Jean-Louis Pagès : « Je suis revenu à la terre » - Le Moniteur des Pharmacies n° 2592 du 27/08/2005 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2592 du 27/08/2005
 

Actualité

Enquête

Diplômé en 1968, Jean-Louis Pagès s'installe à Briançon après y avoir rencontré sa femme, elle-même titulaire dans cette même ville. Mais, depuis 1750, un gène familial prédispose les Pagès à tailler le cep du côté de Saint-Génis-des-Fontaines, dans les Pyrénées-Orientales. « Trouvant que la vigne n'offrait pas d'avenir, mes parents m'avaient poussé aux études. Chaque année j'allais les aider pour les vendanges, avec la bénédiction de ma femme ! » En 1974, à la mort de son père, Jean-Louis Pagès hérite du domaine. « Grâce à mes revenus de pharmacien, j'ai commencé à planter des cépages améliorateurs et à investir dans la construction d'une cave. » Puis, après 25 ans de pratique officinale, Jean-Louis Pagès tourne la page : « La terre avait financé mes études. Je suis revenu à la terre. » Etre né dans ce milieu l'a aidé. Tout comme ses études de chimie et de biologie, sans oublier une « certaine approche de la clientèle », acquise derrière le comptoir. Si bien qu'il a juste peaufiné son cursus par quelques cours d'oenologie.

Le chiffre d'affaires tiré de l'exploitation est « loin d'être comparable » avec les revenus de la pharmacie, surtout depuis la crise viticole. « Avant, une fois votre officine payée, explique Jean-Louis, vous étiez le roi. Aujourd'hui, quand je signe un contrat, je ne suis même pas sûr que celui-ci sera honoré. » Mais il ne regrette rien : « De la culture de la vigne à la bouteille, je crée un produit qui me plaît et mes journées sont plus mouvementées. J'ai choisi une certaine qualité de vie : celle d'un ours retiré dans les Pyrénées ! »

Thésée grâce aux gelées

Sandrine Véronèse, assistante à l'hôpital Esquirol (Saint-Maurice, 94) est fille de viticulteurs. Particulièrement sensibilisée aux gelées de printemps qui peuvent détruire la moitié d'une récolte, Sandrine Véronèse choisit même d'en faire son sujet de thèse de fin d'études. Objectif : montrer, en collaboration avec l'INRA et la Société de physiologie végétale d'Angers, la corrélation entre le nombre de bactéries glaçogènes (Pseudomonas syringæ) et l'importance de la gélivité, avec en ligne de mire des remèdes contre l'agent causal. Concrètement, Sandrine se retrouvait à 5 heures du matin dans les vignes pour réaliser ses prélèvements de bourgeons. Six mois de paillasse, autant pour réaliser les statistiques... pour aboutir à des résultats non significatifs (« Les dégâts des gelées ne dépendent pas que d'un paramètre bactériologique... »). Quinze ans après sa thèse, Sandrine se promène encore dans les oullières : « Ce sont mes racines, je m'y sens bien, loin du stress quotidien. J'aime tailler, lier, cisailler, bichonner chaque pied un à un. Il m'arrive encore d'aider mon père, juste pour le plaisir. »

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