libération des médiateurs de l'inflammation.

Les molécules de synthèse

Les molécules de synthèse présentent un mode d'action comparable à celui des flavonoïdes. Cependant certaines molécules présentent des particularités, tel l'heptaminol qui stimule la circulation grâce à une activité sympathomimétique.

COMMUNIQUEZ ! L'INSUFFISANCE VEINEUSE

RÉALISEZ VOTRE VITRINE : Article de contention ne rime pas avec coloris ringards !

Le concept

#gt; L'événement : l'insuffisance veineuse

#gt; Le message : les jambes lourdes peuvent aussi être à la mode

#gt; Les produits : bas, collants aux motifs et coloris tendance

#gt; La couleur : prune, rose et gris

Les slogans

#gt; « Jambes lourdes : à bas la tristesse, bonjour la couleur ! »

#gt; « Jambes légères, vive la couleur ! »

#gt; « Que la couleur soit ! »

Les fournitures

- Fils à linge

- Epingles à linge

- Canson

- Panneau bandeau vertical

Plan de la vitrine

Vitrine simple dans laquelle seront exposées des articles de contention aux couleurs et motifs actuels.

Deux fils à linge sur lesquels collants et bas sont suspendus par des épingles à linge, sur deux niveaux. Au centre, un kakemono supporte le slogan. Souple et léger, il peut être suspendu au fil à linge. En polystyrène extrudé rigide, mieux vaut le fixer au faux plafond.

Disposition des produits

Il suffit de laisser dépasser le Canson rigidificateur (lire ci-contre) à la partie supérieure du collant ou du bas pour l'accrocher solidement à la pince à linges

Malin !

Afin de donner de la tenue aux bas et collants, découpez dans du Canson de 200 ou 300 g une forme de jambe à glisser à l'intérieur du textile. Il est possible de prendre modèle sur des packagings existants.

DES CONSEILS POUR VOTRE RAYON : Rajeunissez l'image de la contention

L'insuffisance veineuse touche un Français sur trois. Loin de se cantonner au troisième âge, votre offre doit être ouverte et doit bénéficier dans sa présentation d'un sérieux coup de jeune.

Emplacements par style

Exposez les bas, collants et chaussettes de contention ainsi que les accessoires dans des espaces différents en fonction de leur style.

L'espace MAD, qui comprend un local d'essayage et de prise de mesure, doit également garder un rayon pour les jambes dans lequel sont présentés les références les plus classiques et les différents accessoires utiles. Les collants et bas-cuisses fantaisie trouvent leur place entre le rayon dermocosmétique féminin et la phytothérapie.

S'il existe un rayon hommes, il peut accueillir sur une étagère les références masculines.

Une clientèle à élargir

La clientèle féminine représente 80 % du marché global mais les ventes de produits pour hommes augmentent et les lancements de nouvelles gammes à leur intention se succèdent. Pour élargir votre propre clientèle, soyez en mesure de répondre instantanément à la demande avec un stock suffisant. Pas de secret, vous devez proposer des gammes suffisamment larges, détenir les nouveautés et profiter des lancements de produits pour communiquer sur l'ensemble du rayon. Les animations sont les bienvenues. Opérez par type de clientèle. Proposez en mars une animation pour les femmes, avec une offre sur l'achat d'un produit de maintien et d'un veinotonique local. En juin, place aux hommes avec une accroche sur le thème du voyage et des chaussettes de contention à porter pendant la durée du vol.

Sortez-les des boîtes !

Pour conquérir de nouveaux clients, rien de tel que de leur permettre de constater de visu et au toucher la qualité des produits. Comme dans les réseaux de distribution de prêt-à-porter, laissez à leur disposition des échantillons et des nuanciers pour permettre de mieux appréhender les matières. Cependant, si l'achat spontané mérite d'être développé sur le maintien, une vérification systématique et rapide s'impose au comptoir pour s'assurer que le ou la cliente a choisi judicieusement la taille. C'est aussi le moment de proposer en fonction de chaque problématique une crème veinotonique, une tisane, un veinotonique oral ou un produit de lavage.

