Le compte à rebours a commencé - Le Moniteur des Pharmacies n° 2611 du 14/01/2006 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2611 du 14/01/2006
 

CONCOURS DE PREMIÈRE ANNÉE

Carrières

Plus que cinq mois avant le concours de première année. Il n'est pas trop tard pour s'organiser et ainsi passer la ligne d'arrivée dans le peloton gagnant. Les conseils de ceux qui ont décroché le concours et d'enseignants.

Le décompte des derniers mois avant le concours a commencé. Dernière étape avant le sprint final ? « Plutôt la deuxième et dernière partie d'un marathon », répond Alexandre Méjean, qui a passé avec succès l'obstacle l'an dernier à Montpellier. « Comme dans tout marathon, il faut gérer son temps, doser ses efforts pour avancer sans s'épuiser et ne pas se laisser distancer, conseille Jean-Louis Roussel, professeur de botanique à Montpellier. Travailler régulièrement et efficacement, en fournissant des efforts constants qui vont aller en augmentant, c'est la manière d'arriver au top au concours. »

Assister aux cours, préparer les ED

« Suivre attentivement un cours me permettait de l'assimiler plus facilement lorsque je le reprenais le soir. C'était du temps gagné. Il faut donc continuer à aller aux cours, ne pas se relâcher ! », encourage Thomas Orazi, en 2e année à Montpellier. Une présence assidue à chaque enseignement dirigé (ED) est aussi indispensable. « Après les ED, je reprenais chaque exercice à la maison deux ou trois fois pour bien m'exercer. Je faisais aussi les annales. Au concours, je suis tombé sur le même exercice de physique traité en cours et sur lequel le prof avait insisté... », poursuit Thomas. Comme le souligne Gaston Vermeersch, professeur de physique nucléaire à Lille : « Il ne faut pas oublier que les sujets de QCM au concours sont préparés avec les enseignants des ED ! Je conseille aux étudiants, pour plus d'efficacité, de préparer les ED avant de s'y rendre. »

Lire et relire régulièrement

Selon Jean-Louis Roussel : « Chaque jour, l'étudiant doit consacrer, en plus de ses cours, au minimum trois à quatre heures de son temps pour voir et revoir ses matières et, le week-end, réviser ce qui a été fait pendant la semaine. Lire et relire régulièrement, en s'en imprégnant, est très fructueux. Cela agit à chaque fois comme une piqûre de rappel. » L'astuce de Benoît Guy, en 2e année à Montpellier : « Chaque soir, je synthétisais mes cours du jour en faisant des fiches, pour les avoir mieux en tête. Le week-end, je reprenais fiches et matières. »

S'organiser en fonction des matières

« Je revoyais les matières compliquées le matin et je gardais les plus faciles pour le soir, quand j'étais fatigué », déclare Thomas Orazi. Autre attitude, celle de Florent Decherf, en 2e année à Lille : « Si j'étais moins au point avec une matière, si elle me posait des problèmes de mémorisation, je la voyais le soir, juste avant le coucher, pour mieux la retenir. »

Travailler en petit groupe

De l'avis de Jean-Louis Roussel : « Travailler en groupe permet de s'encourager mutuellement. Mais attention ! : il faut bien s'entendre, avoir une méthode identique, la même capacité de travail. Travailler à deux ou trois est un bon compromis. » Le choix des étudiants ? « J'avais un partenaire qui avait la même hargne, qui désirait y arriver autant que moi », rapporte Alexandre Méjean. « Travailler en groupe m'a permis de garder le moral, de tenir le rythme », confie Thomas Orazi. Pour certains, comme Benoît Guy, travailler seul reste la meilleure solution pour réussir afin d'être diverti le moins possible.

Rythme de vie stable et détentes

« Je me levais toujours à la même heure, me donnais une heure fixe pour me coucher. J'ai essayé de conserver un rythme de vie stable, avec une bonne dose de sommeil », indique Florent Decherf. « Il faut garder un équilibre de vie, bien s'alimenter, savoir faire des breaks : je me souviens avoir fait des siestes mémorables car mon corps en avait besoin », ajoute Alexandre Méjean.

S'aménager des moments de détente est indispensable. « J'allais courir au moins deux fois par semaine pour me défouler. Cela me permettait de mieux travailler ensuite, de tenir psychologiquement », commente Benoît Guy. Recommandations de Jean-Louis Roussel : « Savoir se distraire en pratiquant un exercice physique avec modération, en allant voir un film de temps en temps. A éviter absolument : les sorties en boîte car il faut un à deux jours pour retrouver l'esprit clair ! » Mise en garde de Gaston Vermeersch : « L'étudiant doit toujours avoir en tête que pendant le temps où il s'amuse, d'autres travaillent... »

J - 2 mois : augmenter son effort

Quand le volume des cours est à son maximum, l'essentiel est de soutenir son effort pour se maintenir à flot. « Je reprenais les premiers chapitres déjà vus en faisant un turnover avec les matières. Je m'y mettais dès 7 h 30, avant les cours, et j'y consacrais mes soirées jusqu'à minuit », note Florent Decherf. « Aux vacances de Pâques, j'avais revu la moitié du programme », se souvient Alexandre Méjean.

J - 1 mois : coup de pédale final

« Durant ce mois, j'ai travaillé à fond 12 à 14 heures par jour, 7 jours sur 7. J'ai pu tenir le rythme car j'ai su me ménager avant », signale Benoît Guy. Au centre des révisions : l'organisation. « Je m'étais fait un emploi du temps pour chaque jour (réviser telle matière, de telle heure à telle heure), un programme sur la semaine », précise Florent Decherf. Indispensable : respecter son planning. « Si j'avais programmé trois heures de biologie cellulaire et une heure de bactériologie et si je ne finissais pas mon chapitre de biologie dans les temps, je passais quand même à la bactériologie », indique Guillaume de Barberin, en 2e année à Tours. Comment répartir les heures ? « En fonction des coefficients de chaque matière », poursuit Guillaume. Le « truc » d'Alexandre Méjean : « J'avais acheté un grand tableau où j'inscrivais tous les chapitres de toutes les matières et je les cochais au fur et à mesure (il fallait que j'ai tout vu au moins trois fois). Cela me permettait de voir l'état d'avancement de mes révisions. »

La veille de l'examen...

La veille de l'examen, vaut-il mieux travailler ou se détendre ? « Le tout est d'arriver à l'examen en se disant qu'on a fait le maximum et ne pas être stressé », affirme Guillaume de Barberin. Le mot de la fin est pour Gaston Vermeersch : « Le concours, c'est neuf mois de préparation intense, que je compare à neuf mois de grossesse. Et neuf mois, c'est très vite passé ! »

Pourrez-vous respecter la minute de silence en mémoire de votre consœur de Guyane le samedi 20 avril ?


Décryptage

NOS FORMATIONS

1Healthformation propose un catalogue de formations en e-learning sur une quinzaine de thématiques liées à la pratique officinale. Certains modules permettent de valider l'obligation de DPC.

Les médicaments à délivrance particulière

Pour délivrer en toute sécurité

Le Pack

Moniteur Expert

Vous avez des questions ?
Des experts vous répondent !