PANDÉMIE GRIPPALE - Le Moniteur des Pharmacies n° 2601 du 29/10/2005 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2601 du 29/10/2005
 

Actualité

Le Dr Jean-Marie Cohen (GROG) répond à vos questions.

Question de Nadine Liotier, pharmacienne adjointe à Valence

Peut-on dire aux patients que plus la couverture vaccinale contre la grippe saisonnière sera importante, moins le risque de recombinaison avec le virus aviaire sera important ? Donc, devons-nous inciter à la vaccination ?

Je vais commencer par répondre à votre dernière question. - Oui, pour les personnes « à risque », c'est-à-dire celles qui reçoivent un bon pour un vaccin gratuit. Une partie d'entre elles, notamment les plus jeunes, ne se font pas vacciner, soit parce qu'elles se sentent trop jeunes, soit parce qu'elles oublient. C'est le cas des jeunes diabétiques, des gros fumeurs, des jeunes atteints de maladies des globules rouges (drépanocytose...) et des « jeunes seniors ». Pour tous ces patients à risque, il y a un énorme travail d'éducation à faire et les pharmaciens ont un grand pouvoir de persuasion quand ils s'y appliquent.

- Non, pour ceux qui sont en bonne santé et qui n'ont pas de raison professionnelle de se vacciner. Laissons le vaccin antigrippal à ceux qui en ont vraiment besoin.

S'il y a plus de vaccinés, peut-on réduire le risque de modification génétique ?, demandiez-vous tout d'abord. D'une façon générale, il faudrait probablement vacciner plus de 60 % de la population pour empêcher le déclenchement d'une épidémie de grippe humaine. Ce n'est pas envisageable à grande échelle. En revanche, ce qui est prévu à petite échelle, en cas d'apparition d'un foyer de grippe aviaire dans un élevage en France, c'est d'isoler un périmètre de quelques kilomètres autour de l'élevage et, à l'intérieur de ce périmètre, de vacciner la population et ceux qui doivent intervenir (vétérinaires, ouvriers chargés de l'abattage des volailles, etc.). Il est prévu aussi de leur donner des comprimés d'antiviraux spécifiques si besoin. Cette stratégie vise à les protéger contre la grippe aviaire et, peut-être, à réduire le risque de réassortiment génétique entre virus grippaux humains et animaux.

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