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POLITIQUE DE SANTÉ
Actualité
Les discours alarmistes sur la désertification médicale prennent du plomb dans l'aile. Après une étude statistique nationale, la CNAM conclut que « le constat n'est pas si alarmant et que le terme de "déserts médicaux" est sans doute excessif ». Pour son enquête, elle n'a pas utilisé le découpage géographique habituel, en canton ou en département, l'estimant peu fiable, mais a construit des « zones de recours » fondées sur les flux de patients entre leur domicile et le cabinet de leur généraliste.
Chaque commune sans généraliste a été agrégée à la commune où la majorité de ses habitants va se soigner, tout en constituant des zones d'au moins 1 500 habitants. Résultats : sur les 7 442 zones de recours établies, 119 apparaissent « en difficulté » et 524 comme étant simplement « fragiles ». Ces zones regroupent 0,6 % de la population pour les zones en difficulté et 3,5 % pour les zones fragiles. Ainsi, seul 4,1 % de la population française serait touché par des problèmes démographiques en médecine générale.
Dans les zones en difficulté, la densité médicale est deux fois plus faible qu'ailleurs. Globalement, les régions du Nord (Picardie, Nord-Pas-de-Calais, Champagne-Ardenne, Lorraine, Basse-Normandie), les Pays de la Loire et le Centre sont les plus touchées. « Si certaines régions sont moins bien dotées que d'autres en termes de démographie médicale, note la CNAM, il n'y a pas de région qui cumule l'ensemble des handicaps. »
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