LES MOTS POUR CONVAINCRE : L'oeil du spécialiste sur une paire de jambes

« J'ai des picotements dans les jambes », « J'ai les jambes qui gonflent »... Soyez à l'écoute pour décrypter le ressenti des patients. C'est peut-être le premier message à faire passer : au début, les troubles sont légers, parfois uniquement d'ordre esthétique, mais ils peuvent évoluer vers des manifestations beaucoup plus graves si on n'y prend garde. Conclusion, la prévention est indispensable, sachant que la maladie veineuse est parfois héréditaire et que, souvent, elle est négligée par les patients.

Rompre le cercle vicieux

A l'officine, on ne doit pas passer sous silence la contention. Ce n'est pas si difficile, car les occasions sont nombreuses. Parlez-en aux personnes en station debout prolongée, aux sportifs (il est incohérent de faire du jogging quand on souffre de fragilité capillaire), aux jeunes filles au moment du syndrome prémenstruel, aux fumeuses sous contraceptifs.

Glissez en un mot lorsque vous faites de la prévention dans le cadre de l'accompagnement de la grossesse : « Qu'est-ce que votre médecin vous a conseillé ? », « Que vous a-t-il précisé ? ». Ouvrez le dialogue dans le cadre d'un vol long courrier : « Et pour votre voyage, qu'est-ce que le médecin vous a indiqué comme précautions à prendre pour les six heures de vol ? » Si on vous rétorque que les produits de contention sont « étouffants », rappelez que les nouvelles matières évitent cet écueil.

Une fiche de mesures

Quand vous prenez les mesures d'un client, reportez-les sur une fiche papier ou informatisée. Aux yeux du client, c'est un vrai plus en termes d'intérêt qu'on lui porte. De plus, ces notions sont utiles dans le cadre d'un renouvellement. Proposez les accessoires complémentaires qui peuvent être utiles et n'oubliez pas les autres produits : lessives, gels d'hydratation. Vous ne vendez pas un vulgaire collant mais un produit techniquement élaboré. Il mérite de nombreuses attentions pour donner le maximum de satisfactions.

Le cas des veinotoniques

« Finalement, ça ne sert à rien », « Si on les dérembourse, c'est la preuve qu'il ne s'agit que de produits de confort »... Les patients, qui sont nombreux à ressentir les effets bénéfiques de certains veinotoniques, sont déstabilisés. Où situer le niveau de service médical rendu ? Sur un plan collectif et financier ? Sur un plan individuel ? Que signifie la notion de confort ? Inutile de trop entrer dans le débat des décisions politico-économiques. Rappelez que ces médicaments sont efficaces sur les premiers stades de la maladie et que, de toute façon, il existe depuis bien longtemps en officine des produits de ce type non remboursés et pourtant très utiles.

Finalement, pour réussir votre conseil, gardez à l'esprit la triple compétence qu'il requiert : compétence médicale sur la pathologie, compétence technique sur les articles de contention ou les thérapeutiques appropriées, et compétence relationnelle pour oser en parler.

En collaboration avec Christine Caminade, pharmacienne et responsable de l'organisme de formation Christine Caminade Conseil.

DOCUMENTEZ-VOUS

ASSOCIATION

Société française de phlébologie (SFP)

46, rue Saint-Lambert, 75015 Paris - Tél. : 01 45 33 02 71 -

fax : 01 42 50 75 18 - http://www.sf-phlebologie.org

Le but de la SPF est de favoriser l'étude des maladies veineuses et de leurs traitements. Elle organise des journées d'études, des ateliers pratiques pour les professionnels et édite une revue trimestrielle (« Phlébologie - annales vasculaires »).

La SFP est à l'origine de la création de la VIVA (Vivre l'insuffisance veineuse aujourd'hui) qui s'adresse aux patients et à tous les professionnels de santé.

Son site http://www.infoveines.org propose de nombreuses fiches patients. Deux exemples : « Quel est l'intérêt de soigner les varices ? », « Après une opération des varices, existe-t-il un risque qu'il n'y ait plus suffisamment de veines pour une opération du coeur ou des artères ? » Ces deux associations sont à l'origine de la Semaine nationale d'information et de prévention des maladies veineuses.

