« Je suis fatigué mais je suis jeune. » - Le Moniteur des Pharmacies n° 2603 du 12/11/2005 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2603 du 12/11/2005
 

Actualité

Enquête

Il y a six mois, Julien Carabelli, 32 ans, rachetait la Pharmacie de l'Hôtel de ville à Vitrolles (Bouches-du-Rhône) avec son associé et ami Pierre Aubert (30 ans). Après cinq années d'assistanat, il considère ce changement de statut « naturel » : « Il y a vraiment des assistants qui veulent le rester ? »

Pour y arriver, Julien n'a rien laissé au hasard. Il a trouvé une pharmacie où le titulaire pouvait lui apprendre son futur métier. Pendant cinq ans, il apprend donc auprès de Paul Péri, à Saint-Cyr-les-Lecques-la-Cadière (Var). Quand il est prêt, il questionne les cabinets de transactions. Avec Pierre Aubert, ancien de l'industrie, il opte pour Vitrolles. « Le condiv était très concurrentiel puisqu'il y a trois autres pharmacies à côté, mais les chiffres étaient sains et le potentiel de développement correct. »

La pharmacie est vendue 90 % du CA. Ils raclent leurs fonds de tiroirs, font appel à leurs familles et empruntent 85 à 90 % du total au Crédit lyonnais sur douze ans. Ils en profitent pour rénover le point de vente. Après six mois de fonctionnement, la pharmacie semble tenir les objectifs. Discret sur les chiffres, Julien Carabelli indique « qu'ils ne sont pas inférieurs à ceux de l'année précédente ».

« C'est la notion d'équipe qui compte. »

Les deux préparatrices salariées ont maintenu leur collaboration. « C'est une bonne équipe. Il n'y avait pas de raison d'en changer. » Julien envisage ultérieurement de proposer des primes sur objectif, parce qu'il « faut rémunérer les salariés en fonction de la grille mais aussi à partir du travail effectué, des compétences, du profil de chacun. Dans une officine, c'est la notion d'équipe qui compte. C'est ce que j'ai toujours pensé ».

Julien n'a pas modifié son éthique vis-à-vis des clients. « Quand on est titulaire, il est vrai qu'on a fait davantage attention à la marge. Cela ne veut pas dire qu'on doit considérer les clients du strict point de vue commercial. On ne peut pas vendre n'importe quoi. Quand on fait du conseil, il faut vendre ce qui va rendre service au client, ce qui va soulager sa pathologie et pas un produit où l'on marge beaucoup. S'il est content, le client revient et c'est bon pour le chiffre d'affaires. »

Pour Julien, le changement de statut s'est fait en douceur. « Ce n'est pas une révolution parce ce que je me suis préparé. Je n'ai rien découvert de nouveau. J'exerce mon métier de la même manière. » Si c'était à refaire, il le referait mais « plus rapidement ». Seule difficulté nouvelle à laquelle il se trouve confrontée : un horaire hebdomadaire frisant les 60 heures, avec les heures de transport en supplément « Je suis fatigué mais je suis jeune. Si cela devait durer, je me poserais des questions. Ce serait difficile de résister. Mon objectif est de développer la pharmacie, de prendre un assistant et d'avoir une vie rythmée par du temps libre. »

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