Primoris (CIP) - Le Moniteur des Pharmacies n° 2602 du 05/11/2005 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2602 du 05/11/2005
 

Actualité

Enquête

+ : Gestion de stock, Linux, interface robots, matériel médical, préparations

Patrick Gaillat, installé à Thiers (Puy-de-Dôme), est utilisateur depuis 1991 : « Primoris est un vrai logiciel professionnel qui couvre toutes les facettes du métier. Tout est fait pour faciliter la vie du pharmacien. L'applicatif de location de matériel médical est particulièrement performant de même que le module Préparatoire qui permet de bien gérer le stock de matières premières et de facturer en toute simplicité. J'apprécie également la souplesse de la gestion de stock avec son optimisation journalière ou mensuelle auto-adaptative. J'ai une confiance aveugle en ma machine qui passe automatiquement les commandes sans même que je les vérifie. Avec un niveau de service paramétré à 98 %, nous avons un taux de manquant de 3 % inférieur à celui des répartiteurs ! Rien à dire non plus sur la gestion du tiers payant : les transmissions se font naturellement par Internet, le recyclage de factures ne pose aucun problème. Et puis il y a les petits plus du logiciel comme l'optimisation du linéaire, même si cela demande un gros travail. » Enfin, Primoris a permis à Patrick Gaillat de mettre en place « une vraie démarche qualité ».

Catherine Guillermic, titulaire à Bréhan (Morbihan), a profité de son transfert, en mars 2005, pour passer d'une gestion tiers payant à une gestion globale. Après étude comparative, Primoris a été choisi à nouveau en raison de sa simplicité : « Nous ne sommes pas des férus d'informatique. Nous voulons un matériel fiable, qui tourne vite et bien. Primoris est simple et efficace : l'accessibilité aux différents écrans et fonctions est rapide. Nous avons le choix entre la souris et la commande clavier. Les intérimaires n'ont jamais eu de souci pour entrer dans le système. » Sa totale compatibilité avec le robot Movetec de Tecnilab a également compté : « La gestion des stocks en automate et hors automate se fait sans problème. »

Il y a trois ans, quand Eric Douriez a racheté une pharmacie à Thiais (Val-de-Marne), il n'a pas eu le choix et a dû conserver le logiciel Primoris. Il avait en effet versé un droit de reprise à la CIP et ne voulait pas changer tout son matériel informatique, ce qui aurait été risqué s'il avait choisi un autre logiciel. « Je suis assez satisfait de la version sous Linux qui est plus rapide que la version sous Informix. L'interface CD API avec mon robot ARX fonctionne bien aussi. Les fonctionnalités et les potentiels sont nombreux malgré un manque d'intuition. »

- : Pas intuitif, impression lente, doutes sur l'avenir de Primoris

Eric Douriez reproche à Primoris une certaine lenteur à l'impression : le temps de réaction de l'imprimante est majoré par le fait que l'ordre d'imprimer repasse systématiquement par le système central. « De plus, le logiciel n'est pas intuitif. Il demande au pharmacien d'entrer dans la logique du programmateur qui n'est pas forcément celle du comptoir : l'accession à l'historique client est compliquée quant on ne connaît pas la procédure, la gestion de la substitution est illogique et lourde. On a parfois du mal à comprendre la progression des process. Le mode d'emploi est complexe. Nous avons dû faire appel à un organisme extérieur pour initier la gestion de stock. »

Mais la question qui taraude les pharmaciens utilisateurs concerne l'avenir de Primoris, à l'heure où la CIP promeut son nouveau logiciel CIP Global Service. Patrick Gaillat rappelle que Primoris appartient à la Coopérative des pharmaciens et qu'il est inenvisageable de le faire disparaître. « Si Primoris n'était plus proposé sur le terrain, il faudrait que la coopérative en soit informée très vite. CIP, qui compte 4 500 pharmaciens, ne pourra être logée à la même enseigne que les utilisateurs de Pharmagest. Primoris évolue et continue à évoluer : sa suppression ne semble donc pas au programme actuellement. »

Maintenance : Réactivité insuffisante

Si Patrick Gaillat est très satisfait de son outil de travail, il l'est moins de la hot line et des services de maintenance. Son verdict tombe : pas assez de réactivité (dans les 4 à 6 heures pour les pannes bloquantes quand on est éloigné d'une agence, le lendemain pour les pannes non bloquantes). « Mes confrères utilisateurs dénoncent également cette relative inertie. Quant à la hot line, elle est moins réactive encore depuis qu'elle a été restructurée il y a six mois ! »

Catherine Guillermic et Eric Douriez constatent également que la hot line manque de répondant. Eric Douriez va même jusqu'à parler de « cold line » ! « Réactiver une imprimante déconnectée par le système leur a pris 24 heures ! Une réponse à un problème prend deux à trois heures et on doit parfois rappeler. »

Réactivité : Volonté d'être à l'écoute, retard sur la LPPR

Patrick Gaillat estime que la CIP tient compte en général des demandes des pharmaciens, dans la mesure où elles émanent d'un nombre suffisant d'utilisateurs. Elles sont ensuite examinées par une commission technique qui décide des suites à y donner. Cette commission technique, autrefois semestrielle, devrait devenir trimestrielle, ce qui dénote une volonté d'être à l'écoute.

Catherine Guillermic se dit satisfaite des actualisations logicielles et réglementaires, malgré le fait qu'elles se fassent via des disquettes faute de disponibilité de l'ADSL en milieu rural.

En revanche, Eric Douriez regrette le manque de réactivité sur la mise en place de la LPPR et du mode opératoire correspondant, arrivé un mois après l'actualisation !

Pourquoi j'ai changé pour Primoris

Eric Douriez a connu, en tant que titulaire Pharma 13, un logiciel qui n'a pas passé le cap SESAM-Vitale. Mais il avait eu l'occasion de tester quand il était adjoint de nombreux autres logiciels dont Pharmagest et Tiermatic : « Pharmagest était un bon logiciel mais pas très logique dans l'utilisation à l'époque. Quant à Tiermatic, c'était catastrophique. En cas d'erreur, il fallait détruire le dossier en cours et le recréer... ! Les patchs de mise à jour bloquaient souvent le système... »

Au début des années 1990, Patrick Gaillat a abandonné un très ancien logiciel, oublié aujourd'hui : Patio.

Pourrez-vous respecter la minute de silence en mémoire de votre consœur de Guyane le samedi 20 avril ?


Décryptage

NOS FORMATIONS

1Healthformation propose un catalogue de formations en e-learning sur une quinzaine de thématiques liées à la pratique officinale. Certains modules permettent de valider l'obligation de DPC.

Les médicaments à délivrance particulière

Pour délivrer en toute sécurité

Le Pack

Moniteur Expert

Vous avez des questions ?
Des experts vous répondent !