LIVRES

La compression médicale

Christian Gardon-Mollard, Albert-Adrien Ramelet, collection « Abrégés », éditions Masson

Ce livre est une mise au point sur le domaine de la compression médicale. Les points abordés sont nombreux : les différentes fibres utilisées, la fabrication, les produits, les indications, les contre-indications et les complications. Une partie pratique est réservée à la prescription, à la délivrance, à la prise de mesure ainsi qu'à l'entretien des produits. L'ouvrage propose un tour d'horizon de la compression médicale dans différents pays d'Europe et aux Etats-Unis.

Prise en charge des articles de compression

Depuis 1997, la prescription de bas médicaux n'est plus limitée. Cette prescription doit être libellée sur une ordonnance à part et indépendante de celles comportant la prescription de médicaments.

Il est possible de délivrer plusieurs paires à partir d'une seule ordonnance. Cependant, le décret du 26 mars 2001 précise que le renouvellement des dispositifs médicaux est pris en charge lorsque le délai de garantie du dispositif médical est écoulé. Cette garantie s'étend sur une période de six mois à partir de la livraison.

En cas de déchirure accidentelle avant la fin du délai de garantie ou de produit devenant inadapté à l'état du patient, une nouvelle délivrance avec remboursement est possible sur présentation d'une nouvelle ordonnance.

Bien que la loi de financement de la Sécurité sociale de 2000 ait supprimé la notion d'agrément professionnel pour la vente des orthèses, il paraît élémentaire qu'une pharmacie dispose d'un local permettant l'essayage des bas médicaux.

Les bas et collants de compression de série appartiennent à la catégorie II et ne nécessitent pas de diplôme universitaire complémentaire en orthopédie-petit appareillage.

La délivrance des articles médicaux sur mesure ne nécessite plus une demande d'entente préalable, mais le pharmacien doit être titulaire du DU d'orthopédie.

Le biotextile

L'apparition de nouvelles fibres a donné naissance à des textiles bioactifs. Le textile antimicrobien diminue le nombre de germes, d'où une atténuation des mauvaises odeurs. La fibre est soit imprégnée d'un agent antimicrobien par dépôt, soit fabriquée directement par ajout de l'agent antimicrobien dans le polymère à l'état liquide. Les fibres imprégnées de substances actives après fabrication perdent leur activité antibactérienne au fur et à mesure des lavages.

Une autre technique consiste à isoler la substance active à l'intérieur d'une microcapsule au sein de la fibre afin d'obtenir des textiles parfumés ou hydratants.

Dans le domaine de la compression médicale, l'exigence de la LPPR freine l'apparition de ces nouvelles fibres.

Sclérothérapie à la mousse

Cette technique utilise les mêmes agents sclérosants que la sclérothérapie classique. Elle présente la même efficacité mais elle permet d'utiliser moins de produit sclérosant car le procédé transforme le liquide en mousse.

Prise en charge des veinotoniques

Le taux de remboursement des veinotoniques est passé de 35 à 15 %. Ce nouveau taux de remboursement se matérialise par une vignette orange sur les conditionnements.

Même les boîtes munies d'une ancienne vignette bleue ne sont désormais remboursées qu'à 15 %.

Cependant, cette prise en charge devrait rester provisoire.

En effet, les 62 veinotoniques évalués par la Haute Autorité de santé et dont le service médical rendu est jugé insuffisant par la Commission de la transparence devraient être radiés de la liste des produits remboursés au plus tard le 1er janvier 2008.

Vous sentez-vous régulièrement en insécurité dans vos officines ?


Décryptage

NOS FORMATIONS

1Healthformation propose un catalogue de formations en e-learning sur une quinzaine de thématiques liées à la pratique officinale. Certains modules permettent de valider l'obligation de DPC.

Les médicaments à délivrance particulière

Pour délivrer en toute sécurité

Le Pack

Moniteur Expert

Vous avez des questions ?
Des experts vous répondent !