22 v'là des TFR !

La généralisation des TFR étant abandonnée, les « TFR balai au fil de l'eau » ont repris leurs droits. Lors de la dernière réunion du comité de suivi des médicaments génériques, le Comité économique des produits de santé (CEPS) a présenté une liste de 48 groupes génériques représentant 22 molécules auxquels seront appliqués prochainement des TFR. Sans rencontrer de réelle opposition des syndicats. Il s'agit, en effet, de groupes à faible rotation et à taux de pénétration inférieur à 50 %, longtemps restés épargnés.

Les syndicats ont toutefois émis des réserves sur la présence dans la liste initiale du fénofibrate 67 mg micronisé et de la fluoxétine 20 mg comprimé dispersible. Sur la première molécule les chiffres sur lesquels se base le CEPS ont été contestés (la part des génériques en sorties officine dépassant, certes de peu, les 50 %). La fluoxétine se voyait, elle, appliquer un TFR sans prise en compte de l'insuffisance d'offre (trois génériqueurs seulement commercialisent la forme dispersible) qui pénalise les résultats de substitution. Cette présentation a finalement été retirée de la liste par le CEPS.

Baisse de 25 % pour les princeps inscrits depuis 2 ans.

Les baisses de prix de 15 % applicables sur l'ensemble du Répertoire promettent une nouvelle valse des vignettes à compter de janvier prochain. Ajoutons-y les baisses supplémentaires de 4 % sur les génériques inscrits depuis 24 mois au moins dans le Répertoire (qui appartiennent à des groupes à plus de 50 % de génériques), et de 10 % sur leurs princeps. Les baisses auront un impact sur l'économie officinale, soit au niveau des marges quand elles portent sur les princeps, soit au niveau des remises quand elles frappent les génériques.

Les génériqueurs ont, eux, demandé au CEPS d'exclure les groupes amoxicilline sirop 125 et 250 mg, amoxicilline/acide clavulanique et lactulose pour lesquels une baisse de prix se traduirait par une perte financière.

Pas de limites à l'écoulement des stocks.

L'écoulement des médicaments du Répertoire avec anciennes vignettes ne devrait pas causer de tracas particuliers aux pharmaciens. Les syndicats ont obtenu l'assurance que tout ce qu'ils recevront en direct ou de leurs grossistes ne fera l'objet ni de retours ni d'impayés de la part des caisses d'assurance maladie. Aucune date butoir ne leur sera en effet opposée.

Les contraintes pèseront, en revanche, sur les laboratoires qui devront communiquer au CEPS l'état de leurs stocks « anciennes vignettes », lequel statuera sur une date limite de tolérance qui sera fixée au-delà du 1er février, laboratoire par laboratoire, produit par produit. En cas de dépassement, les génériqueurs auront des pénalités financières qui pourront également s'appliquer s'ils ont la tentation de « charger » déraisonnablement les pharmaciens en volumes de stocks pendant le mois de janvier.