Vaccination : Les promesses des nouveaux adjuvants

- En vaccinothérapie, les nouvelles technologies fusent : utilisation de vecteurs vivants, agents pathogènes génétiquement modifiés, recherche sur l'immunité muqueuse (muqueuse respiratoire, muqueuse intestinale)... Certains chercheurs sont également séduits par les nouveaux adjuvants. Qu'ils s'appellent Alum, et provoquent la synthèse d'anticorps, MPL, pour induire des interférons gamma chargés de tuer les pathogènes intracellulaires, ou QS21, en mesure de détruire les cellules infectées, ils sont destinés à augmenter et orienter la réponse immunitaire afin qu'elle devienne plus rapide, plus forte et plus longue. En effet, l'étape de purification, essentielle pour la sécurité des vaccins recombinants, présente un inconvénient : elle atténue certains des signaux d'alerte qui font habituellement réagir le système immunitaire. Conséquence logique, si ces derniers sont moins fortement stimulés, l'efficacité du vaccin peut être plus faible.

Plusieurs vaccins avec des adjuvants sont déjà en cours de développement. Cervarix, un vaccin contre le Papillomavirus impliqué dans le cancer du col de l'utérus, pourrait être indiqué chez toutes les adolescentes avant les premiers rapports sexuels. Son enregistrement interviendra en 2006. Fendrix, un vaccin contre l'hépatite B, est destiné aux patients hémodialysés. Sont également en chantier des vaccins préventifs contre l'herpès génital (dont les essais sont pour l'instant positifs uniquement sur les femmes séronégatives pour HSV1 et HSV2, et pas sur les hommes), un vaccin contre la mononucléose infectieuse et des concepts de vaccins thérapeutiques conçus à partir d'antigènes tumoraux contre les cancers du poumon, du sein, de la prostate et contre le mélanome.

Des candidats vaccins contre le paludisme utilisent aussi la stratégie d'adjuvantation.